
En la matière, les usagers de Grenoble font figure de pionniers. Ils obtiennent en 2000 le retour en régie de l'eau après la mise en cause du maire RPR Alain Carignon dans une affaire de corruption avec la Lyonnaise des eaux.
A Castres (60 000 habitants) un comité d'usagers a gagné son bras de fer engagé contre la même multinationale. Le marché de l'eau et de l'assainissement lui avait été concèdé en 1990 par le maire de l'époque, Jacques Limouzy (UMP). Des usagers s'étaient mobilisés pour dénoncer le système du «ticket d'entrée» payé par la Lyonnaise à la ville. Le tribunal leur a donné raison et a jugé illégaux les tarifs pratiqués à Castres.
Pressé par les usagers et les élus de l'opposition, le nouveau maire UMP Pascal Bugis décide finalement le retour en régie municipale de la gestion de l'eau en 2004.
Patrick du Fau de Lamothe militant de l'association Trans'cub a Bordeaux et qui suit le dossier de Castres, précise que, depuis, « les tarifs ont baisse de 10%» La multinationale a déposé en 2003 un recours pour rupture de contrat qui est toujours en cours. Si le retour en régie reste marginal, il est néanmoins poussé par les quelque 170 comités locaux de consommateurs militant en faveur d'une gestion publique de l'eau, dont certains comme Trans'cub, Eau secours 31 (Toulouse) ou Eau Paris sont très actifs.
Repartis sur tout le territoire et regroupés au sein de la Coordination nationale des consommateurs d'eau, ils étudient les contrats et dénoncent leurs abus. Leur discours commence à se faire entendre, relayé depuis peu par un certain nombre d'élus. Si le prix de l'eau et la corruption sont toujours la principale motivation des mobilisations, elle tend désormais à dépasser le simple rapport de consommateur à marchand. "Aujourd'hui, le mode de gestion et la question environnementale sont au coeur du débat» estime Jean-Luc Touly, président de l'Association pour un contrat mondial de l'eau (Acmé). Avec la dénonciation de la marchandisation de l'eau et la revendication d'une participation aux décisions publiques, « une nécessite à l'heure ou l'emprise du privé s'étend dans de nombreux pays », souligne Catherine Gaumont, d'Eau Paris.
A Castres (60 000 habitants) un comité d'usagers a gagné son bras de fer engagé contre la même multinationale. Le marché de l'eau et de l'assainissement lui avait été concèdé en 1990 par le maire de l'époque, Jacques Limouzy (UMP). Des usagers s'étaient mobilisés pour dénoncer le système du «ticket d'entrée» payé par la Lyonnaise à la ville. Le tribunal leur a donné raison et a jugé illégaux les tarifs pratiqués à Castres.
Pressé par les usagers et les élus de l'opposition, le nouveau maire UMP Pascal Bugis décide finalement le retour en régie municipale de la gestion de l'eau en 2004.
Patrick du Fau de Lamothe militant de l'association Trans'cub a Bordeaux et qui suit le dossier de Castres, précise que, depuis, « les tarifs ont baisse de 10%» La multinationale a déposé en 2003 un recours pour rupture de contrat qui est toujours en cours. Si le retour en régie reste marginal, il est néanmoins poussé par les quelque 170 comités locaux de consommateurs militant en faveur d'une gestion publique de l'eau, dont certains comme Trans'cub, Eau secours 31 (Toulouse) ou Eau Paris sont très actifs.
Repartis sur tout le territoire et regroupés au sein de la Coordination nationale des consommateurs d'eau, ils étudient les contrats et dénoncent leurs abus. Leur discours commence à se faire entendre, relayé depuis peu par un certain nombre d'élus. Si le prix de l'eau et la corruption sont toujours la principale motivation des mobilisations, elle tend désormais à dépasser le simple rapport de consommateur à marchand. "Aujourd'hui, le mode de gestion et la question environnementale sont au coeur du débat» estime Jean-Luc Touly, président de l'Association pour un contrat mondial de l'eau (Acmé). Avec la dénonciation de la marchandisation de l'eau et la revendication d'une participation aux décisions publiques, « une nécessite à l'heure ou l'emprise du privé s'étend dans de nombreux pays », souligne Catherine Gaumont, d'Eau Paris.