ARTICLE DE : La Voix du Nord - Edition du samedi 24 novembre 2007

Selon le directeur régional de Veolia eau, la gestion en régie fait monter les prix
La publication, la semaine dernière, d’un article consacré au prix de l’eau et au fonctionnement de Veolia a entraîné la réaction du directeur régional de Veolia eau, Bruno Godfroy que nous avons interviewé.
Comment, malgré la concurrence forte, Veolia Eau parvient-elle à remporter autant de marchés publics ? Qu’est-ce qui fait la différence ?
« Nous mutualisons nos moyens avec nos services et équipes locales, épaulés par les services régionaux et centre de recherche, ce qui permet aux collectivités, grandes ou petites, d’avoir accès à un niveau de prestation élevé (qualité de l’eau et continuité du service) et aux technologies les mieux adaptées à leurs besoins. Cela leur permet, ainsi qu’à leurs usagers, de bénéficier régulièrement des gains de productivité réalisés notamment par cette optimisation du service. »
De quels moyens disposent les collectivités et les particuliers pour vérifier si le contrat est bien rempli ?
« Veolia Eau intervient comme opérateur des services publics dans des conditions fixées par les collectivités tant pour le prix du service que pour celui des travaux. L’exécution de ces missions fait l’objet de contrôles prévus par la loi et par les contrats, tant par les collectivités elles-mêmes que par les chambres régionales des comptes ou les services de l’État compétents en matière sanitaire et environnementale. De plus, Veolia Eau remet chaque année, pour chaque contrat, un rapport d’activité incluant un compte d’exploitation dont le contenu est défini par la loi. Accessible à tous, ce document très complet sur l’exécution technique et financière de ses missions, comporte aussi de nombreux indicateurs sur la continuité du service, la qualité de l’eau et de la relation clientèle, les travaux, l’accès au service pour les plus démunis. Ce rapport annuel permet notamment de mesurer les performances du service et également d’échanger avec les collectivités, les usagers et l’ensemble des parties prenantes. »
Comment expliquez-vous que le mode de gestion en régie municipale fait baisser la facture de l’usager ? Est-ce le signe que le coût de votre prestation est élevé ?
« Les cas de retour à la gestion municipale sont, à ma connaissance, assez rares et représentent 1 % des appels d’offres au niveau national. Dans la Région, j’ai constaté un équilibre dans l’évolution des modes de gestion. En 2007, il y a eu 2 cas de retour en régie pour 77 mises en concurrence dont 2 nouvelles délégations de service public. Une étude très précise initiée par notre fédération professionnelle a montré qu’en moyenne le retour à la régie a tendance à faire augmenter les prix de 6 %. Ainsi sur les 27 cas recensés, les deux tiers se sont traduits par un maintien ou une augmentation des prix lors du retour en régie. Par ailleurs, à contexte technique strictement identique et en intégrant la fiscalité, la délégation apparaît moins chère que la régie d’environ 5 %. » •
PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN DOUCHIN
La publication, la semaine dernière, d’un article consacré au prix de l’eau et au fonctionnement de Veolia a entraîné la réaction du directeur régional de Veolia eau, Bruno Godfroy que nous avons interviewé.
Comment, malgré la concurrence forte, Veolia Eau parvient-elle à remporter autant de marchés publics ? Qu’est-ce qui fait la différence ?
« Nous mutualisons nos moyens avec nos services et équipes locales, épaulés par les services régionaux et centre de recherche, ce qui permet aux collectivités, grandes ou petites, d’avoir accès à un niveau de prestation élevé (qualité de l’eau et continuité du service) et aux technologies les mieux adaptées à leurs besoins. Cela leur permet, ainsi qu’à leurs usagers, de bénéficier régulièrement des gains de productivité réalisés notamment par cette optimisation du service. »
De quels moyens disposent les collectivités et les particuliers pour vérifier si le contrat est bien rempli ?
« Veolia Eau intervient comme opérateur des services publics dans des conditions fixées par les collectivités tant pour le prix du service que pour celui des travaux. L’exécution de ces missions fait l’objet de contrôles prévus par la loi et par les contrats, tant par les collectivités elles-mêmes que par les chambres régionales des comptes ou les services de l’État compétents en matière sanitaire et environnementale. De plus, Veolia Eau remet chaque année, pour chaque contrat, un rapport d’activité incluant un compte d’exploitation dont le contenu est défini par la loi. Accessible à tous, ce document très complet sur l’exécution technique et financière de ses missions, comporte aussi de nombreux indicateurs sur la continuité du service, la qualité de l’eau et de la relation clientèle, les travaux, l’accès au service pour les plus démunis. Ce rapport annuel permet notamment de mesurer les performances du service et également d’échanger avec les collectivités, les usagers et l’ensemble des parties prenantes. »
Comment expliquez-vous que le mode de gestion en régie municipale fait baisser la facture de l’usager ? Est-ce le signe que le coût de votre prestation est élevé ?
« Les cas de retour à la gestion municipale sont, à ma connaissance, assez rares et représentent 1 % des appels d’offres au niveau national. Dans la Région, j’ai constaté un équilibre dans l’évolution des modes de gestion. En 2007, il y a eu 2 cas de retour en régie pour 77 mises en concurrence dont 2 nouvelles délégations de service public. Une étude très précise initiée par notre fédération professionnelle a montré qu’en moyenne le retour à la régie a tendance à faire augmenter les prix de 6 %. Ainsi sur les 27 cas recensés, les deux tiers se sont traduits par un maintien ou une augmentation des prix lors du retour en régie. Par ailleurs, à contexte technique strictement identique et en intégrant la fiscalité, la délégation apparaît moins chère que la régie d’environ 5 %. » •
PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN DOUCHIN