Le moins que l’on puisse dire c’est que nombre de plaisanciers ne rivalisent pas d’imagination pour se séparer de leur navires agonisants.
Il y en a qui y mettent le feu pour se réchauffer, ceux qui les coulent pour faire plaisir aux poissons, d’autres qui s’en servent pour égayer leur potager ou qui, carrément qui les abandonnent aux ports ou contre un rocher. Dans tous les cas, bonjour la pollution. Mais comme il n’existe guère de pression réglementaire. ..
Devant ce triste constat, Didier Monchatre a voulu se jeter à l’eau. Le directeur de Kroc'Can, entreprise toulonnaise de réinsertion, lance Kroc'Boat, une filière « Globale » de recyclage de Bateaux de plaisance hors d’usage (BPHU) de la région. « Enlèvement, stockage déconstruction et revalorisation » tout devrait y passer. Emballée, la navigatrice Florence Arthaud est devenue la marraine de ce projet social, économique et environnemental unique en France : objectif traiter 550 bateaux de moins de 15 mètres chaque année.
L’activité doit commencer cet hiver.
Les composites seront aussi revalorisés
Car les chiffres, même flous, ne laissent aucun doute sur la pertinence de l’initiative. Quelques 228 934 navires étaient inscrits au registre des affaires maritimes en 2008 sur PACA. Soit 25% du parc français ! Il y aurait ainsi 2000 à 3000 bateaux à déconstruire par an dans la région avec 100% d’augmentation prévue entre 2010 et 2025.
Évidente su r le papier, la solution de Kroc'Boat n’est pas sans obstacle. À commencer par celui de la revalorisation des matériaux composites des coques. Mais une étude aurait montré la faisabilité d’un tel recyclage (thermoplastiques notamment). Tout comme la rentabilité de la chose : de 200 à 300 euros la tonne produite tout de même.
Autre motif d’interrogation : comment localiser les BPHU, oubliés dans les ports sans « désimmatricultion » ou éparpillés dans les jardins ? Dans l’immédiat, les Affaires maritimes assurent être en mesure de pourvoir au gisement : une vingtaine d’épaves saisies seraient déjà entrain de rouiller dans la rade.
Quant à savoir qui devra mettre la main à la poche, là encore Kroc'Boat dit avoir sa petite idée, à peaufiner. « Nous avons pris contact avec les assureurs pour créer une prime d’assurance qui financerait le démantèlement pendant toute la vie du bateau explique Didier Monchatre.
Coup d’envoi cet hiver dans l’agglomération
Reste à trouver l’endroit où Kroc'Can va bien pouvoir s’installer. Dès la fin de l’année un « mini chantier » va s’installer sur le site farlédois de la société Derichebourg, qui a souhaité collaborer. Mais à terme, l’objectif est bien de créer un espace dédié. Toulon Provence Méditerranée plancherait sur le sujet. Co-partenaire du projet, l’agglo se dit que l’activité ne dépareillerait pas dans le Pôle Mer.
Le site devra être par contre adapté à la réglementation draconienne d’une Installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE). Un temps évoqué, Brégaillon ne serait plus d’actualité. Après tout, 95 % des bateaux concernés par la filière ne flottent plus depuis longtemps. Et il est peut-être temps que les bateaux se cachent pour mourir. Loin du bord de mer.
varmatin
Il y en a qui y mettent le feu pour se réchauffer, ceux qui les coulent pour faire plaisir aux poissons, d’autres qui s’en servent pour égayer leur potager ou qui, carrément qui les abandonnent aux ports ou contre un rocher. Dans tous les cas, bonjour la pollution. Mais comme il n’existe guère de pression réglementaire. ..
Devant ce triste constat, Didier Monchatre a voulu se jeter à l’eau. Le directeur de Kroc'Can, entreprise toulonnaise de réinsertion, lance Kroc'Boat, une filière « Globale » de recyclage de Bateaux de plaisance hors d’usage (BPHU) de la région. « Enlèvement, stockage déconstruction et revalorisation » tout devrait y passer. Emballée, la navigatrice Florence Arthaud est devenue la marraine de ce projet social, économique et environnemental unique en France : objectif traiter 550 bateaux de moins de 15 mètres chaque année.
L’activité doit commencer cet hiver.
Les composites seront aussi revalorisés
Car les chiffres, même flous, ne laissent aucun doute sur la pertinence de l’initiative. Quelques 228 934 navires étaient inscrits au registre des affaires maritimes en 2008 sur PACA. Soit 25% du parc français ! Il y aurait ainsi 2000 à 3000 bateaux à déconstruire par an dans la région avec 100% d’augmentation prévue entre 2010 et 2025.
Évidente su r le papier, la solution de Kroc'Boat n’est pas sans obstacle. À commencer par celui de la revalorisation des matériaux composites des coques. Mais une étude aurait montré la faisabilité d’un tel recyclage (thermoplastiques notamment). Tout comme la rentabilité de la chose : de 200 à 300 euros la tonne produite tout de même.
Autre motif d’interrogation : comment localiser les BPHU, oubliés dans les ports sans « désimmatricultion » ou éparpillés dans les jardins ? Dans l’immédiat, les Affaires maritimes assurent être en mesure de pourvoir au gisement : une vingtaine d’épaves saisies seraient déjà entrain de rouiller dans la rade.
Quant à savoir qui devra mettre la main à la poche, là encore Kroc'Boat dit avoir sa petite idée, à peaufiner. « Nous avons pris contact avec les assureurs pour créer une prime d’assurance qui financerait le démantèlement pendant toute la vie du bateau explique Didier Monchatre.
Coup d’envoi cet hiver dans l’agglomération
Reste à trouver l’endroit où Kroc'Can va bien pouvoir s’installer. Dès la fin de l’année un « mini chantier » va s’installer sur le site farlédois de la société Derichebourg, qui a souhaité collaborer. Mais à terme, l’objectif est bien de créer un espace dédié. Toulon Provence Méditerranée plancherait sur le sujet. Co-partenaire du projet, l’agglo se dit que l’activité ne dépareillerait pas dans le Pôle Mer.
Le site devra être par contre adapté à la réglementation draconienne d’une Installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE). Un temps évoqué, Brégaillon ne serait plus d’actualité. Après tout, 95 % des bateaux concernés par la filière ne flottent plus depuis longtemps. Et il est peut-être temps que les bateaux se cachent pour mourir. Loin du bord de mer.
varmatin