
Premier procès pour diffamation, première victoire. La 17ième chambre a rendu, ce 26 janvier 2016, son jugement dans le procès pour diffamation intenté par Henri Proglio, l'ex patron de Veolia et d'EDF : relaxe générale.
En mai 2013, Pascale Tournier et Thierry Gadault avaient publié, aux Ed du Moment, une enquête fouillée sur Henri Proglio (une réussite bien française). En réponse, Proglio déposait plainte pour diffamation. Une plainte avec constitution de partie civile, ce qui s'est traduit par leur mise en examen (automatique) fin 2013. A noter que maitre Mignard (membre imporant du PS), l'avocat d'Henri Proglio, dénonce cette procédure quand il défend des confrères de Mediapart...
La plainte visait un passage d'une dizaine de lignes :
« Pour la mise en route de l’usine L’Arc-en-ciel, la CGE investit officiellement 250 millions de franc. Y at-il eu un dessous de table de 12 millions de francs, payés pour moitié par la société Onyx et pour l’autre moitié par la Générale de Chauffe, deux filiales de la CGE, et répartis entre les élus locaux ? Henri Proglio a dit un jour à Yann le Doré : Je te taxe de 6 millions de francs (sur la société Onyx), c’est pour Ayrault. » « Je ne sais pas ce que Proglio en a fait », précise Le Doré. Pendant l’université d’été à la Rochelle de 2007, Jacques Palacin, un ex-salarié en conflit avec la CGE, encarté au PS, produit une note à Jean-Marc Ayrault sur la possible existence de cette commission occulte et les risques politiques encourus. L’information lui a été transmise par Michel Pille, un autre cadre, lui aussi en bisbille avec la CGE. Le maire de Nantes aurait démenti en privé à la Rochelle l’existence d’un tel versement en faveur du PS local. L’affaire s’arrête là. Ce contrat est en tout cas à inscrire au tableau de chasse d’Henri Proglio. Il ne sera pas le seul. En 1997, l’agglomération nantaise confie aussi à la Générale des eaux un contrat d’exploitation de stations d’épuration, qui appartenait auparavant à la Lyonnaise des eaux. A partir de ce jour, le directeur général de Grand-Jouan Onyx, Marc Renaume, en charge du projet, rejoint le carré des fidèles d’Henri Proglio. La connexion avec l’élu de Nantes et établie, ce qui se révèlera très utile… »
L'audience s'est tenue le 17 novembre 2015. La démonstration a été faite du climat de corruption quasi générale qui régnait au début des années 90 dans les relations entre les entreprises de services aux collectivités locales et le personnel politique (Une réalité que même maitre Mignard a reconnu dans sa plaidoirie) ; et du rôle particulier joué dans ces années là par Henri Proglio, qui présidait alors une très importante filiale de la Générale des Eaux (rebaptisée depuis Veolia). Le cœur du livre.
A l'issue de l'audience, la procureure avait indiqué qu'il n'y avait pas matière à condamnation. Le tribunal l'a donc suivi en prononçant la relaxe.
Un très grand merci à leur avocate, maitre Bénédicte Litzler et aux 6 témoins dont des anciens cadres de ce cette multinationale comme JL Touly qui est toujours salarié de Veolia Eau IdF
En mai 2013, Pascale Tournier et Thierry Gadault avaient publié, aux Ed du Moment, une enquête fouillée sur Henri Proglio (une réussite bien française). En réponse, Proglio déposait plainte pour diffamation. Une plainte avec constitution de partie civile, ce qui s'est traduit par leur mise en examen (automatique) fin 2013. A noter que maitre Mignard (membre imporant du PS), l'avocat d'Henri Proglio, dénonce cette procédure quand il défend des confrères de Mediapart...
La plainte visait un passage d'une dizaine de lignes :
« Pour la mise en route de l’usine L’Arc-en-ciel, la CGE investit officiellement 250 millions de franc. Y at-il eu un dessous de table de 12 millions de francs, payés pour moitié par la société Onyx et pour l’autre moitié par la Générale de Chauffe, deux filiales de la CGE, et répartis entre les élus locaux ? Henri Proglio a dit un jour à Yann le Doré : Je te taxe de 6 millions de francs (sur la société Onyx), c’est pour Ayrault. » « Je ne sais pas ce que Proglio en a fait », précise Le Doré. Pendant l’université d’été à la Rochelle de 2007, Jacques Palacin, un ex-salarié en conflit avec la CGE, encarté au PS, produit une note à Jean-Marc Ayrault sur la possible existence de cette commission occulte et les risques politiques encourus. L’information lui a été transmise par Michel Pille, un autre cadre, lui aussi en bisbille avec la CGE. Le maire de Nantes aurait démenti en privé à la Rochelle l’existence d’un tel versement en faveur du PS local. L’affaire s’arrête là. Ce contrat est en tout cas à inscrire au tableau de chasse d’Henri Proglio. Il ne sera pas le seul. En 1997, l’agglomération nantaise confie aussi à la Générale des eaux un contrat d’exploitation de stations d’épuration, qui appartenait auparavant à la Lyonnaise des eaux. A partir de ce jour, le directeur général de Grand-Jouan Onyx, Marc Renaume, en charge du projet, rejoint le carré des fidèles d’Henri Proglio. La connexion avec l’élu de Nantes et établie, ce qui se révèlera très utile… »
L'audience s'est tenue le 17 novembre 2015. La démonstration a été faite du climat de corruption quasi générale qui régnait au début des années 90 dans les relations entre les entreprises de services aux collectivités locales et le personnel politique (Une réalité que même maitre Mignard a reconnu dans sa plaidoirie) ; et du rôle particulier joué dans ces années là par Henri Proglio, qui présidait alors une très importante filiale de la Générale des Eaux (rebaptisée depuis Veolia). Le cœur du livre.
A l'issue de l'audience, la procureure avait indiqué qu'il n'y avait pas matière à condamnation. Le tribunal l'a donc suivi en prononçant la relaxe.
Un très grand merci à leur avocate, maitre Bénédicte Litzler et aux 6 témoins dont des anciens cadres de ce cette multinationale comme JL Touly qui est toujours salarié de Veolia Eau IdF