Mexico, une ville lacustre sans eau

Les universités et les centres de recherches d’Arizona, (Etat qui a connu la plupart de cette décennie des conditions de grande sécheresse), envoient au moins sept personnes au Forum pour encourager la Recherche ainsi que l’échange d’idées sur les politiques de l’eau. "Nous avons beaucoup d'expérience que nous pouvons partager," précise Kathy Jacobs, la directrice de l'Institut « Eau » de l'Arizona, un consortium d'agences d'Etat et d’ universités. D’après elle, les experts de l'Arizona désirent aussi partager leur connaissance de la gestion de l’eau souterraine, ce qui est le coeur des problèmes d'eau de la Ville de Mexico.
Quand les Espagnols sont arrivés en 1519, la capitale aztèque "Tenochtitlan" était la Venise de l'Amérique Latine, une ville dans une île entourée de jardins flottants, de canaux et de trottoirs. Un aqueduc transportait, jusqu'à la ville, l’eau pure des sources de la Colline Chapultepec. Maintenant, les lacs sont asséchés, la nappe d'eau baisse et la ville s’enfonce complètement. Les constructions se lézardent et s’écroulent du fait de ce sous-sol qui se ratatine en dessous d'eux. Le vieux lit du lac devient un champ de morts durant les tremblements de terre.
Avec une histoire séculaire liée aux problèmes d'eau, c'est un emplacement adapté pour ce forum de l’eau, qui rassemble autour de séminaires et de débats pendant six jours, 13 000 scientifiques, activistes, diplomates et fonctionnaires oeuvrant dans le domaine de l’eau. La délégation du gouvernement américain de 77 membres est menée par Paula Dobriansky, la sous-secrétaire d'Etat pour la démocratie et les affaires mondiales. À la fin de la réunion, les représentants gouvernementaux publieront une déclaration décrivant la politique d'eau qui devrait être suivie. Pour Mme Jacobs : « Les recommandations n'ont aucune force légale, mais aident souvent à influencer des décideurs. »
Quand les Espagnols sont arrivés en 1519, la capitale aztèque "Tenochtitlan" était la Venise de l'Amérique Latine, une ville dans une île entourée de jardins flottants, de canaux et de trottoirs. Un aqueduc transportait, jusqu'à la ville, l’eau pure des sources de la Colline Chapultepec. Maintenant, les lacs sont asséchés, la nappe d'eau baisse et la ville s’enfonce complètement. Les constructions se lézardent et s’écroulent du fait de ce sous-sol qui se ratatine en dessous d'eux. Le vieux lit du lac devient un champ de morts durant les tremblements de terre.
Avec une histoire séculaire liée aux problèmes d'eau, c'est un emplacement adapté pour ce forum de l’eau, qui rassemble autour de séminaires et de débats pendant six jours, 13 000 scientifiques, activistes, diplomates et fonctionnaires oeuvrant dans le domaine de l’eau. La délégation du gouvernement américain de 77 membres est menée par Paula Dobriansky, la sous-secrétaire d'Etat pour la démocratie et les affaires mondiales. À la fin de la réunion, les représentants gouvernementaux publieront une déclaration décrivant la politique d'eau qui devrait être suivie. Pour Mme Jacobs : « Les recommandations n'ont aucune force légale, mais aident souvent à influencer des décideurs. »
Un programme à sénario catastrophe

Beaucoup de sujets de discussion sont importants en Arizona : vaincre la sécheresse, partager l’eau le long des frontières internationales et améliorer l’agriculture dans des secteurs très secs. Pour souligner l'importance de l'eau en Arizona, un groupe de 25 athlètes amérindiens court 1 800 "milles" de la Réserve Hopi jusqu’à Mexico pour donner le coup d’envoi du forum. Le groupe, qui ne participe pas aux pourparlers, était attendu au pied de la Colline "Chapultepec" ce matin.
Des sessions aborderont quelques scénari « catastrophe », comme les guerres de l'eau et les sécheresses massives. "Le conflit et la Gestion de l'eau" et "l'Eau potable assurée en cas de conflit armé" sont au programme". Il y a des pays dans le monde entier qui doivent partager les mêmes lignes de partage des eaux et différentes frictions ont déjà eu lieu" rappelle Jose Antonio Rodriguez Tirado, le coordonnateur des délégations régionales. "Il y a beaucoup de questions à cet égard qui n'ont pas été résolues et qui doivent l’être."
121 pays sont représentés. Parmi ces participants, le Prince Naruhito du Japon et le Prince Willem-Alexander des Pays-Bas. Ils se rencontreront sur le rivage du lac, depuis longtemps disparu, cette partie du réseau hydrographique complexe qui a cerné le centre historique de Mexico « du temps de Tenochtitlan ». Les Aztèques avaient construit d’énormes nattes flottantes pour cultiver leur alimentation et utilisaient des bateaux pour transporter leurs produits alimentaires le long des canaux.
Après leur conquête, les Espagnols ont drainé les lacs de cette région montagneuse, d'abord par un tunnel puis par l'utilisation d'un canal. Dans les années 1840, la ville a commencé à forer des puits pour obtenir de l'eau. Comme l'aquifère a été sérieusement sollicité, le centre de la ville a commencé à s’effondrer. Depuis le début des années 1900, la ville s’est enfoncé d'à peu près un mètre par an (30 pieds), se retenant comme elle peut. Des constructions coloniales s'inclinent dangereusement, laissant apparaître d’énormes fentes. Les ingénieurs ont installé des câbles et des boucles massives pour empêcher de vieilles églises de se fendre de part et d’autres. Ces dernières années, le naufrage de la ville s’est ralenti (moins d'un quart de pouces par an), principalement parce que la terre ne peut pas plus se tasser. Malheureusement la banlieue de « Nezahualcoyotl » s’enfonce toujours d’une trentaine de cm par an.
L’enfoncement a provoqué des inondations. Il a aussi cassé des conduites, ainsi la ville perd environ un tiers de son eau potable par ces fuites. Quelques quartiers de la ville doivent obtenir de l'eau par camions citernes ou se faire même livrer par des baudets.
"C'est beaucoup de problèmes les uns après les autres sans aucune solution facile à cela," rappelle Maria Vicenta Esteller, le chercheur du Centre interaméricain de ressources en eau de Mexico.
Source : World Water Forum aims to avert thirsty future
Chris Hawley
Republic Mexico City Bureau
Mar. 16, 2006
Des sessions aborderont quelques scénari « catastrophe », comme les guerres de l'eau et les sécheresses massives. "Le conflit et la Gestion de l'eau" et "l'Eau potable assurée en cas de conflit armé" sont au programme". Il y a des pays dans le monde entier qui doivent partager les mêmes lignes de partage des eaux et différentes frictions ont déjà eu lieu" rappelle Jose Antonio Rodriguez Tirado, le coordonnateur des délégations régionales. "Il y a beaucoup de questions à cet égard qui n'ont pas été résolues et qui doivent l’être."
121 pays sont représentés. Parmi ces participants, le Prince Naruhito du Japon et le Prince Willem-Alexander des Pays-Bas. Ils se rencontreront sur le rivage du lac, depuis longtemps disparu, cette partie du réseau hydrographique complexe qui a cerné le centre historique de Mexico « du temps de Tenochtitlan ». Les Aztèques avaient construit d’énormes nattes flottantes pour cultiver leur alimentation et utilisaient des bateaux pour transporter leurs produits alimentaires le long des canaux.
Après leur conquête, les Espagnols ont drainé les lacs de cette région montagneuse, d'abord par un tunnel puis par l'utilisation d'un canal. Dans les années 1840, la ville a commencé à forer des puits pour obtenir de l'eau. Comme l'aquifère a été sérieusement sollicité, le centre de la ville a commencé à s’effondrer. Depuis le début des années 1900, la ville s’est enfoncé d'à peu près un mètre par an (30 pieds), se retenant comme elle peut. Des constructions coloniales s'inclinent dangereusement, laissant apparaître d’énormes fentes. Les ingénieurs ont installé des câbles et des boucles massives pour empêcher de vieilles églises de se fendre de part et d’autres. Ces dernières années, le naufrage de la ville s’est ralenti (moins d'un quart de pouces par an), principalement parce que la terre ne peut pas plus se tasser. Malheureusement la banlieue de « Nezahualcoyotl » s’enfonce toujours d’une trentaine de cm par an.
L’enfoncement a provoqué des inondations. Il a aussi cassé des conduites, ainsi la ville perd environ un tiers de son eau potable par ces fuites. Quelques quartiers de la ville doivent obtenir de l'eau par camions citernes ou se faire même livrer par des baudets.
"C'est beaucoup de problèmes les uns après les autres sans aucune solution facile à cela," rappelle Maria Vicenta Esteller, le chercheur du Centre interaméricain de ressources en eau de Mexico.
Source : World Water Forum aims to avert thirsty future
Chris Hawley
Republic Mexico City Bureau
Mar. 16, 2006