
Le Ministre chinois de l’Environnement, Xie Zenhua, était à Bruxelles en juin 2005 pour discuter de la coopération bilatérale avec l’Union européenne dans toute une série de domaines environnementaux, dont le changement climatique, la gestion de l’eau, la pollution atmosphérique et la biodiversité.
Cette visite a contribué à resserrer les liens entre les deux parties du monde, au travers du dialogue UE-Chine sur l’environnement.
La croissance économique rapide qu’a connu la Chine ces derniers temps (9 % par an) en a fait une puissance économique de taille ainsi qu’une rivale sérieuse sur le plan international, susceptible de faire de l’ombre aux deux blocs économiques bien établis que sont l’Europe et les États-Unis. Cette croissance a fait surgir également de graves problèmes environnementaux dont les répercussions dépassent largement les frontières chinoises. Désormais, le pays collabore avec l’Union européenne afin de sauvegarder son environnement tant qu’il en est encore temps.
“La politique de la Chine en matière d’environnement se trouve à un tournant” souligne le Commissaire en charge de l’Environnement Stavros Dimas. “Il importe avant tout pour le gouvernement chinois de prendre conscience de la situation et d’éviter ainsi de reproduire bon nombre des erreurs que nous avons commises par le passé”.
La qualité de l’air est très problématique, en particulier dans les grandes villes comme Pékin et Shanghai. La Banque mondiale recense 16 villes chinoises sur la liste des 50 villes les plus polluées au monde. En cause, non seulement le recours généralisé aux centrales électriques au charbon, mais également l’augmentation massive du nombre de voitures particulières en circulation. À l’échelle planétaire, les courants atmosphériques transportent cette pollution vers l’Est, menaçant ainsi le bien-être des pays voisins de la Chine, l’Amérique du Nord et même l’Europe. Avec les quelque 130 millions de véhicules prévus sur les routes chinoises d’ici 2030, les émissions de dioxyde de carbone montent également en flèche.. La Chine, qui a ratifié le Protocole de Kyoto comme l’Union européenne, est déjà responsable de 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Les ressources hydriques de la Chine sont en train d’atteindre un point critique. La pollution industrielle et l’agriculture intensive, qui absorbe jusqu’à 75 % des eaux de surface et souterraines à des fins d’irrigation, en sont les principaux facteurs responsables. Des milliers de barrages sont érigés le long des rivières dans le but de satisfaire la demande énergétique alors que 300 millions de Chinois n’ont pas accès à l’eau potable.
Le déboisement s’accélère, ce qui favorise de plus en plus les inondations, et les zones désertiques, qui couvrent déjà 27 % du territoire chinois, progressent à un rythme de 2 460 km² par an.
La Chine est un pays présentant une biodiversité parmi les plus riches du monde. Le pays abrite une faune et une flore sauvages uniques, dont le panda géant, qui lutte déjà contre l’extinction. Plus de 300 espèces d’animaux et 410 variétés végétales sont à présent menacées en raison de la disparition des habitats naturels – un chiffre qui risque d’augmenter au cours des cinq prochaines années.
La population est de plus en plus consciente de ces problèmes, comme en témoigne une étude nationale indiquant que 98 % des Chinois craignent pour la survie de l’environnement. Cela dit, les progrès sont freinés par le manque de savoir-faire technique et de gestion, ainsi que par l’absence d’ONG et par la priorité accordée à la croissance économique et à l’industrie.
Le dialogue UE-Chine sur l’environnement couvre les aspects les plus importants de la politique environnementale et la réunion de juin a permis d’adopter un plan de travail détaillé pour 2005-2006. La Chine s’est félicitée du soutien au renforcement des capacités accordé par l’Union européenne. Quant à la Commission européenne, elle envisage désormais de permettre le détachement en Europe de fonctionnaires de l’Agence chinoise de protection de l’Environnement (SEPA) afin qu’ils puissent voir comment fonctionnent les systèmes de gestion de l’eau au sein de l’Union européenne. Plusieurs ateliers et séminaires seront également organisés avec la SEPA au cours de l’année prochaine. L’Europe utilisera le mécanisme de développement propre du Protocole de Kyoto pour le transfert de technologies respectueuses du climat. Les deux parties se concerteront plus étroitement, dans le cadre de négociations internationales, dans le but notamment de limiter la perte de biodiversité à l’échelon mondial.
Entamé en novembre 2003, le dialogue se fonde sur la coopération existant déjà entre l’Union et la Chine dans le domaine de l’environnement. De 2002 à 2006, plus d’un tiers (122 millions d’euros) du budget total réservé à la Chine sera consacré à la protection de l’environnement. Cette coopération environnementale grandissante profite aux deux parties. La réunion du mois de juin a d’ailleurs été qualifiée de “conviviale” et “fructueuse”. Si elle souhaite se montrer aussi compétitive que possible, la Chine ne demeure pas moins soucieuse d’éviter la dégradation de son environnement et ne tient pas à se livrer à une concurrence sans aucun garde-fou réglementaire. Elle préfère tirer parti de l’expérience européenne et améliorer ses propres règles et normes.
Auteur : © Communautés européennes, 1995-2005
Cette visite a contribué à resserrer les liens entre les deux parties du monde, au travers du dialogue UE-Chine sur l’environnement.
La croissance économique rapide qu’a connu la Chine ces derniers temps (9 % par an) en a fait une puissance économique de taille ainsi qu’une rivale sérieuse sur le plan international, susceptible de faire de l’ombre aux deux blocs économiques bien établis que sont l’Europe et les États-Unis. Cette croissance a fait surgir également de graves problèmes environnementaux dont les répercussions dépassent largement les frontières chinoises. Désormais, le pays collabore avec l’Union européenne afin de sauvegarder son environnement tant qu’il en est encore temps.
“La politique de la Chine en matière d’environnement se trouve à un tournant” souligne le Commissaire en charge de l’Environnement Stavros Dimas. “Il importe avant tout pour le gouvernement chinois de prendre conscience de la situation et d’éviter ainsi de reproduire bon nombre des erreurs que nous avons commises par le passé”.
La qualité de l’air est très problématique, en particulier dans les grandes villes comme Pékin et Shanghai. La Banque mondiale recense 16 villes chinoises sur la liste des 50 villes les plus polluées au monde. En cause, non seulement le recours généralisé aux centrales électriques au charbon, mais également l’augmentation massive du nombre de voitures particulières en circulation. À l’échelle planétaire, les courants atmosphériques transportent cette pollution vers l’Est, menaçant ainsi le bien-être des pays voisins de la Chine, l’Amérique du Nord et même l’Europe. Avec les quelque 130 millions de véhicules prévus sur les routes chinoises d’ici 2030, les émissions de dioxyde de carbone montent également en flèche.. La Chine, qui a ratifié le Protocole de Kyoto comme l’Union européenne, est déjà responsable de 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Les ressources hydriques de la Chine sont en train d’atteindre un point critique. La pollution industrielle et l’agriculture intensive, qui absorbe jusqu’à 75 % des eaux de surface et souterraines à des fins d’irrigation, en sont les principaux facteurs responsables. Des milliers de barrages sont érigés le long des rivières dans le but de satisfaire la demande énergétique alors que 300 millions de Chinois n’ont pas accès à l’eau potable.
Le déboisement s’accélère, ce qui favorise de plus en plus les inondations, et les zones désertiques, qui couvrent déjà 27 % du territoire chinois, progressent à un rythme de 2 460 km² par an.
La Chine est un pays présentant une biodiversité parmi les plus riches du monde. Le pays abrite une faune et une flore sauvages uniques, dont le panda géant, qui lutte déjà contre l’extinction. Plus de 300 espèces d’animaux et 410 variétés végétales sont à présent menacées en raison de la disparition des habitats naturels – un chiffre qui risque d’augmenter au cours des cinq prochaines années.
La population est de plus en plus consciente de ces problèmes, comme en témoigne une étude nationale indiquant que 98 % des Chinois craignent pour la survie de l’environnement. Cela dit, les progrès sont freinés par le manque de savoir-faire technique et de gestion, ainsi que par l’absence d’ONG et par la priorité accordée à la croissance économique et à l’industrie.
Le dialogue UE-Chine sur l’environnement couvre les aspects les plus importants de la politique environnementale et la réunion de juin a permis d’adopter un plan de travail détaillé pour 2005-2006. La Chine s’est félicitée du soutien au renforcement des capacités accordé par l’Union européenne. Quant à la Commission européenne, elle envisage désormais de permettre le détachement en Europe de fonctionnaires de l’Agence chinoise de protection de l’Environnement (SEPA) afin qu’ils puissent voir comment fonctionnent les systèmes de gestion de l’eau au sein de l’Union européenne. Plusieurs ateliers et séminaires seront également organisés avec la SEPA au cours de l’année prochaine. L’Europe utilisera le mécanisme de développement propre du Protocole de Kyoto pour le transfert de technologies respectueuses du climat. Les deux parties se concerteront plus étroitement, dans le cadre de négociations internationales, dans le but notamment de limiter la perte de biodiversité à l’échelon mondial.
Entamé en novembre 2003, le dialogue se fonde sur la coopération existant déjà entre l’Union et la Chine dans le domaine de l’environnement. De 2002 à 2006, plus d’un tiers (122 millions d’euros) du budget total réservé à la Chine sera consacré à la protection de l’environnement. Cette coopération environnementale grandissante profite aux deux parties. La réunion du mois de juin a d’ailleurs été qualifiée de “conviviale” et “fructueuse”. Si elle souhaite se montrer aussi compétitive que possible, la Chine ne demeure pas moins soucieuse d’éviter la dégradation de son environnement et ne tient pas à se livrer à une concurrence sans aucun garde-fou réglementaire. Elle préfère tirer parti de l’expérience européenne et améliorer ses propres règles et normes.
Auteur : © Communautés européennes, 1995-2005