Cela a été l'un des sujets les plus chers à la liste conduite par Marc Vuillemot durant la campagne électorale. C'est d'ailleurs la huitième des dix premières mesures annoncées par la nouvelle municipalité : « engagement d'une étude impartiale pour parvenir à un retour en gestion publique de l'eau potable ». Pour autant, l'affaire n'est pas pliée.
« Ce n'est pas par doctrine idéologique que l'équipe « La Seyne dans le bon sens » veut tendre vers l'objectif de re-municipaliser les services qui ont été privatisés, expliquait le candidat Marc Vuillemot, mais c'est bien parce que le service public, ça marche, et c'est égalitaire. »
« Il faut toutefois être réaliste. Dénoncer un accord de délégation de services publics, ça représente un coût parfois énorme pour la commune. Cela paraît difficile, voire impossible, pour certains d'entre eux, surtout au vu de l'état de nos finances », tempérait-il.
SEERC : « La volonté de rencontrer le maire »
Si le responsable local de la SEERC (1) a appris les intentions de Marc Vuillemot « par voie de presse », il n'a pour l'instant reçu aucune information directe de la part des autorités municipales. « Nous avons d'ailleurs demandé un entretien avec le maire pour évoquer ensemble ce service, explique Marc Gorlier. Nous nous occupons à La Seyne des achats d'eau, relevés, entretien du réseau, facturations, etc. Notre activité sur la commune me semble plutôt bonne. »
La délégation de service public liant La Seyne à la SEERC court jusqu'en 2017, et une rupture de contrat aurait un coût conséquent pour les finances de la ville. Même constat pour le service de l'assainissement, dévolu à l'entreprise Véolia jusqu'en 2015.
1. Société d'entretien et d'équipement des réseaux communaux.
Eau privée à Sanary « A mes yeux, ce n'est pas un problème idéologique, mais bien un débat pratique », estime Ferdinand Bernhard, maire de Sanary, qui a opté pour une délégation à la Société des eaux de Marseille. « Certes, la privatisation coûte cher, mais au final cela a des avantages pratiques, sécuritaires et même financiers. Pratique car ces sociétés spécialisées disposent des effectifs et des outillages nécessaires au bon entretien des réseaux, et pour parer à toute intervention. Sécuritaire car on sait que l'eau est un sujet ultra-sensible, et leurs installations, à l'échelle municipale, représenteraient un investissement colossal. Et financier car le montant de la facture communale est connu à l'avance, et met le contribuable à l'abri de mauvaises surprises. A Sanary, les risques tels que sécheresse et fuites sont ainsi à la charge de l'exploitant. » Eau publique à Six-Fours « Il s'agit typiquement d'un service public que les communes peuvent assurer, estime pour sa part Jean-Sébastien Vialatte, député-maire de Six-Fours. Elles peuvent dégager des marges de manœuvres pour l'investissement puisqu'elles n'ont pas à rémunérer le délégataire. Les principaux avantages que la commune et les usagers tirent de ce service sont un service de proximité, avec une réactivité optimale 24 h/24, même si cela nécessite l'intervention d'entreprises pour certains travaux ; un haut niveau de maintenance de nos installations (beaucoup de maintenance préventive) ; des investissements appropriés conditionnés par l'amélioration des conditions d'exploitation ; un tarif calculé au plus juste ; un niveau d'équipement remarquable (nous avons réalisé le remplacement de la quasi-totalité des branchements en plomb sur le réseau public, soit bien avant l'échéance réglementaire de 2013). Si, à la différence des grands distributeurs, nous ne disposons pas du même niveau d'expertise et d'ingénierie, il n'empêche que dans la pratique les actions sur le terrain sont prépondérantes. Par ailleurs, la réglementation est la même pour tous. Le contrôle sanitaire effectué par la DDASS n'est pas moins exigeant lorsqu'il s'agit d'une régie municipale. Or nous n'avons pas d'incident à déplorer à ce niveau à Six-Fours. Donc le mode de gestion ne veut pas dire que le niveau de sécurité soit différent. La régie est plutôt bien réactive ; et rien ne nous empêche non plus de faire appel à des entreprises spécialisées. »
« Ce n'est pas par doctrine idéologique que l'équipe « La Seyne dans le bon sens » veut tendre vers l'objectif de re-municipaliser les services qui ont été privatisés, expliquait le candidat Marc Vuillemot, mais c'est bien parce que le service public, ça marche, et c'est égalitaire. »
« Il faut toutefois être réaliste. Dénoncer un accord de délégation de services publics, ça représente un coût parfois énorme pour la commune. Cela paraît difficile, voire impossible, pour certains d'entre eux, surtout au vu de l'état de nos finances », tempérait-il.
SEERC : « La volonté de rencontrer le maire »
Si le responsable local de la SEERC (1) a appris les intentions de Marc Vuillemot « par voie de presse », il n'a pour l'instant reçu aucune information directe de la part des autorités municipales. « Nous avons d'ailleurs demandé un entretien avec le maire pour évoquer ensemble ce service, explique Marc Gorlier. Nous nous occupons à La Seyne des achats d'eau, relevés, entretien du réseau, facturations, etc. Notre activité sur la commune me semble plutôt bonne. »
La délégation de service public liant La Seyne à la SEERC court jusqu'en 2017, et une rupture de contrat aurait un coût conséquent pour les finances de la ville. Même constat pour le service de l'assainissement, dévolu à l'entreprise Véolia jusqu'en 2015.
1. Société d'entretien et d'équipement des réseaux communaux.
Eau privée à Sanary « A mes yeux, ce n'est pas un problème idéologique, mais bien un débat pratique », estime Ferdinand Bernhard, maire de Sanary, qui a opté pour une délégation à la Société des eaux de Marseille. « Certes, la privatisation coûte cher, mais au final cela a des avantages pratiques, sécuritaires et même financiers. Pratique car ces sociétés spécialisées disposent des effectifs et des outillages nécessaires au bon entretien des réseaux, et pour parer à toute intervention. Sécuritaire car on sait que l'eau est un sujet ultra-sensible, et leurs installations, à l'échelle municipale, représenteraient un investissement colossal. Et financier car le montant de la facture communale est connu à l'avance, et met le contribuable à l'abri de mauvaises surprises. A Sanary, les risques tels que sécheresse et fuites sont ainsi à la charge de l'exploitant. » Eau publique à Six-Fours « Il s'agit typiquement d'un service public que les communes peuvent assurer, estime pour sa part Jean-Sébastien Vialatte, député-maire de Six-Fours. Elles peuvent dégager des marges de manœuvres pour l'investissement puisqu'elles n'ont pas à rémunérer le délégataire. Les principaux avantages que la commune et les usagers tirent de ce service sont un service de proximité, avec une réactivité optimale 24 h/24, même si cela nécessite l'intervention d'entreprises pour certains travaux ; un haut niveau de maintenance de nos installations (beaucoup de maintenance préventive) ; des investissements appropriés conditionnés par l'amélioration des conditions d'exploitation ; un tarif calculé au plus juste ; un niveau d'équipement remarquable (nous avons réalisé le remplacement de la quasi-totalité des branchements en plomb sur le réseau public, soit bien avant l'échéance réglementaire de 2013). Si, à la différence des grands distributeurs, nous ne disposons pas du même niveau d'expertise et d'ingénierie, il n'empêche que dans la pratique les actions sur le terrain sont prépondérantes. Par ailleurs, la réglementation est la même pour tous. Le contrôle sanitaire effectué par la DDASS n'est pas moins exigeant lorsqu'il s'agit d'une régie municipale. Or nous n'avons pas d'incident à déplorer à ce niveau à Six-Fours. Donc le mode de gestion ne veut pas dire que le niveau de sécurité soit différent. La régie est plutôt bien réactive ; et rien ne nous empêche non plus de faire appel à des entreprises spécialisées. »