Au niveau mondial, l’eau est encore gérée à plus de 90 % par des systèmes publics. Mais les multinationales privées ont pris beaucoup de marchés dans les pays du Sud depuis les années 90.

En effet, les systèmes publics ont été rendus défaillants à cause du manque d’aide internationale, de la corruption, etc. Du coup, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont choisi d’accorder des prêts pour mettre en place des réseaux de distribution avec l’obligation d’augmenter le prix de l’eau et de privatiser la gestion. Au début, la stratégie des multinationales a consisté à s’adresser à des pays peu solvables. Le système n’a pas fonctionné dès le départ car ces sociétés – mais surtout leurs actionnaires – souhaitaient un retour sur investissement rapide. Comme les contrats d’affermage portent souvent sur des décennies et rendent ces sociétés gestionnaires mais pas propriétaires des réseaux, il suffit, pour dégager rapidement des bénéfices, d’investir et d’entretenir a minima, de ne pas faire d’efforts d’assainissement tout en augmentant les tarifs. Les situations d’instabilité comme la crise économique argentine ont aggravé la désorganisation.
Finalement, les tarifs ont augmenté, les réseaux ont été mal entretenus et l’accès à l’eau a reculé pour les plus pauvres.
Depuis fin 2003, les grandes compagnies comme Suez ou Veolia se redéploient sur des régions jugées plus stables politiquement et économiquement : la Chine et les pays d’Europe de l’Est. Les premiers responsables de ces situations ne sont pas les multinationales, mais les gouvernements et les institutions internationales.
C’est pour cela que nous nous adressons avant tout aux citoyens pour qu’ils fassent pression sur leurs élus sur la question de l’eau. Avec l’Association pour le contrat mondial de l’eau et la Fondation France libertés, nous offrons plusieurs types d’aide pour favoriser des solutions alternatives sur les plans technique, juridique et financier.
L’Argentine, la Bolivie ou l’Uruguay, qui remettent en cause la privatisation de l’eau à la suite de récents changements de gouvernement, ont de grandes difficultés à sortir sans pénalités des contrats signés avec les multinationales. Nous pensons que l’accès à l’eau est mieux garanti avec une gestion publique, transparente et surtout une relation claire avec les usagers. C’est aussi valable pour la France.
Jean-Luc TOULY, président de l’Association pour le contrat mondial de l’eau et responsable eau de la Fondation France Libertés
C’est pour cela que nous nous adressons avant tout aux citoyens pour qu’ils fassent pression sur leurs élus sur la question de l’eau. Avec l’Association pour le contrat mondial de l’eau et la Fondation France libertés, nous offrons plusieurs types d’aide pour favoriser des solutions alternatives sur les plans technique, juridique et financier.
L’Argentine, la Bolivie ou l’Uruguay, qui remettent en cause la privatisation de l’eau à la suite de récents changements de gouvernement, ont de grandes difficultés à sortir sans pénalités des contrats signés avec les multinationales. Nous pensons que l’accès à l’eau est mieux garanti avec une gestion publique, transparente et surtout une relation claire avec les usagers. C’est aussi valable pour la France.
Jean-Luc TOULY, président de l’Association pour le contrat mondial de l’eau et responsable eau de la Fondation France Libertés