
A la mairie de Jéricho jeudi dernier, lors de la signature de ce partenariat en présence de Gérard Collomb, maire PS de Lyon, et des représentants de l'ONG Green Cross et de l'Agence française de développement, les Palestiniens n'ont pas caché leur joie. « D'autres villes doivent maintenant suivre Lyon », estime Ihab Bargouthy, vice-président de l'Autorité palestienne de l'eau. « Car il n'y aura pas d'indépendance sans eau. C'est un point crucial des négociations avec Israël. Nous devons aujourd'hui réhabiliter les infrastructures et former notre personnel pour gérer au mieux ce bien précieux. »
Motif de tension
Ici, la question est particulièrement sensible. L'eau est une denrée rare et source de tensions. Les Israéliens ont la mainmise sur les ressources, bien souvent puisées dans le sous-sol palestinien. Le pays a développé depuis quarante ans des technologies de pointe dans le domaine de la désalinisation, du recyclage des eaux usées ou de l'irrigation par goutte à goutte. Les Palestiniens accusent Israël de limiter leur accès à l'eau. Lors de son retrait fin 2005 de la bande de Gaza, Israël a ainsi conservé les plans des puits, empêchant partiellement leur exploitation. Le gouvernement a promis de les remettre lorsque les Palestiniens auront la formation adéquate. D'ici à un an, ce devrait être chose faite.« Tout le monde connaît la valeur de l'eau. Israéliens et Palestiniens sont d'accord pour régler ce problème hors du conflit actuel. Le manque d'eau est un motif de tensions, mais pas de guerre dans la région », estime le professeur Eilon Adar, hydrologue à l'université Ben-Gourion de Beer Sheva (israel).
Un accord tripartite
Située au coeur du désert du Néguev, la ville s'est spécialisée dans la gestion de l'eau. Jumelée avec Lyon depuis trente ans, elle pourrait elle aussi participer à l'amélioration du réseau de Jéricho. Un accord tripartite existe depuis 2003 entre les trois cités. Et les élus s'étaient rencontrés à Lyon en 2004 lors de la conférence internationale des maires pour la paix au Proche-Orient. « Les villes ont un rôle à jouer aux côtés des Etats. Nous devons faire en sorte que les responsables locaux se rencontrent et travaillent ensemble au bien être de leur population », n'a cessé de répéter Gérard Collomb, lors de son déplacement la semaine dernière en Israël et en Palestine.
envoyé spécial à Jéricho, Frédéric Crouzet
du 26/03/2007
Motif de tension
Ici, la question est particulièrement sensible. L'eau est une denrée rare et source de tensions. Les Israéliens ont la mainmise sur les ressources, bien souvent puisées dans le sous-sol palestinien. Le pays a développé depuis quarante ans des technologies de pointe dans le domaine de la désalinisation, du recyclage des eaux usées ou de l'irrigation par goutte à goutte. Les Palestiniens accusent Israël de limiter leur accès à l'eau. Lors de son retrait fin 2005 de la bande de Gaza, Israël a ainsi conservé les plans des puits, empêchant partiellement leur exploitation. Le gouvernement a promis de les remettre lorsque les Palestiniens auront la formation adéquate. D'ici à un an, ce devrait être chose faite.« Tout le monde connaît la valeur de l'eau. Israéliens et Palestiniens sont d'accord pour régler ce problème hors du conflit actuel. Le manque d'eau est un motif de tensions, mais pas de guerre dans la région », estime le professeur Eilon Adar, hydrologue à l'université Ben-Gourion de Beer Sheva (israel).
Un accord tripartite
Située au coeur du désert du Néguev, la ville s'est spécialisée dans la gestion de l'eau. Jumelée avec Lyon depuis trente ans, elle pourrait elle aussi participer à l'amélioration du réseau de Jéricho. Un accord tripartite existe depuis 2003 entre les trois cités. Et les élus s'étaient rencontrés à Lyon en 2004 lors de la conférence internationale des maires pour la paix au Proche-Orient. « Les villes ont un rôle à jouer aux côtés des Etats. Nous devons faire en sorte que les responsables locaux se rencontrent et travaillent ensemble au bien être de leur population », n'a cessé de répéter Gérard Collomb, lors de son déplacement la semaine dernière en Israël et en Palestine.
envoyé spécial à Jéricho, Frédéric Crouzet
du 26/03/2007