le Comité de défense des services publics a tenu une réunion à la mairie de Boutiers-Saint-Trojan

On nous a menés en bateau.» Michel Gourinchas, leader de l'opposition au conseil municipal de Cognac et conseiller régional socialiste, est en pétard. Et ce ne sont pas les millions de litres d'eau en jeu dans le cadre du marché de l'eau dans la région cognaçaise qui éteindront la mèche... Mardi, alors que devait se dérouler une réunion du Syndicat intercommunal pour l'eau et l'assainissement dans l'arrondissement de Cognac (Sieaac) - repoussée au mercredi 11 octobre -, le Comité de défense des services publics a tenu une réunion à la mairie de Boutiers-Saint-Trojan,= pour contester le rapport qui a conduit le Sieaac à laisser la concession du marché de l'eau au privé. Pour une durée de douze ans.]b
Un audit «totalement orienté»
L'audit réalisé par le cabinet parisien DE Consultants est «totalement orienté», selon Françoise Mandeau, présidente du Comité de défense pour les services publics, et ses amis qui souhaitent donc remettre en cause la décision prise au mois de mai par le Syndicat. Et l'un d'eux d'exhiber l'intitulé d'un des chapitres du fameux rapport: «Contrôle et assistance à la renégociation du contrat de délégation de services publics de l'assainissement et de l'eau potable». «Vous voyez, c'est présenté comme si le recours au privé était acquis.»
Fin 2005 à Cognac, le prix du mètre cube d'eau, hors assainissement, était facturé par la Compagnie générale des eaux (aujourd'hui Véolia) 3,2814 euros TTC avec un abonnement semestriel de 45,23 euros TTC. «Plus curieux, il existe deux versions de ce rapport: l'un de cent dix pages, frappé du sceau "confidentiel", remis aux maires des quatre communes concernées [Cognac, Châteaubernard, Saint-Brice et Merpins, cette dernière étant concernée uniquement par le volet assainissement, NDLR], alors que la décision prise au mois de mai par le syndicat intercommunal l'a été sur une simple synthèse de vingt-sept pages», conteste Michel Gourinchas.
D'autant plus gênant, selon les participants, que les chiffres avancés dans les deux documents, ne sont pas toujours les mêmes. «Or le choix a été fait avec des chiffres faisant état d'un coût équivalent.»
Un rapport et une synthèse contradictoires
Et les défenseurs du service public de s'appuyer sur l'expérience de Jean-Louis Linossier, représentant des usagers de l'eau sur le grand Lyon, pour décrypter les aberrations de l'audit. «Certaines données comparatives entre un système de régie et la délégation de services publics sont totalement farfelues: comment expliquer, par exemple que sur les seuls produits de traitement de l'eau, cela revienne à 14.000 euros dans le privé, contre 65.000 euros pour le public. Y aurait-il plus de chlore dans l'eau publique?», s'étrangle le Lyonnais. Et de relever au fil des pages du volumineux rapport un certain nombre de distorsions.
«A la lumière de ce que nous découvrons au fil de ces pages, nous souhaitons que le Sieaac revienne sur sa décision, martèle Françoise Mandeau. Le contrat avec la Compagnie générale des eaux arrive à terme le 31 décembre 2007. C'est donc le moment de remettre tout cela sur la table.» Pour ne pas avoir à se retrouver dans la situation de Castres qui vient de résilier son contrat avec un prestataire privé pour repasser en régie et se retrouve aujourd'hui en procès. Avec au bout de la procédure, vraisemblablement un montant de dommages et intérêts conséquent à débourser.]b]i
Un audit «totalement orienté»
L'audit réalisé par le cabinet parisien DE Consultants est «totalement orienté», selon Françoise Mandeau, présidente du Comité de défense pour les services publics, et ses amis qui souhaitent donc remettre en cause la décision prise au mois de mai par le Syndicat. Et l'un d'eux d'exhiber l'intitulé d'un des chapitres du fameux rapport: «Contrôle et assistance à la renégociation du contrat de délégation de services publics de l'assainissement et de l'eau potable». «Vous voyez, c'est présenté comme si le recours au privé était acquis.»
Fin 2005 à Cognac, le prix du mètre cube d'eau, hors assainissement, était facturé par la Compagnie générale des eaux (aujourd'hui Véolia) 3,2814 euros TTC avec un abonnement semestriel de 45,23 euros TTC. «Plus curieux, il existe deux versions de ce rapport: l'un de cent dix pages, frappé du sceau "confidentiel", remis aux maires des quatre communes concernées [Cognac, Châteaubernard, Saint-Brice et Merpins, cette dernière étant concernée uniquement par le volet assainissement, NDLR], alors que la décision prise au mois de mai par le syndicat intercommunal l'a été sur une simple synthèse de vingt-sept pages», conteste Michel Gourinchas.
D'autant plus gênant, selon les participants, que les chiffres avancés dans les deux documents, ne sont pas toujours les mêmes. «Or le choix a été fait avec des chiffres faisant état d'un coût équivalent.»
Un rapport et une synthèse contradictoires
Et les défenseurs du service public de s'appuyer sur l'expérience de Jean-Louis Linossier, représentant des usagers de l'eau sur le grand Lyon, pour décrypter les aberrations de l'audit. «Certaines données comparatives entre un système de régie et la délégation de services publics sont totalement farfelues: comment expliquer, par exemple que sur les seuls produits de traitement de l'eau, cela revienne à 14.000 euros dans le privé, contre 65.000 euros pour le public. Y aurait-il plus de chlore dans l'eau publique?», s'étrangle le Lyonnais. Et de relever au fil des pages du volumineux rapport un certain nombre de distorsions.
«A la lumière de ce que nous découvrons au fil de ces pages, nous souhaitons que le Sieaac revienne sur sa décision, martèle Françoise Mandeau. Le contrat avec la Compagnie générale des eaux arrive à terme le 31 décembre 2007. C'est donc le moment de remettre tout cela sur la table.» Pour ne pas avoir à se retrouver dans la situation de Castres qui vient de résilier son contrat avec un prestataire privé pour repasser en régie et se retrouve aujourd'hui en procès. Avec au bout de la procédure, vraisemblablement un montant de dommages et intérêts conséquent à débourser.]b]i
