Les députés ont poursuivi l'examen du projet de loi sur la gestion des ressources en eau. Ils ont évoqué les problèmes de l'épuisement des nappes phréatiques et des pollutions.
Les députés n'en ont pas fini de débattre sur le projet de loi portant sur la gestion des ressources en eau, en préparation depuis 2001. Ce texte donne ainsi tout pouvoir au ministère des Ressources en eau pour s'opposer au creusement de puits dans certaines zones. Le ministre Lim Kean Hor a justifié qu'il était dangereux d'autoriser la mise en place de puits là où les nappes phréatiques ne sont pas renouvelées. “Si on y pompe toute l'eau, on asséchera le terrain qui sera menacé d'affaissement. Dans d'autres endroits, l'eau renferme de substances suffisamment toxiques pour empoisonner ceux qui en consommeraient”, a détaillé le ministre, avant de rappeler que le Japon avait financé huit puits à Siem Reap, qui assurent la consommation en eau de 10% de la population du chef-lieu.
Sam Rainsy, le chef de file de l'opposition parlementaire, s'est emparé de la question de la gestion de l'eau à Siem Reap, qui devrait faire selon lui l'objet de toutes les attentions. “Les spécialistes que j'ai rencontrés m'ont confié que l'explosion d'hôtels qui s'accompagne d'une consommation d'eau débridée conduira à l'effondrement des sols, avec le risque que cela fait porter à notre patrimoine national, Angkor Wat”, s'inquiète le président du PSR, qui reproche par ailleurs au gouvernement de ne pas mener de campagne d'information auprès des habitants sur les dangers de l'arsenic que contiennent certaines sources d'eau. Sam Rainsy a également évoqué le cas des orpailleurs, qui ont recours à l'arsenic qu'ils rejettent dans les rivières.
La pollution du Mékong et du Tonlé Sap ont aussi alimenté les discussions. Sem Soly, député Funcinpec, a critiqué le fait que les sorties d'égouts échouent dans le Tonlé Sap. Il a ainsi suggéré que les égouts soient séparés en deux catégories, selon les eaux qu'ils drainent, de pluie ou usées, et que ces dernières soient déversées ailleurs que dans le fleuve.
Cheam Channy, élu PSR, a quant à lui soulevé le problème des habitations flottantes dont les occupants prennent l'eau pour une poubelle. “Il faudrait mettre en place un service de ramassage des ordures par barque et des poubelles.”
Le ministre a pris note, sans faire de commentaire, des recommandations des députés et a assuré de sa détermination à faire la chasse aux pollueurs. Il a ajouté que si des habitations flottantes devaient être évacuées, l'opération relevait des compétences du ministère de l'Intérieur.
Leang Delux
Les députés n'en ont pas fini de débattre sur le projet de loi portant sur la gestion des ressources en eau, en préparation depuis 2001. Ce texte donne ainsi tout pouvoir au ministère des Ressources en eau pour s'opposer au creusement de puits dans certaines zones. Le ministre Lim Kean Hor a justifié qu'il était dangereux d'autoriser la mise en place de puits là où les nappes phréatiques ne sont pas renouvelées. “Si on y pompe toute l'eau, on asséchera le terrain qui sera menacé d'affaissement. Dans d'autres endroits, l'eau renferme de substances suffisamment toxiques pour empoisonner ceux qui en consommeraient”, a détaillé le ministre, avant de rappeler que le Japon avait financé huit puits à Siem Reap, qui assurent la consommation en eau de 10% de la population du chef-lieu.
Sam Rainsy, le chef de file de l'opposition parlementaire, s'est emparé de la question de la gestion de l'eau à Siem Reap, qui devrait faire selon lui l'objet de toutes les attentions. “Les spécialistes que j'ai rencontrés m'ont confié que l'explosion d'hôtels qui s'accompagne d'une consommation d'eau débridée conduira à l'effondrement des sols, avec le risque que cela fait porter à notre patrimoine national, Angkor Wat”, s'inquiète le président du PSR, qui reproche par ailleurs au gouvernement de ne pas mener de campagne d'information auprès des habitants sur les dangers de l'arsenic que contiennent certaines sources d'eau. Sam Rainsy a également évoqué le cas des orpailleurs, qui ont recours à l'arsenic qu'ils rejettent dans les rivières.
La pollution du Mékong et du Tonlé Sap ont aussi alimenté les discussions. Sem Soly, député Funcinpec, a critiqué le fait que les sorties d'égouts échouent dans le Tonlé Sap. Il a ainsi suggéré que les égouts soient séparés en deux catégories, selon les eaux qu'ils drainent, de pluie ou usées, et que ces dernières soient déversées ailleurs que dans le fleuve.
Cheam Channy, élu PSR, a quant à lui soulevé le problème des habitations flottantes dont les occupants prennent l'eau pour une poubelle. “Il faudrait mettre en place un service de ramassage des ordures par barque et des poubelles.”
Le ministre a pris note, sans faire de commentaire, des recommandations des députés et a assuré de sa détermination à faire la chasse aux pollueurs. Il a ajouté que si des habitations flottantes devaient être évacuées, l'opération relevait des compétences du ministère de l'Intérieur.
Leang Delux