Milan se ressource aux eaux usées

Jusqu’ici, la ville n’avait pas de station d’épuration. Elle s’est équipée pour se conformer à la réglementation européenne et s’est offert à cette occasion une station bénéficiant d’un double circuit: d’abord un traitement classique, biologique, pour les eaux renvoyées en rivière, puis un traitement plus fin, par filtrage et rayons ultraviolets, permettant la désinfection totale de ces eaux, en vue d’une réutilisation.
Alors que les agriculteurs français déplorent déjà des pertes de récolte après un nouvel été très sec, ces technologies développées à Doha (Qatar) ou au Mexique arriveront-elles bientôt dans notre pays? «Techniquement, c’est possible. Mais il faut que la demande existe pour réaliser ces investissements», explique Hélène Engiger chez Suez Environnement. A Milan, les agriculteurs se sont réunis en consortium pour assumer le droit d’entrée. «Plutôt que d’indemniser après les sécheresses, peut-être pourrait-on envisager de tels systèmes au niveau local?», suggère-t-on chez Suez. La question doit cependant être posée au cas par cas et n’évacue pas la réflexion sur les cultures: paradoxalement, ces eaux réutilisées sont tellement propres qu’elles nécessitent un usage plus important d’engrais pour certaines plantations. Mais elles constituent en tout cas une ressource alternative.
Actuellement, seuls 2% des eaux usées traitées dans le monde font l'objet d'une réutilisation directe, principalement dans l'industrie, soit 0,18% de la demande globale en eau. Les études du marché de la réutilisation prévoient une forte croissance dans un avenir proche. A l’échelle mondiale, le volume des eaux réutilisées pourrait tripler dans les 10 années prochaines et, dans certains pays comme la Chine, il serait multiplié par 10.
Alors que les agriculteurs français déplorent déjà des pertes de récolte après un nouvel été très sec, ces technologies développées à Doha (Qatar) ou au Mexique arriveront-elles bientôt dans notre pays? «Techniquement, c’est possible. Mais il faut que la demande existe pour réaliser ces investissements», explique Hélène Engiger chez Suez Environnement. A Milan, les agriculteurs se sont réunis en consortium pour assumer le droit d’entrée. «Plutôt que d’indemniser après les sécheresses, peut-être pourrait-on envisager de tels systèmes au niveau local?», suggère-t-on chez Suez. La question doit cependant être posée au cas par cas et n’évacue pas la réflexion sur les cultures: paradoxalement, ces eaux réutilisées sont tellement propres qu’elles nécessitent un usage plus important d’engrais pour certaines plantations. Mais elles constituent en tout cas une ressource alternative.
Actuellement, seuls 2% des eaux usées traitées dans le monde font l'objet d'une réutilisation directe, principalement dans l'industrie, soit 0,18% de la demande globale en eau. Les études du marché de la réutilisation prévoient une forte croissance dans un avenir proche. A l’échelle mondiale, le volume des eaux réutilisées pourrait tripler dans les 10 années prochaines et, dans certains pays comme la Chine, il serait multiplié par 10.