Selon l'étude, rendue publique hier après-midi, « ce résultat est en soi un avertissement puisque le seuil qui a été utilisé atteste de l'influence indéniable des activités anthropiques bien qu'il soit sous le critère de potabilité (10 mg/l N). L'accroissement observé de la concentration de nitrates indique qu'il y a un effet non négligeable des activités humaines sur la qualité de l'eau souterraine ».
Les chercheurs notent que, « dans des cas particuliers, il est toujours possible que les populations qui consomment une eau dont la concentration en nitrates dépasse la norme actuelle s'exposent à un risque accru d'avoir des problèmes de santé. C'est le cas, pour les nourrissons, qui sont particulièrement vulnérables à la méthémogloinémie .»
De plus, révèle l'étude gouvernementale, si les niveaux de contamination bactériologique ne sont pas alarmants « de façon générale », dans la zone de culture intensive, une corrélation a pu être établie entre la présence de bactéries E. Coli et les nitrates alors que ce n'est pas le cas pour la zone témoin. On estime à environ 2 % les puits où la présence de ce coliforme, qui a décimé une partie de la population de Walkerton, en Ontario, a été confirmée dans le cadre de cette vaste enquête.
Quant aux nitrates, potentiellement cancérigènes, on a quand même noté des dépassements de la norme de 10 milligrammes par litre dans 2,6 % des puits. Et, notent les chercheurs, « quelques personnes (nombre indéterminé) peuvent être exposées à des niveaux dépassant plus de deux fois la norme actuelle ». Enfin, la présence de bactéries dans les puits a été notée dans plus de 20 % des cas à certaines périodes plus propices à la contamination, comme la fin d'août.
Cette vaste étude, commandée à la suite du rapport du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement à propos de la production porcine, affirme par ailleurs que « les résultats obtenus dans les sources d'approvisionnement municipal montrent que la concentration d'azote ammoniacal est plus élevée dans les sources souterraines localisées dans les municipalités situées en zone d'agriculture intensive que dans les municipalités en zone témoin». Après 20 ans d'analyse de la pollution agricole, les auteurs de l'étude proposent une fois de plus une étude «systématique» des points chauds où se concentre l'azote ammoniacal, résultat de la contamination de l'eau par les fumiers et lisiers sans oublier qu'il existe des sources industrielles et municipales, «pour préciser l'origine de cette contamination ».
L'étude parrainée par les ministères de l'Environnement, de la Santé et de l'Agriculture reconnaît que « la contamination des puits privés par des micro-organismes peut occasionner certains problèmes de santé ». Il faudrait en informer la population pour l'inciter à la prévention, affirment les chercheurs. Ces derniers évoquent aussi la pertinence d'un programme d'inspection des puits, comme celui qu'a abandonné Québec après l'avoir annoncé à la suite de la promulgation de la Politique nationale de l'eau.
« Dans l'ensemble» ou «de façon générale», indique à répétition le communiqué officiel et plusieurs passages de l'étude, le portrait de l'eau en région agricole est jugé «rassurant ».
Néanmoins, on note que, si les diarrhées et les gastro-entérites ne sont pas plus fréquentes chez les utilisateurs de puits domestiques des zones d'agriculture intensive par rapport aux autres, 90 % des cas d'hospitalisation pour maladies entériques potentiellement transmissibles par l'eau sont d'origine inconnue et 4 % d'origine animale.
« Dans cette dernière catégorie, note l'étude, les populations de la zone d'agriculture intensive ont un taux plus élevé de maladies entériques pouvant être dues à une transmission par l'eau. Toujours dans la zone d'agriculture intensive, on retrouve aussi un taux plus élevé de maladies entériques d'origine inconnue chez les enfants de moins de cinq ans vivant dans les municipalités où les puits privés et les réseaux d'eau non chlorée prédominent .» On précise cependant que d'autres causes peuvent expliquer cette fréquence plus élevée.
Le Devoir
Les chercheurs notent que, « dans des cas particuliers, il est toujours possible que les populations qui consomment une eau dont la concentration en nitrates dépasse la norme actuelle s'exposent à un risque accru d'avoir des problèmes de santé. C'est le cas, pour les nourrissons, qui sont particulièrement vulnérables à la méthémogloinémie .»
De plus, révèle l'étude gouvernementale, si les niveaux de contamination bactériologique ne sont pas alarmants « de façon générale », dans la zone de culture intensive, une corrélation a pu être établie entre la présence de bactéries E. Coli et les nitrates alors que ce n'est pas le cas pour la zone témoin. On estime à environ 2 % les puits où la présence de ce coliforme, qui a décimé une partie de la population de Walkerton, en Ontario, a été confirmée dans le cadre de cette vaste enquête.
Quant aux nitrates, potentiellement cancérigènes, on a quand même noté des dépassements de la norme de 10 milligrammes par litre dans 2,6 % des puits. Et, notent les chercheurs, « quelques personnes (nombre indéterminé) peuvent être exposées à des niveaux dépassant plus de deux fois la norme actuelle ». Enfin, la présence de bactéries dans les puits a été notée dans plus de 20 % des cas à certaines périodes plus propices à la contamination, comme la fin d'août.
Cette vaste étude, commandée à la suite du rapport du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement à propos de la production porcine, affirme par ailleurs que « les résultats obtenus dans les sources d'approvisionnement municipal montrent que la concentration d'azote ammoniacal est plus élevée dans les sources souterraines localisées dans les municipalités situées en zone d'agriculture intensive que dans les municipalités en zone témoin». Après 20 ans d'analyse de la pollution agricole, les auteurs de l'étude proposent une fois de plus une étude «systématique» des points chauds où se concentre l'azote ammoniacal, résultat de la contamination de l'eau par les fumiers et lisiers sans oublier qu'il existe des sources industrielles et municipales, «pour préciser l'origine de cette contamination ».
L'étude parrainée par les ministères de l'Environnement, de la Santé et de l'Agriculture reconnaît que « la contamination des puits privés par des micro-organismes peut occasionner certains problèmes de santé ». Il faudrait en informer la population pour l'inciter à la prévention, affirment les chercheurs. Ces derniers évoquent aussi la pertinence d'un programme d'inspection des puits, comme celui qu'a abandonné Québec après l'avoir annoncé à la suite de la promulgation de la Politique nationale de l'eau.
« Dans l'ensemble» ou «de façon générale», indique à répétition le communiqué officiel et plusieurs passages de l'étude, le portrait de l'eau en région agricole est jugé «rassurant ».
Néanmoins, on note que, si les diarrhées et les gastro-entérites ne sont pas plus fréquentes chez les utilisateurs de puits domestiques des zones d'agriculture intensive par rapport aux autres, 90 % des cas d'hospitalisation pour maladies entériques potentiellement transmissibles par l'eau sont d'origine inconnue et 4 % d'origine animale.
« Dans cette dernière catégorie, note l'étude, les populations de la zone d'agriculture intensive ont un taux plus élevé de maladies entériques pouvant être dues à une transmission par l'eau. Toujours dans la zone d'agriculture intensive, on retrouve aussi un taux plus élevé de maladies entériques d'origine inconnue chez les enfants de moins de cinq ans vivant dans les municipalités où les puits privés et les réseaux d'eau non chlorée prédominent .» On précise cependant que d'autres causes peuvent expliquer cette fréquence plus élevée.
Le Devoir