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Rappel. En 2004, La municipalité a reconduit le contrat de délégation de service public de l’eau à Veolia. Celui-ci court jusqu’en 2014. Une manne pour la multinationale et, selon la majorité, une bonne opération au niveau qualité/ prix pour les usagers. Pourquoi dès lors le thème est–il réapparu ces dernières semaines dans les réunions publiques, les programmes et les déclarations de différents candidats ? Pourquoi les Verts, le MoDem, la liste LCR/ Breizhistance et celle défendant les droits ouvriers veulent-ils relancer le débat sur la question ?
La délégation, un choix politique
Syndicaliste Force Ouvrière, ancien salarié de Veolia, Christophe Mongermont mène un combat contre la multinationale. Son combat. Le fait que Nicole Kiil-Nielsen, tête de liste des Verts, lui ai demandé de rejoindre sa liste est loin d’être anodin : en 2004 au conseil municipal, elle avait voté contre la reconduction du contrat avec Veolia.
Mongermont veut la fin de la délégation de la gestion de l’eau. « La délégation est un abandon des responsabilités politiques. » En consultant un rapport de la Cour de Compte, Surprise ! il s’est aperçu que Veolia facturait à la Ville de Rennes, sous la colonne des charges, les salaires que la multinationale verse à ses propres employés. La collectivité paye déjà les salariés, pas d’obstacle d’après Mongermont à les ramener dans le giron municipal.
Le syndicaliste exige un audit indépendant. Il s’appuie sur le rapport d’examen du compte-rendu financier par la Cour des Comptes qui a révélé de nombreuses anomalies. Trop d’éléments sont facturés à la collectivité sans que celle-ci n’y prête attention. « De nombreuses dépenses étaient sans rapport direct avec l’eau et l’assainissement. »
Comme à Bordeaux
Si la multinationale est prise en faute, la collectivité est en droit de rompre le contrat qui va jusqu’en 2014 et de demander à récupérer le trop perçu. A la fin des années 90, « des choses ont été payées par la collectivité qui n’ont pas été faites par Veolia. Rennes n’a pas réclamé ces sommes. Ça n’a choqué personne. » Et le membre de la liste « Rennes Verte et Solidaire » de citer Bordeaux qui a poussé la multinationale à rendre l’argent non utilisé pour le service public.
En somme, ce que souhaite Mongermont c’est que la ville de Rennes mette un terme au contrat avec Veolia et qu’une régie municipale soit créée. Avantages : « Le prix de l’eau serait moins élevé, il y aurait de plus une maîtrise de la gestion et des investissements. »
Ouvertement suspicieux à l’égard des méthodes employées par Veolia pour préserver son pré carré, Mongermont appelle à un débat public avant les élections avec la multinationale et les élus de la majorité. La liste « Rennes Verte et Solidaire » le suit. Le MoDem annonce également un débat sur la question pour le 13 février. Valérie Faucheux (« Rennes à Gauche ») et Carine Weber (Liste pour les droits ouvriers) se sont déjà explicitement positionnées pour la fin de la délégation de la gestion de l’eau.
Contrôle des financements publics, préoccupations environnementales, enjeu pour les budgets des ménages, à Rennes l’eau pourrait être un vrai objet de débat.
Nicolas Auffray
Rappel. En 2004, La municipalité a reconduit le contrat de délégation de service public de l’eau à Veolia. Celui-ci court jusqu’en 2014. Une manne pour la multinationale et, selon la majorité, une bonne opération au niveau qualité/ prix pour les usagers. Pourquoi dès lors le thème est–il réapparu ces dernières semaines dans les réunions publiques, les programmes et les déclarations de différents candidats ? Pourquoi les Verts, le MoDem, la liste LCR/ Breizhistance et celle défendant les droits ouvriers veulent-ils relancer le débat sur la question ?
La délégation, un choix politique
Syndicaliste Force Ouvrière, ancien salarié de Veolia, Christophe Mongermont mène un combat contre la multinationale. Son combat. Le fait que Nicole Kiil-Nielsen, tête de liste des Verts, lui ai demandé de rejoindre sa liste est loin d’être anodin : en 2004 au conseil municipal, elle avait voté contre la reconduction du contrat avec Veolia.
Mongermont veut la fin de la délégation de la gestion de l’eau. « La délégation est un abandon des responsabilités politiques. » En consultant un rapport de la Cour de Compte, Surprise ! il s’est aperçu que Veolia facturait à la Ville de Rennes, sous la colonne des charges, les salaires que la multinationale verse à ses propres employés. La collectivité paye déjà les salariés, pas d’obstacle d’après Mongermont à les ramener dans le giron municipal.
Le syndicaliste exige un audit indépendant. Il s’appuie sur le rapport d’examen du compte-rendu financier par la Cour des Comptes qui a révélé de nombreuses anomalies. Trop d’éléments sont facturés à la collectivité sans que celle-ci n’y prête attention. « De nombreuses dépenses étaient sans rapport direct avec l’eau et l’assainissement. »
Comme à Bordeaux
Si la multinationale est prise en faute, la collectivité est en droit de rompre le contrat qui va jusqu’en 2014 et de demander à récupérer le trop perçu. A la fin des années 90, « des choses ont été payées par la collectivité qui n’ont pas été faites par Veolia. Rennes n’a pas réclamé ces sommes. Ça n’a choqué personne. » Et le membre de la liste « Rennes Verte et Solidaire » de citer Bordeaux qui a poussé la multinationale à rendre l’argent non utilisé pour le service public.
En somme, ce que souhaite Mongermont c’est que la ville de Rennes mette un terme au contrat avec Veolia et qu’une régie municipale soit créée. Avantages : « Le prix de l’eau serait moins élevé, il y aurait de plus une maîtrise de la gestion et des investissements. »
Ouvertement suspicieux à l’égard des méthodes employées par Veolia pour préserver son pré carré, Mongermont appelle à un débat public avant les élections avec la multinationale et les élus de la majorité. La liste « Rennes Verte et Solidaire » le suit. Le MoDem annonce également un débat sur la question pour le 13 février. Valérie Faucheux (« Rennes à Gauche ») et Carine Weber (Liste pour les droits ouvriers) se sont déjà explicitement positionnées pour la fin de la délégation de la gestion de l’eau.
Contrôle des financements publics, préoccupations environnementales, enjeu pour les budgets des ménages, à Rennes l’eau pourrait être un vrai objet de débat.
Nicolas Auffray