C'est un grand honneur d'aider de cette si petite façon

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Perchée à 4,300 mètres d'altitude, entre les hauts sommets des Andes la Ville Solidaridad regroupe une centaine de familles indiennes, sur le bord d'El Alto, au-dessus de La Paz, la capitale de la Bolivie.
Au nord de Solidaridad une usine privée de traitement fournit de l'eau à El Alto et à La Paz. Une pipeline de l'usine vomit des eaux d'égouts non loin des villageois.
Jusque récemment, les habitants de Solidaridad lavaient leur linge avec cette eau et quelques enfants sont tombés gravement malades parcequ'ils la buvaient. Les villageois avaient peu de choix, étant parmi les 1.2 milliards de personnes dans le monde sans accès à une eau assainie.
"Quand nous nous sommes lavés avec cette eau, elle brûlait notre peau," raconte Carlos Ortiz Silva, le leader élu de la communauté.
Aguas d'Illimani, une filiale de la multinationale française Suez, dirigeait l'usine depuis 1997, quand la Bolivie a privatisé les services d'eau d'El Alto et de La Paz. Ce qui a laissé la plupart des gens sans eau, incapables de payer les tarifs de mise en connexion.
Quand M. Barlow, Présidente du Conseil des Canadiens et co-fondatrice du groupe "Planète Bleu", a visité Solidaridad en 2004, elle a été si épouvantée par la pauvreté de ses habitants qu'elle a ensuite décidé de partager son prix Right Livelihood Award de 2005 avec le peuple de cette bourgade si désolée.
Sa donation de 5,000 $ a permis à Solidaridad d'acheter des réservoirs et des pipes lines et d'installer des robinets publics pour desservir la communauté en eau potable.
"C'est un grand honneur d'aider de cette si petite façon," a-t-elle dit par un interprète aux résidants rayonnants. "Mais je veux aussi vous dire que nous construisons un mouvement mondial pour que chacun puisse avoir l'accès à l'eau, parce que c'est un droit humain fondamental. Et le combat, que vous menez, est, ici, une des batailles les plus importantes."
A el Alto El, 200 000 résidants n'ont pas toujours accès à une eau assainie. La cause principale réside dans la lutte menée contre Suez par la ville en 2004 dans la deuxième guerre de l'eau de la Bolivie et couronnée de succès. Après des négociations avec la pression gouvernementale et continue des activistes d'El Alto, Suez a quitté la Bolivie à la fin de cette année.
Mme Barlow croit que cette éviction fait partie d'un changement spectaculaire dans la lutte mondiale pour le contrôle de l'eau potable rare du monde — une bataille opposant des sociétés multinationales contre ceux qui veulent que l'eau soit reconnue comme un droit humain le contrôlé strictement par le service public.
Les mouvements d'anti-privatisation ont gagné un nombre croissant de victoires :
- Suez abandonne l'Amérique du Sud;
- RWE se prive de toutes ses opérations d'eau à l'extérieur de l'Europe continentale.
Au Forum d'Eau de Quart-monde de Mexico en mars dernier, même les partisans les plus enthousiastes de privatisation — la Banque mondiale et les sociétés multinationales d'eau — ont parlé d'échec de la privatisation.
...
Barlow a longtemps travaillé avec Oscar Olivera, le leader le plus visible dans les guerres boliviennes d'eau.
Ensemble, ils ont organisé une réunion avec le ministre de l'eau de la Bolivie, Abel Mamani et le ministre de la coopération du développement de de la Norvège, Erik Solheim.
Barlow et Olivera proposent que les mouvements sociaux et une poignée de pays du nord et du sud écrivent une convention de principe déposée à l'ONU.
Actuellement, la seule structure légale internationale traitant de l'eau est une série d'accords commerciaux; le droit de l'eau n'est pas inclus dans la Déclaration de l'ONU de Droits de l'homme.
Mamani, qui a mené plus tôt le combat de l'Alto El contre le Suez et qui a depuis fait campagne pour l'identification de l'eau comme un droit humain, a accepté immédiatement.
Le gouvernement de Solheim a déjà déclaré la crise de l'eau dans le monde "une priorité supérieure" et a dit qu'il arrêtera de financer des projets impliquant la privatisation.
"Il y a deux options," conclut Mme Barlow. Soit nous sommes en concurrence pour des ressources rares — riche contre pauvre, public contre privé, l'humain contre la nature — ou alors nous allons ensemble en "espèce humaine" chercher des solutions et permettons à chacun l'accès à l'eau pour mieux vivre entre nous."
Perchée à 4,300 mètres d'altitude, entre les hauts sommets des Andes la Ville Solidaridad regroupe une centaine de familles indiennes, sur le bord d'El Alto, au-dessus de La Paz, la capitale de la Bolivie.
Au nord de Solidaridad une usine privée de traitement fournit de l'eau à El Alto et à La Paz. Une pipeline de l'usine vomit des eaux d'égouts non loin des villageois.
Jusque récemment, les habitants de Solidaridad lavaient leur linge avec cette eau et quelques enfants sont tombés gravement malades parcequ'ils la buvaient. Les villageois avaient peu de choix, étant parmi les 1.2 milliards de personnes dans le monde sans accès à une eau assainie.
"Quand nous nous sommes lavés avec cette eau, elle brûlait notre peau," raconte Carlos Ortiz Silva, le leader élu de la communauté.
Aguas d'Illimani, une filiale de la multinationale française Suez, dirigeait l'usine depuis 1997, quand la Bolivie a privatisé les services d'eau d'El Alto et de La Paz. Ce qui a laissé la plupart des gens sans eau, incapables de payer les tarifs de mise en connexion.
Quand M. Barlow, Présidente du Conseil des Canadiens et co-fondatrice du groupe "Planète Bleu", a visité Solidaridad en 2004, elle a été si épouvantée par la pauvreté de ses habitants qu'elle a ensuite décidé de partager son prix Right Livelihood Award de 2005 avec le peuple de cette bourgade si désolée.
Sa donation de 5,000 $ a permis à Solidaridad d'acheter des réservoirs et des pipes lines et d'installer des robinets publics pour desservir la communauté en eau potable.
"C'est un grand honneur d'aider de cette si petite façon," a-t-elle dit par un interprète aux résidants rayonnants. "Mais je veux aussi vous dire que nous construisons un mouvement mondial pour que chacun puisse avoir l'accès à l'eau, parce que c'est un droit humain fondamental. Et le combat, que vous menez, est, ici, une des batailles les plus importantes."
A el Alto El, 200 000 résidants n'ont pas toujours accès à une eau assainie. La cause principale réside dans la lutte menée contre Suez par la ville en 2004 dans la deuxième guerre de l'eau de la Bolivie et couronnée de succès. Après des négociations avec la pression gouvernementale et continue des activistes d'El Alto, Suez a quitté la Bolivie à la fin de cette année.
Mme Barlow croit que cette éviction fait partie d'un changement spectaculaire dans la lutte mondiale pour le contrôle de l'eau potable rare du monde — une bataille opposant des sociétés multinationales contre ceux qui veulent que l'eau soit reconnue comme un droit humain le contrôlé strictement par le service public.
Les mouvements d'anti-privatisation ont gagné un nombre croissant de victoires :
- Suez abandonne l'Amérique du Sud;
- RWE se prive de toutes ses opérations d'eau à l'extérieur de l'Europe continentale.
Au Forum d'Eau de Quart-monde de Mexico en mars dernier, même les partisans les plus enthousiastes de privatisation — la Banque mondiale et les sociétés multinationales d'eau — ont parlé d'échec de la privatisation.
...
Barlow a longtemps travaillé avec Oscar Olivera, le leader le plus visible dans les guerres boliviennes d'eau.
Ensemble, ils ont organisé une réunion avec le ministre de l'eau de la Bolivie, Abel Mamani et le ministre de la coopération du développement de de la Norvège, Erik Solheim.
Barlow et Olivera proposent que les mouvements sociaux et une poignée de pays du nord et du sud écrivent une convention de principe déposée à l'ONU.
Actuellement, la seule structure légale internationale traitant de l'eau est une série d'accords commerciaux; le droit de l'eau n'est pas inclus dans la Déclaration de l'ONU de Droits de l'homme.
Mamani, qui a mené plus tôt le combat de l'Alto El contre le Suez et qui a depuis fait campagne pour l'identification de l'eau comme un droit humain, a accepté immédiatement.
Le gouvernement de Solheim a déjà déclaré la crise de l'eau dans le monde "une priorité supérieure" et a dit qu'il arrêtera de financer des projets impliquant la privatisation.
"Il y a deux options," conclut Mme Barlow. Soit nous sommes en concurrence pour des ressources rares — riche contre pauvre, public contre privé, l'humain contre la nature — ou alors nous allons ensemble en "espèce humaine" chercher des solutions et permettons à chacun l'accès à l'eau pour mieux vivre entre nous."