
Avec la main mise de la rente du monopole privée (les privatisations) sur de la gestion de la distribution de l’eau depuis les années 1980 et la crise de la dette injuste et immorale, l’approvisionnement par les compagnies publiques d’eau a été compromise dans la quasi-totalité des pays africains notamment au Mali avec plus de 40% de la population privée d’eau potable. En dépit de l’échec des privatisations de l’eau comme le cas récent de l’EDM au Mali, certains pouvoirs publics au détriment de la reproduction sociale de leur population, continuent de défendre souvent avec excès de zèle les plans désastreux de privatisation de l’eau de la Banque mondiale et du FMI.
Or, comme elle a été décidée par le 2ème Forum Alternatif Mondial sur l’Eau (FAME), l’accès à l’eau en quantité et en qualité suffisante à la vie doit être reconnue comme « un droit constitutionnel humain et social, universel, indivisible et imprescriptible » . C’est pourquoi, le choix libre de la politique de l’eau est déterminant sur le « bien être » des citoyens et sur le processus de développement durable et équitable d’un pays. La participation populaire des citoyens dans la définition et le choix de la politique de l’eau au niveau village, campement de pêche, fraction nomade, ville urbaine et rurale du Mali doit être une exigence démocratique et de souveraineté.
C’est pour cette raison, que le Comité Malien pour le Contrat Mondial sur l’Eau (CME) soutien « la décision du Mali de reprendre à SAUR International ( du Groupe français Bouygues) le contrôle de son patrimoine énergétique » suite :
* au non respect de son engagement à investir 400 milliards de FCFA sur 20 ans dont 141 milliards les cinq premières années , conformément au contrat de concession signé 2000 ;
* et son refus d’ajuster les prix de l’eau et de l’électricité à la bourse de la population malienne, dont plus de 60% vivent en dé ça du seuil de pauvreté.
Or, comme elle a été décidée par le 2ème Forum Alternatif Mondial sur l’Eau (FAME), l’accès à l’eau en quantité et en qualité suffisante à la vie doit être reconnue comme « un droit constitutionnel humain et social, universel, indivisible et imprescriptible » . C’est pourquoi, le choix libre de la politique de l’eau est déterminant sur le « bien être » des citoyens et sur le processus de développement durable et équitable d’un pays. La participation populaire des citoyens dans la définition et le choix de la politique de l’eau au niveau village, campement de pêche, fraction nomade, ville urbaine et rurale du Mali doit être une exigence démocratique et de souveraineté.
C’est pour cette raison, que le Comité Malien pour le Contrat Mondial sur l’Eau (CME) soutien « la décision du Mali de reprendre à SAUR International ( du Groupe français Bouygues) le contrôle de son patrimoine énergétique » suite :
* au non respect de son engagement à investir 400 milliards de FCFA sur 20 ans dont 141 milliards les cinq premières années , conformément au contrat de concession signé 2000 ;
* et son refus d’ajuster les prix de l’eau et de l’électricité à la bourse de la population malienne, dont plus de 60% vivent en dé ça du seuil de pauvreté.

Pour le CME cet acte de reconquête de la souveraineté développementale céder à autrui , est un acte citoyen pour la promotion des droits humains, de l’éradication de la pauvreté (objectifs du NEPAD) ou de sa réduction ( objectifs OMD ). L’eau est l’affaire des citoyens. Elle doit revendiquer sa liberté, sa potabilité mais aussi les 40 litres d’eau domestique gratuites comme le réclament le FAME, la fondation Danielle Mitterrand. ACME Italie, ACME France, CME- Mali, entre autres.
Cependant, rien n’est gagné , car l’AGCS (accord général sur le commerce des services) de l’OMC et la Directive Bolkestein de l’Union Européenne représentent des stratégies subtiles d’imposition de la privatisation de l’EDM à des multinationales contrôlant des gouvernements entiers avec leur puissance financière.
L’AGCS et Bolketein sont sources d’inégalité sociale et de moyens de place l’eau dans la logique de l’économie de la prédation de la richesse d’autrui. Le CME , tout en saluant les luttes des mouvements sociaux des Pays Bas (septembre 2004) et d’Uruguay en octobre 2004, en appelle donc à la vigilance des mouvements sociaux maliens (notamment ASIAP, CAD- Mali, COCIDERAIL, ASCOMA, REDECOMA) engagés dans la défense de l’eau comme « bien commun appartenant à tous les être humains et à toutes les espèces vivantes de la planète terre » (2éme principe du forum alternatif mondial de l’eau – mars 2005).
Nous devrons refuser l’argument faisant de l’eau un besoin au lieu d’un droit. De la même manière, nous devrions nous opposer au fait que les commerçants de l’eau (eau en bouteille) nous étiquettent de « client » à la place de « consommateur ».
Cependant, rien n’est gagné , car l’AGCS (accord général sur le commerce des services) de l’OMC et la Directive Bolkestein de l’Union Européenne représentent des stratégies subtiles d’imposition de la privatisation de l’EDM à des multinationales contrôlant des gouvernements entiers avec leur puissance financière.
L’AGCS et Bolketein sont sources d’inégalité sociale et de moyens de place l’eau dans la logique de l’économie de la prédation de la richesse d’autrui. Le CME , tout en saluant les luttes des mouvements sociaux des Pays Bas (septembre 2004) et d’Uruguay en octobre 2004, en appelle donc à la vigilance des mouvements sociaux maliens (notamment ASIAP, CAD- Mali, COCIDERAIL, ASCOMA, REDECOMA) engagés dans la défense de l’eau comme « bien commun appartenant à tous les être humains et à toutes les espèces vivantes de la planète terre » (2éme principe du forum alternatif mondial de l’eau – mars 2005).
Nous devrons refuser l’argument faisant de l’eau un besoin au lieu d’un droit. De la même manière, nous devrions nous opposer au fait que les commerçants de l’eau (eau en bouteille) nous étiquettent de « client » à la place de « consommateur ».

L’eau est un bien public. Comme le soutien le Professeur Petralla Riccardo « garantir le droit à l’eau comporte des coûts importants et exige les impératifs d’une gestion rigoureuse de manière à ce que les génération futures puissent en jouir de la même liberté et capacité de choix ».
Cela étant , nous ne pensons pas que la logique de « Gestion intégrée des ressources en eau » du SIDEAU ne signifiera nullement le placement l’eau dans la sphère de ressources marchandisables comme le pétrole ou Coca Cola. Non, l’eau doit rester dans son cadre naturel et comme le prévoit le Principe 2 du manifeste de l’eau en 1998 du Comité Mondial pour le Contrat de l’Eau « l’eau appartient davantage à l’économie des biens communs et du partage de la richesse ». C’est pourquoi le CME, signateur de l’Appel de Bamako en janvier 2006 lors Forum Social Mondial polycentrique, souscrit au principe du FAME que « les collectivités publiques doivent assurer le financement des investissements nécessaires à la fourniture de l’eau à tous » contrairement au panel Camdessus favorable « au secteur privé sur le financement de l’eau pour tous » tel que porté par la nouvelle décennie de l’eau (2005 – 2015) de l’ONU.
Le financement des points d’eau et des actions d’assainissement doivent relever du « trésor public ». Les mouvements sociaux doivent se battre contre toutes les formes de gestion publique –privé, car au Mali et ailleurs dans le monde ni la cogestion ni la privatisation n’ont été la hauteur du souhait populaire : le bien être. La gestion de la distribution de l’eau doit être du domaine du « partenariat public – public » , les exemples de : « Partenariat Public- communautaire » au Ghana et de « Partenariat Public – Populaire » au Cochabamba ; « Partenariat Public –Travailleurs » en Dhaka en sont des évidences empiriques.
Comité Malien pour le contrat mondial sur l’eau
Sékou Diarra
Cela étant , nous ne pensons pas que la logique de « Gestion intégrée des ressources en eau » du SIDEAU ne signifiera nullement le placement l’eau dans la sphère de ressources marchandisables comme le pétrole ou Coca Cola. Non, l’eau doit rester dans son cadre naturel et comme le prévoit le Principe 2 du manifeste de l’eau en 1998 du Comité Mondial pour le Contrat de l’Eau « l’eau appartient davantage à l’économie des biens communs et du partage de la richesse ». C’est pourquoi le CME, signateur de l’Appel de Bamako en janvier 2006 lors Forum Social Mondial polycentrique, souscrit au principe du FAME que « les collectivités publiques doivent assurer le financement des investissements nécessaires à la fourniture de l’eau à tous » contrairement au panel Camdessus favorable « au secteur privé sur le financement de l’eau pour tous » tel que porté par la nouvelle décennie de l’eau (2005 – 2015) de l’ONU.
Le financement des points d’eau et des actions d’assainissement doivent relever du « trésor public ». Les mouvements sociaux doivent se battre contre toutes les formes de gestion publique –privé, car au Mali et ailleurs dans le monde ni la cogestion ni la privatisation n’ont été la hauteur du souhait populaire : le bien être. La gestion de la distribution de l’eau doit être du domaine du « partenariat public – public » , les exemples de : « Partenariat Public- communautaire » au Ghana et de « Partenariat Public – Populaire » au Cochabamba ; « Partenariat Public –Travailleurs » en Dhaka en sont des évidences empiriques.
Comité Malien pour le contrat mondial sur l’eau
Sékou Diarra