L'eau ne peut pas être une affaire privée parce que si elle se convertit en marchandise, les droits humains seraient violés

Evo Morales Président AP
Les mouvements sociaux qui luttent contre la privatisation de l'eau sont devenus des références mondiales et Evo Morales veut renforcer ce mouvement en mettant en place une structure gouvernementale qui appuie cette lutte. Le gouvernement de Morales a décidé de créer le Ministère de l'Eau dans le but de disposer d'une structure étatique spécialisée afin de garantir l'accès de cet élément à toute la population et de préserver son caractère public. Le président nouvellement élu a voulu ainsi souligner que "L'eau ne peut pas être une affaire privée parce que si elle se convertit en marchandise les droits humains seraient violés. Le recours à l'eau doit être un service public".
Le grand défi du futur gouvernement : Unifier tous les ministères qui administrent l'usage de l'eau

un indien supporter de Morales
Le grand défi du futur gouvernement pour consolider ce Ministère de l'Eau sera d'unifier les différentes structures publiques qui administrent actuellement la gestion de l'eau. La logique privée et mercantile qui a régné sur le pays pendant les deux dernières décennies a développé une gestion de l'eau incomplète et parcellisée afin de faciliter les concessions privées et les recours aux aquifères...
Actuellement, le Ministère de l'agriculture s'occupe de l'irrigation ; le Ministère de l'Assainissement et des Travaux publics s'occupe de l'eau potable et de l'assainissement basique; le Ministère d'Environnement contrôle la Direction des Comptes et la Chancellerie veille aux eaux internationales. De surcroît, l'utilisation de l'eau n'est pas soumise au contrôle étatique, comme son usage au profit de l'Électricité, de l'Hydrocarbure et le Travail dans les mines.
Le défi du futur gouvernement sera d'unir toutes ces divisions étatiques dans une seule et même structure, le Ministère de l'Eau, pour développer un contrôle effectif des usages de l'eau, en incluant les usages industriels
Le gouvernement dessine une politique nationale d'utilisation des ressources hydriques et la protection légale des droits des communautés indigènes et agricoles aux ressources d'eau. La dite politique régulariserait ces droits, y inclurait des plans nationaux et régionaux d'irrigation pour un usage agricole et forestier et gèrerait le transfert d'infrastructure d'irrigation et du micro-arrosage.
À LA RECHERCHE D'UNE POLITIQUE NATIONALE DE L'EAU,
Pour réaliser ces buts, le gouvernement propose une Stratégie Nationale de l'Eau et de ses usages en fonction de la stratégie de défense de la souveraineté et de sûreté nationale.
L'initiative inclut la mise en place d'une nouvelle Loi sur l'Eau et sa réglementation sera ajustée à la stratégie nationale de l'eau ; sa redéfinition des politiques et des plans nationaux et régionaux d'irrigation fonction des nécessités alimentaires..et d'une politique nationale de l'Eau Potable.
On essaiera de régulariser les autorisations des prestations de services de l'eau potable et des égouts... et d'améliorer ces services.
Actuellement, le Ministère de l'agriculture s'occupe de l'irrigation ; le Ministère de l'Assainissement et des Travaux publics s'occupe de l'eau potable et de l'assainissement basique; le Ministère d'Environnement contrôle la Direction des Comptes et la Chancellerie veille aux eaux internationales. De surcroît, l'utilisation de l'eau n'est pas soumise au contrôle étatique, comme son usage au profit de l'Électricité, de l'Hydrocarbure et le Travail dans les mines.
Le défi du futur gouvernement sera d'unir toutes ces divisions étatiques dans une seule et même structure, le Ministère de l'Eau, pour développer un contrôle effectif des usages de l'eau, en incluant les usages industriels
Le gouvernement dessine une politique nationale d'utilisation des ressources hydriques et la protection légale des droits des communautés indigènes et agricoles aux ressources d'eau. La dite politique régulariserait ces droits, y inclurait des plans nationaux et régionaux d'irrigation pour un usage agricole et forestier et gèrerait le transfert d'infrastructure d'irrigation et du micro-arrosage.
À LA RECHERCHE D'UNE POLITIQUE NATIONALE DE L'EAU,
Pour réaliser ces buts, le gouvernement propose une Stratégie Nationale de l'Eau et de ses usages en fonction de la stratégie de défense de la souveraineté et de sûreté nationale.
L'initiative inclut la mise en place d'une nouvelle Loi sur l'Eau et sa réglementation sera ajustée à la stratégie nationale de l'eau ; sa redéfinition des politiques et des plans nationaux et régionaux d'irrigation fonction des nécessités alimentaires..et d'une politique nationale de l'Eau Potable.
On essaiera de régulariser les autorisations des prestations de services de l'eau potable et des égouts... et d'améliorer ces services.
Promotion de structures et d'entreprises sociales et assainissement de la situation

Abel Mananni en campagne pour l'eau libre
DES ENTREPRISES SOCIALES
Durant la campagne, Morales a promis de s'appuyer et de promouvoir les stratégies locales et départementales, les services publics et sociaux d'eau potable et d'égouts. Le parti d'Evo a promis la régulation du secteur et la modification de l'indexation au dollar des tarifs de services d'eau potable et d'assainissement.
LES DÉFIS IMMÉDIATS
Avant tout le gouvernement doit résoudre les deux conflits qui pourraient lui compliquer les choses : mettre fin au contrat avec "Aguas del Illimani" (AISA), concessionnaire à La Paz y El Alto, et la liquidation de l'entreprise "Aguas del Tunari " (ADT).
Bien que le conflit avec ADT soit presque réglé après que le gouvernement a acheté 80 pour cent des actions à International Water et à Abengoa - en libérant de cette façon l'État d'un jugement international pour 50 millions de dollars-, il reste encore à résoudre la dissolution de l'entreprise. Pour y arriver, le futur gouvernement va-t-il négocier avec les capitalistes boliviens qui possèdent 20 % des actions d'ADT, parmi ceux-ci l'entrepreneur Samuel Doria Medina (5 %)? l'entreprise HISSE de l'Eau et Énergie SACRÉ des (5 %), la Compagnie Bolivienne d'Ingénierie SRL (5 %) et le Petricevic constructeur (5 %).
D'un autre côté, dans le cas d'AISA, les voisins La Paz y El Alto commencent à s'impatienter et semblent déjà ne pas être disposés à attendre la résolution du conflit avec la filiale de Suez.
On estime que les résultats de ces audits seront connus dans la deuxième quinzaine de février 2006. Le gouvernement paiera autour de 360 000 dollars pour ce travail.
Source Redaction BOLPRESS
Altercom
le discours de EVO Morales à Paris
Durant la campagne, Morales a promis de s'appuyer et de promouvoir les stratégies locales et départementales, les services publics et sociaux d'eau potable et d'égouts. Le parti d'Evo a promis la régulation du secteur et la modification de l'indexation au dollar des tarifs de services d'eau potable et d'assainissement.
LES DÉFIS IMMÉDIATS
Avant tout le gouvernement doit résoudre les deux conflits qui pourraient lui compliquer les choses : mettre fin au contrat avec "Aguas del Illimani" (AISA), concessionnaire à La Paz y El Alto, et la liquidation de l'entreprise "Aguas del Tunari " (ADT).
Bien que le conflit avec ADT soit presque réglé après que le gouvernement a acheté 80 pour cent des actions à International Water et à Abengoa - en libérant de cette façon l'État d'un jugement international pour 50 millions de dollars-, il reste encore à résoudre la dissolution de l'entreprise. Pour y arriver, le futur gouvernement va-t-il négocier avec les capitalistes boliviens qui possèdent 20 % des actions d'ADT, parmi ceux-ci l'entrepreneur Samuel Doria Medina (5 %)? l'entreprise HISSE de l'Eau et Énergie SACRÉ des (5 %), la Compagnie Bolivienne d'Ingénierie SRL (5 %) et le Petricevic constructeur (5 %).
D'un autre côté, dans le cas d'AISA, les voisins La Paz y El Alto commencent à s'impatienter et semblent déjà ne pas être disposés à attendre la résolution du conflit avec la filiale de Suez.
On estime que les résultats de ces audits seront connus dans la deuxième quinzaine de février 2006. Le gouvernement paiera autour de 360 000 dollars pour ce travail.
Source Redaction BOLPRESS
Altercom
le discours de EVO Morales à Paris
Article de Tony Clarke et Maude Barlow : LA FIEVRE DE L'OR BLEU

Maude Barlow
retour au texte : Evo: L'eau ne se privatise pas
version espagnole : Evo: El agua no se privatiza
LA PRIVATISATION DE L'EAU EN AMERIQUE LATINE
"Nous buvons un verre d'eau sans, à peine, faire attention à la valeur de ce qu'il contient. Cependant, selon des estimations récentes de l'Organisation des Nations Unies, sur la planète il y a 1 300 millions de personnes qui manquent d'un accès à l'eau potable et 2 500 millions qui ne bénéficient pas d'un système d'assainissement approprié. Dans le monde, il y a des êtres humains qui risquent leur vie dans des conflits armés pour un l'accès à l'eau douce. Bien que ces luttes ne soient pas nouvelles, l'eau ayant toujours été un élément essentiel pour la vie et la planète, elles s'intensifient à mesure que l'eau devient une ressource de moins en moins abondante et de plus en plus lucrative. "
version espagnole : Evo: El agua no se privatiza
LA PRIVATISATION DE L'EAU EN AMERIQUE LATINE
"Nous buvons un verre d'eau sans, à peine, faire attention à la valeur de ce qu'il contient. Cependant, selon des estimations récentes de l'Organisation des Nations Unies, sur la planète il y a 1 300 millions de personnes qui manquent d'un accès à l'eau potable et 2 500 millions qui ne bénéficient pas d'un système d'assainissement approprié. Dans le monde, il y a des êtres humains qui risquent leur vie dans des conflits armés pour un l'accès à l'eau douce. Bien que ces luttes ne soient pas nouvelles, l'eau ayant toujours été un élément essentiel pour la vie et la planète, elles s'intensifient à mesure que l'eau devient une ressource de moins en moins abondante et de plus en plus lucrative. "
Les guerres de l'eau

Manifestation anti Bechtel (Aguas el Tunari)
Comme l'ex-vice-président de la Banque Mondiale le prévoyait à la fin des années quatre-vingt-dix, "Les guerres du XXIe siècle augmenteront à cause de l'eau".
L'une des régions du monde les plus conflictuelles des guerres de l'eau est l'Amérique Latine. De fait, la première grande bataille de l'eau du XXIe siècle a éclaté en Bolivie, quand la Banque Mondiale a exigé comme condition, pour le renouvellement d'un emprunt de 25 millions de dollars, la privatisation des services de l'eau du pays le plus pauvre d'Amérique latine. Aussitôt vendu, le service municipal d'eau courante de Cochabamba (dont la population surpasse les 500 000 habitants) à Bechtel - une entreprise américaine puissante -, le prix de l'eau a augmenté de façon vertigineuse en janvier et février 2000. Des dizaines de milliers de résidants sont descendus dans les rues de Cochabamba pour exprimer leur mécontentement dû à l'augmentation des prix et aux coupures d'eau continuelles. À la fin, l'escalade des protestations a dérivé dans une grève générale qui a paralysé l'économie de la ville, des mesures qui ont obligé Bechtel à faire ses valises et à fuir le pays, mais pas pour longtemps. La grande transnationale est revenue avec un procès contre le gouvernement bolivien pour un montant de 25 millions de dollars auxquels elle rajoutait une demande d'indemnisation pour perte de gains.
L'une des régions du monde les plus conflictuelles des guerres de l'eau est l'Amérique Latine. De fait, la première grande bataille de l'eau du XXIe siècle a éclaté en Bolivie, quand la Banque Mondiale a exigé comme condition, pour le renouvellement d'un emprunt de 25 millions de dollars, la privatisation des services de l'eau du pays le plus pauvre d'Amérique latine. Aussitôt vendu, le service municipal d'eau courante de Cochabamba (dont la population surpasse les 500 000 habitants) à Bechtel - une entreprise américaine puissante -, le prix de l'eau a augmenté de façon vertigineuse en janvier et février 2000. Des dizaines de milliers de résidants sont descendus dans les rues de Cochabamba pour exprimer leur mécontentement dû à l'augmentation des prix et aux coupures d'eau continuelles. À la fin, l'escalade des protestations a dérivé dans une grève générale qui a paralysé l'économie de la ville, des mesures qui ont obligé Bechtel à faire ses valises et à fuir le pays, mais pas pour longtemps. La grande transnationale est revenue avec un procès contre le gouvernement bolivien pour un montant de 25 millions de dollars auxquels elle rajoutait une demande d'indemnisation pour perte de gains.

L'Amérique Latine
Dans d'autres zones hispanophones des batailles dures ont été livrées pour l'eau sur d'autres fronts, surtout dans certaines régions d'Amérique latine.
- - En Argentine, les associations de consommateurs et d'autres groupes ont lutté durant une décennie contre la privatisation du réseau public d'eau potable par le géant français "Suez", qui avait engendré un processus très répandu de corruption, en plus de la contamination du Río de la Plata et des bénéfices sans précédent engrangés. Récemment, Suez a menacé de renoncer à son contrat de 30 ans de fourniture d'eau à Buenos Aires, si sa protection contre la fluctuation de la taxe monétaire n'était pas garantie car cela avait réduit les marges des gains de la compagnie.
- - En Uruguay, une coalition de travailleurs et d'associations a demandé un référendum national afin d'obtenir une convention constitutionnelle qui garantisse l'eau comme un droit humain et un bien public, et ce, malgré le lobbying des grandes entreprises commerciales. Quand une entreprise filiale de la compagnie espagnole des eaux "Aguas de Bilbao" a obtenu le contrat pour la concession de la gestion de l'eau dans la province de Maldonado, les prix ont augmenté et toutes les structures ont été contaminées.
- - Au Chili, les groupes écologiques ont énergiquement protesté contre la vente des systèmes fluviaux. Durant le régime de Pinochet, 80 pour cent des rivières ont été vendus au secteur privé afin de faciliter l'utilisation de l'eau pour la production d'énergie et la consommation agricole. La compagnie espagnole ENDESA a acquis une grande partie des systèmes fluviaux du Chili pour des développements principalement hydroélectriques.
- - Au Pérou, les citadins des zones les plus pauvres ont entrepris une lutte armée contre les prix abusifs de l'eau. À Lima, les pauvres paient à une entreprise privée jusqu'à trois dollars par mètre cube d'eau, qu'ils doivent transporter dans des seaux par leurs propres moyens et, souvent, c'est une eau contaminée. Les habitants les plus aisés paient en revanche 30 centimes par mètre cube d'eau traitée qui sort des robinets de leurs demeures.

manifestation de résistance à la privatisation à EL PAZ
- - Au Guatemala, les paysans, les travailleurs et les écologiques locaux protestent contre la construction de 5 prises d'eau dans la rivière "Usumacinta", qui parcourt une grande partie du territoire guatémaltèque et du Mexique méridional. En plus de son utilisation hydroélectrique, le projet prévoit de pomper de l'eau du "l'Usumacinta" à la péninsule du Yucatán, afin d'apporter une irrigation aux macro cultures agricoles destinées à l'exportation, processus qui a déjà nui à la plupart du système "ribereño" du Guatemala. L'inondation de la terre laisse aussi planer une menace pour la population locale.
- - Au Mexique, dans l'extrémité méridionale, la population indigène de l'état de Chiapas se prépare à entreprendre une bataille contre Coca-Cola qui essaie de s'assurer le contrôle des réserves les plus importantes d'eau du pays. Dans un pays où la plupart de la population subit des coupures d'eau, plus de 30 % des ressources d'eau douce se trouve précisément dans la région de Chiapas, où la multinationale Coca-Cola use de tous les moyens pour contrôler les aquifères locaux, en appuyant, par exemple, les gouvernements locaux et utilise des lois de "zonification préférentielle" afin d'augmenter son contrôle privé sur les sources.
Une crise de l'eau

São Paulo
Sous ces batailles locales, se trouve une crise mondiale de l'eau de plus en plus importante. Actuellement, 31 pays subissent un grave manque d'eau. Dans moins d'un quart de siècle, on estime que deux tiers de la population mondiale n'auront pas un accès approprié à l'eau douce. De plus, le monde est de plus en plus divisé entre les régions "riches" et "pauvres" en ressources en eau. C'est, en fait, le paradoxe qui caractérise une grande partie de l'Amérique Latine de nos jours. D'un côté, l'Amérique Latine jouit d'une grande abondance de sources d'eau douce à savoir 20 % des réserves mondiales.
- Les sources constituent les réserves en eau douce - elles proviennent en majeure partie de l'Amazone. Le Brésil détient plus d'eau qu'aucun autre pays avec le cinquième des ressources d'eau de la planète.
Le territoire latino-américain héberge quatre des 25 rivières plus abondantes du monde - l'Amazone, le Parana, l'Orénoque et la Madeleine-, en plus de certains des plus grands lacs, parmi lesquels le Maracaibo en Venezuela, le Titicaca au Pérou et en Bolivie, le Poopó en Bolivie et au Buenos Aires, réparti entre le Chili et l'Argentine.
En conséquence, les Latino-américains devraient pouvoir bénéficier d'un capital en eau douce le plus élevé du monde, un peu moins de 3100 mètres cube par personne et par an.
- Les sources constituent les réserves en eau douce - elles proviennent en majeure partie de l'Amazone. Le Brésil détient plus d'eau qu'aucun autre pays avec le cinquième des ressources d'eau de la planète.
Le territoire latino-américain héberge quatre des 25 rivières plus abondantes du monde - l'Amazone, le Parana, l'Orénoque et la Madeleine-, en plus de certains des plus grands lacs, parmi lesquels le Maracaibo en Venezuela, le Titicaca au Pérou et en Bolivie, le Poopó en Bolivie et au Buenos Aires, réparti entre le Chili et l'Argentine.
En conséquence, les Latino-américains devraient pouvoir bénéficier d'un capital en eau douce le plus élevé du monde, un peu moins de 3100 mètres cube par personne et par an.

au Brésil un fleuve à sec
D'un autre côté, quelques zones de l'Amérique latine subissent une sécheresse si pressante qu'à peu près 25 % du continent est considéré aride ou semi-aride.
On y inclut des déserts naturels comme la Patagonie, au sud de l'Argentine, ou encore celui d'Atacama, dans le nord-est du Chili, mais aussi des déserts provoqués par l'homme dans de vastes zones du Pérou, de la Bolivie et le nord-nord-ouest de l'Argentine. Plus au nord, la Caraïbe manque de sources d'eau douce car des rivières ne peuvent pas couler dans ses territoires exigus. Dans une grande partie de la Vallée du Mexique, les déserts naturels côtoient maintenant ceux provoqués par l'homme. De fait, Mexico, autrefois entouré de lacs, utilise ses derniers aquifères accessibles. En effet, le citadin moyen seul peut accéder à 28.5 mètres cube par an, c'est-à-dire moins de 1 pour cent des 3100 dont chaque personne devrait disposer par an.
Il y a ici un paradoxe latino-américain : le manque d'eau dans une terre avec des ressources importantes aquatiques naturelles.
Plus de 130 millions de personnes manquent d'un accès à l'eau potable dans ses foyers et il est estimé que seulement une personne sur six dispose des réseaux adéquats d'assainissement. La ville brésilienne, São Paulo, bien qu'elle appartienne au pays dont les ressources en eau douce du monde sont les plus importantes, affronte une sérieuse menace de rationnement, car ses réserves d'eau dépendent de sources de plus en plus éloignées de la ville et le prix du transport surpasse la capacité de beaucoup d'habitants à le payer. De plus, la situation empire constamment, les mesures politiques de l'agriculture industrielle font déplacer chaque année des millions petits agriculteurs vers les quartiers périphériques des villes.
En même temps, les ressources latino-américaines d'eau douce subissent aussi des problèmes constants de contamination.
Dans toute la région, les "cuencas" des rivières et de lacs aquatiques et l'habitat se transforment souvent en conteneurs d'ordures, des écoulements de mines ou des dépôts de résidus agricoles et industriels. La plupart des eaux résiduelles sortent directement dans les rivières, les lacs ou les canaux sans traitement d'aucun type. Dans les zones de maquis de la frontière entre le Mexique et les États-Unis, la contamination industrielle est si pernicieuse et l'eau potable si peu abondante, que les bébés et les enfants boivent du Coca-Cola ou du Pepsi à la place de l'eau.
Paradoxalement, le pays le plus polluant de la région est le Brésil, alors qu'elle détient la plus grande ressource en eau douce.
La contamination est chimique et massivement industrielle avec des métaux lourds comme le mercure provenant des mines d'or. Seulement une partie de l'Europe de l'Est et de la Chine surpassent ces niveaux de contamination aquatique.
Parallèlement, la demande mondiale en eau douce double chaque 20 ans, c'est-à-dire avec un rythme encore deux fois supérieur à la celui de la croissance de la population.
Actuellement, dans beaucoup de zones du monde les grands gaspilleurs d'eau sont les industries de haute technologie et l'agriculture industrielle, non les foyers individuels. Les systèmes d'irrigation agricole consomment autour de 65 à 70 % de l'eau, principalement pour produire des aliments destinés à l'exportation; 20 à 25 % est utilisé à des fins industrielles, parmi lesquelles la production de feuilles d'un silicium de haute technologie ; et 10 % restant l'est pour un usage domestique. Si ces tendances se maintiennent, avant 2025 la demande en eau excédera les recours terrestres de 56 %.
Les scientifiques préviennent qu'une sérieuse menace de crise plane sur le cycle hydrologique de la planète.
Ce cycle règle chaque goutte d'eau qui s'évapore d'une plante, d'un lac, d'un marais, d'une rivière ou de la surface terrestre et qui retombe sur les bois, les lacs, les pâturages, les prairies, en contribuant à l'équilibre naturel, mais si cette goutte tombe sur un trottoir ou un édifice, elle n'est pas absorbée par le sol et, donc, n'arrive pas à la mer. Selon que la surface terrestre se dépouille des bois et des prairies, plus grand est le nombre de sources et de ruisseaux qui s'épuisent et mineures sont les précipitations qui parviennent aux rivières. Si l'espèce humaine continue d'étendre ses villes et ses industries au rythme actuel, la menace s'intensifiera jusqu'au point où l'eau cessera d'être un ressource renouvelable.
Par exemple, Mexico dépend déjà d'aquifères pour 70 % de sa fourniture en eau et cette ville dilapide les sources souterraines à un rythme 80 fois supérieur à celui-là de son renouvellement naturel.
On y inclut des déserts naturels comme la Patagonie, au sud de l'Argentine, ou encore celui d'Atacama, dans le nord-est du Chili, mais aussi des déserts provoqués par l'homme dans de vastes zones du Pérou, de la Bolivie et le nord-nord-ouest de l'Argentine. Plus au nord, la Caraïbe manque de sources d'eau douce car des rivières ne peuvent pas couler dans ses territoires exigus. Dans une grande partie de la Vallée du Mexique, les déserts naturels côtoient maintenant ceux provoqués par l'homme. De fait, Mexico, autrefois entouré de lacs, utilise ses derniers aquifères accessibles. En effet, le citadin moyen seul peut accéder à 28.5 mètres cube par an, c'est-à-dire moins de 1 pour cent des 3100 dont chaque personne devrait disposer par an.
Il y a ici un paradoxe latino-américain : le manque d'eau dans une terre avec des ressources importantes aquatiques naturelles.
Plus de 130 millions de personnes manquent d'un accès à l'eau potable dans ses foyers et il est estimé que seulement une personne sur six dispose des réseaux adéquats d'assainissement. La ville brésilienne, São Paulo, bien qu'elle appartienne au pays dont les ressources en eau douce du monde sont les plus importantes, affronte une sérieuse menace de rationnement, car ses réserves d'eau dépendent de sources de plus en plus éloignées de la ville et le prix du transport surpasse la capacité de beaucoup d'habitants à le payer. De plus, la situation empire constamment, les mesures politiques de l'agriculture industrielle font déplacer chaque année des millions petits agriculteurs vers les quartiers périphériques des villes.
En même temps, les ressources latino-américaines d'eau douce subissent aussi des problèmes constants de contamination.
Dans toute la région, les "cuencas" des rivières et de lacs aquatiques et l'habitat se transforment souvent en conteneurs d'ordures, des écoulements de mines ou des dépôts de résidus agricoles et industriels. La plupart des eaux résiduelles sortent directement dans les rivières, les lacs ou les canaux sans traitement d'aucun type. Dans les zones de maquis de la frontière entre le Mexique et les États-Unis, la contamination industrielle est si pernicieuse et l'eau potable si peu abondante, que les bébés et les enfants boivent du Coca-Cola ou du Pepsi à la place de l'eau.
Paradoxalement, le pays le plus polluant de la région est le Brésil, alors qu'elle détient la plus grande ressource en eau douce.
La contamination est chimique et massivement industrielle avec des métaux lourds comme le mercure provenant des mines d'or. Seulement une partie de l'Europe de l'Est et de la Chine surpassent ces niveaux de contamination aquatique.
Parallèlement, la demande mondiale en eau douce double chaque 20 ans, c'est-à-dire avec un rythme encore deux fois supérieur à la celui de la croissance de la population.
Actuellement, dans beaucoup de zones du monde les grands gaspilleurs d'eau sont les industries de haute technologie et l'agriculture industrielle, non les foyers individuels. Les systèmes d'irrigation agricole consomment autour de 65 à 70 % de l'eau, principalement pour produire des aliments destinés à l'exportation; 20 à 25 % est utilisé à des fins industrielles, parmi lesquelles la production de feuilles d'un silicium de haute technologie ; et 10 % restant l'est pour un usage domestique. Si ces tendances se maintiennent, avant 2025 la demande en eau excédera les recours terrestres de 56 %.
Les scientifiques préviennent qu'une sérieuse menace de crise plane sur le cycle hydrologique de la planète.
Ce cycle règle chaque goutte d'eau qui s'évapore d'une plante, d'un lac, d'un marais, d'une rivière ou de la surface terrestre et qui retombe sur les bois, les lacs, les pâturages, les prairies, en contribuant à l'équilibre naturel, mais si cette goutte tombe sur un trottoir ou un édifice, elle n'est pas absorbée par le sol et, donc, n'arrive pas à la mer. Selon que la surface terrestre se dépouille des bois et des prairies, plus grand est le nombre de sources et de ruisseaux qui s'épuisent et mineures sont les précipitations qui parviennent aux rivières. Si l'espèce humaine continue d'étendre ses villes et ses industries au rythme actuel, la menace s'intensifiera jusqu'au point où l'eau cessera d'être un ressource renouvelable.
Par exemple, Mexico dépend déjà d'aquifères pour 70 % de sa fourniture en eau et cette ville dilapide les sources souterraines à un rythme 80 fois supérieur à celui-là de son renouvellement naturel.
Les magnats de l'eau

Privatisation, quand tu nous tiens
Très vite, l'eau s'est transformée en une marchandise très lucrative sur tous les marchés mondiaux.
De la même façon que le pétrole s'est mis à devenir "l'or noir" du XXe siècle, l'eau est destinée à se convertir en "or bleu" du XXIe siècle. Dans un climat dans lequel le manque progressif d'eau s'associe à une demande de plus en plus grande, sa valeur sur un marché a doublé ou même triplé. En conséquence, les spéculateurs ont essayé d'acquérir les droits de ces eaux dans des zones agricoles, afin de les vendre aux villes sédentaires.
Ainsi a surgi une nouvelle classe d'entrepreneurs, des " chasseurs d'eau ", qui exploitent les ressources en eau douce de la planète et les vendent au meilleur enchérisseur.
Au milieu de cette fièvre de "l'or bleu", a surgi une nouvelle industrie mondiale de l'eau dont la valeur, selon les estimations en 2001 de la Banque Mondiale, équivaudrait au milliard de dollars américains annuels.
Entre les magnats principaux de ce secteur très juteux, on trouve les sociétés transnationales qui offrent à des fins lucratives des services associés à l'eau ou vendent de l'eau embouteillée.
Afin de profiter de la crise de l'eau en Amérique latine, de nombreuses entreprises privées européennes spécialisées dans les services d'eau ont décidé d'opérer à la fourniture publique de l'eau dans la majorité des pays de la région, incluant l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, la République dominicaine, l'Équateur, le Salvador, le Honduras, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, le Pérou et l'Uruguay.
Bien que, comme les " Eaux de Barcelone" et "des eaux de Bilbao", quelques compagnies aient des contrats avec les municipalités, la majorité des entreprises qui contrôle les services d'eau en Amérique latine sont des filiales locales des trois plus grandes sociétés : soit les Françaises "Suez" et "Vivendi" et l'Allemande "RWE-Thames". Dans l'ensemble, ces trois compagnies apportent des services d'eau potable et d'assainissement à 300 millions de clients dans plus de 130 pays.
Il y a une décennie, le groupe des trois grandes entreprises fournissait ces services à seulement 51 millions de personnes dans seulement 12 pays.
Suez et Vivendi contrôlent maintenant plus de 70 % du marché de fourniture d'eau dans le monde entier. Ses recettes ont augmenté au même rythme que son développement. Vivendi a obtenu plus de 12 Milliards de Milliards de gains en 2002, alors que leur recette était 5 Milliards de Milliards, il y a une décennie. Les trois se situent dans les 100 premières entreprises mondiales avec quelques recettes annuelles conjointes de presque 160 mmdd en 2002 et une courbe de croissance annuelle de 10 %, ce qui surpasse de beaucoup les économies nationales dans lesquelles elles interviennent.
Cependant, l'historique de leurs états de services, surtout dans les pays en voie de développement du sud de la planète, est à la fois trouble et très documenté : des contrats secrets, une augmentation des tarifs, une inefficacité des services, des coupures de la fourniture (pour ceux qui ne paient pas), une qualité peu abondante de l'eau, des cas de subornation et de corruption, en plus des marges de gains très importantes.
Souvent, la Banque Mondiale et la Banque de Développement Interaméricain (BID) facilitent l'entrée agressive de ces compagnies sur les marchés latino-américains.
Suez et Vivendi recourent à son influence considérable entre les organismes de créance multilatéraux pour que la fourniture privée d'eau soit une "condition" de la remise de la dette ou de la concession de nouveaux emprunts. Le BID est le créancier d'environ 58 mmdd d'une dette dans la région, ce qui lui attribue un pouvoir terrible pour imposer la privatisation de l'eau aux municipalités désespérées. En réalité, certains des emprunts les plus considérables du BID accordés durant une décennie passée ont été directement destinés aux compagnies multinationales d'eau pour qu'ils fussent faits par les concessions d'eau privées dans des pays comme l'Argentine, la Bolivie et le Honduras.
Parallèlement, après une série de fiascos du secteur privé dans les pays en développement, les trois grandes entreprises d'eau revendiquent maintenant un financement garanti pour s'isoler des fluctuations monétaires dans les pays du Sud.
En conséquence, la Banque Mondiale a décidé de tripler ses compromis de financement annuel pour la privatisation de l'eau. De plus, maintenant que le gouvernement a privatisé ses services de l'eau, il ne peut pas les céder aux services publics sans faire courir le risque de subir des sanctions économiques, conformément aux normes de l'Organisation Mondiale du Commerce, ou si une entreprise des services d'eau formule une demande à son encontre, selon une autre norme internationale du commerce.
De la même façon que le pétrole s'est mis à devenir "l'or noir" du XXe siècle, l'eau est destinée à se convertir en "or bleu" du XXIe siècle. Dans un climat dans lequel le manque progressif d'eau s'associe à une demande de plus en plus grande, sa valeur sur un marché a doublé ou même triplé. En conséquence, les spéculateurs ont essayé d'acquérir les droits de ces eaux dans des zones agricoles, afin de les vendre aux villes sédentaires.
Ainsi a surgi une nouvelle classe d'entrepreneurs, des " chasseurs d'eau ", qui exploitent les ressources en eau douce de la planète et les vendent au meilleur enchérisseur.
Au milieu de cette fièvre de "l'or bleu", a surgi une nouvelle industrie mondiale de l'eau dont la valeur, selon les estimations en 2001 de la Banque Mondiale, équivaudrait au milliard de dollars américains annuels.
Entre les magnats principaux de ce secteur très juteux, on trouve les sociétés transnationales qui offrent à des fins lucratives des services associés à l'eau ou vendent de l'eau embouteillée.
Afin de profiter de la crise de l'eau en Amérique latine, de nombreuses entreprises privées européennes spécialisées dans les services d'eau ont décidé d'opérer à la fourniture publique de l'eau dans la majorité des pays de la région, incluant l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, la République dominicaine, l'Équateur, le Salvador, le Honduras, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, le Pérou et l'Uruguay.
Bien que, comme les " Eaux de Barcelone" et "des eaux de Bilbao", quelques compagnies aient des contrats avec les municipalités, la majorité des entreprises qui contrôle les services d'eau en Amérique latine sont des filiales locales des trois plus grandes sociétés : soit les Françaises "Suez" et "Vivendi" et l'Allemande "RWE-Thames". Dans l'ensemble, ces trois compagnies apportent des services d'eau potable et d'assainissement à 300 millions de clients dans plus de 130 pays.
Il y a une décennie, le groupe des trois grandes entreprises fournissait ces services à seulement 51 millions de personnes dans seulement 12 pays.
Suez et Vivendi contrôlent maintenant plus de 70 % du marché de fourniture d'eau dans le monde entier. Ses recettes ont augmenté au même rythme que son développement. Vivendi a obtenu plus de 12 Milliards de Milliards de gains en 2002, alors que leur recette était 5 Milliards de Milliards, il y a une décennie. Les trois se situent dans les 100 premières entreprises mondiales avec quelques recettes annuelles conjointes de presque 160 mmdd en 2002 et une courbe de croissance annuelle de 10 %, ce qui surpasse de beaucoup les économies nationales dans lesquelles elles interviennent.
Cependant, l'historique de leurs états de services, surtout dans les pays en voie de développement du sud de la planète, est à la fois trouble et très documenté : des contrats secrets, une augmentation des tarifs, une inefficacité des services, des coupures de la fourniture (pour ceux qui ne paient pas), une qualité peu abondante de l'eau, des cas de subornation et de corruption, en plus des marges de gains très importantes.
Souvent, la Banque Mondiale et la Banque de Développement Interaméricain (BID) facilitent l'entrée agressive de ces compagnies sur les marchés latino-américains.
Suez et Vivendi recourent à son influence considérable entre les organismes de créance multilatéraux pour que la fourniture privée d'eau soit une "condition" de la remise de la dette ou de la concession de nouveaux emprunts. Le BID est le créancier d'environ 58 mmdd d'une dette dans la région, ce qui lui attribue un pouvoir terrible pour imposer la privatisation de l'eau aux municipalités désespérées. En réalité, certains des emprunts les plus considérables du BID accordés durant une décennie passée ont été directement destinés aux compagnies multinationales d'eau pour qu'ils fussent faits par les concessions d'eau privées dans des pays comme l'Argentine, la Bolivie et le Honduras.
Parallèlement, après une série de fiascos du secteur privé dans les pays en développement, les trois grandes entreprises d'eau revendiquent maintenant un financement garanti pour s'isoler des fluctuations monétaires dans les pays du Sud.
En conséquence, la Banque Mondiale a décidé de tripler ses compromis de financement annuel pour la privatisation de l'eau. De plus, maintenant que le gouvernement a privatisé ses services de l'eau, il ne peut pas les céder aux services publics sans faire courir le risque de subir des sanctions économiques, conformément aux normes de l'Organisation Mondiale du Commerce, ou si une entreprise des services d'eau formule une demande à son encontre, selon une autre norme internationale du commerce.

photo de lutte contre Coca et interdite par Coca
D'autres groupes de magnats de l'eau sont les maîtres de l'industrie de l'eau embouteillée. Actuellement, ce secteur est l'un des plus prospères et des moins régulés du monde.
Dans les années soixante-dix, le volume annuel d'eau embouteillée et commercialisée dans le monde était d'un milliard de litres, mais avant 2000 les ventes annuelles d'eau embouteillée sont montées à 84 milliards de litres, desquels 25 % est commercialisé et consommé en dehors du pays d'origine. Bien que l'eau embouteillée offre quelques garanties essentielles dans beaucoup de zones du monde, c'est aussi l'une des plus grandes affaires louches de notre vie quotidienne, puisqu'elle se vend, à un prix moyen 1100 fois supérieur à celui-là de l'eau du robinet.
Toutes les analyses coïncident pour dire que l'industrie de l'eau embouteillée a crû à un rythme démesuré.
En 2000, les ventes d'eau embouteillée dans le monde se chiffraient autour des 22 milliards de dollars américains. En 2003,ces ventes ont augmenté de 46 mmdd. Nestlé est le leader mondial des eaux embouteillées, avec pas moins de 68 marques, suivi de Pepsi Cola, Coca-Cola et Danone.
Dans la majorité des pays en développement, la ligne principale des produits Nestlé est "Nestlé Pure Life", qui est en réalité de l'eau du robinet purifiée à bas prix avec ajout de minéraux et qu'il commercialise avec le slogan de "pure et naturelle".
L'eau embouteillée de Pepsi est commercialisée par la marque "Aquafina" et celle de Coca-Cola est "Bon Aqua". Les deux marques se limitent à extraire l'eau du robinet municipal et à ajouter des minéraux avant de la vendre comme eau embouteillée.
Bien que les marques "Coca-Cola" et "Pepsi" soient connus dans le monde entier, cela ne garantit pas que les produits contiennent une eau potabilisée dans de parfaites conditions. Dans la plupart des cas, les deux sociétés utilisent l'eau du robinet avec un système de filtres "d'osmose inversée", y ajoutent des minéraux et après vendent le produit comme une eau purifiée. Bien que les systèmes de filtre qu'elles emploient éliminent plus d'impuretés que les services municipaux d'eau, personne ne garantit que l'eau embouteillée soit parfaitement apte à boire. De plus, tant Pepsi que Coca-Cola ont eu des cas de contamination et d'autres problèmes relatifs à la qualité de l'eau. En 1999, par exemple, les bouteilles de "Bon Aqua de Coca-Cola" ont dû être retirées du marché parce qu'elles contenaient une moisissure et d'autres formes de contamination bactérienne. De surcroit, de l'état de Chiapas, au Mexique, jusqu'au Kerela, en Inde, une opposition populaire croissante s'organise contre la répercussion de ces deux multinationales sur la dilapidation et la contamination des systèmes de production d'eau locale, à cause de ses opérations d'embouteillage.
Dans les années soixante-dix, le volume annuel d'eau embouteillée et commercialisée dans le monde était d'un milliard de litres, mais avant 2000 les ventes annuelles d'eau embouteillée sont montées à 84 milliards de litres, desquels 25 % est commercialisé et consommé en dehors du pays d'origine. Bien que l'eau embouteillée offre quelques garanties essentielles dans beaucoup de zones du monde, c'est aussi l'une des plus grandes affaires louches de notre vie quotidienne, puisqu'elle se vend, à un prix moyen 1100 fois supérieur à celui-là de l'eau du robinet.
Toutes les analyses coïncident pour dire que l'industrie de l'eau embouteillée a crû à un rythme démesuré.
En 2000, les ventes d'eau embouteillée dans le monde se chiffraient autour des 22 milliards de dollars américains. En 2003,ces ventes ont augmenté de 46 mmdd. Nestlé est le leader mondial des eaux embouteillées, avec pas moins de 68 marques, suivi de Pepsi Cola, Coca-Cola et Danone.
Dans la majorité des pays en développement, la ligne principale des produits Nestlé est "Nestlé Pure Life", qui est en réalité de l'eau du robinet purifiée à bas prix avec ajout de minéraux et qu'il commercialise avec le slogan de "pure et naturelle".
L'eau embouteillée de Pepsi est commercialisée par la marque "Aquafina" et celle de Coca-Cola est "Bon Aqua". Les deux marques se limitent à extraire l'eau du robinet municipal et à ajouter des minéraux avant de la vendre comme eau embouteillée.
Bien que les marques "Coca-Cola" et "Pepsi" soient connus dans le monde entier, cela ne garantit pas que les produits contiennent une eau potabilisée dans de parfaites conditions. Dans la plupart des cas, les deux sociétés utilisent l'eau du robinet avec un système de filtres "d'osmose inversée", y ajoutent des minéraux et après vendent le produit comme une eau purifiée. Bien que les systèmes de filtre qu'elles emploient éliminent plus d'impuretés que les services municipaux d'eau, personne ne garantit que l'eau embouteillée soit parfaitement apte à boire. De plus, tant Pepsi que Coca-Cola ont eu des cas de contamination et d'autres problèmes relatifs à la qualité de l'eau. En 1999, par exemple, les bouteilles de "Bon Aqua de Coca-Cola" ont dû être retirées du marché parce qu'elles contenaient une moisissure et d'autres formes de contamination bactérienne. De surcroit, de l'état de Chiapas, au Mexique, jusqu'au Kerela, en Inde, une opposition populaire croissante s'organise contre la répercussion de ces deux multinationales sur la dilapidation et la contamination des systèmes de production d'eau locale, à cause de ses opérations d'embouteillage.
Un mouvement de l'eau

Slogan de la campagne de France Libertés
Comme une réaction devant la crise mondiale de l'eau ainsi que face aux projets et aux réalisations des magnats de l'eau, un nouveau mouvement social a surgi, composé de paysans, d'indigènes, de travailleurs, de consommateurs et de nombreuses organisations de citoyens concernés par cette lutte pour l'eau. Son message principal consiste en ce que l'eau est un élément essentiel de la vie et, donc, toute l'eau appartient à la nature et à l'homme. L'eau est un droit humain universel. Ce n'est pas une ressource qui peut se convertir, sans plus, en article destiné à un contrat d'achat sur le marché. Ce n'est pas non plus un service qui doit être traité et être distribué par le secteur privé en fonction de la capacité acquisitive du consommateur.
L'eau, l'essence et la source de vie sur cette planète, est un patrimoine commun et une responsabilité "sacrée". En d'autres mots, l'eau appartient aux "biens communs"de l'humanité et ces "espaces" non lucratifs de la vie doivent se conserver pour la nature et pour l'humanité. En majeure partie, le programme d'action de ce mouvement de l'eau trouve son origine dans quatre principes à conjuguer ensemble:
L'eau, l'essence et la source de vie sur cette planète, est un patrimoine commun et une responsabilité "sacrée". En d'autres mots, l'eau appartient aux "biens communs"de l'humanité et ces "espaces" non lucratifs de la vie doivent se conserver pour la nature et pour l'humanité. En majeure partie, le programme d'action de ce mouvement de l'eau trouve son origine dans quatre principes à conjuguer ensemble:
- a) L'égalité à l'eau :
- b) La conservation de l'eau :
- c) La qualité de l'eau :
- d) une démocratie de l'eau :

Main de Alejandro Magallanes
En Amérique latine, ce mouvement de l'eau se manifeste comme une nouvelle alliance.
Le 22 août 2003, 47 organisations de citoyens de 16 pays d'Amérique se sont réunies à San Salvador pour faire émerger un nouveau mouvement appelé un Réseau pour la Vie. En même temps, elles ont défini leur programme d'actions dans une "Déclaration pour la défense du droit à l'eau".
À travers de cette nouvelle alliance, les groupes des membres aspiraient à construire un réseau d'appui et de solidarité pour les diverses luttes contre la privatisation des services urbains de l'eau; contre les digues, les déviations et les transvasements des systèmes fluviaux, qui ont une répercussion néfaste sur la nature et sur le niveau de vie de la population; contre l'exportation massive d'eau des rivières, des lacs et des ruisseaux; et contre la réduction rapide des souterrains aquifères.
Avant sa constitution, les groupes des membres de "Réseau pour la Vie se sont joints à d'autres activistes de l'Asie, de l'Afrique, de l'Europe et de l'Amérique du Nord pour faire front commun contre les agents de la privatisation au Forum Mondial de l'Eau de Kyoto (Japon) en mars 2003. Après avoir été organisé dans des brigades de " l'eau est vie ", elles ont réussi à organiser un débat sérieux sur les sujets principaux dans quelques séances thématiques, en empêchant donc la Banque Mondiale et les trois grandes corporations de l'eau d'atteindre un accord en ce qui concerne les principaux soutiens à ses projets de privatisation.
En janvier 2004, les membres de " Réseau pour la Vie " ont aussi dégagé un rôle actif dans la création et le développement d'un " Mouvement de l'Eau Mondiale des Peuples ", à Nouvelle Dheli en Inde. Au sommet de New Delhi, célébré à la veille du Forum Social Mondial de Mumbai, sont intervenus les participants de 64 pays, qui ont développé une plate-forme internationale sur l'éducation et les actions à mener.
Cependant, ce nouveau mouvement n'est pas le seul concerné par la mobilisation à la résistance devant la privatisation de l'eau, mais il essaie de construire aussi des modèles alternatifs de gestion de cette ressource. Comme alternative au modèle de "société privée en partenariat pour une gestion de l'eau publique" - le PPP promu par la Banque Mondiale et les trois grandes compagnies de l'eau -, le mouvement a commencé à défendre un modèle de "société publique - communautaire" qui fut développé et présenté à PORTO ALEGRE (Brésil).
Dans cette ville de plus de 3 millions de résidants, les services de fourniture d'eau sont passées à nouveau aux mains du public après une période de gestion privée, selon un nouveau modèle qui requérait beaucoup de participation communautaire dans la prise de décisions à propos du traitement des ressources. Le service public d'eau non seulement peut être viable d'un point de vue financier, mais de plus il s'est amélioré et agrandi afin qu'il satisfasse les nécessités de toute la ville. Actuellement, les citadins de Cochabamba (Bolivie) développent un modèle similaire de gestion publique des services d'eau, basé sur la collaboration communautaire. Finalement, il semble que ce mouvement dans une floraison réfléchit à une nouvelle conception de l'imminence et la ténacité de la lutte, un trait qui le différencie d'autres mouvements sociaux. Après avoir organisé les campagnes, les activistes de l'eau semblent décidés à tracer une ligne de conduite.
Traduction bénévole
Le 22 août 2003, 47 organisations de citoyens de 16 pays d'Amérique se sont réunies à San Salvador pour faire émerger un nouveau mouvement appelé un Réseau pour la Vie. En même temps, elles ont défini leur programme d'actions dans une "Déclaration pour la défense du droit à l'eau".
À travers de cette nouvelle alliance, les groupes des membres aspiraient à construire un réseau d'appui et de solidarité pour les diverses luttes contre la privatisation des services urbains de l'eau; contre les digues, les déviations et les transvasements des systèmes fluviaux, qui ont une répercussion néfaste sur la nature et sur le niveau de vie de la population; contre l'exportation massive d'eau des rivières, des lacs et des ruisseaux; et contre la réduction rapide des souterrains aquifères.
Avant sa constitution, les groupes des membres de "Réseau pour la Vie se sont joints à d'autres activistes de l'Asie, de l'Afrique, de l'Europe et de l'Amérique du Nord pour faire front commun contre les agents de la privatisation au Forum Mondial de l'Eau de Kyoto (Japon) en mars 2003. Après avoir été organisé dans des brigades de " l'eau est vie ", elles ont réussi à organiser un débat sérieux sur les sujets principaux dans quelques séances thématiques, en empêchant donc la Banque Mondiale et les trois grandes corporations de l'eau d'atteindre un accord en ce qui concerne les principaux soutiens à ses projets de privatisation.
En janvier 2004, les membres de " Réseau pour la Vie " ont aussi dégagé un rôle actif dans la création et le développement d'un " Mouvement de l'Eau Mondiale des Peuples ", à Nouvelle Dheli en Inde. Au sommet de New Delhi, célébré à la veille du Forum Social Mondial de Mumbai, sont intervenus les participants de 64 pays, qui ont développé une plate-forme internationale sur l'éducation et les actions à mener.
Cependant, ce nouveau mouvement n'est pas le seul concerné par la mobilisation à la résistance devant la privatisation de l'eau, mais il essaie de construire aussi des modèles alternatifs de gestion de cette ressource. Comme alternative au modèle de "société privée en partenariat pour une gestion de l'eau publique" - le PPP promu par la Banque Mondiale et les trois grandes compagnies de l'eau -, le mouvement a commencé à défendre un modèle de "société publique - communautaire" qui fut développé et présenté à PORTO ALEGRE (Brésil).
Dans cette ville de plus de 3 millions de résidants, les services de fourniture d'eau sont passées à nouveau aux mains du public après une période de gestion privée, selon un nouveau modèle qui requérait beaucoup de participation communautaire dans la prise de décisions à propos du traitement des ressources. Le service public d'eau non seulement peut être viable d'un point de vue financier, mais de plus il s'est amélioré et agrandi afin qu'il satisfasse les nécessités de toute la ville. Actuellement, les citadins de Cochabamba (Bolivie) développent un modèle similaire de gestion publique des services d'eau, basé sur la collaboration communautaire. Finalement, il semble que ce mouvement dans une floraison réfléchit à une nouvelle conception de l'imminence et la ténacité de la lutte, un trait qui le différencie d'autres mouvements sociaux. Après avoir organisé les campagnes, les activistes de l'eau semblent décidés à tracer une ligne de conduite.
Traduction bénévole
Evo: El agua no se privatiza

Morales sacré par son peuple
Durante la campaña, el MAS anunció que diseñaría una política nacional del agua e impulsaría empresas de saneamiento de carácter público
El presidente electo de Evo Morales ha querido dar una señal al sector más aguerrido del movimiento popular boliviano con la creación del Ministerio de Agua, único en su género y el primero de este tipo en el Poder Ejecutivo. En Bolivia se han producido dos levantamientos populares contra la privatización del agua, el primero en Cochabamba en abril de 2000, enfrentando a la transnacional Bechtel, y el segundo en El Alto, en enero de 2005, contra una subsidiaria de la corporación francesa Suez.
Los movimientos sociales que luchan contra la privatización del agua se han convertido en referentes mundiales y Evo quiere reforzar la tradición institucionalizando un estamento gubernamental que apoye esa lucha. El gobierno de Morales decidió crear el Ministerio de Agua con el objetivo de contar con una estructura estatal especializada en garantizar el acceso de este elemento a toda la población y preservar su carácter público. “El agua no puede ser un negocio privado porque (si se convierte en una mercancía) se estaría violando los derechos humanos. El recurso agua debe ser un servicio público”, enfatiza el Presidente electo.
El gran desafío del futuro gobierno en consolidar el Ministerio del Agua unificando a las diferentes reparticiones públicas que actualmente administran el recurso natural de manera aislada. La lógica privatizadora y mercantilista que imperó en el país en las últimas dos décadas propició una administración hídrica no integral sino parcelada con el fin de facilitar las concesiones privadas de recursos acuíferos. Como consecuencia de esa concepción neoliberal, se puede decir que el recurso casi fue “descuartizado” en diversas instancias del Poder Ejecutivo y de las superintendencias sectoriales.
El presidente electo de Evo Morales ha querido dar una señal al sector más aguerrido del movimiento popular boliviano con la creación del Ministerio de Agua, único en su género y el primero de este tipo en el Poder Ejecutivo. En Bolivia se han producido dos levantamientos populares contra la privatización del agua, el primero en Cochabamba en abril de 2000, enfrentando a la transnacional Bechtel, y el segundo en El Alto, en enero de 2005, contra una subsidiaria de la corporación francesa Suez.
Los movimientos sociales que luchan contra la privatización del agua se han convertido en referentes mundiales y Evo quiere reforzar la tradición institucionalizando un estamento gubernamental que apoye esa lucha. El gobierno de Morales decidió crear el Ministerio de Agua con el objetivo de contar con una estructura estatal especializada en garantizar el acceso de este elemento a toda la población y preservar su carácter público. “El agua no puede ser un negocio privado porque (si se convierte en una mercancía) se estaría violando los derechos humanos. El recurso agua debe ser un servicio público”, enfatiza el Presidente electo.
El gran desafío del futuro gobierno en consolidar el Ministerio del Agua unificando a las diferentes reparticiones públicas que actualmente administran el recurso natural de manera aislada. La lógica privatizadora y mercantilista que imperó en el país en las últimas dos décadas propició una administración hídrica no integral sino parcelada con el fin de facilitar las concesiones privadas de recursos acuíferos. Como consecuencia de esa concepción neoliberal, se puede decir que el recurso casi fue “descuartizado” en diversas instancias del Poder Ejecutivo y de las superintendencias sectoriales.

Le ministre de l'eau
En la actualidad, el Ministerio de Asuntos Campesinos se ocupa del riego; el Ministerio de Saneamiento y Obras Públicas atiende el agua potable y saneamiento básico; el Ministerio de Medio Ambiente controla la Dirección de Cuentas y la Cancillería vela por las aguas internacionales. Además, existen otras dependencias que disponen del recurso agua sin someterse al control estatal, como las superintendencias sectoriales de Electricidad, Hidrocarburos y Minería. El desafío del futuro gobierno es unir todas estas reparticiones estatales en una sola estructura, el Ministerio del Agua, para desarrollar un control efectivo de los usos del agua, incluidos los usos industriales.
El gobierno del MAS planea diseñar una política nacional de recursos hídricos y normas para el manejo y la conservación de cuencas que garantice y proteja legalmente los derechos de comunidades indígenas y campesinas a las fuentes de agua. Dicha política regularizaría los derechos de aguas, incluiría planes nacionales y regionales de riego; reconocería los derechos de aguas para uso agropecuario y forestal; y propiciaría la transferencia de infraestructura de riego y microriego.
El gobierno del MAS planea diseñar una política nacional de recursos hídricos y normas para el manejo y la conservación de cuencas que garantice y proteja legalmente los derechos de comunidades indígenas y campesinas a las fuentes de agua. Dicha política regularizaría los derechos de aguas, incluiría planes nacionales y regionales de riego; reconocería los derechos de aguas para uso agropecuario y forestal; y propiciaría la transferencia de infraestructura de riego y microriego.

En busca de una política nacional del agua
Para conseguir estos objetivos el MAS se propone diseñar una Estrategia Nacional del Agua y de los Recursos Hídricos en función de la estrategia de defensa de la soberanía y seguridad nacionales. La iniciativa incluye la concertación de una nueva Ley de Aguas y su reglamentación ajustada a la estrategia nacional del agua; el rediseño de las políticas y planes nacionales y regionales de riego ajustados a los objetivos nacionales de soberanía alimentaria; el diseño de la Estrategia Nacional de Manejo de Cuencas en función de la estrategia nacional del agua, y el diseño concertado de la Política Nacional de Agua Potable y el Plan Nacional Decenal de Agua Potable.
Una de las primeras tareas del futuro gobierno será regularizar los derechos de agua para que en el mediano plazo gran parte de las organizaciones de regantes, comunidades indígenas y campesinas obtengan el registro de sus derechos como respaldo legal para el uso de sus fuentes de agua para riego.
A la vez, se pretende regularizar las licencias de prestación de servicios de agua potable y alcantarillado sanitario, para que las entidades públicas y sociales cuenten con planes quinquenales, anuales y de desarrollo de largo plazo que amplíen y mejoren sus servicios.
Para conseguir estos objetivos el MAS se propone diseñar una Estrategia Nacional del Agua y de los Recursos Hídricos en función de la estrategia de defensa de la soberanía y seguridad nacionales. La iniciativa incluye la concertación de una nueva Ley de Aguas y su reglamentación ajustada a la estrategia nacional del agua; el rediseño de las políticas y planes nacionales y regionales de riego ajustados a los objetivos nacionales de soberanía alimentaria; el diseño de la Estrategia Nacional de Manejo de Cuencas en función de la estrategia nacional del agua, y el diseño concertado de la Política Nacional de Agua Potable y el Plan Nacional Decenal de Agua Potable.
Una de las primeras tareas del futuro gobierno será regularizar los derechos de agua para que en el mediano plazo gran parte de las organizaciones de regantes, comunidades indígenas y campesinas obtengan el registro de sus derechos como respaldo legal para el uso de sus fuentes de agua para riego.
A la vez, se pretende regularizar las licencias de prestación de servicios de agua potable y alcantarillado sanitario, para que las entidades públicas y sociales cuenten con planes quinquenales, anuales y de desarrollo de largo plazo que amplíen y mejoren sus servicios.

Empresas sociales
Durante la campaña, el MAS prometió apoyar y promocionar estrategias locales, departamentales, de carácter municipal, intermunicipal, metropolitano que fortalezcan servicios públicos y sociales de agua potable y alcantarillado sanitario. El partido de Evo dijo que concertaría un modelo institucional participativo de regulación del sector a través de una Dirección Nacional.
También prometió modificar la indexación al dólar de las tarifas de servicios de agua potable y alcantarillado, estableciendo una estructura tarifaria indexada a las Unidades de Fomento a la Vivienda (UFV), y aumentar la inversión pública nacional, departamental y municipal en servicios de agua y alcantarillado para superar los actuales déficits de cobertura.
Los desafíos inmediatos del MAS
Antes de poner en marcha su plan para el sector hídrico, el gobierno del MAS debe resolver dos conflictos pendientes que podrían complicarle las cosas: La terminación del contrato con Aguas del Illimani (AISA), concesionaria del servicio en La Paz y El Alto, y la liquidación de la empresa Aguas del Tunari (ADT).
Si bien el conflicto con ADT llegó a buen puerto luego de que el gobierno comprara el 80 por ciento de las acciones a International Water y a Abengoa –librando de esta manera al Estado de un juicio internacional en el Ciadi por 50 millones de dólares–, todavía queda por resolver la disolución de la empresa. Para lograr ese objetivo, el futuro gobierno debe negociar con capitalistas bolivianos que poseen el 20% de las acciones de ADT, entre ellos el empresario Samuel Doria Medina (5%), la empresa ICE Agua y Energía SA (5%), la Compañía Boliviana de Ingeniería SRL (5%) y la constructora Petricevic (5%).
Por otro lado, en el caso de AISA, los vecinos de El Alto comienzan a impacientarse y parecen ya no estar dispuestos a esperar mucho tiempo más la resolución del conflicto con la subsidiaria de Suez. Si bien la Superintendencia de Saneamiento Básico (Sisab) suscribió un contrato con la firma Pozo Asociados Auditores para realizar una auditoría regulatoria a la empresa que abarque el período 1997-2005 –investigación que permitiría evaluar el trabajo de la compañía y eventualmente confirmar ineficiencias que permitan rescindir su contrato–, algunos vecinos de la ciudad de El Alto consideran que esa auditoría no resolverá sus necesidades inmediatas y ya hablan de tomar físicamente las instalaciones de AISA.
Por ejemplo, los vecinos del Distrito 4 se desmarcaron de la Federación de Juntas Vecinales (Fejuve) al rechazar cualquier tipo de auditaje, pues esa investigación tardará mucho y sólo retrasará la atención de sus demandas, es decir acceder al agua potable. Haya o no auditoría, razonan algunos vecinos, la transnacional Suez iniciará a un arbitraje internacional. Por tanto, los vecinos no descartan una toma física para que la empresa, al menos, tenga una razón para juzgar al país.
Se estima que los resultados de la auditoría serán conocidos en la segunda quincena de febrero de 2006 o principios de marzo. El gobierno pagará alrededor de 360 mil dólares por el trabajo.
Redacción Bolpress
Durante la campaña, el MAS prometió apoyar y promocionar estrategias locales, departamentales, de carácter municipal, intermunicipal, metropolitano que fortalezcan servicios públicos y sociales de agua potable y alcantarillado sanitario. El partido de Evo dijo que concertaría un modelo institucional participativo de regulación del sector a través de una Dirección Nacional.
También prometió modificar la indexación al dólar de las tarifas de servicios de agua potable y alcantarillado, estableciendo una estructura tarifaria indexada a las Unidades de Fomento a la Vivienda (UFV), y aumentar la inversión pública nacional, departamental y municipal en servicios de agua y alcantarillado para superar los actuales déficits de cobertura.
Los desafíos inmediatos del MAS
Antes de poner en marcha su plan para el sector hídrico, el gobierno del MAS debe resolver dos conflictos pendientes que podrían complicarle las cosas: La terminación del contrato con Aguas del Illimani (AISA), concesionaria del servicio en La Paz y El Alto, y la liquidación de la empresa Aguas del Tunari (ADT).
Si bien el conflicto con ADT llegó a buen puerto luego de que el gobierno comprara el 80 por ciento de las acciones a International Water y a Abengoa –librando de esta manera al Estado de un juicio internacional en el Ciadi por 50 millones de dólares–, todavía queda por resolver la disolución de la empresa. Para lograr ese objetivo, el futuro gobierno debe negociar con capitalistas bolivianos que poseen el 20% de las acciones de ADT, entre ellos el empresario Samuel Doria Medina (5%), la empresa ICE Agua y Energía SA (5%), la Compañía Boliviana de Ingeniería SRL (5%) y la constructora Petricevic (5%).
Por otro lado, en el caso de AISA, los vecinos de El Alto comienzan a impacientarse y parecen ya no estar dispuestos a esperar mucho tiempo más la resolución del conflicto con la subsidiaria de Suez. Si bien la Superintendencia de Saneamiento Básico (Sisab) suscribió un contrato con la firma Pozo Asociados Auditores para realizar una auditoría regulatoria a la empresa que abarque el período 1997-2005 –investigación que permitiría evaluar el trabajo de la compañía y eventualmente confirmar ineficiencias que permitan rescindir su contrato–, algunos vecinos de la ciudad de El Alto consideran que esa auditoría no resolverá sus necesidades inmediatas y ya hablan de tomar físicamente las instalaciones de AISA.
Por ejemplo, los vecinos del Distrito 4 se desmarcaron de la Federación de Juntas Vecinales (Fejuve) al rechazar cualquier tipo de auditaje, pues esa investigación tardará mucho y sólo retrasará la atención de sus demandas, es decir acceder al agua potable. Haya o no auditoría, razonan algunos vecinos, la transnacional Suez iniciará a un arbitraje internacional. Por tanto, los vecinos no descartan una toma física para que la empresa, al menos, tenga una razón para juzgar al país.
Se estima que los resultados de la auditoría serán conocidos en la segunda quincena de febrero de 2006 o principios de marzo. El gobierno pagará alrededor de 360 mil dólares por el trabajo.
Redacción Bolpress