Le projet de captage et d’assèchement de la Grande Rivière en Martinique définitivement condamné

Par jugement du 5 octobre 2006, et à la demande conjointe de France Nature Environnement (FNE) et de l’ASSAUPAMAR, le tribunal administratif de Fort-de-France a annulé l’autorisation préfectorale d’aménager un seuil et plusieurs canalisations en travers de la Grande Rivière, et de détourner la moitié du débit naturel d’étiage au profit du développement de l’irrigation intensive de la banane, au nord de la Martinique pourtant abondamment arrosée.
Le tribunal administratif confirme ainsi la mesure de suspension ordonnée en juillet dernier, ayant provoqué l’arrêt des travaux. La visite de terrain organisée par le tribunal lundi 11 septembre aura permis aux associations de démontrer que ce mini-barrage ne pouvait manquer dans les faits de provoquer l’assèchement complet de la rivière à l’étiage au moment des prélèvements, ceci juste avant l’estuaire et son rejet en mer. La mobilisation remarquable des habitants de la commune de Grand Rivière au sein d’un collectif local pour défendre leur rivière, malgré les menaces, injures et pressions de tous ordres (ayant occasionné un décès), aura permis de démontrer qu’une rivière peut être concrètement le patrimoine commun d’un village, justement dénommé « GRAND RIVIERE » !
La Grande Rivière est d’ailleurs la rivière de référence en Martinique. Descendant de la Montagne Pelée, sur un bassin faiblement anthropisé, elle draine des eaux quasiment pures vers le littoral nord de l’île, et abrite un écosystème d’une incroyable biodiversité. C’est une rivière vivante, représentative du très bon état écologique au sens de la directive cadre sur l’eau, qui doit être strictement préservée. Le SDAGE (schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux) de Martinique l’affecte d’ailleurs exclusivement à la fonction d’alimentation en eau potable, de baignade et de réservoir écologique.
Ce dossier aura également permis de démontrer « grandeur nature » l’incapacité de l’Etat à orchestrer le développement durable. Ce projet d’investissement privé, subventionné à 100%, conçu techniquement par les services de l’Etat, s’est avéré un leurre sur le plan environnemental, témoignant de l’absence de culture écologique persistante des ingénieurs d’Etat. En délivrant l’autorisation désormais annulée, le préfet de Martinique, en position de juge et partie, avait signé l’arrêt de mort de la dernière rivière vivante de Martinique. En annulant cette autorisation, le tribunal administratif a ainsi mis fin à la tentative de privatisation de ce patrimoine naturel remarquable.
Plus que jamais, l’eau pure devient rare. Elle constitue un trésor inestimable qui doit être préservé de tout pillage par le capitalisme sauvage, appelle en conséquence la vigilance constante des citoyens, et leur engagement déterminé au service d’une gestion équilibrée, soutenable et écologique de l’eau.
Le tribunal administratif confirme ainsi la mesure de suspension ordonnée en juillet dernier, ayant provoqué l’arrêt des travaux. La visite de terrain organisée par le tribunal lundi 11 septembre aura permis aux associations de démontrer que ce mini-barrage ne pouvait manquer dans les faits de provoquer l’assèchement complet de la rivière à l’étiage au moment des prélèvements, ceci juste avant l’estuaire et son rejet en mer. La mobilisation remarquable des habitants de la commune de Grand Rivière au sein d’un collectif local pour défendre leur rivière, malgré les menaces, injures et pressions de tous ordres (ayant occasionné un décès), aura permis de démontrer qu’une rivière peut être concrètement le patrimoine commun d’un village, justement dénommé « GRAND RIVIERE » !
La Grande Rivière est d’ailleurs la rivière de référence en Martinique. Descendant de la Montagne Pelée, sur un bassin faiblement anthropisé, elle draine des eaux quasiment pures vers le littoral nord de l’île, et abrite un écosystème d’une incroyable biodiversité. C’est une rivière vivante, représentative du très bon état écologique au sens de la directive cadre sur l’eau, qui doit être strictement préservée. Le SDAGE (schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux) de Martinique l’affecte d’ailleurs exclusivement à la fonction d’alimentation en eau potable, de baignade et de réservoir écologique.
Ce dossier aura également permis de démontrer « grandeur nature » l’incapacité de l’Etat à orchestrer le développement durable. Ce projet d’investissement privé, subventionné à 100%, conçu techniquement par les services de l’Etat, s’est avéré un leurre sur le plan environnemental, témoignant de l’absence de culture écologique persistante des ingénieurs d’Etat. En délivrant l’autorisation désormais annulée, le préfet de Martinique, en position de juge et partie, avait signé l’arrêt de mort de la dernière rivière vivante de Martinique. En annulant cette autorisation, le tribunal administratif a ainsi mis fin à la tentative de privatisation de ce patrimoine naturel remarquable.
Plus que jamais, l’eau pure devient rare. Elle constitue un trésor inestimable qui doit être préservé de tout pillage par le capitalisme sauvage, appelle en conséquence la vigilance constante des citoyens, et leur engagement déterminé au service d’une gestion équilibrée, soutenable et écologique de l’eau.
Les écologistes gagnent leur procès contre l'Etat.

FRANCE-ANTILLES 6 OCTOBRE 2006
Bienvenue sur le site de lagranderiviere.com Il a été réalisé sur une initiative personnelle et dans l’intérêt de la sauvegarde d’un patrimoine universel qui est l’eau.
La Grande Rivière de la commune de Grand Rivière en Martinique est sur le coup d’un arrêté préfectoral du 22 novembre 2005, qui autorise l’ASAPGN (Association Syndicale Autorisé des Planteurs du Grand-Nord ) à prélever jusqu'à 80 % d’eau de la Grande Rivière pour l’irrigation.
Je voudrai faire passer ce message à la Nation tout entière : l’eau est un bien universel que nous empruntons à la génération future. Nous avons le devoir de la sauvegarder et de la protéger contre toute appropriation privée de toute nature.
Je remercie Arthur TREBEAU Président du Collectif de la défense de la Grande Rivière, Henri LOUIS-REGIS Président de l’ASSAUPAMAR, Danielle MITTERRAND Présidente de l’association France Libertés Jean Luc TOULY Président de l'ACME France (Association pour le Contrat Mondial de l'Eau), Francine BAVAY Vice-présidente du Conseil régional d'Île-de-France, secrétaire nationale adjointe du mouvement les verts, Gérard BORVON président de S-eau-S dans la région Bretagne, Michel Gauthier Directeur général Fondation Rivières de Montréal (Québec), Sophie BRINGUY Chargée de mission et Pierre BOYER responsable Réseau juridique de France Nature Evironnement (FNE) et à toutes les personnes de la Martinique et d'ailleurs pour leurs soutiens.
Bienvenue sur le site de lagranderiviere.com Il a été réalisé sur une initiative personnelle et dans l’intérêt de la sauvegarde d’un patrimoine universel qui est l’eau.
La Grande Rivière de la commune de Grand Rivière en Martinique est sur le coup d’un arrêté préfectoral du 22 novembre 2005, qui autorise l’ASAPGN (Association Syndicale Autorisé des Planteurs du Grand-Nord ) à prélever jusqu'à 80 % d’eau de la Grande Rivière pour l’irrigation.
Je voudrai faire passer ce message à la Nation tout entière : l’eau est un bien universel que nous empruntons à la génération future. Nous avons le devoir de la sauvegarder et de la protéger contre toute appropriation privée de toute nature.
Je remercie Arthur TREBEAU Président du Collectif de la défense de la Grande Rivière, Henri LOUIS-REGIS Président de l’ASSAUPAMAR, Danielle MITTERRAND Présidente de l’association France Libertés Jean Luc TOULY Président de l'ACME France (Association pour le Contrat Mondial de l'Eau), Francine BAVAY Vice-présidente du Conseil régional d'Île-de-France, secrétaire nationale adjointe du mouvement les verts, Gérard BORVON président de S-eau-S dans la région Bretagne, Michel Gauthier Directeur général Fondation Rivières de Montréal (Québec), Sophie BRINGUY Chargée de mission et Pierre BOYER responsable Réseau juridique de France Nature Evironnement (FNE) et à toutes les personnes de la Martinique et d'ailleurs pour leurs soutiens.