Fulton : un modèle de lutte pour la réappropriation de la gestion de l'eau ?

L'année dernière, en Californie, Felton, une localité de 6000 âmes dans les Montagnes de Santa Cruz, a mobilisé ses troupes pour monter au créneau contre California American Water et a gagné le premier round en organisant l'acquisition de son réseau d'eau local.
Pendant plus de trois mois, 60 volontaires se sont présentés au moins trois fois dans chacune des maisons de cette petite cité, répondant aux différentes questions que les résidants n'ont cessé de poser comme celles-ci : Pourquoi les services d'eau et son réseau devraient devenir publics et quel serait l'impact financier d'un tel changement ?
California American Water, taraudée par cette bande organisée de clients en colère, a lancé une contre-offensive, vantant la compagnie comme une entreprise citoyenne qui distribue un bon produit et expliquant le peu d'intérêt financier d'une éventuelle nationalisation des services d'eau.
En fin de compte, la localité a officiellement voté une nouvelle imposition foncière de 600 à 700 $ par propriétaire pour pouvoir financer l'acquisition de son réseau d'eau.
Pendant plus de trois mois, 60 volontaires se sont présentés au moins trois fois dans chacune des maisons de cette petite cité, répondant aux différentes questions que les résidants n'ont cessé de poser comme celles-ci : Pourquoi les services d'eau et son réseau devraient devenir publics et quel serait l'impact financier d'un tel changement ?
California American Water, taraudée par cette bande organisée de clients en colère, a lancé une contre-offensive, vantant la compagnie comme une entreprise citoyenne qui distribue un bon produit et expliquant le peu d'intérêt financier d'une éventuelle nationalisation des services d'eau.
En fin de compte, la localité a officiellement voté une nouvelle imposition foncière de 600 à 700 $ par propriétaire pour pouvoir financer l'acquisition de son réseau d'eau.
La bataille de Lexington: un exemple d'acharnement des deux camps :Toutes ces batailles se ressemblent : une filiale d'American Water contre un groupe de résidents surnommé FLOW.

Ce type d'histoire, mêlant ces mêmes protagonistes (une entreprise impopulaire aux prises d'une bande de citoyens luttant contre d’imposants financiers) est devenue un modèle dans les luttes et les campagnes de plusieurs villes à travers le pays pour retrouver le contrôle de leur eau.
A Lexington, cet automne, cette lutte va peut-être se conclure.
Toutes ces batailles se ressemblent : une filiale d'American Water contre un groupe de résidants surnommé FLOW.
American Water utilise pour ces escarmouches la même société de relations publiques du Tennessee. Quant aux groupes de FLOW, ils sont allés chercher de l'aide auprès d'associations comme Public Citizen et, depuis l'année dernière, auprès de sa ramification "Food and Water Watch" (littéralement : surveillance sur la nourriture et l'eau). Les deux groupes sont situés à Washington D.C.
"Aux moyens employés par les filiales d’American Water pour leur contre-campagne , nous avons remarqué des similarités évidentes pour organiser leur défense" explique Victoria Kaplan, une organisatrice de Food and Water Watch.
Contacté, Dan Kelleher, un des vice-présidents senior d'American Water avoue ne pas très bien savoir pas comment sont connectés les divers groupes de FLOW mais il ajoute :" quand vous voyez les mêmes mots et les mêmes présentations dans des villes différentes ..., ce sont des signes qui montrent qu'ils travaillent certainement ensemble à un certain degré."
Mais cela ne veut pas dire que toutes les campagnes sont les mêmes. Il y a des différences significatives dans la formulation, dans le calendrier des référendums et sur des points particuliers décidés par les électeurs.
La bataille de Lexington les résume toutes.
Le 7 novembre, les électeurs de Lexington décideront si la ville doit reprendre les procédures de condamnation contre Kentucky American Water. Ce sera le dernier round d’une bataille qui dure depuis plus de quatre ans.
Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kentucky American Water, le 23 mai, de ne plus s'opposer en justice au référendum, la société American Water et le groupe FLOW de Bluegrass ont chacun commencé à lancer leur campagne respective pour rallier les résidents à leurs causes
Kentucky American Water a envoyé un email "mis à jor et personnalisé " qui remercie les habitants de leur permettre d'être leur client, de leur faire confiance dans la gestion de l'eau et de leur réitérer cette confiance : " la majorité de nos clients s'oppose à la « condamnation » de notre entreprise."
Le FLOW local a fait paraître en retour un courrier électronique révélateur des méthodes employées où "le conglomérat International RWE (qui possède la maison-mère de Kentucky American Water) décide qu'il est meilleur marché d'acheter la télévision locale plutôt que de payer des avocats."
Le prochain référendum de Lexington sera particulièrement intéressant à cause de la lutte de pouvoir qui l'a précédée, (des mesures de poursuite ont été commencées, puis arrêtées) et parce que, le même jour, les électeurs choisiront un maire et un nouveau Conseil de Comté.
A Lexington, cet automne, cette lutte va peut-être se conclure.
Toutes ces batailles se ressemblent : une filiale d'American Water contre un groupe de résidants surnommé FLOW.
American Water utilise pour ces escarmouches la même société de relations publiques du Tennessee. Quant aux groupes de FLOW, ils sont allés chercher de l'aide auprès d'associations comme Public Citizen et, depuis l'année dernière, auprès de sa ramification "Food and Water Watch" (littéralement : surveillance sur la nourriture et l'eau). Les deux groupes sont situés à Washington D.C.
"Aux moyens employés par les filiales d’American Water pour leur contre-campagne , nous avons remarqué des similarités évidentes pour organiser leur défense" explique Victoria Kaplan, une organisatrice de Food and Water Watch.
Contacté, Dan Kelleher, un des vice-présidents senior d'American Water avoue ne pas très bien savoir pas comment sont connectés les divers groupes de FLOW mais il ajoute :" quand vous voyez les mêmes mots et les mêmes présentations dans des villes différentes ..., ce sont des signes qui montrent qu'ils travaillent certainement ensemble à un certain degré."
Mais cela ne veut pas dire que toutes les campagnes sont les mêmes. Il y a des différences significatives dans la formulation, dans le calendrier des référendums et sur des points particuliers décidés par les électeurs.
La bataille de Lexington les résume toutes.
Le 7 novembre, les électeurs de Lexington décideront si la ville doit reprendre les procédures de condamnation contre Kentucky American Water. Ce sera le dernier round d’une bataille qui dure depuis plus de quatre ans.
Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kentucky American Water, le 23 mai, de ne plus s'opposer en justice au référendum, la société American Water et le groupe FLOW de Bluegrass ont chacun commencé à lancer leur campagne respective pour rallier les résidents à leurs causes
Kentucky American Water a envoyé un email "mis à jor et personnalisé " qui remercie les habitants de leur permettre d'être leur client, de leur faire confiance dans la gestion de l'eau et de leur réitérer cette confiance : " la majorité de nos clients s'oppose à la « condamnation » de notre entreprise."
Le FLOW local a fait paraître en retour un courrier électronique révélateur des méthodes employées où "le conglomérat International RWE (qui possède la maison-mère de Kentucky American Water) décide qu'il est meilleur marché d'acheter la télévision locale plutôt que de payer des avocats."
Le prochain référendum de Lexington sera particulièrement intéressant à cause de la lutte de pouvoir qui l'a précédée, (des mesures de poursuite ont été commencées, puis arrêtées) et parce que, le même jour, les électeurs choisiront un maire et un nouveau Conseil de Comté.
Un peu partout aux USA des luttes s'organisent. Chaque camps paufine ses stratégies, les batailles deviennent plus serrées

tous pour tous et pour l'eau
Alors que Lexington se prépare à cette élection pour l'automne, les électeurs pourraient s'intéresser à d'autres batailles qui ont eu lieu à travers le pays.
En Californie, par exemple, deux petites localités - Montara et Felton - ont gagné avec succès le soutien des citoyens pour imposer une nouvelle taxation qui permettra d'acheter des parts de la filiale American Water de Californie. Montara a déjà acheté son réseau hydrographique.
Mais American Water a gagné dans la Péninsule de Monterey quand les électeurs , très nombreux, ont rejeté une motion du même genre d'un montant de 550,000 $ pour étudier le rachat de la société d'eau.
Dans l'Illinois, les tentatives mal assurées de Peoria pour acquérir son réseau d'eau sont restées vaines l'année dernière quand un jury de trois experts à calculer un prix de rachat que la ville ne pouvait pas se permettre d'offrir.
Dans la ville voisine de Pékin, Illinois American Water a gagné les référendum en 1994 et en 2000. Mais en 2002 le groupe de FLOW qui avait remporté les élections a vu son plan de re-municipalisation refusé par l'Etat et par la Commission du Service public du Kentucky qui a mis son veto, sous le prétexte que leur plan ne servirait pas mieux les intérêts publics.
Dennis Kief, l'administrateur communal de Pékin, a révéle qu'American Water avait dépensé 600 000 $ pour la campagne de 2000 et 500 000 $ pour celle de 2002 d'après les documents découverts par la ville, transmis à la cour ; c'est 10 ou 15 fois le montant dépensé par le FLOW local.
Pour lui, les électeurs se sont détournés de cette entreprises en 2002 depuis que Kentucky American Water a été acquis par le conglomérat allemand RWE après le vote de 2000. " Les gens se sont sentis trahis, la société leur ayant assuré qu'elle n'était pas en vente alors que peu de temps après, elle était cédée à d'autres investisseurs." Pour Joe Conner, l'avocat d'American Water à Chattanooga, d'autres facteurs sont intervenus dans la confiance accordée par les résidants, comme la méfiance envers les étrangers à la suite des attaques terroristes de 2001 et un bulletin d'information très perturbant.
Sur ce bulletin, il était écrit : "que la vente de notre société d'eau locale est envisagée au bénéfice d'une grande société, étrangère" et il était demandé aux électeurs : "si la ville devait se rendre acquéreur de cette société pour préserver la propriété américaine."
Pour l'avocat d'American Water, l'expression "propriété américaine" a perturbé de nombreux électeurs car Américan Water Illinois appartient à American Water...
La campagne de Felton
A Felton, les électeurs ont accepté d'investir 11 millions de $ en actions afin d'acheter le réseau hydrographique en juillet 2005. Une fois que les mesures de « condamnation » - qui n'ont pas encore commencé - seront achevées, Felton rejoindra la zone de distribution d'Eau de San Lorenzo Valley, sa voisine.
Felton a commencé ses poursuites en 2002 quand la société gestionnaire de l'eau a augmenté ses tarifs de 74 % en plus de trois ans.
Pour faire approuver cette mesure d'achat d'actions le FLOW de Felton a tapé aux portes des résidants, a expliqué Jim Graham, le porte-parole du FLOW de Felton.
De son côté, American Water a organisé une contre-campagne de communication avec des mailings, du porte à porte, des annonces dans la presse et des appels téléphoniques automatisés.
Pour Graham, dans une petite localité comme Felton, le contact personnalisé a été la clef de la victoire du référendum de 2002. Mais American Water aura certainement l'avantage dans des communautés plus grandes comme Lexington. "Ils gagnent dans de plus grandes localités où ils peuvent dominer les médias, où ils peuvent faire pression sur les usagers."
Au cours de la campagne, Felton FlOW reçut, anonymement, un document d' American Water mettant en scène sa stratégie pour sa défense. Il relatait point par point tous les arguments à leur décharge et la contre-attaque possible à opposer aux résidants de Felton, y compris les pressions à initier auprès des fonctionnaires utiles et auprès des électeurs afin de les convaincre qu'ils ne feraient aucune économie.
Mais Kelleher, le porte-parole de American Water, a depuis annoncé ne pas mettre en oeuvre la plupart du plan, caractérisé la semaine dernière comme "des informations périmées nouvelles".
Le document incluait une lettre type soutenant la société envoyé tardivement par l'Association des Propriétaires fonciers de Lorenzo Valley San.
Kelleher s'en explique : "Nous avions vraiment quelques groupes d'appui opposés à la propriété de l'eau par le gouvernement et ils nous ont vraiment proposé leur aide, ce que nous étions heureux d'accepter."
Le plan de bataille envisagé semble semblable à celui que l'American Water du Kentucky a remis à la Commission de Service public en 1997 concernant son opposition à une proposition de canalisation. Kelleher affirme que le plan de bataille d'American Water et sa filiale, du Kentucky, dépendra à Lexington en grande mesure de la campagne de ses opposants.
"La chose principale que nous allons faire est de fournir de l'eau et un service de bonne qualité et de nous assurer que le public détient l'une information factuelle afin de prendre une bonne décision au référendum".
Foster Ockerman junior, un avocat pour le FLOW de Bluegrass, a dit que la campagne de Lexington sera dirigée par un groupe appelé le "référendum de Lexington".
Le groupe formé l'année dernière quand il est apparu que le référendum pouvait être sur gagné en 2005 a réuni levé 17,000 $. Ce qui s'est révélé bien sûr insuffisant surtout dans l'optique de la préparation de la campagne d'automne.
L'ancien Maire H. Foster Pettit, le président du FLOW local a précisé que de son côté il serait prêt au moment du vote. Pour lui, le succès de la pétition de l'année dernière est une indication du succès en novembre prochain. "Vous constaterez que si RWE a l'argent, nous avons les troupes". "Nous obtiendrons autant de soutien lors du vote que lors de la pétition".
Le service des registres du financement des élections a rappelé que l'American Water du Kentucky " n'est pas obligée de révéler combien elle dépense pour sa campagne à moins qu'elle ne sollicite des contributions extérieures. Kelleher a refusé de divulguer le budget alloué à cet effet mais il a noté "que certains de chez FLOW voudraient instiller l'idée
que si nous dépensons de l'argent c'est que nous avons quelque chose à nous reprocher".
traduction bénévole : SDT
En Californie, par exemple, deux petites localités - Montara et Felton - ont gagné avec succès le soutien des citoyens pour imposer une nouvelle taxation qui permettra d'acheter des parts de la filiale American Water de Californie. Montara a déjà acheté son réseau hydrographique.
Mais American Water a gagné dans la Péninsule de Monterey quand les électeurs , très nombreux, ont rejeté une motion du même genre d'un montant de 550,000 $ pour étudier le rachat de la société d'eau.
Dans l'Illinois, les tentatives mal assurées de Peoria pour acquérir son réseau d'eau sont restées vaines l'année dernière quand un jury de trois experts à calculer un prix de rachat que la ville ne pouvait pas se permettre d'offrir.
Dans la ville voisine de Pékin, Illinois American Water a gagné les référendum en 1994 et en 2000. Mais en 2002 le groupe de FLOW qui avait remporté les élections a vu son plan de re-municipalisation refusé par l'Etat et par la Commission du Service public du Kentucky qui a mis son veto, sous le prétexte que leur plan ne servirait pas mieux les intérêts publics.
Dennis Kief, l'administrateur communal de Pékin, a révéle qu'American Water avait dépensé 600 000 $ pour la campagne de 2000 et 500 000 $ pour celle de 2002 d'après les documents découverts par la ville, transmis à la cour ; c'est 10 ou 15 fois le montant dépensé par le FLOW local.
Pour lui, les électeurs se sont détournés de cette entreprises en 2002 depuis que Kentucky American Water a été acquis par le conglomérat allemand RWE après le vote de 2000. " Les gens se sont sentis trahis, la société leur ayant assuré qu'elle n'était pas en vente alors que peu de temps après, elle était cédée à d'autres investisseurs." Pour Joe Conner, l'avocat d'American Water à Chattanooga, d'autres facteurs sont intervenus dans la confiance accordée par les résidants, comme la méfiance envers les étrangers à la suite des attaques terroristes de 2001 et un bulletin d'information très perturbant.
Sur ce bulletin, il était écrit : "que la vente de notre société d'eau locale est envisagée au bénéfice d'une grande société, étrangère" et il était demandé aux électeurs : "si la ville devait se rendre acquéreur de cette société pour préserver la propriété américaine."
Pour l'avocat d'American Water, l'expression "propriété américaine" a perturbé de nombreux électeurs car Américan Water Illinois appartient à American Water...
La campagne de Felton
A Felton, les électeurs ont accepté d'investir 11 millions de $ en actions afin d'acheter le réseau hydrographique en juillet 2005. Une fois que les mesures de « condamnation » - qui n'ont pas encore commencé - seront achevées, Felton rejoindra la zone de distribution d'Eau de San Lorenzo Valley, sa voisine.
Felton a commencé ses poursuites en 2002 quand la société gestionnaire de l'eau a augmenté ses tarifs de 74 % en plus de trois ans.
Pour faire approuver cette mesure d'achat d'actions le FLOW de Felton a tapé aux portes des résidants, a expliqué Jim Graham, le porte-parole du FLOW de Felton.
De son côté, American Water a organisé une contre-campagne de communication avec des mailings, du porte à porte, des annonces dans la presse et des appels téléphoniques automatisés.
Pour Graham, dans une petite localité comme Felton, le contact personnalisé a été la clef de la victoire du référendum de 2002. Mais American Water aura certainement l'avantage dans des communautés plus grandes comme Lexington. "Ils gagnent dans de plus grandes localités où ils peuvent dominer les médias, où ils peuvent faire pression sur les usagers."
Au cours de la campagne, Felton FlOW reçut, anonymement, un document d' American Water mettant en scène sa stratégie pour sa défense. Il relatait point par point tous les arguments à leur décharge et la contre-attaque possible à opposer aux résidants de Felton, y compris les pressions à initier auprès des fonctionnaires utiles et auprès des électeurs afin de les convaincre qu'ils ne feraient aucune économie.
Mais Kelleher, le porte-parole de American Water, a depuis annoncé ne pas mettre en oeuvre la plupart du plan, caractérisé la semaine dernière comme "des informations périmées nouvelles".
Le document incluait une lettre type soutenant la société envoyé tardivement par l'Association des Propriétaires fonciers de Lorenzo Valley San.
Kelleher s'en explique : "Nous avions vraiment quelques groupes d'appui opposés à la propriété de l'eau par le gouvernement et ils nous ont vraiment proposé leur aide, ce que nous étions heureux d'accepter."
Le plan de bataille envisagé semble semblable à celui que l'American Water du Kentucky a remis à la Commission de Service public en 1997 concernant son opposition à une proposition de canalisation. Kelleher affirme que le plan de bataille d'American Water et sa filiale, du Kentucky, dépendra à Lexington en grande mesure de la campagne de ses opposants.
"La chose principale que nous allons faire est de fournir de l'eau et un service de bonne qualité et de nous assurer que le public détient l'une information factuelle afin de prendre une bonne décision au référendum".
Foster Ockerman junior, un avocat pour le FLOW de Bluegrass, a dit que la campagne de Lexington sera dirigée par un groupe appelé le "référendum de Lexington".
Le groupe formé l'année dernière quand il est apparu que le référendum pouvait être sur gagné en 2005 a réuni levé 17,000 $. Ce qui s'est révélé bien sûr insuffisant surtout dans l'optique de la préparation de la campagne d'automne.
L'ancien Maire H. Foster Pettit, le président du FLOW local a précisé que de son côté il serait prêt au moment du vote. Pour lui, le succès de la pétition de l'année dernière est une indication du succès en novembre prochain. "Vous constaterez que si RWE a l'argent, nous avons les troupes". "Nous obtiendrons autant de soutien lors du vote que lors de la pétition".
Le service des registres du financement des élections a rappelé que l'American Water du Kentucky " n'est pas obligée de révéler combien elle dépense pour sa campagne à moins qu'elle ne sollicite des contributions extérieures. Kelleher a refusé de divulguer le budget alloué à cet effet mais il a noté "que certains de chez FLOW voudraient instiller l'idée
que si nous dépensons de l'argent c'est que nous avons quelque chose à nous reprocher".
traduction bénévole : SDT
Water ownership battles playing out across U.S.
By Andy Mead and Michelle Ku
HERALD-LEADER STAFF WRITERS
There was a group named FLOW and a subsidiary of American Water. There were yard signs, mass mailings and plenty of campaign rhetoric about public ownership of the water utility.
But it wasn't here.
Last year, Felton, Calif., a community of 6,000 in the Santa Cruz Mountains, mobilized its troops, went up against California American Water, a subsidiary of American Water Works, and won the first round in an effort to acquire its local water system.
Over three months, 60 volunteers visited every house in Felton three times, answering questions about why the water company should be publicly owned and what the financial impact of such a move would be.
California American launched a counter-campaign, saying the company was a good corporate citizen that delivered a good product and that property owners wouldn't save any money if the water district was publicly owned.
In the end, the community overwhelmingly voted to impose a property tax of between $600 and $700 per property owner to raise money to finance condemnation of its water system.
The same themes -- a wronged corporation defending itself and a band of citizens struggling against deep corporate pocketbooks -- have become standard in campaigns and water battles in towns across the country.
It's a campaign that will play out again in Lexington this fall.
The campaigns all have similarities: A subsidiary of American Water vs. a group named FLOW.
American Water has used the same Tennessee-based public relations firm in the skirmishes. The FLOW groups have had research and other help from a non-profit called Public Citizen and, since last year, from an offshoot called Food and Water Watch. Both groups are based in Washington D.C.
"We've definitely seen similarities, especially with folks telling us about campaign materials they have received from the corporation," said Victoria Kaplan, an organizer for Food and Water Watch.
Dan Kelleher, an American Water senior vice president, said he isn't sure how connected the various FLOW groups are, but adds that "you see the same words and presentations in different cities ... they certainly are working together to some degree."
But that's not to say each campaign has been the same. There have been significant differences in the wording and timing of referendums, and specifics on just what the voters were deciding.
Lexington's battle resumes
On Nov. 7, Lexington voters will decide whether the city should restart condemnation procedures against Kentucky American Water. It will be the latest round in a battle that has lasted more than four years.
Within days of Kentucky American's May 23 announcement that it would no longer oppose a referendum in court, the company and Bluegrass FLOW (For Local Ownership of Water) started making their campaign pitches.
Kentucky American sent an "update" mailer thanking people for allowing it to be their water utility and reiterating its belief that "the majority of our customers oppose condemnation of our water company."
FLOW sent out an e-mail saying that the "International corporate conglomerate RWE (which owns Kentucky American's parent company) has apparently decided it is cheaper to buy television than to pay lawyers."
Lexington's referendum will be especially interesting because of the seesaw struggle that preceded it (condemnation proceedings were started, then stopped), and because voters will choose a mayor and a new Urban County Council on the same day.
As Lexington gears up for the fall, voters could be hearing more about other battles across the country.
In California, for example, two small communities -- Montara and Felton -- successfully gained citizen support to impose a property tax to pay for the purchase of their portions of California American Water. Montara has since bought its water system.
But American Water won in the Monterey Peninsula when voters handily rejected a ballot measure to spend $550,000 to study condemnation of the water company.
In Illinois, Peoria's off-and-on attempts to acquire its water system died last year when a panel of three appraisers put a price the city couldn't afford on the company. In nearby Pekin, Illinois American won votes in 1994 and 2000. The FLOW side prevailed in 2002, but that state's version of Kentucky's Public Service Commission nixed the plan, saying it would not better serve the public interest.
Dennis Kief, Pekin's city manager, said the city learned through court documents that the water company spent $600,000 on the 2000 campaign and $500,000 on the 2002 campaign.
That was 10 to 15 times what the local FLOW group spent, he said.
Voters turned away from the water company in 2002 because American Water had been acquired by German conglomerate RWE since the 2000 vote, Kief said.
"I think people felt betrayed that they said the water company is not for sale and shortly afterward they did just that, they sold the water company," he said.
But Joe Conner, a Chattanooga attorney for American Water, said other factors were at work, including a distrust of foreigners in the wake of the terrorist attacks of 2001, and a confusing ballot question.
The ballot mentioned "the proposed sale of our local water company to a large, foreign corporation" and asked voters if the city should obtain the company "in order to preserve American ownership."
The phrase "American ownership" confused voters because Illinois American is owned by American Water, Conner said.
Felton's campaign
In Felton, voters approved spending up to $11 million in bonds to purchase the water system in July 2005. Once condemnation proceedings -- which haven't begun yet -- are completed, Felton would join the neighboring San Lorenzo Valley Water District.
Felton began its condemnation effort in 2002 when the water company applied for a 74 percent rate increase over three years.
In the campaign to get the bond measure approved, Felton FLOW (Friends of Locally Owned Water) emphasized a door-to-door walking campaign, said Jim Graham, spokesman for Felton FLOW. American Water put on a full-court press with mailings, door hangers, newspaper ads and automated phone calls.
In a relatively small community such as Felton, the one-on-one touch was key to winning the vote, Graham said.
But American Water will definitely have the edge in bigger communities like Lexington, Graham said. "They win in big communities where they can dominate the media, where they can trounce everyone."
During the course of the campaign, Felton FLOW received, anonymously, an American Water document laying out the company's strategy for the campaign against condemnation. It laid out step-by-step what Felton residents needed to do to condemn the company and how the company could counter those moves, including applying pressure to public officials and persuading voters that they wouldn't save any money.
But Kelleher, the American Water official, said the company eventually decided not to implement most of the plan, which he characterized last week as "old news."
The document included a sample letter supporting the company that was later sent out by the San Lorenzo Valley Property Owners' Association.
Said Kelleher: "We did have some support groups that were opposed to government ownership and they did ask what they could do, and we were glad to have their assistance."
The plan looks similar to one that Kentucky American filed with the Public Service Commission in 1997 on how to deal with opposition to a pipeline proposal.
Kelleher said what American Water and its subsidiary, Kentucky American Water, does in Lexington will depend in large part on what kind of campaign the pro-condemnation forces wage.
"The main thing we're going to do is provide good quality water, good quality service, and make sure the public has the factual information they need to make a good decision at the referendum," Kelleher said.
Foster Ockerman Jr., an attorney for Bluegrass FLOW, said the Lexington campaign will be run by a group called Vote Lexington.
The group formed last year when it appeared the referendum might be on the ballot in 2005. It raised about $17,000 and spent nearly all of that on yard signs and other costs.
The group has been in hiatus and has not yet geared up for the fall campaign, he said.
Former Mayor H. Foster Pettit, FLOW's chairman, said his side will be ready in plenty of time for the vote. He points to last year's successful petition drive to put the referendum before the voters as an indication of success in November.
"You'll find that RWE has the money, but we have the troops," Pettit said. "We'll be getting the same kind of people who signed the petitions and secured the signatures to work on the precinct level."
The Kentucky Registry of Election Finance has said the water company doesn't have to report how much it spends unless it solicits contributions from others. Kelleher declined to say how much the company might spend, but noted "the inference some of the FLOW people like to make is that we're doing something wrong because we spend money."
The water co. plan to defeat condemnation in Felton, Calif. (.pdf)
Description of the 'Felton Communication Plan'
HERALD-LEADER STAFF WRITERS
There was a group named FLOW and a subsidiary of American Water. There were yard signs, mass mailings and plenty of campaign rhetoric about public ownership of the water utility.
But it wasn't here.
Last year, Felton, Calif., a community of 6,000 in the Santa Cruz Mountains, mobilized its troops, went up against California American Water, a subsidiary of American Water Works, and won the first round in an effort to acquire its local water system.
Over three months, 60 volunteers visited every house in Felton three times, answering questions about why the water company should be publicly owned and what the financial impact of such a move would be.
California American launched a counter-campaign, saying the company was a good corporate citizen that delivered a good product and that property owners wouldn't save any money if the water district was publicly owned.
In the end, the community overwhelmingly voted to impose a property tax of between $600 and $700 per property owner to raise money to finance condemnation of its water system.
The same themes -- a wronged corporation defending itself and a band of citizens struggling against deep corporate pocketbooks -- have become standard in campaigns and water battles in towns across the country.
It's a campaign that will play out again in Lexington this fall.
The campaigns all have similarities: A subsidiary of American Water vs. a group named FLOW.
American Water has used the same Tennessee-based public relations firm in the skirmishes. The FLOW groups have had research and other help from a non-profit called Public Citizen and, since last year, from an offshoot called Food and Water Watch. Both groups are based in Washington D.C.
"We've definitely seen similarities, especially with folks telling us about campaign materials they have received from the corporation," said Victoria Kaplan, an organizer for Food and Water Watch.
Dan Kelleher, an American Water senior vice president, said he isn't sure how connected the various FLOW groups are, but adds that "you see the same words and presentations in different cities ... they certainly are working together to some degree."
But that's not to say each campaign has been the same. There have been significant differences in the wording and timing of referendums, and specifics on just what the voters were deciding.
Lexington's battle resumes
On Nov. 7, Lexington voters will decide whether the city should restart condemnation procedures against Kentucky American Water. It will be the latest round in a battle that has lasted more than four years.
Within days of Kentucky American's May 23 announcement that it would no longer oppose a referendum in court, the company and Bluegrass FLOW (For Local Ownership of Water) started making their campaign pitches.
Kentucky American sent an "update" mailer thanking people for allowing it to be their water utility and reiterating its belief that "the majority of our customers oppose condemnation of our water company."
FLOW sent out an e-mail saying that the "International corporate conglomerate RWE (which owns Kentucky American's parent company) has apparently decided it is cheaper to buy television than to pay lawyers."
Lexington's referendum will be especially interesting because of the seesaw struggle that preceded it (condemnation proceedings were started, then stopped), and because voters will choose a mayor and a new Urban County Council on the same day.
As Lexington gears up for the fall, voters could be hearing more about other battles across the country.
In California, for example, two small communities -- Montara and Felton -- successfully gained citizen support to impose a property tax to pay for the purchase of their portions of California American Water. Montara has since bought its water system.
But American Water won in the Monterey Peninsula when voters handily rejected a ballot measure to spend $550,000 to study condemnation of the water company.
In Illinois, Peoria's off-and-on attempts to acquire its water system died last year when a panel of three appraisers put a price the city couldn't afford on the company. In nearby Pekin, Illinois American won votes in 1994 and 2000. The FLOW side prevailed in 2002, but that state's version of Kentucky's Public Service Commission nixed the plan, saying it would not better serve the public interest.
Dennis Kief, Pekin's city manager, said the city learned through court documents that the water company spent $600,000 on the 2000 campaign and $500,000 on the 2002 campaign.
That was 10 to 15 times what the local FLOW group spent, he said.
Voters turned away from the water company in 2002 because American Water had been acquired by German conglomerate RWE since the 2000 vote, Kief said.
"I think people felt betrayed that they said the water company is not for sale and shortly afterward they did just that, they sold the water company," he said.
But Joe Conner, a Chattanooga attorney for American Water, said other factors were at work, including a distrust of foreigners in the wake of the terrorist attacks of 2001, and a confusing ballot question.
The ballot mentioned "the proposed sale of our local water company to a large, foreign corporation" and asked voters if the city should obtain the company "in order to preserve American ownership."
The phrase "American ownership" confused voters because Illinois American is owned by American Water, Conner said.
Felton's campaign
In Felton, voters approved spending up to $11 million in bonds to purchase the water system in July 2005. Once condemnation proceedings -- which haven't begun yet -- are completed, Felton would join the neighboring San Lorenzo Valley Water District.
Felton began its condemnation effort in 2002 when the water company applied for a 74 percent rate increase over three years.
In the campaign to get the bond measure approved, Felton FLOW (Friends of Locally Owned Water) emphasized a door-to-door walking campaign, said Jim Graham, spokesman for Felton FLOW. American Water put on a full-court press with mailings, door hangers, newspaper ads and automated phone calls.
In a relatively small community such as Felton, the one-on-one touch was key to winning the vote, Graham said.
But American Water will definitely have the edge in bigger communities like Lexington, Graham said. "They win in big communities where they can dominate the media, where they can trounce everyone."
During the course of the campaign, Felton FLOW received, anonymously, an American Water document laying out the company's strategy for the campaign against condemnation. It laid out step-by-step what Felton residents needed to do to condemn the company and how the company could counter those moves, including applying pressure to public officials and persuading voters that they wouldn't save any money.
But Kelleher, the American Water official, said the company eventually decided not to implement most of the plan, which he characterized last week as "old news."
The document included a sample letter supporting the company that was later sent out by the San Lorenzo Valley Property Owners' Association.
Said Kelleher: "We did have some support groups that were opposed to government ownership and they did ask what they could do, and we were glad to have their assistance."
The plan looks similar to one that Kentucky American filed with the Public Service Commission in 1997 on how to deal with opposition to a pipeline proposal.
Kelleher said what American Water and its subsidiary, Kentucky American Water, does in Lexington will depend in large part on what kind of campaign the pro-condemnation forces wage.
"The main thing we're going to do is provide good quality water, good quality service, and make sure the public has the factual information they need to make a good decision at the referendum," Kelleher said.
Foster Ockerman Jr., an attorney for Bluegrass FLOW, said the Lexington campaign will be run by a group called Vote Lexington.
The group formed last year when it appeared the referendum might be on the ballot in 2005. It raised about $17,000 and spent nearly all of that on yard signs and other costs.
The group has been in hiatus and has not yet geared up for the fall campaign, he said.
Former Mayor H. Foster Pettit, FLOW's chairman, said his side will be ready in plenty of time for the vote. He points to last year's successful petition drive to put the referendum before the voters as an indication of success in November.
"You'll find that RWE has the money, but we have the troops," Pettit said. "We'll be getting the same kind of people who signed the petitions and secured the signatures to work on the precinct level."
The Kentucky Registry of Election Finance has said the water company doesn't have to report how much it spends unless it solicits contributions from others. Kelleher declined to say how much the company might spend, but noted "the inference some of the FLOW people like to make is that we're doing something wrong because we spend money."
The water co. plan to defeat condemnation in Felton, Calif. (.pdf)
Description of the 'Felton Communication Plan'