120 ministres présents

Participation. Le Forum a rassemblé environ 25 000 participants de 192 nationalités : gestionnaires publics, chercheurs, ONG, entreprises privées, associations agricoles, organisations internationales, etc.
Débats. Les discussions ont surtout porté sur l'adaptation au changement climatique ; l'accès à l'eau potable et à l'assainissement ; la protection du milieu naturel et l'amélioration de la gouvernance du secteur.
Déclaration. 142 délégations ont participé à l'élaboration de la déclaration ministérielle finale. 120 ministres étaient présents. Les principaux Etats étaient représentés, à l'exception de la Grande-Bretagne.
Maude Barlow a aussi participé au forum "officiel", mais le considère comme "illégitime". "Je ne critique pas les participants, ce forum est devenu le plus grand événement international consacré à l'eau, mais il n'est pas organisé par les bonnes personnes, estime-t-elle. Le Conseil mondial de l'eau (CME), qui en est à l'origine, est dominé par les intérêts privés, et le forum est une occasion de faire des affaires."
"Les gouverneurs du CME sont répartis en cinq collèges qui représentent la variété de ses membres : organisations internationales, autorités nationales, ONG, entreprises et monde de la recherche, répond Loïc Fauchon, président du CME. Nous ne recevons aucun financement des entreprises, c'est le pays hôte qui finance le forum, tous les trois ans."
Débats. Les discussions ont surtout porté sur l'adaptation au changement climatique ; l'accès à l'eau potable et à l'assainissement ; la protection du milieu naturel et l'amélioration de la gouvernance du secteur.
Déclaration. 142 délégations ont participé à l'élaboration de la déclaration ministérielle finale. 120 ministres étaient présents. Les principaux Etats étaient représentés, à l'exception de la Grande-Bretagne.
Maude Barlow a aussi participé au forum "officiel", mais le considère comme "illégitime". "Je ne critique pas les participants, ce forum est devenu le plus grand événement international consacré à l'eau, mais il n'est pas organisé par les bonnes personnes, estime-t-elle. Le Conseil mondial de l'eau (CME), qui en est à l'origine, est dominé par les intérêts privés, et le forum est une occasion de faire des affaires."
"Les gouverneurs du CME sont répartis en cinq collèges qui représentent la variété de ses membres : organisations internationales, autorités nationales, ONG, entreprises et monde de la recherche, répond Loïc Fauchon, président du CME. Nous ne recevons aucun financement des entreprises, c'est le pays hôte qui finance le forum, tous les trois ans."
UNE FOIRE COMMERCIALE

M. Fauchon, directement visé par les altermondialistes, préside une société privée de distribution d'eau, le Groupe des eaux de Marseille, filiale à parts égales de Suez-Lyonnaise des eaux et Veolia Eau.
"Personne ne me regarde comme un représentant des entreprises, répond-il. Je suis aussi président d'une ONG d'aide au développement en Afrique, et j'ai longtemps travaillé dans le public, à la Ville de Marseille."
Le forum est un objet hybride. Lieu d'échanges pour les participants de tous horizons et espace réservé à de multiples débats, c'est aussi une foire commerciale : de nombreuses entreprises louent un stand dans un grand hall d'exposition. Enfin, on y fait de la politique. Une négociation multilatérale, qui aboutit à la déclaration ministérielle finale, est menée sous l'égide de l'Unesco (l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture), membre du CME, et du pays hôte.
A l'origine simple rendez-vous de la communauté des spécialistes de l'eau, l'audience du forum s'est élargie au fil des ans. "Ce que les opposants nous reprochent, c'est notre succès, le forum a comblé un vide, affirme M. Fauchon. Quand nous l'avons créé, il y a dix ans, je ne pensais pas que la question de l'eau deviendrait aussi rapidement si aiguë."
Pour Maude Barlow, certaines ONG et plusieurs pays latino-américains comme l'Uruguay et la Bolivie, la question de l'eau est précisément devenue trop cruciale pour laisser le Conseil mondial de l'eau mener les débats politiques sur ce thème. Selon eux, c'est dans le cadre des Nations unies que les discussions entre Etats devraient avoir lieu.
"Personne ne me regarde comme un représentant des entreprises, répond-il. Je suis aussi président d'une ONG d'aide au développement en Afrique, et j'ai longtemps travaillé dans le public, à la Ville de Marseille."
Le forum est un objet hybride. Lieu d'échanges pour les participants de tous horizons et espace réservé à de multiples débats, c'est aussi une foire commerciale : de nombreuses entreprises louent un stand dans un grand hall d'exposition. Enfin, on y fait de la politique. Une négociation multilatérale, qui aboutit à la déclaration ministérielle finale, est menée sous l'égide de l'Unesco (l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture), membre du CME, et du pays hôte.
A l'origine simple rendez-vous de la communauté des spécialistes de l'eau, l'audience du forum s'est élargie au fil des ans. "Ce que les opposants nous reprochent, c'est notre succès, le forum a comblé un vide, affirme M. Fauchon. Quand nous l'avons créé, il y a dix ans, je ne pensais pas que la question de l'eau deviendrait aussi rapidement si aiguë."
Pour Maude Barlow, certaines ONG et plusieurs pays latino-américains comme l'Uruguay et la Bolivie, la question de l'eau est précisément devenue trop cruciale pour laisser le Conseil mondial de l'eau mener les débats politiques sur ce thème. Selon eux, c'est dans le cadre des Nations unies que les discussions entre Etats devraient avoir lieu.