
En dépit de la faillite des politiques privées de l’eau et de leurs conséquences dramatiques
pour les populations, le FMI, la Banque mondiale et la Commission européenne continuent à
faire pression sur les pays du Sud pour ouvrir de nouveaux marchés aux géants de la
distribution et de l’assainissement. Trois multinationales (Suez, Véolia et RWE/Thames
Water) se partagent 85% du marché privé de l’eau dans le monde. Les gaspillages sont
énormes. Les profits sont gigantesques. Dans les pays en voie de développement, les eaux
usées se répandent dans les fleuves sans avoir été traitées. Un être humain sur quatre est
privé d’eau potable, et presque la moitié de l’humanité est privée d’assainissement. Des
dizaines de milliers de personnes meurent chaque jour pour absence ou insuffisance d’une
eau de bonne qualité.
En France, 80% du service de l’eau est privatisé. Le marché est partagé entre Véolia (56% des parts), Suez (29%) et la Saur (13%). Tandis que les prix de l’eau flambent, les entreprises gestionnaires de l’eau enregistrent des marges croissantes, comme l’indique le Conseil de la Concurrence. Des rapports de la Cour des comptes, du Parlement et du Conseil d’Etat ont dénoncé l’opacité, l’omission d’éléments, le surcoût qui caractérisent les rapports de comptes des opérateurs privés.
Dans les années 80, la Ville de Paris a délégué la distribution de l’eau à Vivendi/Véolia pour la rive droite et à la Lyonnaise/Suez pour la rive gauche. A la suite d’observations de la Chambre régionale des comptes relevant de nombreux dysfonctionnements et anomalies dans les rapports annuels de ces deux sociétés, la nouvelle majorité municipale a exigé la mise à jour complète et la transparence des comptes. Aujourd’hui encore, la municipalité estime ne pas avoir un contrôle suffisant des objectifs quantitatifs et qualitatifs du service public de l’eau, ni celui de l’évaluation de ses résultats.
En revanche, depuis la reprise en régie directe du service, l’eau grenobloise est devenue la moins chère parmi les villes de France de plus de 10 000 habitants, pour un service de meilleure qualité, soucieux de politique sociale et créateur d’emplois. Les travaux d’entretien et de renouvellement sont 3 à 4 fois plus importants que pendant la période de gestion privée. Les usagers sont conseillés pour une utilisation économe de l’eau. La gestion de l’eau à Grenoble est aussi un exemple démocratique : les comptes des régies sont publics et annuels ; les usagers sont des associés ; les assemblées délibérantes décident et ont des moyens de contrôle ; les salariés sont acteurs de ce service public tourné vers le service au public et la durée, et non pas vers le profit.
A Paris aussi et partout en France, comme dans le monde, nous avons la conviction qu’il faut recréer un véritable service public de l’eau. De ce point de vue, vos analyses sont pour nous importantes. Nous souhaiterions les recueillir au cours d’un premier échange qui sera suivi d’autres initiatives,
En France, 80% du service de l’eau est privatisé. Le marché est partagé entre Véolia (56% des parts), Suez (29%) et la Saur (13%). Tandis que les prix de l’eau flambent, les entreprises gestionnaires de l’eau enregistrent des marges croissantes, comme l’indique le Conseil de la Concurrence. Des rapports de la Cour des comptes, du Parlement et du Conseil d’Etat ont dénoncé l’opacité, l’omission d’éléments, le surcoût qui caractérisent les rapports de comptes des opérateurs privés.
Dans les années 80, la Ville de Paris a délégué la distribution de l’eau à Vivendi/Véolia pour la rive droite et à la Lyonnaise/Suez pour la rive gauche. A la suite d’observations de la Chambre régionale des comptes relevant de nombreux dysfonctionnements et anomalies dans les rapports annuels de ces deux sociétés, la nouvelle majorité municipale a exigé la mise à jour complète et la transparence des comptes. Aujourd’hui encore, la municipalité estime ne pas avoir un contrôle suffisant des objectifs quantitatifs et qualitatifs du service public de l’eau, ni celui de l’évaluation de ses résultats.
En revanche, depuis la reprise en régie directe du service, l’eau grenobloise est devenue la moins chère parmi les villes de France de plus de 10 000 habitants, pour un service de meilleure qualité, soucieux de politique sociale et créateur d’emplois. Les travaux d’entretien et de renouvellement sont 3 à 4 fois plus importants que pendant la période de gestion privée. Les usagers sont conseillés pour une utilisation économe de l’eau. La gestion de l’eau à Grenoble est aussi un exemple démocratique : les comptes des régies sont publics et annuels ; les usagers sont des associés ; les assemblées délibérantes décident et ont des moyens de contrôle ; les salariés sont acteurs de ce service public tourné vers le service au public et la durée, et non pas vers le profit.
A Paris aussi et partout en France, comme dans le monde, nous avons la conviction qu’il faut recréer un véritable service public de l’eau. De ce point de vue, vos analyses sont pour nous importantes. Nous souhaiterions les recueillir au cours d’un premier échange qui sera suivi d’autres initiatives,



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tél : 01 42 76 58 16 / fax : 01 42 76 62 39 / marie.seguette@paris.fr
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