
Edition d'Ouest-France- Brest
Il y a quelques jours, en effet, UFC-Que choisir s'engageait ouvertement dans la bataille, en demandant que "soit mis fin à l'obscurité régnant sur le calcul des prix. Les tarifs globaux ont augmenté deux fois plus vite que l'inflation en 2005 et 2006.
Un état des lieux que partage le collectif « Pour Brest, la gauche debout », en lice pour les scrutins de mars. Céline Mandon, l'une de ses membres, refuse "que des multinationales fassent du profit sur l'eau». Et de rappeler que Nantes, Cherbourg ou encore Grenoble sont repassées en régie municipale. « C'est moins cher. Il y a jusqu'à 27% de surcoût en gestion privée. Reste que pour remunicipaliser l'eau, les agents municipaux doivent avoir une formation. Il faut trois ans de préparation.»
La jeune militante lance donc un appel aux élus pour qu'ils fassent connaître à la population « l'état de leurs réflexions ». Une invitation relayée par les Verts. Il y a un an, ces derniers prenaient officiellement position pour un retour à la régie municipale.
"Partout où cela a été fait, il y a eu de 20 à 30% de rabais sur les factures, précise Christian Bucher, porte-parole des Verts du pays de Brest. Les contrats de 25 ans, signés avec une entreprise privée, c'est terminé. On n'en veut plus.»
*La droite mise sur le privé*
À droite, ce système de la régie directe n'a pas les faveurs de Fortuné Pellicano. Candidat de la majorité présidentielle aux municipales, il préconise plutôt un nouveau contrat négocié avec un opérateur privé, « à condition que celui-ci amène des garanties sur la qualité de l'eau et de la distribution et sur les prix.»
Pour lui, cependant, il n'est pas utile de se presser. 2012, c'est encore loin. "Remettons tout à plat. Débattons ! On ne peut pas imaginer doubler le prix dans les quinze ans à venir, comme ce fut le cas au cours des quinze dernières années."
Un avis partagé par l'UMP Laurent Prunier, tête de liste aux prochaines municipales. Pour lui, le système de la régie n'est pas le bon. "Ce n'est pas le rôle de la mairie de faire ce travail. C'est vraiment une trop grande usine à gaz." Comme Fortuné Pellicano, le jeune candidatsouhaite que tout soit remis à plat d'ici à 2012. « Il faut repartir de zéro et lancer de nombreuses études. Le prix de l'eau est de plus en plus exorbitant. Il faut que cela cesse. »
*Le silence de la majorité*
Et la majorité municipale et communautaire, qu'en pense-t-elle de ce dossier· Difficile à savoir ! Aucun élu n'a accepté de donner son point de vue. La question fait débat au sein du Parti socialiste. Cela dit, certains semblent préconiser un système de société d'économie mixte, dans laquelle la ville et BMO seraient assez bien représentées. Ce qui leur permettrait d'avoir un plus grand droit de regard sur ce dossier important de l'eau.
En février 1987, toutefois, lorsque Georges Lombard avait décidé de privatiser la gestion de l'eau pour une durée de 25 ans, le Parti socialiste était monté au créneau, dénonçant une «braderie, un marché de dupe et une tromperie».
Une pétition, exigeant le maintien de la distribution par un service public de qualité, avait même été soumise à signature. Plusieurs élus actuels l'avaient paraphée.
Yves-Marie ROBIN.
Il y a quelques jours, en effet, UFC-Que choisir s'engageait ouvertement dans la bataille, en demandant que "soit mis fin à l'obscurité régnant sur le calcul des prix. Les tarifs globaux ont augmenté deux fois plus vite que l'inflation en 2005 et 2006.
Un état des lieux que partage le collectif « Pour Brest, la gauche debout », en lice pour les scrutins de mars. Céline Mandon, l'une de ses membres, refuse "que des multinationales fassent du profit sur l'eau». Et de rappeler que Nantes, Cherbourg ou encore Grenoble sont repassées en régie municipale. « C'est moins cher. Il y a jusqu'à 27% de surcoût en gestion privée. Reste que pour remunicipaliser l'eau, les agents municipaux doivent avoir une formation. Il faut trois ans de préparation.»
La jeune militante lance donc un appel aux élus pour qu'ils fassent connaître à la population « l'état de leurs réflexions ». Une invitation relayée par les Verts. Il y a un an, ces derniers prenaient officiellement position pour un retour à la régie municipale.
"Partout où cela a été fait, il y a eu de 20 à 30% de rabais sur les factures, précise Christian Bucher, porte-parole des Verts du pays de Brest. Les contrats de 25 ans, signés avec une entreprise privée, c'est terminé. On n'en veut plus.»
*La droite mise sur le privé*
À droite, ce système de la régie directe n'a pas les faveurs de Fortuné Pellicano. Candidat de la majorité présidentielle aux municipales, il préconise plutôt un nouveau contrat négocié avec un opérateur privé, « à condition que celui-ci amène des garanties sur la qualité de l'eau et de la distribution et sur les prix.»
Pour lui, cependant, il n'est pas utile de se presser. 2012, c'est encore loin. "Remettons tout à plat. Débattons ! On ne peut pas imaginer doubler le prix dans les quinze ans à venir, comme ce fut le cas au cours des quinze dernières années."
Un avis partagé par l'UMP Laurent Prunier, tête de liste aux prochaines municipales. Pour lui, le système de la régie n'est pas le bon. "Ce n'est pas le rôle de la mairie de faire ce travail. C'est vraiment une trop grande usine à gaz." Comme Fortuné Pellicano, le jeune candidatsouhaite que tout soit remis à plat d'ici à 2012. « Il faut repartir de zéro et lancer de nombreuses études. Le prix de l'eau est de plus en plus exorbitant. Il faut que cela cesse. »
*Le silence de la majorité*
Et la majorité municipale et communautaire, qu'en pense-t-elle de ce dossier· Difficile à savoir ! Aucun élu n'a accepté de donner son point de vue. La question fait débat au sein du Parti socialiste. Cela dit, certains semblent préconiser un système de société d'économie mixte, dans laquelle la ville et BMO seraient assez bien représentées. Ce qui leur permettrait d'avoir un plus grand droit de regard sur ce dossier important de l'eau.
En février 1987, toutefois, lorsque Georges Lombard avait décidé de privatiser la gestion de l'eau pour une durée de 25 ans, le Parti socialiste était monté au créneau, dénonçant une «braderie, un marché de dupe et une tromperie».
Une pétition, exigeant le maintien de la distribution par un service public de qualité, avait même été soumise à signature. Plusieurs élus actuels l'avaient paraphée.
Yves-Marie ROBIN.