Mise en Garde

Paris , le 1er octobre 2006
La solidarité ne doit pas servir de cheval de Troie à des intérêts privés
Dans plusieurs articles publiés sur ce site, nous nous sommes efforcés d’informer les associations de solidarité internationale et les militants sincères sur l’ambiguïté de cette loi que son principal promoteur, André Santini, présente comme un moyen d’ouvrir un marché dans les pays du tiers monde pour les entreprises françaises de l’eau.
Nous reproduisons ci dessous l’inervention de Nicole Kiil-Nielsen qui constitue une mise en garde mais qui est d’abord une invitation à l’action.
La solidarité ne doit pas servir de cheval de Troie à des intérêts privés
Dans plusieurs articles publiés sur ce site, nous nous sommes efforcés d’informer les associations de solidarité internationale et les militants sincères sur l’ambiguïté de cette loi que son principal promoteur, André Santini, présente comme un moyen d’ouvrir un marché dans les pays du tiers monde pour les entreprises françaises de l’eau.
Nous reproduisons ci dessous l’inervention de Nicole Kiil-Nielsen qui constitue une mise en garde mais qui est d’abord une invitation à l’action.
Nicole Kiil-Nielsen maire-adjointe de Rennes

Paris , le 1er octobre 2006
La solidarité ne doit pas servir de cheval de Troie à des intérêts privés
Dans plusieurs articles publiés sur ce site, nous nous sommes efforcés d’informer les associations de solidarité internationale et les militants sincères sur l’ambiguïté de cette loi que son principal promoteur, André Santini, présente comme un moyen d’ouvrir un marché dans les pays du tiers monde pour les entreprises françaises de l’eau.
Nous reproduisons ci dessous l’inervention de Nicole Kiil-Nielsen qui constitue une mise en garde mais qui est d’abord une invitation à l’action.
Nicole Kiil-Nilsen est maire-adjointe, Verte, de Rennes, déléguée à la Coopération Décentralisée et à la Solidarité Internationale et traite donc ce sujet avec la connaissance approfondie que lui donne sa fonction.
Elle a d’autre part été l’une des animatrices de la mobilisation menée par les Verts de Rennes pour la reprise en régie directe de la gestion de l’eau par cette ville.
Leur combat ainsi que la mobilisation de la population rennaise ne sont pas parvenus, hélas, à convaincre les élus PS et PC de la majorité municipale qui ont reconduit le contrat de gestion privée de l’eau avec Véolia.
Il a cependant été un facteur essentiel du réveil des mobilisations pour une "eau libre" qui se mènent dans diverses localités en ce moment.
La solidarité ne doit pas servir de cheval de Troie à des intérêts privés
Dans plusieurs articles publiés sur ce site, nous nous sommes efforcés d’informer les associations de solidarité internationale et les militants sincères sur l’ambiguïté de cette loi que son principal promoteur, André Santini, présente comme un moyen d’ouvrir un marché dans les pays du tiers monde pour les entreprises françaises de l’eau.
Nous reproduisons ci dessous l’inervention de Nicole Kiil-Nielsen qui constitue une mise en garde mais qui est d’abord une invitation à l’action.
Nicole Kiil-Nilsen est maire-adjointe, Verte, de Rennes, déléguée à la Coopération Décentralisée et à la Solidarité Internationale et traite donc ce sujet avec la connaissance approfondie que lui donne sa fonction.
Elle a d’autre part été l’une des animatrices de la mobilisation menée par les Verts de Rennes pour la reprise en régie directe de la gestion de l’eau par cette ville.
Leur combat ainsi que la mobilisation de la population rennaise ne sont pas parvenus, hélas, à convaincre les élus PS et PC de la majorité municipale qui ont reconduit le contrat de gestion privée de l’eau avec Véolia.
Il a cependant été un facteur essentiel du réveil des mobilisations pour une "eau libre" qui se mènent dans diverses localités en ce moment.
L’intervention de Nicole Kiil-Nielsen
Elle devrait être un "outil" utile à tous ceux, élus et militants, qui souhaitent développer des actions de solidarité indépendantes des pouvoirs économiques et des politiques qui les soutiennent.
La loi Oudin-Santini n’apporte pas à mes yeux d’élue locale toutes les garanties d’équité et de transparence. Il y a urgence à augmenter les budgets de la solidarité internationale.
Pour autant, la loi de janvier 2005 instaurant le 1% solidarité présentée au Sénat par M. Oudin et à l’Assemblée Nationale par M. Santini , n’apporte pas à mes yeux d’élue locale toutes les garanties d’équité et de transparence.
En France, l’eau est hélas un secteur qui nous a habitué aux pires dérives. Les risques sont donc réels dans des pays ou la démocratie est naissante et les institutions balbutiantes..
La loi Oudin-Santini n’apporte pas à mes yeux d’élue locale toutes les garanties d’équité et de transparence. Il y a urgence à augmenter les budgets de la solidarité internationale.
Pour autant, la loi de janvier 2005 instaurant le 1% solidarité présentée au Sénat par M. Oudin et à l’Assemblée Nationale par M. Santini , n’apporte pas à mes yeux d’élue locale toutes les garanties d’équité et de transparence.
En France, l’eau est hélas un secteur qui nous a habitué aux pires dérives. Les risques sont donc réels dans des pays ou la démocratie est naissante et les institutions balbutiantes..

l'Académie de l'eau
A ce propos, l’Académie de l’eau vient de publier un compte rendu de la Semaine internationale de l’eau organisée à Stockholm en août 2006.
Je cite : Au cours de ce colloque, « le thème classique et récurrent de la corruption dans le secteur de l’eau a été largement traité. Il concerne tous les pays, pas seulement ceux en développement. Il a surtout visé les opérations de privatisation mal conduites, ainsi que les grands projets d’aménagements hydrauliques, en particulier les barrages qui sont désormais revenus dans l’actualité. Comme souvent, les entreprises françaises y ont été critiquées et leur image ternie. »
Comment la coopération internationale dans le domaine de l’eau peut-elle éviter ces écueils ?
Lors du 4ème forum mondial de l’eau à Mexico en 2006, 148 pays ont adopté une déclaration commune selon laquelle ce sont les pouvoirs publics et non les entreprises privées qui doivent jouer le rôle principal pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Qu’en est-il de la place à accorder aux ONG ?
Le cadrage de la loi Oudin-Santini sera de ce point de vue déterminant. Il s’agit notamment de savoir si nos collectivités pourront ou non contracter indifféremment avec la floraison d’ONG que cette manne financière ne manquera pas de provoquer. Comment ferons-nous le tri entre ces organisations et assurerons-nous un contrôle et un suivi efficace de leurs activités ?
Le Conseil constitutionnel s’est prononcé sur ce point. Il recommande aux collectivités locales de se placer sous le régime de leur convention de coopération décentralisée, celui issu de la Loi du 6 février 1992. Pour nous, cela représente l’assurance de traiter avec des partenaires dotés d’une implantation locale, dans une relation durable et de confiance.
L’un des initiateurs de la Loi de Janvier 2005, M. Santini a lui même déclaré devant l’Assemblée Nationale qu’il s’agissait d’un « moyen de permettre une exportation du modèle français de gestion de l’eau, mais aussi un moyen de compléter utilement la conquête de marchés par les grands groupes français ».
En tant que Maire-Adjointe délégué à la coopération décentralisée et à la solidarité internationale, je veillerai à ce que la collectivité locale ne serve pas de cheval de Troie à des intérêts privés car l’eau n’est pas une marchandise, c’est un droit fondamental des êtres humains]
Nicole Kiil-Nielsen maire-adjointe de Rennes déléguée à la Coopération Décentralisée et à la Solidarité internationale.
Article sur la Mouche
Je cite : Au cours de ce colloque, « le thème classique et récurrent de la corruption dans le secteur de l’eau a été largement traité. Il concerne tous les pays, pas seulement ceux en développement. Il a surtout visé les opérations de privatisation mal conduites, ainsi que les grands projets d’aménagements hydrauliques, en particulier les barrages qui sont désormais revenus dans l’actualité. Comme souvent, les entreprises françaises y ont été critiquées et leur image ternie. »
Comment la coopération internationale dans le domaine de l’eau peut-elle éviter ces écueils ?
Lors du 4ème forum mondial de l’eau à Mexico en 2006, 148 pays ont adopté une déclaration commune selon laquelle ce sont les pouvoirs publics et non les entreprises privées qui doivent jouer le rôle principal pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Qu’en est-il de la place à accorder aux ONG ?
Le cadrage de la loi Oudin-Santini sera de ce point de vue déterminant. Il s’agit notamment de savoir si nos collectivités pourront ou non contracter indifféremment avec la floraison d’ONG que cette manne financière ne manquera pas de provoquer. Comment ferons-nous le tri entre ces organisations et assurerons-nous un contrôle et un suivi efficace de leurs activités ?
Le Conseil constitutionnel s’est prononcé sur ce point. Il recommande aux collectivités locales de se placer sous le régime de leur convention de coopération décentralisée, celui issu de la Loi du 6 février 1992. Pour nous, cela représente l’assurance de traiter avec des partenaires dotés d’une implantation locale, dans une relation durable et de confiance.
L’un des initiateurs de la Loi de Janvier 2005, M. Santini a lui même déclaré devant l’Assemblée Nationale qu’il s’agissait d’un « moyen de permettre une exportation du modèle français de gestion de l’eau, mais aussi un moyen de compléter utilement la conquête de marchés par les grands groupes français ».
En tant que Maire-Adjointe délégué à la coopération décentralisée et à la solidarité internationale, je veillerai à ce que la collectivité locale ne serve pas de cheval de Troie à des intérêts privés car l’eau n’est pas une marchandise, c’est un droit fondamental des êtres humains]
Nicole Kiil-Nielsen maire-adjointe de Rennes déléguée à la Coopération Décentralisée et à la Solidarité internationale.
Article sur la Mouche