Montpellier Plus - Édition du vendredi 16 janvier 2009
VERTS Une eau trouble ?
Le vote en conseil d’agglo d’hier sur l’extension de la compétence de l’eau fait bondir les Verts. Jean-Louis Roumégas dénonce «un écran de fumée avec une fausse intention de la part de Frêche de remunicipaliser la distribution de l’eau. Il veut obtenir un pouvoir supplémentaire». Dans l’agglo, certaines communes gèrent la distribution de l’eau en régie municipale avec un tarif de 0,6 à 0,9 € le m3. Pour d’autres la délégation de service public est assurée, comme à Montpellier, par Véolia ou Suez, avec un prix de 1€ à 1,8€. Les Verts estiment que «le retour à la régie municipale profiterait à l’usager». Ils dénoncent «une manœuvre politique pour privatiser la distribution et négocier avec Veolia. Si Frêche voulait remunicipaliser, il n’attendrait pas 2021 alors que des contrats se terminent avant, à Montpellier c’est en 2014».
Dans la gestion de l’eau par le privé, Roumégas pointe «une absence de transparence». A Montpellier, «la mairie va accepter sans même avoir évalué le système.
C’est libre action à Véolia». Les Verts demanderont au prochain conseil municipal la miseen place d’une mission d’évaluation du service public de l’eau.
Midi Libre - Édition du vendredi 16 janvier 2009
Eau es Verts plaident pour un retour en régie
Les Verts de Montpellier sont intervenus, hier matin, devant la presse, sur le thème de la distribution de l'eau. Mais Jean-Louis Roumégas, leur chef de file, s'est livré à deux préalables d'actualité sur le doublement de l'A 9 et les futures lignes du tramway. « Pour l'A 9, on va vers un réexamen de l'ensemble des projets de doublement dans l'Hexagone. C'est une bonne nouvelle. Reste à savoir si c'est un abandon définitif du projet ou une simple suspension. Pour le tramway, on se félicite de voir qu'il va passer au Jeu-de-Paume. Les Verts l'ont toujours souhaité. Les bonnes idées finissent par triompher. A l'époque, Frêche nous avait dit que ce serait un tramway du Moyen Âge que de desservir des rues qui datent de Philippe le Bel... » Pour l'eau, Jean-Louis Roumégas se souvient aussi que « la préparation au retour en régie municipale faisait partie du contrat avec Georges Frêche pour le second tour des municipales de 2001 ». Et, aujourd'hui, lorsqu'il entend le même évoquer l'éventualité d'un retour en régie au terme des présents contrats en cours dans l'Agglo (soit en 2021 pour le plus éloigné), il n'y croit guère. « Il enfume les gens pour faire accepter le transfert de compétence de l'eau à l'Agglo. Les Verts y sont opposés pour des raisons circonstancielles car l'Agglo a déjà suffisamment dépossédé la Ville. » Nathalie Meideros a épluché le dossier. « J'attends la réponse de Serge Fleurence, premier adjoint, aux questions posées lors du dernier conseil municipal. Malgré une relance écrite, je n'ai toujours rien à ce jour. » Puis elle pointe du doigt l'abonnement qui augmente (la part qui revient à Veolia aurait grimpé de 21 % en sept ans), le prix de l'eau au mètre cube qui suit le même chemin (+ 16 %), des frais de personnel « que l'on ne comprend pas ». Elle relève en effet près de 4 M€, selon le rapport annuel du délégataire 2007, alors que le nombre d'agents a été divisé par deux (de 112 en 1989 à 60 en 2008). Mais ce qui chiffonne le plus les Verts, c'est l'absence de suivi. « Le contrôle effectué par la municipalité se résume au strict minimum. L'annexe du budget de l'eau, c'est le rapport de Veolia. On a l'impression qu'il n'y a aucune vérification contradictoire sur ce que l'on paye. » Les Verts l'assurent, les villes qui sont revenues en régie municipale ont permis de baisser les factures des usagers. « A Grenoble, le prix de l'eau est stable depuis trois ans. » Outre un grand débat contradictoire, ils ont l'intention de demander la création d'une mission d'information qui serait chargée de procéder à l'évaluation du service de l'eau. Il faut pour cela réunir a minima un sixième du conseil municipal. Les Verts vont donc devoir recruter !
J. CARRIÈRE
L'Hérault du Jour vendredi 16 janvier 2009
Politique : le groupe de Jean-Louis Roumégas dénonce une manoeuvre quant à l'éventualité de re-municipaliser l'eau
Les Verts noient les aspirations de Frêche
Un "miroir aux alouettes". Un "écran de fumée". Les Verts de la mairie de Montpellier ne croient pas les récentes déclarations de G.Frêche (qui envisage à terme de remunicipaliser la gestion de l'eau) et le font savoir. "C'est une manoeuvre dans la perspective de renégocier le contrat qui arrive à terme en 2014 avec la société privée Véolia, tout en déminant le terrain politique" estime Jean-Louis Roumégas qui s'explique. "Freche n'a aucune intention de faire repasser l'eau en régie publique à l'horizon 2021. En prenant la compétence à l'agglo, il veut au contraire tout uniformiser au privé", assure l'élu vert d'opposition.
"Il s'agit de faire avaler le transfert de compétences aux petites communes" ajoute celui qui s'oppose cette volonté. "On n'est pas contre le principe même que l'Agglo ait la compétence de l'eau. mais contre le contexte. Si c'est pour continuer à faire des cadeaux au privé au détriment des usagers, on dit non"
C'est que, à l'image de leurs questions restées dans en réponse en conseil municipal, les Verts, qui réclament un débat public et contradictoire, pointent plusieurs points épineux sur l'actuelle gestion privée. D'abord le prix. Et le fait que l'abonnement de 18 euros à Montpellier ait augmenté de 21% en sept ans, 16% pour le prix du m3 (1,66 euros). Ensuite que le rendement de Véolia soit en deçà d'un "bon rendement" (80% soit 6 millions de m3 de fuites par an). Le fait aussi que les frais de personnel soient en constante hausse" alors que la société n'emploie plus que 60 agents contre 112 en 1989 lors de la signature du "trop long" contrat privé de 25 ans".
Et les Verts de s'interroger sur d'éventuelles "surfacturations" et "l'absence de transparence". Alors que tous les retours en régie prouveraient que "le prix de l'eau baisse pour l'usager".
VERTS Une eau trouble ?
Le vote en conseil d’agglo d’hier sur l’extension de la compétence de l’eau fait bondir les Verts. Jean-Louis Roumégas dénonce «un écran de fumée avec une fausse intention de la part de Frêche de remunicipaliser la distribution de l’eau. Il veut obtenir un pouvoir supplémentaire». Dans l’agglo, certaines communes gèrent la distribution de l’eau en régie municipale avec un tarif de 0,6 à 0,9 € le m3. Pour d’autres la délégation de service public est assurée, comme à Montpellier, par Véolia ou Suez, avec un prix de 1€ à 1,8€. Les Verts estiment que «le retour à la régie municipale profiterait à l’usager». Ils dénoncent «une manœuvre politique pour privatiser la distribution et négocier avec Veolia. Si Frêche voulait remunicipaliser, il n’attendrait pas 2021 alors que des contrats se terminent avant, à Montpellier c’est en 2014».
Dans la gestion de l’eau par le privé, Roumégas pointe «une absence de transparence». A Montpellier, «la mairie va accepter sans même avoir évalué le système.
C’est libre action à Véolia». Les Verts demanderont au prochain conseil municipal la miseen place d’une mission d’évaluation du service public de l’eau.
Midi Libre - Édition du vendredi 16 janvier 2009
Eau es Verts plaident pour un retour en régie
Les Verts de Montpellier sont intervenus, hier matin, devant la presse, sur le thème de la distribution de l'eau. Mais Jean-Louis Roumégas, leur chef de file, s'est livré à deux préalables d'actualité sur le doublement de l'A 9 et les futures lignes du tramway. « Pour l'A 9, on va vers un réexamen de l'ensemble des projets de doublement dans l'Hexagone. C'est une bonne nouvelle. Reste à savoir si c'est un abandon définitif du projet ou une simple suspension. Pour le tramway, on se félicite de voir qu'il va passer au Jeu-de-Paume. Les Verts l'ont toujours souhaité. Les bonnes idées finissent par triompher. A l'époque, Frêche nous avait dit que ce serait un tramway du Moyen Âge que de desservir des rues qui datent de Philippe le Bel... » Pour l'eau, Jean-Louis Roumégas se souvient aussi que « la préparation au retour en régie municipale faisait partie du contrat avec Georges Frêche pour le second tour des municipales de 2001 ». Et, aujourd'hui, lorsqu'il entend le même évoquer l'éventualité d'un retour en régie au terme des présents contrats en cours dans l'Agglo (soit en 2021 pour le plus éloigné), il n'y croit guère. « Il enfume les gens pour faire accepter le transfert de compétence de l'eau à l'Agglo. Les Verts y sont opposés pour des raisons circonstancielles car l'Agglo a déjà suffisamment dépossédé la Ville. » Nathalie Meideros a épluché le dossier. « J'attends la réponse de Serge Fleurence, premier adjoint, aux questions posées lors du dernier conseil municipal. Malgré une relance écrite, je n'ai toujours rien à ce jour. » Puis elle pointe du doigt l'abonnement qui augmente (la part qui revient à Veolia aurait grimpé de 21 % en sept ans), le prix de l'eau au mètre cube qui suit le même chemin (+ 16 %), des frais de personnel « que l'on ne comprend pas ». Elle relève en effet près de 4 M€, selon le rapport annuel du délégataire 2007, alors que le nombre d'agents a été divisé par deux (de 112 en 1989 à 60 en 2008). Mais ce qui chiffonne le plus les Verts, c'est l'absence de suivi. « Le contrôle effectué par la municipalité se résume au strict minimum. L'annexe du budget de l'eau, c'est le rapport de Veolia. On a l'impression qu'il n'y a aucune vérification contradictoire sur ce que l'on paye. » Les Verts l'assurent, les villes qui sont revenues en régie municipale ont permis de baisser les factures des usagers. « A Grenoble, le prix de l'eau est stable depuis trois ans. » Outre un grand débat contradictoire, ils ont l'intention de demander la création d'une mission d'information qui serait chargée de procéder à l'évaluation du service de l'eau. Il faut pour cela réunir a minima un sixième du conseil municipal. Les Verts vont donc devoir recruter !
J. CARRIÈRE
L'Hérault du Jour vendredi 16 janvier 2009
Politique : le groupe de Jean-Louis Roumégas dénonce une manoeuvre quant à l'éventualité de re-municipaliser l'eau
Les Verts noient les aspirations de Frêche
Un "miroir aux alouettes". Un "écran de fumée". Les Verts de la mairie de Montpellier ne croient pas les récentes déclarations de G.Frêche (qui envisage à terme de remunicipaliser la gestion de l'eau) et le font savoir. "C'est une manoeuvre dans la perspective de renégocier le contrat qui arrive à terme en 2014 avec la société privée Véolia, tout en déminant le terrain politique" estime Jean-Louis Roumégas qui s'explique. "Freche n'a aucune intention de faire repasser l'eau en régie publique à l'horizon 2021. En prenant la compétence à l'agglo, il veut au contraire tout uniformiser au privé", assure l'élu vert d'opposition.
"Il s'agit de faire avaler le transfert de compétences aux petites communes" ajoute celui qui s'oppose cette volonté. "On n'est pas contre le principe même que l'Agglo ait la compétence de l'eau. mais contre le contexte. Si c'est pour continuer à faire des cadeaux au privé au détriment des usagers, on dit non"
C'est que, à l'image de leurs questions restées dans en réponse en conseil municipal, les Verts, qui réclament un débat public et contradictoire, pointent plusieurs points épineux sur l'actuelle gestion privée. D'abord le prix. Et le fait que l'abonnement de 18 euros à Montpellier ait augmenté de 21% en sept ans, 16% pour le prix du m3 (1,66 euros). Ensuite que le rendement de Véolia soit en deçà d'un "bon rendement" (80% soit 6 millions de m3 de fuites par an). Le fait aussi que les frais de personnel soient en constante hausse" alors que la société n'emploie plus que 60 agents contre 112 en 1989 lors de la signature du "trop long" contrat privé de 25 ans".
Et les Verts de s'interroger sur d'éventuelles "surfacturations" et "l'absence de transparence". Alors que tous les retours en régie prouveraient que "le prix de l'eau baisse pour l'usager".