L'UFC-Que choisir réitère ses sévères critiques envers le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif), qui produit et distribue l'eau à 144 communes hors Paris et à leurs 4 millions d'habitants.
En octobre 2007, l'association de consommateurs avait déjà décortiqué le prix du mètre cube d'eau dans 19 collectivités et dénoncé des surfacturations de près de 60 % en Ile-de-France. Ces résultats avaient été énergiquement contestés par le Sedif et son prestataire, Veolia.
Mardi 23 septembre 2008, la revue Que choisir ? revient à la charge et, après avoir refait ses calculs à la lumière de nouveaux éléments fournis par le Sedif, estime que, sur un montant de 300 millions d'euros facturés aux consommateurs, 80 à 90 millions d'euros pourraient être économisés, soit 26 % à 30 % du contrat dévolu à Veolia. Les gisements d'économies se trouveraient dans les frais de personnels, ainsi que dans la rémunération du régisseur, Veolia.
"A la suite de notre première enquête de 2007, un dialogue fructueux s'est instauré avec le Sedif, qui a publié tous ses comptes", se félicite Daniel Bideau, administrateur de l'UFC, qui fait remarquer que d'autres agglomérations se sont appuyées sur ces enquêtes pour renégocier leurs contrats et réaliser de substantielles économies : à Bordeaux, le coût du contrat avec Suez a baissé de 200 millions d'euros et, à Lyon, le prix du mètre cube, distribué par Veolia, a diminué de 17 %.
UFC suggère que les élus concernés profitent de l'expiration du contrat en cours fin 2010 pour le renégocier, voire pour changer d'opérateur ou reprendre ce service en régie municipale.
Certains maires, comme Dominique Voynet, à Montreuil-sous-Bois, ont fait de la municipalisation du service de l'eau un argument de campagne électorale, en mars 2008. De son côté, Paris, qui a fait affaire à la fois avec Veolia, pour la rive droite, et Suez, pour la rive gauche, s'oriente vers une prise en charge municipale à l'échéance des contrats, fin 2009.
Mais si toutes les communes suivent cet exemple, les consommateurs ne perdront-ils pas le bénéfice des économies d'échelle que permet la mise en commun de ce service ?
Les Franciliens ont, en vingt ans, réduit leur consommation d'eau de 25 %, mais le coût unitaire du mètre cube n'a jamais cessé d'augmenter en raison de la part des coûts fixes de ce service, quelle que soit la quantité servie. Il est donc important de réduire ces coûts fixes, en mutualisant les équipements. Selon Que choisir ?, Paris et l'Ile-de-France sont en surcapacité avec sept usines et il vaudrait mieux penser à la suppression de quelques-unes d'entre elles.
La revue suggère un grand "Paris de l'eau", intégrant la capitale (2 millions d'habitants), le Sedif (4 millions d'habitants), le Syndicat des eaux de la presqu'île de Gennevilliers (10 communes, 460 000 habitants) et le Syndicat des eaux de Versailles et de Saint-Cloud (29 communes, 350 000 habitants), dépassant la querelle privé-public et posant la question du partage le plus efficace possible d'une richesse naturelle.
En octobre 2007, l'association de consommateurs avait déjà décortiqué le prix du mètre cube d'eau dans 19 collectivités et dénoncé des surfacturations de près de 60 % en Ile-de-France. Ces résultats avaient été énergiquement contestés par le Sedif et son prestataire, Veolia.
Mardi 23 septembre 2008, la revue Que choisir ? revient à la charge et, après avoir refait ses calculs à la lumière de nouveaux éléments fournis par le Sedif, estime que, sur un montant de 300 millions d'euros facturés aux consommateurs, 80 à 90 millions d'euros pourraient être économisés, soit 26 % à 30 % du contrat dévolu à Veolia. Les gisements d'économies se trouveraient dans les frais de personnels, ainsi que dans la rémunération du régisseur, Veolia.
"A la suite de notre première enquête de 2007, un dialogue fructueux s'est instauré avec le Sedif, qui a publié tous ses comptes", se félicite Daniel Bideau, administrateur de l'UFC, qui fait remarquer que d'autres agglomérations se sont appuyées sur ces enquêtes pour renégocier leurs contrats et réaliser de substantielles économies : à Bordeaux, le coût du contrat avec Suez a baissé de 200 millions d'euros et, à Lyon, le prix du mètre cube, distribué par Veolia, a diminué de 17 %.
UFC suggère que les élus concernés profitent de l'expiration du contrat en cours fin 2010 pour le renégocier, voire pour changer d'opérateur ou reprendre ce service en régie municipale.
Certains maires, comme Dominique Voynet, à Montreuil-sous-Bois, ont fait de la municipalisation du service de l'eau un argument de campagne électorale, en mars 2008. De son côté, Paris, qui a fait affaire à la fois avec Veolia, pour la rive droite, et Suez, pour la rive gauche, s'oriente vers une prise en charge municipale à l'échéance des contrats, fin 2009.
Mais si toutes les communes suivent cet exemple, les consommateurs ne perdront-ils pas le bénéfice des économies d'échelle que permet la mise en commun de ce service ?
Les Franciliens ont, en vingt ans, réduit leur consommation d'eau de 25 %, mais le coût unitaire du mètre cube n'a jamais cessé d'augmenter en raison de la part des coûts fixes de ce service, quelle que soit la quantité servie. Il est donc important de réduire ces coûts fixes, en mutualisant les équipements. Selon Que choisir ?, Paris et l'Ile-de-France sont en surcapacité avec sept usines et il vaudrait mieux penser à la suppression de quelques-unes d'entre elles.
La revue suggère un grand "Paris de l'eau", intégrant la capitale (2 millions d'habitants), le Sedif (4 millions d'habitants), le Syndicat des eaux de la presqu'île de Gennevilliers (10 communes, 460 000 habitants) et le Syndicat des eaux de Versailles et de Saint-Cloud (29 communes, 350 000 habitants), dépassant la querelle privé-public et posant la question du partage le plus efficace possible d'une richesse naturelle.