Soupçons d’emplois fictifs à la Seramm pendant un procès du narcobanditisme : https://marsactu.fr/bref/soupcons-demplois-fictifs-a-la-seramm-pendant-un-proces-du-narcobanditisme/
La société en charge des eaux usées de Marseille, la Seramm, se retrouve éclaboussée lors du procès en cours de plusieurs gérants présumés d’un réseau de trafic de stupéfiants dans la cité du Petit séminaire. Selon le récit rapporté par La Marseillaise, juges et procureure ont fortement interrogé la réalité de des emplois de deux des prévenus au sein de la Seramm. L’un d’eux, Rachid Ziani, y bénéficiait en effet d’un mi-temps thérapeutique en tant qu’adjoint technique, alors qu’il tenait en même temps un club de prostitution en Espagne. L’enquête aurait démontré la présence de complicités au sein de la société, filiale de Suez et titulaire d’une délégation de service public. « À la Seramm, vous n’y êtes jamais, mais on vous marque présent sur les registres », lance le président lors de l’audience de mercredi. « La Seramm n’a quand même pas poussé à vous accorder plus de 800 euros par mois. Mais qui avec 800 euros peut faire des aller-retours de Lloret de Mar à 500km pour aller travailler ?! Personne ! Personne ! Allez, dites-le que c’est une couverture ! » Jeudi, rapporte toujours La Marseillaise, c’était au tour de la procureure de renchérir sur le sujet en pointant « la corruptibilité de certains agents territoriaux ». « Honte à la Seramm, honte aux cadres, aux contremaîtres qui ont fermé les yeux, aux responsables du site qui ont échappé à une mise en examen pour complicité en couvrant en tout état de cause Ziani », a tonné la représentante du parquet. La Seramm se refuse à tout commentaire sur les propos tenus lors de l’audience