22/11/2004 15:55
Bouygues a cédé vendredi sa filiale Saur à PAI Partners. Quelques jours plus tôt, le groupe de construction affirmait être en négociations exclusives avec PAI Partners pour un montant de 1,034 milliard d'euros. Un fonds d'investissement à la tête d'un opérateur de traitement et de distribution des eaux ne semble pas inquiéter les parties.
Analyserpar Christine Sévillano
Bouygues a signé vendredi la cession de Saur à PAI Partners, le fonds d'investissements de BNP Paribas, mais elle sera définitive après accord des autorités de régulation de la concurrence. Le groupe avait exprimé le 23 juillet sa volonté de se séparer de sa filiale, quatrième entreprise mondiale de services liés à l'eau pour des raisons de recentrage de ses activités. "Bouygues tenait à donner à Saur les moyens de son développement et pouvoir davantage concentrer ses investissements sur TF1, Bouygues Télécom et Colas", explique Blandine Delafon, directrice de la communication du groupe. Seules les activités en Afrique et en Italie sont exclues de la cession. En effet, sur les 500 millions d'euros de chiffre d'affaires pour l'Afrique, 350 millions d'euros proviennent de la Côte d'Ivoire dont les problèmes politiques influent sur les entreprises et en particulier sur le chiffre d'affaires de Saur. Et Saur ne peut se désengager de ses participations italiennes car il s'agit de sociétés d'économie mixte.
Le choix de PAI Partners s'est imposé au groupe de construction principalement pour la valorisation qu'il propose, 1,037 milliard d'euros. Autre raison: ce n'est pas un industriel du secteur ainsi les obstacles liés aux règles en matière de concentration n'existent pas. "Suez ou Veolia n'auraient certainement pas pu racheter Saur, ils auraient été bloqués pour respect de la réglementation sur la concurrence", poursuit Blandine Delafon. Pourtant, chez Bouygues comme chez Saur, on ne semble pas inquiet sur la continuité des activités des services de la filiale. Le suivi des contrats sera assuré conformément au cahier des charges de cession et aucune différence notoire ne devrait être ressentie sur le terrain. En fait, PAI Partners devrait conserver l'équipe de management. Mais ses projets d'avenir et sa stratégie sont pour le moment méconnus. "C'est un investisseur, le métier de Saur sera toujours exercé par la direction en place, assure Blandine Delafon. C'est dans l'intérêt de l'acheteur de poursuivre le développement pour en récolter les fruits. En fait, si nous n'avions pas trouvé une offre intéressante en termes de prix et de projets pour poursuivre l'expansion de Saur, nous n'aurions pas cédé notre filiale ". Bouygues a cédé Saur à 100% et doit participer à hauteur de 15% au capital de la société acquisitrice au côté du fonds d'investissement afin d'assurer une continuité dans la transition.
Saur, spécialiste de la gestion déléguée de services d'eau et d'assainissement à destination des collectivités rurales, espère gagner de nouvelles parts de marchés. La société dessert en eau potable et assure le traitement des eaux usées de 6 millions d'habitants dans 7.000 communes dans l'hexagone. Son chiffre d'affaires était de 2,45 milliards d'euros en 2003, dont 1,4 pour la France. Avec un déficit de 17 millions d'euros en 2003, Saur a renoué au premier semestre 2004 avec le profit.
Bouygues a cédé vendredi sa filiale Saur à PAI Partners. Quelques jours plus tôt, le groupe de construction affirmait être en négociations exclusives avec PAI Partners pour un montant de 1,034 milliard d'euros. Un fonds d'investissement à la tête d'un opérateur de traitement et de distribution des eaux ne semble pas inquiéter les parties.
Analyserpar Christine Sévillano
Bouygues a signé vendredi la cession de Saur à PAI Partners, le fonds d'investissements de BNP Paribas, mais elle sera définitive après accord des autorités de régulation de la concurrence. Le groupe avait exprimé le 23 juillet sa volonté de se séparer de sa filiale, quatrième entreprise mondiale de services liés à l'eau pour des raisons de recentrage de ses activités. "Bouygues tenait à donner à Saur les moyens de son développement et pouvoir davantage concentrer ses investissements sur TF1, Bouygues Télécom et Colas", explique Blandine Delafon, directrice de la communication du groupe. Seules les activités en Afrique et en Italie sont exclues de la cession. En effet, sur les 500 millions d'euros de chiffre d'affaires pour l'Afrique, 350 millions d'euros proviennent de la Côte d'Ivoire dont les problèmes politiques influent sur les entreprises et en particulier sur le chiffre d'affaires de Saur. Et Saur ne peut se désengager de ses participations italiennes car il s'agit de sociétés d'économie mixte.
Le choix de PAI Partners s'est imposé au groupe de construction principalement pour la valorisation qu'il propose, 1,037 milliard d'euros. Autre raison: ce n'est pas un industriel du secteur ainsi les obstacles liés aux règles en matière de concentration n'existent pas. "Suez ou Veolia n'auraient certainement pas pu racheter Saur, ils auraient été bloqués pour respect de la réglementation sur la concurrence", poursuit Blandine Delafon. Pourtant, chez Bouygues comme chez Saur, on ne semble pas inquiet sur la continuité des activités des services de la filiale. Le suivi des contrats sera assuré conformément au cahier des charges de cession et aucune différence notoire ne devrait être ressentie sur le terrain. En fait, PAI Partners devrait conserver l'équipe de management. Mais ses projets d'avenir et sa stratégie sont pour le moment méconnus. "C'est un investisseur, le métier de Saur sera toujours exercé par la direction en place, assure Blandine Delafon. C'est dans l'intérêt de l'acheteur de poursuivre le développement pour en récolter les fruits. En fait, si nous n'avions pas trouvé une offre intéressante en termes de prix et de projets pour poursuivre l'expansion de Saur, nous n'aurions pas cédé notre filiale ". Bouygues a cédé Saur à 100% et doit participer à hauteur de 15% au capital de la société acquisitrice au côté du fonds d'investissement afin d'assurer une continuité dans la transition.
Saur, spécialiste de la gestion déléguée de services d'eau et d'assainissement à destination des collectivités rurales, espère gagner de nouvelles parts de marchés. La société dessert en eau potable et assure le traitement des eaux usées de 6 millions d'habitants dans 7.000 communes dans l'hexagone. Son chiffre d'affaires était de 2,45 milliards d'euros en 2003, dont 1,4 pour la France. Avec un déficit de 17 millions d'euros en 2003, Saur a renoué au premier semestre 2004 avec le profit.