L'ACME a pour objectif de faire reconnaître l'eau, ressource indispensable à la vie, comme étant un bien commun, patrimoine de l'humanité.
Les 144 collectivités que vous représentez au sein du SEDIF ont choisi, depuis 1923, de confier la production, la distribution et la gestion de l'eau à la Générale des eaux.
Depuis cette date, la Générale des Eaux est devenue une multinationale puissante. Elle a, grâce à un bien public précieux, réalisé d'énormes bénéfices qui lui ont permis d'investir dans d'autres secteurs, comme celui de la communication alors que les investissements pour l'accès à l'eau sont loin d'être suffisants en France, et dans le monde.
L'opacité des contrats par lesquels les collectivités publiques sont liées à la Générale des Eaux, le manque de transparence dans la gestion de ce service public n'est pas une situation irréversible, et il vous appartient de la remettre en cause.
Déjà, quelques municipalités ont fait le choix de reprendre en régie directe le service public de l'eau, et les résultats, notamment la baisse du prix de l'eau pour les usagers, sont positifs.
Service Public 2000, cabinet d'expertise de l'Association des Maires de France, s'en est d'ailleurs fait l'écho. Le rapport qu'il a réalisé en 1998 met en exergue la possibilité d'obtenir une réduction conséquente du prix de l'eau (baisse équivalente à près de 0,14 euros, soit près d'un franc le mètre cube d'eau hors taxe). Concernant la région Ile de France, ce sont 4 millions d'usagers qui pourraient bénéficier d'une telle réduction.
Les abus des entreprises de l'eau, comme la Générale des eaux, la Lyonnaise et la SAUR-BOUYGYES sont criants, ils ne doivent pas s'imposer aux usagers d'un service public.
Aujourd'hui, alors que Vivendi Universal s'apprête à céder 15 à 20 % de Vivendi Environnement (Vivendi Universal détiendrait alors moins de 50 % du capital de Vivendi Environnement), il est urgent de prendre en considération les alternatives crédibles à la gestion actuelle du service public de l'eau.
C'est pourquoi l'ACME vous invite, élus du SEDIF, à vous engager dans une réappropriation du service public de l'eau, afin de mieux garantir les intérêts des usagers à qui l'eau appartient en commun.