NESTLE AU BANC DES ACCUSES POUR UNE UTILISATION AMORALE DES RESSOURCES EN EAU DE LA PLANETE...

Accusée de faire main basse sur les sources libres d'eau de la planète pour les convertir en «bouteilles PET à 1 dollar», Nestlé est désormais, après le lait pour bébés, aussi critiquée sur sa gestion commerciale de l'or bleu.
Véritable jackpot pour la firme :
Véritable jackpot pour la firme :
- l'eau génère des ventes de 8 milliards de francs ,
- un dixième de son chiffre d'affaires total.
- Les précieuses sources en sa possession font l'objet d'un savant procédé industriel de déminéralisation pour être reformatées selon le goût standard «Pure life»...
Les critiques d'actionnaires et réponses :
- « Sachant que l'eau va devenir un gros problème, Nestlé a une responsabilité sociale en tant que i
- « J'ai souvent entendu dans mes voyages que la société s'approprie les meilleures sources pour revendre l'eau. Mais même à un dollar la bouteille, c'est trop », critique-t-il, «peu de monde peut payer ce dollar». L'interpellateur s'adresse alors à Peter Brabeck: « Dans une interview, vous avez dit: «l'eau est une bonne affaire...», Ce n'est pas assez!».
Lequel, patron de Nestlé, rétorque par une question existentielle:
« Qu'est-ce que l'eau? Un droit de l'homme ou une marchandise qui a un prix? Sans eau, l'homme ne peut vivre, mais on ne peut pas la traiter comme si elle n'avait pas de coût...».
Chiffrant les investissements du groupe : «400 milliards de dollars pour que les gens aient accès à l'eau », Brabeck continue d'interroger: « Qui paie? Les gouvernements ou les utilisateurs?», puis relativise: « Nestlé n'exploite que 0,0009% de toute l'eau douce disponible».
Nouvelle offensive judiciaire? Irregularité soulevée de la délocalisation de Perrier !

Monte alors à la tribune de Beaulieu le représentant des 1650 salariés de l'usine Perrier de Vergèze (Gard/F), filiale à problème de Nestlé Waters.Mâchant ses mots d'un fort accent du midi, le syndicaliste dénonce les menaces récurrentes de Brabeck de délocaliser la production du célèbre label vert.
L'Autrichien répète depuis de longs mois que l'appellation n'est pas liée à une source: « Je peux produire du Perrier n'importe où dans le monde ». Car, contrairement à Contrex ou Vittel, Perrier ne porte pas le nom de la ville dans laquelle elle est embouteillée.
Contestant avec force la légalité de cet argument, le délégué avertit:
« Délocaliser la marque Perrier, protégée par le droit des eaux, pourrait donner lieu à une tromperie et faire courir un risque juridique important ».
En clair, soutenus par les élus locaux du Gard, le syndicat CGT et certaines directives européennes, les ouvriers Perrier menacent de lancer une offensive judiciaire.
« Nestlé fait toujours face à un blocage à Vergèze», rappelle Le Monde(31/3), «majoritaire chez Perrier, la CGT continue de refuser la filialisation mise en place depuis le 1er janvier, et suspendue le 14 mars par le tribunal de grande instance de Nîmes».
L'Autrichien répète depuis de longs mois que l'appellation n'est pas liée à une source: « Je peux produire du Perrier n'importe où dans le monde ». Car, contrairement à Contrex ou Vittel, Perrier ne porte pas le nom de la ville dans laquelle elle est embouteillée.
Contestant avec force la légalité de cet argument, le délégué avertit:
« Délocaliser la marque Perrier, protégée par le droit des eaux, pourrait donner lieu à une tromperie et faire courir un risque juridique important ».
En clair, soutenus par les élus locaux du Gard, le syndicat CGT et certaines directives européennes, les ouvriers Perrier menacent de lancer une offensive judiciaire.
« Nestlé fait toujours face à un blocage à Vergèze», rappelle Le Monde(31/3), «majoritaire chez Perrier, la CGT continue de refuser la filialisation mise en place depuis le 1er janvier, et suspendue le 14 mars par le tribunal de grande instance de Nîmes».
Cri du coeur et froide réalité

Vient le tour du porte-parole des Verreries du Languedoc, usine d'embouteillage Perrier, de dénoncer l'éventualité « de remplacer le verre par du plastique ».
Une perspective « catastrophique du point de vue écologique et du point de vue de l'emploi ». Le militant s'emporte: « La population ne laissera pas se décomposer ces infrastructures », et lance ce cri du coeur: « Ne cautionnez pas la désertification économique du Languedoc Roussillon».
Après avoir patiemment écouté ces doléances, Peter Brabeck s'anime:
« On ne peut pas forcer les Chinois à acheter des bouteilles en verre dont le transport depuis Vergèze coûte cher. Chez eux, c'est moins cher ». Prenant le relais, le responsable de Nestlé Waters Carlo Donati ne mâche pas ses mots au sujet de Perrier: « Cette société est dans un climat de contestation plutôt que de constructivité depuis quelques années ».
Et le Tessinois d'asséner la froide réalité des chiffres:
« iAlors que la productivité annuelle de nos usines américaines est de plus de 2 millions de bouteilles et de 1,8 million celle de l'usine San Pellegrino, [la fabrique de Vergèze n'en produit que 600'000! Pour lui donner un avenir, il faut baisser ses salaires, de 30% plus élevé qu'ailleurs]i ».
Une perspective « catastrophique du point de vue écologique et du point de vue de l'emploi ». Le militant s'emporte: « La population ne laissera pas se décomposer ces infrastructures », et lance ce cri du coeur: « Ne cautionnez pas la désertification économique du Languedoc Roussillon».
Après avoir patiemment écouté ces doléances, Peter Brabeck s'anime:
« On ne peut pas forcer les Chinois à acheter des bouteilles en verre dont le transport depuis Vergèze coûte cher. Chez eux, c'est moins cher ». Prenant le relais, le responsable de Nestlé Waters Carlo Donati ne mâche pas ses mots au sujet de Perrier: « Cette société est dans un climat de contestation plutôt que de constructivité depuis quelques années ».
Et le Tessinois d'asséner la froide réalité des chiffres:
« iAlors que la productivité annuelle de nos usines américaines est de plus de 2 millions de bouteilles et de 1,8 million celle de l'usine San Pellegrino, [la fabrique de Vergèze n'en produit que 600'000! Pour lui donner un avenir, il faut baisser ses salaires, de 30% plus élevé qu'ailleurs]i ».

Dialogue de sourds pour un conflit sans issue, tant les couperets de la restructuration et de la délocalisation paraissent inéluctables, l'établissement de Vergèze ayant perdu quelque 11 millions de francs en 2004...