
Campagne en mars contre l'impôt sur l'eau
article précédent : En IRLANDE du NORD, on plante des piquets de grève pour ne pas payer l'eau.
Le premier gros dossier du futur gouvernement Paisley sera probablement celui du prix de l’eau en Irlande du Nord. Et si l’eau a monté, c’est bien au niveau des enchères dans les négociations menées avec Londres qui tient là un atout non négligeable pour ramener le chef du DUP à la raison. Le gouvernement britannique a décidé en effet de découpler le paiement de l’eau, compris jusqu’ici dans un « paquet » de taxes annuelles (assainissement, poubelles, etc.), entraînant un accroissement des charges imposées sur le précieux or bleu. Le mois prochain, les Nord-Irlandais devraient pour la première fois payer l’eau qu’ils consomment, les charges passant en trois ans de 225 euros à plus de 600 euros par an. La mesure, disent ses détracteurs, c’est-à-dire la presque totalité de l’Irlande du Nord, est une porte ouverte à la privatisation.
Récemment un collectif d’habitants s’est créé à Belfast, appelé We Won’t Pay (Nous ne paierons pas) pour lutter contre l’emploi par le gouvernement d’une société de recouvrement des dettes. Cette dernière a pour mission de faire payer les notes d’eau en souffrance depuis qu’une compagnie d’eau privée, Northern Ireland Water Ltd, a été choisie pour le service d’eau et d’assainissement.
Le collectif a marqué des points en collectant des dizaines de milliers de signatures dans sa campagne de refus, et en essaimant des collectifs dans tous les quartiers de la ville. Une première manifestation a eu lieu en février, la prochaine étant prévue le 31 mars. Selon le secrétaire de cette campagne, Gary Mulcahy, « la société Echo Managed Services est un consortium de multinationales spécialisées dans le recouvrement des dettes pour des compagnies d’eau en Grande-Bretagne ». Pour lui, « c’est un scandale que le gouvernement paie cette société 70 millions de livres pour harceler et intimider les gens afin qu’ils paient l’eau que nous payons déjà avec nos impôts ». L’idée de payer ce qui devrait être un droit pour tout le monde choque les Nord-Irlandais, et nul doute que si Ian Paisley obtenait la suppression des nouvelles taxes, il serait le grand gagnant. Mais même l’eau se négocie.
B. D
Le premier gros dossier du futur gouvernement Paisley sera probablement celui du prix de l’eau en Irlande du Nord. Et si l’eau a monté, c’est bien au niveau des enchères dans les négociations menées avec Londres qui tient là un atout non négligeable pour ramener le chef du DUP à la raison. Le gouvernement britannique a décidé en effet de découpler le paiement de l’eau, compris jusqu’ici dans un « paquet » de taxes annuelles (assainissement, poubelles, etc.), entraînant un accroissement des charges imposées sur le précieux or bleu. Le mois prochain, les Nord-Irlandais devraient pour la première fois payer l’eau qu’ils consomment, les charges passant en trois ans de 225 euros à plus de 600 euros par an. La mesure, disent ses détracteurs, c’est-à-dire la presque totalité de l’Irlande du Nord, est une porte ouverte à la privatisation.
Récemment un collectif d’habitants s’est créé à Belfast, appelé We Won’t Pay (Nous ne paierons pas) pour lutter contre l’emploi par le gouvernement d’une société de recouvrement des dettes. Cette dernière a pour mission de faire payer les notes d’eau en souffrance depuis qu’une compagnie d’eau privée, Northern Ireland Water Ltd, a été choisie pour le service d’eau et d’assainissement.
Le collectif a marqué des points en collectant des dizaines de milliers de signatures dans sa campagne de refus, et en essaimant des collectifs dans tous les quartiers de la ville. Une première manifestation a eu lieu en février, la prochaine étant prévue le 31 mars. Selon le secrétaire de cette campagne, Gary Mulcahy, « la société Echo Managed Services est un consortium de multinationales spécialisées dans le recouvrement des dettes pour des compagnies d’eau en Grande-Bretagne ». Pour lui, « c’est un scandale que le gouvernement paie cette société 70 millions de livres pour harceler et intimider les gens afin qu’ils paient l’eau que nous payons déjà avec nos impôts ». L’idée de payer ce qui devrait être un droit pour tout le monde choque les Nord-Irlandais, et nul doute que si Ian Paisley obtenait la suppression des nouvelles taxes, il serait le grand gagnant. Mais même l’eau se négocie.
B. D