La marche pour l’eau vivante : pour sauver l’eau dans le sud-ouest

Devant la situation critique, voire absurde de la gestion de l’eau et de la pression des lobby agricole du sud-ouest, nous dénonçons la politique menée par la Société d’Aménagement de la Garonne, le SMEAG, et de l’Institution Adour. D’après les statistiques du SMEAG, 80% du déficit de la Garonne résulte d’une SURCONSOMMATION D’EAU.
Qui consomme? Surtout l’agriculture productiviste (plus de 70 % de l’eau en France), avec ce choix non adapté à notre région : la monoculture du mais irrigué, destinée à l'industrie chimique, l’alimentation du bétail et à l’exportation. Une plante d’origine tropicale très gourmande en eau, en azote, en pesticides, et bientôt inféodée aux OGM ! L’irrigation du maïs, en 30 ans, est passé de 50 millions de m3 à 300 m de m3, soit 600% d’augmentation !

On nous dit que la construction de barrages résoudra le problème de l’eau : «Faux, répond le collectif, une quarantaine de barrages ont déjà été construits depuis 1985, et on connaît régulièrement des restrictions d’eau ! Ces barrages sont en réalité destinés à assurer la sécurité des grosses unités de production maïsicoles ! Ils sont également responsables de la pollutions des eaux!»

Il est urgent pour nos élus de prendre conscience de la nécessité de sauver l’eau du sud-ouest, en réorientant des méthodes de production plus économes, en aidant à survivre les exploitations à taille humaine, et en soutenant une agriculture durable, de qualité, respectueuse de l’environnement. Nous refusons de laisser noyer nos vallées et disparaître un monde rural vivant au profit l’agriculture productiviste !
Sur la Loire, alors qu’un conflit similaire a opposé société civile et lobby des barrages, un plan alternatif de gestion durable du fleuve s’est mis en place depuis 3 ans et les agriculteurs ont adapté leurs besoins à la ressource : inspirons-nous de ce modèle !
Nous demandons l'abandon des vingts barrages en projet en Aquitaine et Midi-Pyrénées, en particulier ceux de Gardères-Eslourenties, du Garlin, du Lizon, du Lizet, et de Charlas. Nous demandons un vrai débat public lors de la Commission Nationale du débat public qui aura lieu du 8/9 au 19/12 sur le projet de réservoir de Charlas, en Haute-Garonne.


--------------------------------------------------------------------------------

La marche pour l’eau vivante, organisée par les collectifs Adour Eau Transparente, S.Eau.S. Garonne et Eaux Vivantes du Gers est soutenue par France Nature Environnement, ATTAC, le WWF-France, les Amis de la Terre, les Verts, le Mouvement Ecologique Indépendant et l'ANPER-TOS. Partie de Bayonne samedi 5 juillet, les marcheurs ont traversé les départements des Landes (40), des Hautes-Pyrénées (65), et du Gers (32) pour rejoindre Saint-Gaudens (Haute-Garonne, 31) samedi 14 juillet, fin de la marche.

Samedi 12 juillet, Montesquiou. 10h. Marche sur le site du projet de barrage du Lizet. 17h : débat sur une politique alternative avec Simon Charbonneau, de l’université de Bordeaux II, et Gérard Onesta, député Européen et vice-président du parlement européen.
Dimanche 13. Auch-Charlas. Regroupement avec la Marche bleue des espagnols contre le Plan National Hydrologique.

Contre le projet du réservoir de Charlas, visite du site.

Message à José Bové.

16h30. Débat avec Jean-Luc Touly (Attac/ACME), Marc Laimé (journaliste et sociologue), Martin Arnoult (WWF-France), Frédéric Cameo-Ponz (Nature Midi-Pyrénées) et Rémy Martin (Uminate). En présence de Danielle Mitterand , présidente de la Fondation France Libertés.
20 h 30, concert à Miramont-de-Comminges (entrée 5 euros), avec Mama Got Five, Les Unbranched, Les Sévères.