
Malgré nos interventions répétées auprès des préfets, sous-préfets, présidents de syndicat d’assainissement et des maires concernés par ces déversements qui ont déjà eu lieu en octobre 2004, il semblerait qu’aucune solution ne soit envisageable dans un délai proche. Les responsables du SIAAP ont tenté de nous rassurer en nous expliquant que cette pollution sera mineure, voire acceptable par la police de l’eau et que l’oxygénation reste suffisante pour ne pas détruire la faune et la flore.
En fait, une étude menée par le SIAAP à notre demande, prouve qu’il est possible d’éviter cette pollution, mais les coûts ne sont pas jugés raisonnables par les dirigeants. Si nous comprenons qu’il est illusoire de dépenser 11millions d’euros par la création d’un maillage de 2,8km pour dévier les effluents du réseau principal (SAR 37) vers une autre destination, nous estimons possible la solution de pompage en Seine au niveau du SAR 37 par une station mobile et qui ne coûterait que 3 millions d’euros. A cela on nous oppose les délais de réalisation du projet, le retard pris dans les travaux qui ne seraient que de 6 mois (estimation basse), plus la difficulté de réaliser un marché avec une solution qui n’est pas encore opérationnelle. Néanmoins, le SIAAP travaille sur cette hypothèse de pompage pour le futur.
Pour nous c’est maintenant qu’il faut réagir et qu’est-ce que 6 mois de plus quand on sait que le SAR fonctionne depuis plus de 50 ans et que nous pourrions éviter de polluer la Seine grâce à un procédé de pompage qui en plus, serait facilement exploitable et rentable à terme.
Le SIAAP n’est pas le seul responsable de cette situation. Il subit les manquements et les décisions politiques qui n’ont pas été prises en leur temps par les syndicats d’assainissement, les élus et les pouvoirs publics qui n’ont jamais imaginé qu’un jour il faudra bien procéder à des réparations et des investigations du réseau principal ainsi que de leur propre réseau secondaire.
Le SIAAP propose donc que des barrages flottants soient mis en place pour supprimer la pollution visuelle, prétend qu’il n’y aura pas de gêne olfactive (ce que nous contestons) et que le travail se fera en 2/8 pour limiter les travaux dans le temps.
En ce qui concerne les VERTS Yvelines, nous ne sommes pas satisfaits de ces solutions et nous demandons aux pouvoirs publics de retenir la solution de pompage et de différer les travaux de quelques mois. Si cela était impossible, nous demandons des compensations sur la dégradation (montant et contenu) de l’écosystème (BIOTOPE) par une étude d’impact sur les conséquences éventuelles ou possibles sur la faune et la flore, ainsi qu’un protocole sur la protection de l’écosystème. En effet, puisque durant les six mois de travaux, les usagers vont continuer à payer leur taxe alors que tout sera rejeté à la Seine et qu’il n’y aura pas de traitement des boues d’où une économie substantielle pour les syndicats d’assainissement concernés.
Pour les VERTS
Albert BISCHEROUR Porte Parole Départementale
Jean-Jacques MERCIER Secrétaire Départemental
Séverine GOULIGUEN Groupe de St Germain en Laye
François LARDET Groupe de St Germain en Laye
Nicole FRYDMAN Conseillère Municipale de St Germain en Laye