
Depuis 2001, le professeur Jean Caron est à la tête du département des sols et de génie agroalimentaire de l'université Laval. Son parcours scientifique est remarquable. À titre d'exemple, il a publié au cours des ans des dizaines d'articles scientifiques, participé à huit livres, produit 41 rapports et bulletins techniques et conduit 133 communications scientifiques. Il a également été couronné de 19 prix et mentions. Qui plus est, il a dans ses bagages huit brevets. Et pourtant, au bout du fil, il fait preuve d'une modestie déconcertante.
Des avancées majeures
Cela étant dit, les travaux de recherche du Dr Caron ont particulièrement mené à deux importantes innovations technologiques qui sont maintenant commercialisées avec succès. Ainsi, dans la production en serres et en pépinières, l'irrigation traditionnelle peut entraîner des pertes d'eau considérables et une contamination locale des nappes aquifères de surface.
Dans ce contexte, l'innovation de Jean Caron consiste en un matelas capillaire qui, déployé sur la surface du sol ou sur des tables de serre, permet de récupérer l'eau et les fertilisants. Ceux-ci remontent ensuite dans les pots de culture par contact capillaire. Ce système favorise ainsi des économies d'eau et de fertilisants allant de 40 % à 65 % et les pertes dans l'environnement sont presque nulles. Ce système est commercialisé sous le nom d'Aquamat par la firme Soleno Textiles, et d'Hydroswitch par la firme Texel.
Jean Caron a trimé pendant dix ans pour en arriver à l'étape de commercialisation. «En fait, on parle de deux ans de recherche fondamentale et trois ans de recherche appliquée pour voir naître un prototype expérimental, dit-il. Ensuite, on parle de quatre ans d'essais sur le terrain chez les producteurs et dans diverses conditions agricoles. D'ailleurs, nous avons fait des expériences en Floride pendant deux ans. Vient par la suite l'étape de la fabrication du prototype industriel. En somme, il est ici question de dix ans de travail en recherche et de développement.»
Parallèlement à ce travail de moine, le professeur Caron a mis au point une technologie permettant de simplifier les mesures de suivi d'irrigation en vue d'optimiser l'utilisation de l'eau. C'est la compagnie Hortau, qu'il a fondée avec un collègue en 2002, qui commercialise cette nouvelle technologie. «Concrètement, nous produisons des tensiomètres qui permettent de mesurer la tension de l'eau dans les sols et de transmettre par voie électronique l'information pertinente en temps réel, et ce, sans fil. Auparavant, l'agriculteur était dans l'obligation de faire la tournée de ses champs. Aujourd'hui, ce même agriculteur peut être situé en un endroit, colliger les informations et prendre des décisions sur le plan de l'irrigation.»
Hortau, dont le siège social est situé à Lévis, compte 13 employés au Québec et vient d'embaucher quatre personnes en Californie chargées de commercialiser ses produits.
Dans ce contexte, l'innovation de Jean Caron consiste en un matelas capillaire qui, déployé sur la surface du sol ou sur des tables de serre, permet de récupérer l'eau et les fertilisants. Ceux-ci remontent ensuite dans les pots de culture par contact capillaire. Ce système favorise ainsi des économies d'eau et de fertilisants allant de 40 % à 65 % et les pertes dans l'environnement sont presque nulles. Ce système est commercialisé sous le nom d'Aquamat par la firme Soleno Textiles, et d'Hydroswitch par la firme Texel.
Jean Caron a trimé pendant dix ans pour en arriver à l'étape de commercialisation. «En fait, on parle de deux ans de recherche fondamentale et trois ans de recherche appliquée pour voir naître un prototype expérimental, dit-il. Ensuite, on parle de quatre ans d'essais sur le terrain chez les producteurs et dans diverses conditions agricoles. D'ailleurs, nous avons fait des expériences en Floride pendant deux ans. Vient par la suite l'étape de la fabrication du prototype industriel. En somme, il est ici question de dix ans de travail en recherche et de développement.»
Parallèlement à ce travail de moine, le professeur Caron a mis au point une technologie permettant de simplifier les mesures de suivi d'irrigation en vue d'optimiser l'utilisation de l'eau. C'est la compagnie Hortau, qu'il a fondée avec un collègue en 2002, qui commercialise cette nouvelle technologie. «Concrètement, nous produisons des tensiomètres qui permettent de mesurer la tension de l'eau dans les sols et de transmettre par voie électronique l'information pertinente en temps réel, et ce, sans fil. Auparavant, l'agriculteur était dans l'obligation de faire la tournée de ses champs. Aujourd'hui, ce même agriculteur peut être situé en un endroit, colliger les informations et prendre des décisions sur le plan de l'irrigation.»
Hortau, dont le siège social est situé à Lévis, compte 13 employés au Québec et vient d'embaucher quatre personnes en Californie chargées de commercialiser ses produits.
Un vaste complexe
De plus, Jean Caron est directeur d'ensemble du complexe de serres de haute performance qui vise à doter l'université Laval et l'Institut de technologie agricole de Saint-Hyacinthe d'infrastructures permettant d'effectuer des recherches en «serriculture», en biotechnologie ainsi qu'en génomique agricole et forestière.
Ce complexe de 15 millions de dollars sera inauguré au cours de l'hiver 2008. «Ce complexe, indique-t-il, a pour but notamment d'héberger plusieurs postes de recherche portant, par exemple, sur la production de tomates de serre, de nouveaux substrats et des régies de culture en vue de réduire l'utilisation de fertilisants, de réduire les pertes dans l'environnement et d'augmenter la productivité.»
Ce complexe de 15 millions de dollars sera inauguré au cours de l'hiver 2008. «Ce complexe, indique-t-il, a pour but notamment d'héberger plusieurs postes de recherche portant, par exemple, sur la production de tomates de serre, de nouveaux substrats et des régies de culture en vue de réduire l'utilisation de fertilisants, de réduire les pertes dans l'environnement et d'augmenter la productivité.»
Efforts soutenus
Seulement, Jean Caron tient à souligner que ses réalisations sont le fruit d'un travail d'équipe. «La règle d'or, c'est de se bâtir une équipe solide et l'effort doit être soutenu et de longue durée. Vous savez, ce sont mes idées les plus novatrices qui ont fait face à la plus grande résistance. Je dirais aux jeunes chercheurs de ne pas se décourager dès lors qu'ils reçoivent un refus en matière de subvention. Au contraire, c'est peut-être là un signe qu'ils ont en main quelque chose de très original. Il ne faut pas lâcher.»
site de AQUAMAT
site de AQUAMAT
Effet de serres
Le professeur Jean Caron, du Département des sols et du génie agroalimentaire, dispose d'une somme de 15,4 M$ pour réaliser son projet de complexe de serres haute performance. L'Institut de technologie agroalimentaire de Saint-Hyacinthe (ITA) est partenaire du projet. "L'aménagement d'un complexe principal de serres (2250 m2) à la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation et de deux plus petits complexes à la Faculté de foresterie et de géomatique (840 m2) et à l'ITA (400 m2) permettra une formidable expansion des programmes de recherche actuels dans les domaines de la serriculture, la génomique et la protection des ressources naturelles, avec des retombées majeures pour les industries reliées aux sciences de la vie et de la santé" affirme Jean Caron.
Un groupe de 35 chercheurs, provenant de trois facultés de l'Université Laval (Sciences de l'agriculture et de l'alimentation, Foresterie et géomatique, Science et génie), de l'ITA et d'autres centres universitaires profiteront de ces installations. Leurs travaux porteront notamment sur la production en serres sans pesticides, la propagation d'arbres forestiers à valeur industrielle ajoutée et la moléculture végétale à des fins pharmaceutiques et industrielles.
Un groupe de 35 chercheurs, provenant de trois facultés de l'Université Laval (Sciences de l'agriculture et de l'alimentation, Foresterie et géomatique, Science et génie), de l'ITA et d'autres centres universitaires profiteront de ces installations. Leurs travaux porteront notamment sur la production en serres sans pesticides, la propagation d'arbres forestiers à valeur industrielle ajoutée et la moléculture végétale à des fins pharmaceutiques et industrielles.