
L'enquête évoque au passage les dessous d'un des plus gros scandales financiers de ces dernières années : le transfert sur des comptes irlandais de milliards d'euros initialement destinés à la réfection des réseaux de distribution.
Les pratiques abusives des multinationales de l'eau sont lourdes de conséquences pour les usagers et représentent un réel danger pour la démocratie. Plus dramatique, en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie, c'est parfois la population qui se retrouve privée d'eau potable. Toutefois, les choses commencent à bouger. Dans de nombreux pays, les firmes ont dû changer d'attitude ou se retirer.
Les pratiques abusives des multinationales de l'eau sont lourdes de conséquences pour les usagers et représentent un réel danger pour la démocratie. Plus dramatique, en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie, c'est parfois la population qui se retrouve privée d'eau potable. Toutefois, les choses commencent à bouger. Dans de nombreux pays, les firmes ont dû changer d'attitude ou se retirer.

En France, de Toulouse à Lille, en passant par Paris, Lyon, Marseille, Cherbourg, Castres, Neufchâteau, Varages et bien d'autres, des associations se sont mobilisées pour imposer une gestion plus transparente et moins coûteuse. Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui ne veulent plus être des payeurs aveugles et souhaitent apprendre à lutter contre le commerce d'un patrimoine vital.
Préface de Danielle Mitterrand
Roger Lenglet est philosophe, journaliste d'investigation et directeur de collection. Jean-Luc Touly est salarié de la CGE depuis 1976. Il est aussi président de l'Association pour le contrat mondial de l'eau France, membre d'Anticor (association de lutte contre la corruption) et du conseil scientifique d'Attac
Préface de Danielle Mitterrand
Roger Lenglet est philosophe, journaliste d'investigation et directeur de collection. Jean-Luc Touly est salarié de la CGE depuis 1976. Il est aussi président de l'Association pour le contrat mondial de l'eau France, membre d'Anticor (association de lutte contre la corruption) et du conseil scientifique d'Attac
L'eau, c'est notre vie / Défendons ce bien commun

C'est devenu un lieu commun : la gestion de la ressource en eau est un problème
croissant. Un milliard d'individus sur terre n'a pas accès à l'eau. Le souhait des nations Unis de réduire de moitié ce nombre d'ici à 2015 pourrait bien s'avérer illusoire. Les pays riches ne sont pas en dehors du problème. Les nappes souterraines et les cours d'eau y sont pollués, notamment par les pesticides. Les changements climatiques porteurs de périodes de sécheresse de plus en plus fréquentes dans l'hémisphère nord conduisent à un amoindrissement de la ressource en eau. L'ancienne profusion de cette ressource a contribué au maintien d'une gestion souvent peu soucieuse d'éviter les gaspillages. A Londres, les fuites d'eau provoquées par la mauvaise qualité du réseau d'approvisionnement sont égales chaque jour au contenu de 300 piscines.
En France, la récente loi sur l'eau marque le refus de s'attaquer sérieusement au problème. Le principe "pollueur-payeur" n'y est pas inscrit, pas plus que la volonté de faire payer l'utilisateur à son juste prélèvement sur la ressource. Les particuliers financent 85% du coût des installations nécessaires à l'approvisionnement en eau alors qu'ils n'utilisent que 10%
de la ressource. Les agriculteurs ne participent à ce financement que pour… 1% tandis qu'ils
"pompent" 70% de cette même ressource.
Cependant, de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer l'opacité du partenariat public-privé par lequel les collectivités locales ont abandonné la gestion de l'eau aux trois géantes du secteur, la Lyonnaise, Veolia (groupe Vivendi) et la Saur (groupe Bouygues). De ce fait, le prix de l'eau est très inégal d'une commune à l'autre et le plus souvent surfacturé. Ainsi, ces firmes se font payer le coût d'entretien du compteur d'eau des particuliers alors qu'en réalité elles ne s'occupent pas de cet entretien. Elles "économisent" sur l'entretien du réseau, ce qui a pour conséquence un gaspillage non négligeable de la ressource et impose aux commune un coût important de remise en état quand celles-ci décident – non sans mal – de reprendre en main le contrôle de la gestion de l'eau.
D'ici 2010, deux tiers des contrats d'affermage passés entre les collectivités locales et ces firmes privés vont arriver à expiration. Plusieurs villes (Cherbourg, Châtellerault, Castres,
etc.) ont récemment "remercié'" l'une ou l'autre de ces firmes pour leur préférer la gestion par une Régie municipale. A Castres, la facture pour l'usager a baissé de 10% et la justice a
débouté la Lyonnaise qui exigeait des dommages-intérêts pour le non renouvellement du contrat passé avec la ville.
Il s'agit d'affirmer que le citoyen ne peut renoncer au contrôle du bien commun le plus indispensable à la vie des hommes.
Yann Fiévet
Président d'Attac Val d'Oise sud-est
Tel : 08 71 12 54 16
croissant. Un milliard d'individus sur terre n'a pas accès à l'eau. Le souhait des nations Unis de réduire de moitié ce nombre d'ici à 2015 pourrait bien s'avérer illusoire. Les pays riches ne sont pas en dehors du problème. Les nappes souterraines et les cours d'eau y sont pollués, notamment par les pesticides. Les changements climatiques porteurs de périodes de sécheresse de plus en plus fréquentes dans l'hémisphère nord conduisent à un amoindrissement de la ressource en eau. L'ancienne profusion de cette ressource a contribué au maintien d'une gestion souvent peu soucieuse d'éviter les gaspillages. A Londres, les fuites d'eau provoquées par la mauvaise qualité du réseau d'approvisionnement sont égales chaque jour au contenu de 300 piscines.
En France, la récente loi sur l'eau marque le refus de s'attaquer sérieusement au problème. Le principe "pollueur-payeur" n'y est pas inscrit, pas plus que la volonté de faire payer l'utilisateur à son juste prélèvement sur la ressource. Les particuliers financent 85% du coût des installations nécessaires à l'approvisionnement en eau alors qu'ils n'utilisent que 10%
de la ressource. Les agriculteurs ne participent à ce financement que pour… 1% tandis qu'ils
"pompent" 70% de cette même ressource.
Cependant, de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer l'opacité du partenariat public-privé par lequel les collectivités locales ont abandonné la gestion de l'eau aux trois géantes du secteur, la Lyonnaise, Veolia (groupe Vivendi) et la Saur (groupe Bouygues). De ce fait, le prix de l'eau est très inégal d'une commune à l'autre et le plus souvent surfacturé. Ainsi, ces firmes se font payer le coût d'entretien du compteur d'eau des particuliers alors qu'en réalité elles ne s'occupent pas de cet entretien. Elles "économisent" sur l'entretien du réseau, ce qui a pour conséquence un gaspillage non négligeable de la ressource et impose aux commune un coût important de remise en état quand celles-ci décident – non sans mal – de reprendre en main le contrôle de la gestion de l'eau.
D'ici 2010, deux tiers des contrats d'affermage passés entre les collectivités locales et ces firmes privés vont arriver à expiration. Plusieurs villes (Cherbourg, Châtellerault, Castres,
etc.) ont récemment "remercié'" l'une ou l'autre de ces firmes pour leur préférer la gestion par une Régie municipale. A Castres, la facture pour l'usager a baissé de 10% et la justice a
débouté la Lyonnaise qui exigeait des dommages-intérêts pour le non renouvellement du contrat passé avec la ville.
Il s'agit d'affirmer que le citoyen ne peut renoncer au contrôle du bien commun le plus indispensable à la vie des hommes.
Yann Fiévet
Président d'Attac Val d'Oise sud-est
Tel : 08 71 12 54 16