Veolia Environnement est le futur actionnaire à 100 % de la Société Stéphanoise des Eaux. En parallèle à l'opération de décroisement avec Suez Environnement, d'intenses négociations ont lieu avec la ville sur le prix de l'eau.
Un terme est sur le point d'être mis au bras-de-fer engagé par le maire de Saint-Etienne, Maurice Vincent (PS), avec la Société Stéphanoise des Eaux (SSE, constituée à 50-50 de Suez et Veolia). En parallèle au dossier de décroisement de l'actionnariat de la société, qui doit conduire le groupe dirigé par Henri Proglio à en récupérer le contrôle, la municipalité entend obtenir une baisse du prix de l'eau.
Après l'échec des négociations sur la révision quinquennale des prix entamée à l'automne 2007 par son prédécesseur, l'actuel maire brandit la menace d'un retour en régie à l'horizon 2010, comme l'a fait Grenoble, estimant qu'à 4,30 euros le mètre cube, Saint-Etienne est une des villes les plus chères de sa catégorie, alors même que la ressource est abondante. Les discussions pourraient déboucher dans les semaines qui viennent. La rupture du contrat signé en 1992 pour trente ans déboucherait sur le paiement d'indemnités de plusieurs dizaines de millions d'euros à la SSE, reconnaît Alain Pecel (PC), l'adjoint en charge de cette délégation, tout en estimant que« le jeu pourrait en valoir la chandelle ».
Le dossier est complexe : les deux groupes avaient accepté de payer un droit d'entrée de 1,27 milliard de francs (192 millions d'euros). En cas de rupture, l'entreprise pourrait en demander des indemnités. A moins qu'un accord sur le prix de l'eau ne soit trouvé avec la mairie.
Diminution du coût de l'eau
Emmanuel Perol, le PDG de la SSE, estime que « les consommateurs domestiques peuvent s'attendre à une diminution d'environ 15 % du coût de l'eau ». François Gimenez, le directeur général de cette société, qui a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 36 millions d'euros avec 140 salariés, admet en effet que « l'entreprise va devoir encore réduire son niveau de marge, qui a déjà baissé ces dernières années et se situe entre 8 % et 10 % ».
La collectivité a par ailleurs dénoncé par anticipation la concession de l'exploitation de la station d'épuration du Porchon à la Société Stéphanoise de Service Public (SSSP, filiale à 100 % de Veolia).
« Au terme de plusieurs prolongations, ce contrat conclu au début des années 1970 aurait duré cinquante-deux ans, ce qui est anormalement long, si nous ne l'interrompions pas avant son échéance », explique Jean-Gabriel Madinier, le directeur général des services de la ville. Veolia et Suez se retrouvent sur les deux consultations en cours portant sur le traitement de l'eau d'épuration et la valorisation thermique des boues, pour des délégations de cinq ans, mais cette fois en concurrence.
Un terme est sur le point d'être mis au bras-de-fer engagé par le maire de Saint-Etienne, Maurice Vincent (PS), avec la Société Stéphanoise des Eaux (SSE, constituée à 50-50 de Suez et Veolia). En parallèle au dossier de décroisement de l'actionnariat de la société, qui doit conduire le groupe dirigé par Henri Proglio à en récupérer le contrôle, la municipalité entend obtenir une baisse du prix de l'eau.
Après l'échec des négociations sur la révision quinquennale des prix entamée à l'automne 2007 par son prédécesseur, l'actuel maire brandit la menace d'un retour en régie à l'horizon 2010, comme l'a fait Grenoble, estimant qu'à 4,30 euros le mètre cube, Saint-Etienne est une des villes les plus chères de sa catégorie, alors même que la ressource est abondante. Les discussions pourraient déboucher dans les semaines qui viennent. La rupture du contrat signé en 1992 pour trente ans déboucherait sur le paiement d'indemnités de plusieurs dizaines de millions d'euros à la SSE, reconnaît Alain Pecel (PC), l'adjoint en charge de cette délégation, tout en estimant que« le jeu pourrait en valoir la chandelle ».
Le dossier est complexe : les deux groupes avaient accepté de payer un droit d'entrée de 1,27 milliard de francs (192 millions d'euros). En cas de rupture, l'entreprise pourrait en demander des indemnités. A moins qu'un accord sur le prix de l'eau ne soit trouvé avec la mairie.
Diminution du coût de l'eau
Emmanuel Perol, le PDG de la SSE, estime que « les consommateurs domestiques peuvent s'attendre à une diminution d'environ 15 % du coût de l'eau ». François Gimenez, le directeur général de cette société, qui a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 36 millions d'euros avec 140 salariés, admet en effet que « l'entreprise va devoir encore réduire son niveau de marge, qui a déjà baissé ces dernières années et se situe entre 8 % et 10 % ».
La collectivité a par ailleurs dénoncé par anticipation la concession de l'exploitation de la station d'épuration du Porchon à la Société Stéphanoise de Service Public (SSSP, filiale à 100 % de Veolia).
« Au terme de plusieurs prolongations, ce contrat conclu au début des années 1970 aurait duré cinquante-deux ans, ce qui est anormalement long, si nous ne l'interrompions pas avant son échéance », explique Jean-Gabriel Madinier, le directeur général des services de la ville. Veolia et Suez se retrouvent sur les deux consultations en cours portant sur le traitement de l'eau d'épuration et la valorisation thermique des boues, pour des délégations de cinq ans, mais cette fois en concurrence.