
L'ENQUETE sur le prix de l'eau qui vient d'être publiée par l'association UFC-Que choisir relance la polémique dans le département où la gestion de l'eau a été confiée à plusieurs délégataires privés.
Après le Sedif (Syndicat des eaux d'Ile-de-France), qui gère 21 communes du département, déjà épinglé par l'association, c'est au tour du syndicat de la presqu'île de Gennevilliers, qui regroupe neuf villes de la boucle nord*, d'être pointé du doigt. La société Eau et force (ex-Lyonnaise des eaux), qui gère l'eau pour le syndicat, est accusée de pratiquer des marges jugées « astronomiques » par l'association.
C'est-à-dire que, pour 100 € facturés au consommateur, l'entreprise ferait 55 € de « bénéfice ».
Pour l'UFC « la clé d'une meilleure gouvernance de l'eau reste dans les mains des élus locaux » qui « doivent envisager l'opportunité d'un retour en régie publique ». Une demande pas toujours facile à obtenir : « Depuis 2002, les représentants des villes de Gennevilliers et de Nanterre ont demandé qu'une étude soit menée afin que le syndicat passe en régie, souligne Roland Muzeau, député PC. Partout où cette solution a été adoptée, le consommateur ressort gagnant. » Mais le syndicat vient au contraire de reconduire son contrat pour quatre ans. Malgré l'opposition des villes de Nanterre et de Gennevilliers. « Il s'agit de faire face à des dépenses obligatoires, notamment le déplacement de réseaux, à notre charge, dans le cadre du chantier des futures lignes de tramway », indique Jean-Luc Leclercq, président du syndicat et adjoint au maire de Suresnes.
55 € de « bénéfice » sur 100 € facturés
« Je ne sais pas comment l'enquête a été réalisée, quel est le mode de calcul de l'UFC. Le rapport que nous avons communiqué aux élus indique un résultat net après impôts de 7 % », argue-t-on du côté d'Eau et force. « Nos coûts sont vérifiés chaque année par le conseil juridique du syndicat pour lequel nous oeuvrons. »
La guerre de l'eau est loin d'être terminée : « Nous sommes déterminés à poursuivre notre action pour une véritable transparence dans la gestion de ce service public », indiquaient hier les représentants de Gennevilliers et de Nanterre.
* Le syndicat regroupe les villes de Nanterre, Gennevilliers, Villeneuve-la-Garenne, Asnières, Bois-Colombes, Colombes, Courbevoie, La Garenne-Colombes et Suresnes
mercredi 31 octobre 2007 |
Après le Sedif (Syndicat des eaux d'Ile-de-France), qui gère 21 communes du département, déjà épinglé par l'association, c'est au tour du syndicat de la presqu'île de Gennevilliers, qui regroupe neuf villes de la boucle nord*, d'être pointé du doigt. La société Eau et force (ex-Lyonnaise des eaux), qui gère l'eau pour le syndicat, est accusée de pratiquer des marges jugées « astronomiques » par l'association.
C'est-à-dire que, pour 100 € facturés au consommateur, l'entreprise ferait 55 € de « bénéfice ».
Pour l'UFC « la clé d'une meilleure gouvernance de l'eau reste dans les mains des élus locaux » qui « doivent envisager l'opportunité d'un retour en régie publique ». Une demande pas toujours facile à obtenir : « Depuis 2002, les représentants des villes de Gennevilliers et de Nanterre ont demandé qu'une étude soit menée afin que le syndicat passe en régie, souligne Roland Muzeau, député PC. Partout où cette solution a été adoptée, le consommateur ressort gagnant. » Mais le syndicat vient au contraire de reconduire son contrat pour quatre ans. Malgré l'opposition des villes de Nanterre et de Gennevilliers. « Il s'agit de faire face à des dépenses obligatoires, notamment le déplacement de réseaux, à notre charge, dans le cadre du chantier des futures lignes de tramway », indique Jean-Luc Leclercq, président du syndicat et adjoint au maire de Suresnes.
55 € de « bénéfice » sur 100 € facturés
« Je ne sais pas comment l'enquête a été réalisée, quel est le mode de calcul de l'UFC. Le rapport que nous avons communiqué aux élus indique un résultat net après impôts de 7 % », argue-t-on du côté d'Eau et force. « Nos coûts sont vérifiés chaque année par le conseil juridique du syndicat pour lequel nous oeuvrons. »
La guerre de l'eau est loin d'être terminée : « Nous sommes déterminés à poursuivre notre action pour une véritable transparence dans la gestion de ce service public », indiquaient hier les représentants de Gennevilliers et de Nanterre.
* Le syndicat regroupe les villes de Nanterre, Gennevilliers, Villeneuve-la-Garenne, Asnières, Bois-Colombes, Colombes, Courbevoie, La Garenne-Colombes et Suresnes
mercredi 31 octobre 2007 |