
Mesdames, Messieurs les parlementaires
Ce 8 décembre en Belgique comme ailleurs dans le monde l’appel « ensemble pour le climat et la solidarité » est repris par de très nombreux citoyens qui veulent montrer combien ils sont préoccupés par la question climatique et combien cette question renvoie effectivement à la question de la solidarité. Cet appel être entendu sans plus tarder. Il est en effet devenu urgent que les pays européens se dotent d’une réelle capacité d’action pour rencontrer ces objectifs mais aussi pour contrer les autres crises écologiques et sociales qui produisent de plus en plus de souffrances et de déséquilibres dans le monde.
Pour y arriver, la capacité d’action publique doit être renforcée et de nouvelles politiques doivent pouvoir être mises en œuvre démocratiquement. Le nouveau projet de Traité européen, appelé Traité de Lisbonne ou Traité simplifié, va à l’encontre de ceci. Le texte présenté à votre ratification enferme l’Europe, les Etats-membres et les citoyens dans une logique ultra-libérale socialement destructrice et écologiquement mortifère. Son changement de dénomination ne signifie aucunement un quelconque changement de fond par rapport au projet de traité constitutionnel rejeté par la France et les Pays-Bas en 2005. Présenté abusivement comme destiné seulement à améliorer le processus de prise de décision, il confirme intégralement toutes les options libérales exprimées précédemment. Il empêche de facto tout changement de paradigme économique et donc toute politique écologique solidaire sérieuse.
Bien sûr, le nouveau projet, notamment à travers les traités auxquels il se réfère, est parsemé de déclarations de principe qui vont dans le bon sens. Il y a même une référence au changement climatique. Mais en même temps qu’on y parle de préserver l’environnement et les ressources naturelles en termes très généraux, on y énumère des objectifs concrets en parfaite contradiction avec l’objectif de préservation de l’environnement.
La main mise du dogme libéral en matière économique gomme tout le reste. Le traité qu’on nous soumet prône (voir l’article 3 paragraphe 3) un développement durable fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix, une économie sociale de marché hautement compétitive et une expansion de la consommation dans l’Union. Il continue à l’article 10 A sur le credo du libre échange et de la concurrence totale. Bref sur des politiques qui ne peuvent qu’augmenter les dégâts sociaux et environnementaux d’autant que sous des formes variées, il est indiqué clairement que l’Union ne pourrait organiser une quelconque forme de restriction de la production et des échanges, voire de la consommation.
Par ailleurs, nous tenons également à signaler combien nous regrettons que la ratification de ce Traité se fasse en dehors de toute consultation populaire comme si il s’agissait d’un acte absolument banal. L’édification de l’Europe vaut mieux pour nous que ce dispositif opaque.
Pour toutes ces raisons, nous vous demandons de voter contre ce nouveau Traité et de proposer la mise en place d’un nouveau dispositif constituant à l’occasion des élections européennes en 2009 pour aboutir à un nouveau Traité à même de renforcer la capacité d’action publique en vue de faire face démocratiquement aux bouleversements sociaux et écologiques.
En vous remerciant pour votre attention et dans l’espoir d’être entendu, nous vous assurons de notre vigilance démocratique.
POUR SIGNER
Ce 8 décembre en Belgique comme ailleurs dans le monde l’appel « ensemble pour le climat et la solidarité » est repris par de très nombreux citoyens qui veulent montrer combien ils sont préoccupés par la question climatique et combien cette question renvoie effectivement à la question de la solidarité. Cet appel être entendu sans plus tarder. Il est en effet devenu urgent que les pays européens se dotent d’une réelle capacité d’action pour rencontrer ces objectifs mais aussi pour contrer les autres crises écologiques et sociales qui produisent de plus en plus de souffrances et de déséquilibres dans le monde.
Pour y arriver, la capacité d’action publique doit être renforcée et de nouvelles politiques doivent pouvoir être mises en œuvre démocratiquement. Le nouveau projet de Traité européen, appelé Traité de Lisbonne ou Traité simplifié, va à l’encontre de ceci. Le texte présenté à votre ratification enferme l’Europe, les Etats-membres et les citoyens dans une logique ultra-libérale socialement destructrice et écologiquement mortifère. Son changement de dénomination ne signifie aucunement un quelconque changement de fond par rapport au projet de traité constitutionnel rejeté par la France et les Pays-Bas en 2005. Présenté abusivement comme destiné seulement à améliorer le processus de prise de décision, il confirme intégralement toutes les options libérales exprimées précédemment. Il empêche de facto tout changement de paradigme économique et donc toute politique écologique solidaire sérieuse.
Bien sûr, le nouveau projet, notamment à travers les traités auxquels il se réfère, est parsemé de déclarations de principe qui vont dans le bon sens. Il y a même une référence au changement climatique. Mais en même temps qu’on y parle de préserver l’environnement et les ressources naturelles en termes très généraux, on y énumère des objectifs concrets en parfaite contradiction avec l’objectif de préservation de l’environnement.
La main mise du dogme libéral en matière économique gomme tout le reste. Le traité qu’on nous soumet prône (voir l’article 3 paragraphe 3) un développement durable fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix, une économie sociale de marché hautement compétitive et une expansion de la consommation dans l’Union. Il continue à l’article 10 A sur le credo du libre échange et de la concurrence totale. Bref sur des politiques qui ne peuvent qu’augmenter les dégâts sociaux et environnementaux d’autant que sous des formes variées, il est indiqué clairement que l’Union ne pourrait organiser une quelconque forme de restriction de la production et des échanges, voire de la consommation.
Par ailleurs, nous tenons également à signaler combien nous regrettons que la ratification de ce Traité se fasse en dehors de toute consultation populaire comme si il s’agissait d’un acte absolument banal. L’édification de l’Europe vaut mieux pour nous que ce dispositif opaque.
Pour toutes ces raisons, nous vous demandons de voter contre ce nouveau Traité et de proposer la mise en place d’un nouveau dispositif constituant à l’occasion des élections européennes en 2009 pour aboutir à un nouveau Traité à même de renforcer la capacité d’action publique en vue de faire face démocratiquement aux bouleversements sociaux et écologiques.
En vous remerciant pour votre attention et dans l’espoir d’être entendu, nous vous assurons de notre vigilance démocratique.
POUR SIGNER
Primo signataires
BRISSA, Didier, militant altermondialiste & éco-socialiste, www.pasteque.agora.eu.org ;
BUSIGNY, Francis, ingénieur industriel, Belgrade ;
CAVALIER, Marie-Rose, ex-députée régionale, membre du Grappe ;
COLLIN, Mathilde, candidate Ecolo pour le Sénat aux dernières élections ;
CORNIL, Jean, militant eco-socialiste ;
CROIBIEN Hugues, enseignant, Liège ;
DARDENNE, Martine, Sénatrice honoraire, membre du Grappe
EYBEN, Pierre, secrétaire politique de la Fédération de Liège du PC, chercheur ;
DELFORGE, Céline, Députée bruxelloise Ecolo ;
DELFORGE Claude, Vedrin ;
LANNOYE, Paul, Député honoraire européen et administrateur du Grappe ;
LEBOUTTE, Francis, ingénieur civil, consultant en informatique ;
LEGROS, Bernard, enseignant et essayiste ;
GANDIN, Ezio, administrateur des Amis de la Terre-Belgique ;
GILKINET, Michèle, ex-députée fédérale, présidente du Grappe, http://grappebelgique.be/ ;
GODINOT, Jean-Baptiste, au nom de l'asbl Respire ;
MABILLE, Albert, Echevin, Floreffe ;
MASSET, Dominique, conseiller auprès du CA des Amis de la Terre ;
POTESTA de WALEFFE, Réginald, tête de liste Vélorution aux dernières élections ;
SCHREUER, François, Journaliste, membre du conseil scientifique d'ATTAC Wallonnie-Bruxelles ;
STEIN, Pierre, enseignant et secrétaire du Grappe ;
STERCKX, André, conseiller communal et ingénieur spécialisé en énergie renouvelable ;
TRUSSART, Georges, ancien sénateur, administrateur du Grappe ;
ZINK, Daniel, membre du Grappe.
BUSIGNY, Francis, ingénieur industriel, Belgrade ;
CAVALIER, Marie-Rose, ex-députée régionale, membre du Grappe ;
COLLIN, Mathilde, candidate Ecolo pour le Sénat aux dernières élections ;
CORNIL, Jean, militant eco-socialiste ;
CROIBIEN Hugues, enseignant, Liège ;
DARDENNE, Martine, Sénatrice honoraire, membre du Grappe
EYBEN, Pierre, secrétaire politique de la Fédération de Liège du PC, chercheur ;
DELFORGE, Céline, Députée bruxelloise Ecolo ;
DELFORGE Claude, Vedrin ;
LANNOYE, Paul, Député honoraire européen et administrateur du Grappe ;
LEBOUTTE, Francis, ingénieur civil, consultant en informatique ;
LEGROS, Bernard, enseignant et essayiste ;
GANDIN, Ezio, administrateur des Amis de la Terre-Belgique ;
GILKINET, Michèle, ex-députée fédérale, présidente du Grappe, http://grappebelgique.be/ ;
GODINOT, Jean-Baptiste, au nom de l'asbl Respire ;
MABILLE, Albert, Echevin, Floreffe ;
MASSET, Dominique, conseiller auprès du CA des Amis de la Terre ;
POTESTA de WALEFFE, Réginald, tête de liste Vélorution aux dernières élections ;
SCHREUER, François, Journaliste, membre du conseil scientifique d'ATTAC Wallonnie-Bruxelles ;
STEIN, Pierre, enseignant et secrétaire du Grappe ;
STERCKX, André, conseiller communal et ingénieur spécialisé en énergie renouvelable ;
TRUSSART, Georges, ancien sénateur, administrateur du Grappe ;
ZINK, Daniel, membre du Grappe.