
LE MONDE
Des tests, déjà concluants, ont démontré que cette poudre composée de tensio-actifs et de calcium a le pouvoir, lorsqu'elle est déposée à la surface de l'eau, de ralentir son évaporation. Une caractéristique particulièrement intéressante dans des régions comme le Nordeste brésilien, semi-aride, où les rayons du soleil provoquent l'assèchement de 40 % des eaux de pluie accumulées dans des réservoirs de fortune, les açudes, creusés dans la terre.
Les expériences réalisées notamment au barrage du Broa dans l'Etat de Sao Paulo ont prouvé que la fine pellicule de poudre formée en surface réduit l'évaporation de moitié. En 48 heures, cette substance se dissout naturellement, et doit être à nouveau répandue, au prix de 8 euros le kilo par hectare. La nature de l'eau ne change pas : sale, elle le reste, potable aussi. Les poissons ne souffrent pas, car le produit n'est pas toxique. Il est simple à répandre, manuellement, et sa composition permet un emballage et un transport facile.
Née dans une pépinière d'entreprises, à la cité universitaire de Sao Paulo, Lotus Quimica Ambiental est encore une toute petite structure dirigée par Marcos Gugliotti, ingénieur en physique-chimie de l'université de Sao Paulo. Ce scientifique, qui a cherché pendant deux ans du travail avant de créer sa propre structure, reconnaît qu'il n'a pas inventé le procédé, vieux de 80 ans, mais l'a amélioré et viabilisé, en utilisant notamment des produits biodégradables, en accord avec les exigences écologiques de l'Agenda 21 des Nations unies.
Aujourd'hui, cet ingénieur veut réaliser d'ultimes tests, sur des lacs de 80 à 100 km2, pour évaluer l'efficacité sur de grandes surfaces, en attendant la délivrance de son brevet. Contacté par plusieurs entreprises, M. Gugliotti cherche désormais à conclure un accord de partenariat industriel pour produire et exporter, dans des zones très fortement ensoleillées, son réducteur d'évaporation d'eau. Lui veut juste rester chercheur, et espère que cette poudre pourra l'aider à financer d'autres projets pour son laboratoire.
Annie Gasnier (Sao Paulo, correspondance)
Des tests, déjà concluants, ont démontré que cette poudre composée de tensio-actifs et de calcium a le pouvoir, lorsqu'elle est déposée à la surface de l'eau, de ralentir son évaporation. Une caractéristique particulièrement intéressante dans des régions comme le Nordeste brésilien, semi-aride, où les rayons du soleil provoquent l'assèchement de 40 % des eaux de pluie accumulées dans des réservoirs de fortune, les açudes, creusés dans la terre.
Les expériences réalisées notamment au barrage du Broa dans l'Etat de Sao Paulo ont prouvé que la fine pellicule de poudre formée en surface réduit l'évaporation de moitié. En 48 heures, cette substance se dissout naturellement, et doit être à nouveau répandue, au prix de 8 euros le kilo par hectare. La nature de l'eau ne change pas : sale, elle le reste, potable aussi. Les poissons ne souffrent pas, car le produit n'est pas toxique. Il est simple à répandre, manuellement, et sa composition permet un emballage et un transport facile.
Née dans une pépinière d'entreprises, à la cité universitaire de Sao Paulo, Lotus Quimica Ambiental est encore une toute petite structure dirigée par Marcos Gugliotti, ingénieur en physique-chimie de l'université de Sao Paulo. Ce scientifique, qui a cherché pendant deux ans du travail avant de créer sa propre structure, reconnaît qu'il n'a pas inventé le procédé, vieux de 80 ans, mais l'a amélioré et viabilisé, en utilisant notamment des produits biodégradables, en accord avec les exigences écologiques de l'Agenda 21 des Nations unies.
Aujourd'hui, cet ingénieur veut réaliser d'ultimes tests, sur des lacs de 80 à 100 km2, pour évaluer l'efficacité sur de grandes surfaces, en attendant la délivrance de son brevet. Contacté par plusieurs entreprises, M. Gugliotti cherche désormais à conclure un accord de partenariat industriel pour produire et exporter, dans des zones très fortement ensoleillées, son réducteur d'évaporation d'eau. Lui veut juste rester chercheur, et espère que cette poudre pourra l'aider à financer d'autres projets pour son laboratoire.
Annie Gasnier (Sao Paulo, correspondance)
Une poudre contre l’évaporation de l’eau déjà en août 2005.

Financée par la FAPESP dans le cadre du Programme d’Innovation Technologique de Petites Entreprises (PIPE), la société Lótus Química Ambiental développe un projet de “composant anti-évaporation d’eau douce”.
Le principe consiste en une poudre biodégradable composée de calcaire et d’alcools gras qui, une fois répartie sur une surface d’eau douce forme un film protecteur entre celle-ci et l’atmosphère ce qui permet de ralentir de 50% l’évaporation. Ce projet, en accord avec la définition de développement durable proposée par l’Agenda 21 de l’Organisation des Nations Unies, fait partie d’un des 12 objectifs fixés pour le 21ème siècle, à savoir la préservation des ressources hydrauliques. L’Agenda 21 est un programme d’actions adopté par les pays
signataires de la Déclaration de Rio de Janeiro en juin 1992.
Les premiers tests, réalisés à l’écluse de Broa dans l’ Etat de Sao Paulo, affichent des résultats positifs et d’autres sont en cours dans les fontaines d’eau du Congrès National et du Tribunal Supérieur de Justice à Brasilia. Des tests à grande échelle sont prévus pour 2006, dans la région des écluses du Nordeste. Dans les Etats touchés par la sécheresse il s’agit d’une alternative prometteuse et à plus bas coût que la désalinisation, technique couramment utilisée pour l’obtention d’eau douce. En effet, le coût estimé de ce produit est de 20 R$/kg (7€), quantité suffisante pour protéger pendant en moyenne 48 heures une surface de 10 000 m2.
Source : Agência FAPESP,
Pour plus d’informations :
http://www.agencia.fapesp.br/boletim_dentro.php?id=4105
http://www.ecologie.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=422
Le principe consiste en une poudre biodégradable composée de calcaire et d’alcools gras qui, une fois répartie sur une surface d’eau douce forme un film protecteur entre celle-ci et l’atmosphère ce qui permet de ralentir de 50% l’évaporation. Ce projet, en accord avec la définition de développement durable proposée par l’Agenda 21 de l’Organisation des Nations Unies, fait partie d’un des 12 objectifs fixés pour le 21ème siècle, à savoir la préservation des ressources hydrauliques. L’Agenda 21 est un programme d’actions adopté par les pays
signataires de la Déclaration de Rio de Janeiro en juin 1992.
Les premiers tests, réalisés à l’écluse de Broa dans l’ Etat de Sao Paulo, affichent des résultats positifs et d’autres sont en cours dans les fontaines d’eau du Congrès National et du Tribunal Supérieur de Justice à Brasilia. Des tests à grande échelle sont prévus pour 2006, dans la région des écluses du Nordeste. Dans les Etats touchés par la sécheresse il s’agit d’une alternative prometteuse et à plus bas coût que la désalinisation, technique couramment utilisée pour l’obtention d’eau douce. En effet, le coût estimé de ce produit est de 20 R$/kg (7€), quantité suffisante pour protéger pendant en moyenne 48 heures une surface de 10 000 m2.
Source : Agência FAPESP,
Pour plus d’informations :
http://www.agencia.fapesp.br/boletim_dentro.php?id=4105
http://www.ecologie.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=422