
"On a à l’évidence opacité et désormais soupçon sur les factures d’eau", a estimé le député de la Nièvre sur RTL.Christi an Paul a souhaité que les parlementaires aient "des moyens d’investigation (...) pour donner une suite à l’enquête" de l’UFC-Que Choisir. Il a affirmé que "les conditions de la concurrence ne sont pas suffisantes". Selon l’étude de l’UFC-Que Choisir, publiée le 30 janvier, l’eau dans les grandes villes françaises est facturée une fois et demie de plus que ce qu’elle coûte et jusqu’à plus de deux fois en Ile-de-France.
Haro sur les gaspillages de l'eau minérale en bouteille
Le quotidien de L'Expansion article de LExpansion.com
Après les critiques de Que Choisir contre le prix de l'eau du robinet, les eaux minérales en bouteille sont également dans le collimateur. Un institut américain fustige la surconsommation mondiale et ses conséquences néfastes pour l'environnement.
L'enquête qui vient d'être publiée par l'association de consommateurs UFC-Que Choisir sur les abus du prix de l'eau fait déjà bien des remous. Christian Paul, député socialiste, souhaite la création d'une commission d'enquête parlementaire à ce sujet. Pour autant, l'eau du robinet n'est pas la seule à se retrouver sous le feu des critiques. Une étude réalisée aux Etats-Unis par le très sérieux Earth Policy Institute épingle l'industrie des eaux minérales en bouteille. Ce secteur affiche une santé florissante en regard d'une consommation mondiale qui s'est élevée en 2004 à 154 milliards de litres, soit un quasi doublement par rapport à 1999. Même dans les pays où l'eau du robinet est saine, la consommation d'eau minérale augmente, avec pour corollaire un accroissement des déchets et de la consommation d'énergie. Emily Arnold, auteur de cette étude, estime en effet que « Si l'eau minérale n'est souvent pas plus saine que l'eau du robinet dans les pays industrialisés, elle peut coûter jusqu'à 10.000 fois plus cher », si l'on tient compte de l'énergie utilisée pour la mise en bouteille, les livraisons, et l'éventuel recyclage des contenants.
Cela n'étonnera vraisemblablement personne, les Etats-Unis étaient en 2004 les premiers consommateurs d'eau minérale avec 26 milliards de litres, soit un verre de 25 cl par personne et par jour. Si l'on considère la consommation par personne, les italiens arrivent en tête avec 184 litres consommés en 2004, la France, riche de ses leaders mondiaux dans le secteur, se classe au cinquième rang avec 145 litres par personne. L'attrait des eaux minérales a également gagné les pays en développement, notamment l'Inde et la Chine où la consommation a respectivement triplé et doublé sur la période 1999-2004.
Cet accroissement extraordinaire de la consommation a évidemment un coût, d'autant que près d'un quart de la production d'eau minérale mondiale est exporté, souvent sur de longues distances, avant d'être distribué aux consommateurs. Le pétrole, utilisé pour son transport l'est également pour fabriquer les contenants. Le polyéthylène téréphtalique (PET), qui entre dans la fabrication des bouteilles, est un dérivé du pétrole brut. Or, la seule consommation américaine équivaut à plus de 1,5 million de barils de pétrole par an, soit un volume qui permettrait à 100.000 voitures de rouler pendant un an, pointe l'Institut américain. Au niveau mondial, la fabrication de bouteilles en PET requiert chaque année 2,7 millions de tonnes de ce plastique. Dont 86% se retrouve à la poubelle après utilisation pour être incinérées et dégager des vapeurs toxiques, ou finir ans une décharge avec une durée de vie supplémentaire d’un millier d’année…
Outre les effets néfastes sur l’environnement, la surproduction conduit paradoxalement à un affaiblissement des réserves existantes. C’est notamment le cas en Inde où une cinquantaine de villages ont vu leur nappe phréatique se réduire anormalement alors que le groupe Coca-Cola l’utilisait pour produire son eau Dasani, qui était ensuite exportée. Et Emily Arnold de rappeler que l’eau vendue en bouteille n’est, dans 40% des cas, que de l’eau du robinet à laquelle ont été rajoutés des minéraux, pas toujours au bénéfice de la santé des consommateurs.
Après les critiques de Que Choisir contre le prix de l'eau du robinet, les eaux minérales en bouteille sont également dans le collimateur. Un institut américain fustige la surconsommation mondiale et ses conséquences néfastes pour l'environnement.
L'enquête qui vient d'être publiée par l'association de consommateurs UFC-Que Choisir sur les abus du prix de l'eau fait déjà bien des remous. Christian Paul, député socialiste, souhaite la création d'une commission d'enquête parlementaire à ce sujet. Pour autant, l'eau du robinet n'est pas la seule à se retrouver sous le feu des critiques. Une étude réalisée aux Etats-Unis par le très sérieux Earth Policy Institute épingle l'industrie des eaux minérales en bouteille. Ce secteur affiche une santé florissante en regard d'une consommation mondiale qui s'est élevée en 2004 à 154 milliards de litres, soit un quasi doublement par rapport à 1999. Même dans les pays où l'eau du robinet est saine, la consommation d'eau minérale augmente, avec pour corollaire un accroissement des déchets et de la consommation d'énergie. Emily Arnold, auteur de cette étude, estime en effet que « Si l'eau minérale n'est souvent pas plus saine que l'eau du robinet dans les pays industrialisés, elle peut coûter jusqu'à 10.000 fois plus cher », si l'on tient compte de l'énergie utilisée pour la mise en bouteille, les livraisons, et l'éventuel recyclage des contenants.
Cela n'étonnera vraisemblablement personne, les Etats-Unis étaient en 2004 les premiers consommateurs d'eau minérale avec 26 milliards de litres, soit un verre de 25 cl par personne et par jour. Si l'on considère la consommation par personne, les italiens arrivent en tête avec 184 litres consommés en 2004, la France, riche de ses leaders mondiaux dans le secteur, se classe au cinquième rang avec 145 litres par personne. L'attrait des eaux minérales a également gagné les pays en développement, notamment l'Inde et la Chine où la consommation a respectivement triplé et doublé sur la période 1999-2004.
Cet accroissement extraordinaire de la consommation a évidemment un coût, d'autant que près d'un quart de la production d'eau minérale mondiale est exporté, souvent sur de longues distances, avant d'être distribué aux consommateurs. Le pétrole, utilisé pour son transport l'est également pour fabriquer les contenants. Le polyéthylène téréphtalique (PET), qui entre dans la fabrication des bouteilles, est un dérivé du pétrole brut. Or, la seule consommation américaine équivaut à plus de 1,5 million de barils de pétrole par an, soit un volume qui permettrait à 100.000 voitures de rouler pendant un an, pointe l'Institut américain. Au niveau mondial, la fabrication de bouteilles en PET requiert chaque année 2,7 millions de tonnes de ce plastique. Dont 86% se retrouve à la poubelle après utilisation pour être incinérées et dégager des vapeurs toxiques, ou finir ans une décharge avec une durée de vie supplémentaire d’un millier d’année…
Outre les effets néfastes sur l’environnement, la surproduction conduit paradoxalement à un affaiblissement des réserves existantes. C’est notamment le cas en Inde où une cinquantaine de villages ont vu leur nappe phréatique se réduire anormalement alors que le groupe Coca-Cola l’utilisait pour produire son eau Dasani, qui était ensuite exportée. Et Emily Arnold de rappeler que l’eau vendue en bouteille n’est, dans 40% des cas, que de l’eau du robinet à laquelle ont été rajoutés des minéraux, pas toujours au bénéfice de la santé des consommateurs.