
Ce forum s’inscrit dans une campagne d'opposition aux projets de barrages-réservoirs sur le bassin de l'Adour, « Un désir d’eau vivante sans retenue ». Cette campagne est lancée par le Collectif Adour Eau Transparente (Attac%64 et Attac% 65 sont membres de ce Collectif - www.caet.fr).
Pourquoi une campagne d’opposition aux barrages-réservoirs ?
Tous les experts s’accordent à dire que le changement climatique va entraîner des épisodes de sécheresse plus intenses et plus fréquents. Alors que le bassin versant où coule l’Adour et ses affluents a connu cet été encore des états critiques liés au manque d’eau, il est temps de repenser la consommation d’eau, notamment agricole. Car, lors des périodes sèches (été et début de l’automne) l’agriculture consomme plus de 80% de l’eau (et jusqu’à 95% dans les secteurs d’agriculture irriguée).
C’est la prédominance du maïs irrigué qui sous-tend les problèmes. En effet, le maïs irrigué est la culture la plus consommatrice d’eau, et cela principalement en été, lorsqu’il n’y a plus d’eau dans les rivières. Créer de nouveaux barrages pour stocker l’eau et l’utiliser l’été est une fuite en avant qui ne fait qu’aggraver le problème du changement climatique. Cela favorise un modèle agricole gaspilleur d’eau qui est à l’origine des pollutions diffuses (nitrates et résidus de pesticides) et de la dégradation de la qualité de l’eau. Le Collectif Adour EAU Transparente considère qu’il est temps de repenser les aménagements sur l’Adour : s’il manque de l’eau, arrêtons d’en consommer autant et choisissons des cultures moins gourmandes (comme le tournesol ou le sorgho). Développons une politique d’économies d’eau avec des objectifs ambitieux.
La législation européenne appelle à d’autres pratiques !
Les évolutions législatives insufflées par l’Europe exigent de nouveaux choix. C’est le cas des orientations prises par la nouvelle PAC 2013, qui préconise la réduction des surfaces irriguées. C’est le cas aussi de la Directive Cadre européenne sur l’Eau de 2000, qui impose aux États membres d’atteindre le « bon état écologique de l’eau » en 2015. Si la France n’atteint pas ces objectifs, elle risque de payer d’importantes indemnités à l’Europe. Créer de nouveaux barrages revient à aller à contre-courant car non seulement ils détruisent la partie de vallée ennoyée mais en plus ce sont les plus grands perturbateurs des écosystèmes aquatiques. D’ailleurs, dans bon nombre d’autres bassins fluviaux en France et en Europe, la préoccupation et les opérations d’aménagement visent maintenant à l’effacement des barrages. Au contraire de ce que l’on envisage dans le bassin de l’Adour.
Crise économique, changement climatique : deux invitations à changer de cap.
Alors que nous vivons une crise économique majeure, est-il encore réaliste de faire supporter à la collectivité (via nos impôts et nos factures d’eau), le poids d’engagements financiers considérables en construisant des barrages ? Ne vaudrait-il pas mieux développer le monde rural en créant des emplois locaux, plutôt que de continuer à concentrer les productions pour l’agrobusiness avec une exportation de notre maïs et une importation massive de soja ?
Si l’on parle souvent de déficit d’eau sur le bassin de l’Adour, c’est qu’on prend le problème à l’envers : nos rivières ne sont “déficitaires” que du fait des prélèvements excessifs de l’irrigation agricole. À nous de revoir nos besoins et de choisir de traiter les causes et non les symptômes !
Programme du forum :
- Cyrille Deshayes, responsable du pôle eaux douces au WWF-France
- Michel Dantin, Confédération Paysanne du Béarn
- Marie Paule Hernandez, présidente du CIVAM bio des Landes
- Marc Laimé, journaliste spécialisé et conseiller sur les politiques publiques de l’eau auprès de collectivités locales
- Olivier Marcant, directeur de l’Observatoire de l’Eau du bassin de l’Adour
- Caroline Creton, chargée de mission Eau pour FNE Midi-Pyrénées
- Eliane Serre, UFC-Que choisir et membre du Comité de Bassin Adour-Garonne
- Exposition : « Rivières Artificielles et Rivières Naturelles » réalisée par France Nature Environnement
Pourquoi une campagne d’opposition aux barrages-réservoirs ?
Tous les experts s’accordent à dire que le changement climatique va entraîner des épisodes de sécheresse plus intenses et plus fréquents. Alors que le bassin versant où coule l’Adour et ses affluents a connu cet été encore des états critiques liés au manque d’eau, il est temps de repenser la consommation d’eau, notamment agricole. Car, lors des périodes sèches (été et début de l’automne) l’agriculture consomme plus de 80% de l’eau (et jusqu’à 95% dans les secteurs d’agriculture irriguée).
C’est la prédominance du maïs irrigué qui sous-tend les problèmes. En effet, le maïs irrigué est la culture la plus consommatrice d’eau, et cela principalement en été, lorsqu’il n’y a plus d’eau dans les rivières. Créer de nouveaux barrages pour stocker l’eau et l’utiliser l’été est une fuite en avant qui ne fait qu’aggraver le problème du changement climatique. Cela favorise un modèle agricole gaspilleur d’eau qui est à l’origine des pollutions diffuses (nitrates et résidus de pesticides) et de la dégradation de la qualité de l’eau. Le Collectif Adour EAU Transparente considère qu’il est temps de repenser les aménagements sur l’Adour : s’il manque de l’eau, arrêtons d’en consommer autant et choisissons des cultures moins gourmandes (comme le tournesol ou le sorgho). Développons une politique d’économies d’eau avec des objectifs ambitieux.
La législation européenne appelle à d’autres pratiques !
Les évolutions législatives insufflées par l’Europe exigent de nouveaux choix. C’est le cas des orientations prises par la nouvelle PAC 2013, qui préconise la réduction des surfaces irriguées. C’est le cas aussi de la Directive Cadre européenne sur l’Eau de 2000, qui impose aux États membres d’atteindre le « bon état écologique de l’eau » en 2015. Si la France n’atteint pas ces objectifs, elle risque de payer d’importantes indemnités à l’Europe. Créer de nouveaux barrages revient à aller à contre-courant car non seulement ils détruisent la partie de vallée ennoyée mais en plus ce sont les plus grands perturbateurs des écosystèmes aquatiques. D’ailleurs, dans bon nombre d’autres bassins fluviaux en France et en Europe, la préoccupation et les opérations d’aménagement visent maintenant à l’effacement des barrages. Au contraire de ce que l’on envisage dans le bassin de l’Adour.
Crise économique, changement climatique : deux invitations à changer de cap.
Alors que nous vivons une crise économique majeure, est-il encore réaliste de faire supporter à la collectivité (via nos impôts et nos factures d’eau), le poids d’engagements financiers considérables en construisant des barrages ? Ne vaudrait-il pas mieux développer le monde rural en créant des emplois locaux, plutôt que de continuer à concentrer les productions pour l’agrobusiness avec une exportation de notre maïs et une importation massive de soja ?
Si l’on parle souvent de déficit d’eau sur le bassin de l’Adour, c’est qu’on prend le problème à l’envers : nos rivières ne sont “déficitaires” que du fait des prélèvements excessifs de l’irrigation agricole. À nous de revoir nos besoins et de choisir de traiter les causes et non les symptômes !
Programme du forum :
- - 17h00-19h00 : table ronde "Quelles économies d'eau pour des rivières vivantes" regroupant différentes personnalités, et notamment :
- Cyrille Deshayes, responsable du pôle eaux douces au WWF-France
- Michel Dantin, Confédération Paysanne du Béarn
- Marie Paule Hernandez, présidente du CIVAM bio des Landes
- Marc Laimé, journaliste spécialisé et conseiller sur les politiques publiques de l’eau auprès de collectivités locales
- Olivier Marcant, directeur de l’Observatoire de l’Eau du bassin de l’Adour
- Caroline Creton, chargée de mission Eau pour FNE Midi-Pyrénées
- Eliane Serre, UFC-Que choisir et membre du Comité de Bassin Adour-Garonne
- - 20h30-22h00: projection du film documentaire "Pour quelques grains d'or", suivi d'un débat
- Exposition : « Rivières Artificielles et Rivières Naturelles » réalisée par France Nature Environnement