
Conformément à ses prérogatives, l'Agence a présenté la méthodologie qui organisera le choix des techniques pour nettoyer le lac et inverser la situation environnementale actuellement désastreuse des rivières, des Grands Lacs et des ports.
"La Règlementation qui régit les Grands Lacs va conduire le programme de réhabilitation pour choisir au mieux les projets de nettoyage prioritaires et trouver les subventions publiques et donations privées qui accélèreront le travail de dépollution environnementale" a déclaré l'Administrateur du MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT chargé de l'eau, Benjamin Grumbles.
Les sédiments contaminés sont un problème dans le bassin des Grands Lacs. Ces dernières années, les agences d'Etat et fédérales ont travaillé avec des communautés locales pour nettoyer les sédiments par dragage et assainissement, recouvrant de la matière contaminée avec de la matière propre et rétablissant les matières naturelles en place après nettoyage, ou par un mélange.
"La Règlementation qui régit les Grands Lacs va conduire le programme de réhabilitation pour choisir au mieux les projets de nettoyage prioritaires et trouver les subventions publiques et donations privées qui accélèreront le travail de dépollution environnementale" a déclaré l'Administrateur du MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT chargé de l'eau, Benjamin Grumbles.
Les sédiments contaminés sont un problème dans le bassin des Grands Lacs. Ces dernières années, les agences d'Etat et fédérales ont travaillé avec des communautés locales pour nettoyer les sédiments par dragage et assainissement, recouvrant de la matière contaminée avec de la matière propre et rétablissant les matières naturelles en place après nettoyage, ou par un mélange.
De 1997-2004, approximativement 3.7 millions de mètres cube de sédiments contaminés, issus du bassin des Grands Lacs, ont été assainis.

Les projets qui ont reçu un financement conformément au programme incluent la Rivière Ashtabula dans le Nord-Est l'Ohio; la Lagune Noire à la Rivière Detroit; le Ruisseau Ruddiman à Muskegon, au Michigan et Hog Island, près du lac Supérieur, au Wisconsin.
Le nettoyage de tels " secteurs problématiques a été une priorité pour la Collaboration Régionale des Grands Lacs. Un effort de coopération fut nécessaire pour concevoir et mettre en oeuvre une stratégie pour la restauration, la protection et la gestion durable des Grands Lacs.
La Collaboration comprend le Conseil des Gouverneurs des Grands Lacs, les Grands Lacs et st. Lawrence Cities Initiative, l'Équipe spéciale du Congrès des Grands Lacs, le Ministère de l'Environnement américain et le Bureau de Programme national des Grands Lacs. Les Etats-Unis et le Canada ont désigné 41 secteurs à problème autour des Grands Lacs. Le financement prévu pour ce projet a quintuplé en quatre ans. Le congrès a consenti 9.9 millions de $ pour l'exercice 2004, 22.3 millions de $ en 2005 et 29.6 millions de $ en 2006 pour des nettoyages conforme au programme. Le Président George W. Bush a demandé 49.6 millions de $ pour le budget de 2007.
Le nettoyage de tels " secteurs problématiques a été une priorité pour la Collaboration Régionale des Grands Lacs. Un effort de coopération fut nécessaire pour concevoir et mettre en oeuvre une stratégie pour la restauration, la protection et la gestion durable des Grands Lacs.
La Collaboration comprend le Conseil des Gouverneurs des Grands Lacs, les Grands Lacs et st. Lawrence Cities Initiative, l'Équipe spéciale du Congrès des Grands Lacs, le Ministère de l'Environnement américain et le Bureau de Programme national des Grands Lacs. Les Etats-Unis et le Canada ont désigné 41 secteurs à problème autour des Grands Lacs. Le financement prévu pour ce projet a quintuplé en quatre ans. Le congrès a consenti 9.9 millions de $ pour l'exercice 2004, 22.3 millions de $ en 2005 et 29.6 millions de $ en 2006 pour des nettoyages conforme au programme. Le Président George W. Bush a demandé 49.6 millions de $ pour le budget de 2007.

Le financement supplémentaire vient de l'Etat et des associés locaux, qui contribuent au moins à 35 % pour chaque projet. De nombreux projets seront publiés dans 90 jours après leur publication légale dans les registres fédéraux. Les propositions peuvent être soumises à tout moment. La dernière stratégie les Grands Lacs de la Commission Régionale pour la restauration et la protection des Grands Lacs date du 12 décembre 2005 à Chicago.
La Stratégie binationale relative aux toxiques des Grands Lacs 2004
La Stratégie binationale relative aux toxiques des Grands Lacs 2004
Le fonds de durabilité des grands Lacs / PROJET D'ASSAINISSEMENT DES SÉDIMENTS CONTAMINÉS DU RÉCIF RANDLE

Le récif Randle est situé dans le havre de Hamilton et est considéré comme l'un des lieux de sédiments contaminés les plus complexes et les plus pollués des secteurs préoccupants canadiens les Grands Lacs. Les sédiments du récif Randle contiennent de très fortes concentrations d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans du goudron de houille. L'on sait que les HAP sont remis en circulation et remontent la chaîne alimentaire. Le lieu est une priorité en matière d'assainissement dans le Plan d'assainissement du havre de Hamilton ainsi qu'aux termes de l'Accord Canada-Ontario concernant l'écosystème du bassin des Grands Lacs.
Le projet a pour but de réduire l'exposition des organismes du havre aux substances toxiques les plus persistantes dans les sédiments. Le projet dépolluera la zone prioritaire du récif Randle et assainira les sédiments toxiques ailleurs dans le havre.
Le projet a pour but de réduire l'exposition des organismes du havre aux substances toxiques les plus persistantes dans les sédiments. Le projet dépolluera la zone prioritaire du récif Randle et assainira les sédiments toxiques ailleurs dans le havre.
Historique du projet de captation et d'assainissement in situ

À l'automne 2001, Environnement Canada, à titre de responsable du projet, a formé un groupe consultatif du projet (GCP), un groupe multilatéral réunissant 17 organismes, afin d'en arriver à un consensus sur une solution qui permettrait d'atteindre les objectifs du projet ainsi que ceux des intervenants représentés.
En avril 2002, le GCP en est arrivé à un consensus sur l'option de captation in situ (sur place). Cette option a été retenue puisqu'elle offre une solution rentable pour assainir la zone prioritaire ainsi que tous les sédiments toxiques à effet aigu du havre (c.-à-d. une solution globale pour le havre). En outre, elle offre plus de possibilités de recourir aux ressources des partenaires.
En décembre 2002, le GCP a retenu le concept, pour l'installation de captation, préparé et présenté par Acres & Associates Environmental Limited. Le concept proposé comprend une structure de 9,5 ha qui recouvrirait et capturerait environ 640 000 m3 de sédiments toxiques à effet aigu sur les lieux du récif Randle et ailleurs dans le havre. Le concept prévoit l'intégration de certaines berges naturalisées et de certaines utilisations des sols, ainsi qu'un canal de navigation commerciale et des utilisations portuaires.
Le projet pourrait être mis en oeuvre en 2004, pour autant qu'une étude technique détaillée confirme le bien-fondé du concept et démontre qu'il satisfait aux exigences fédérales d'évaluation environnementale, que tout le financement a été réuni, que les accords entre Environnement Canada et les partenaires financiers du projet ont été conclus, et si le processus d'appel d'offres est achevé.
Les pages ci-dessous détaillent la solution proposée pour le projet d'assainissement des sédiments du récif Randle. Cette information a été présentée le 11 juin 2003, lors de la séance portes ouvertes à Liuna Station, à Hamilton.
En avril 2002, le GCP en est arrivé à un consensus sur l'option de captation in situ (sur place). Cette option a été retenue puisqu'elle offre une solution rentable pour assainir la zone prioritaire ainsi que tous les sédiments toxiques à effet aigu du havre (c.-à-d. une solution globale pour le havre). En outre, elle offre plus de possibilités de recourir aux ressources des partenaires.
En décembre 2002, le GCP a retenu le concept, pour l'installation de captation, préparé et présenté par Acres & Associates Environmental Limited. Le concept proposé comprend une structure de 9,5 ha qui recouvrirait et capturerait environ 640 000 m3 de sédiments toxiques à effet aigu sur les lieux du récif Randle et ailleurs dans le havre. Le concept prévoit l'intégration de certaines berges naturalisées et de certaines utilisations des sols, ainsi qu'un canal de navigation commerciale et des utilisations portuaires.
Le projet pourrait être mis en oeuvre en 2004, pour autant qu'une étude technique détaillée confirme le bien-fondé du concept et démontre qu'il satisfait aux exigences fédérales d'évaluation environnementale, que tout le financement a été réuni, que les accords entre Environnement Canada et les partenaires financiers du projet ont été conclus, et si le processus d'appel d'offres est achevé.
Les pages ci-dessous détaillent la solution proposée pour le projet d'assainissement des sédiments du récif Randle. Cette information a été présentée le 11 juin 2003, lors de la séance portes ouvertes à Liuna Station, à Hamilton.
Article du DEVOIR : Pollution des Grands Lacs - La santé de cinq millions de personnes est en danger

Dans son onzième rapport biennal, la Commission mixte internationale ne se contente plus de faire un portrait de l'évolution de la pollution dans les écosystèmes. Elle propose cette fois un plan d'action sur deux fronts prioritaires pour la santé des écosystèmes des Grands Lacs et du Saint-Laurent: le nettoyage des sédiments contaminés et l'arrêt de la pollution biologique par les introductions, volontaires ou involontaires, d'espèces étrangères envahissantes.
La décontamination éventuelle des Grands Lacs aura un impact positif majeur au Québec puisqu’on évalue que plus du tiers de la pollution toxique du Saint-Laurent provient des Grands Lacs.
La Commission mixte internationale (CMI), qui administre les eaux limitrophes canado-américaines, estime que cinq millions de personnes sont actuellement «à risque élevé» dans le bassin des Grands Lacs en raison de leur consommation de poissons, contaminés par le legs historique de la pollution toxique qui s'est accumulée dans les sédiments.
Dans son onzième rapport biennal rendu public hier, la CMI propose à Washington et à Ottawa de restaurer d'ici 2025 la plupart des grands sites contaminés des Grands Lacs en commençant par trois sites prioritaires dès cette année.
Globalement, cette opération exigera l'excavation et le traitement de 95 millions de mètres cubes de sédiments contaminés. La CMI ne chiffre pas le coût de cette restauration, qu'elle évalue néanmoins à des «des milliards», précise son rapport. La commission rappelle que Washington a prévu d'investir près de huit milliards dans la décontamination des Everglades, en Floride, un défi bien inférieur à celui des Grands Lacs.
La commission a calculé que les sédiments des lacs Supérieur, Michigan et Ontario contiennent respectivement 3300, 87 000 et 115 000 kilos de BPC, pour ne citer qu'un seul des contaminants en cause. Les valeurs calculées pour le lac Michigan ne tiennent pas compte des 68 000 kilos de BPC de Green Bay, calculés séparément.
Cet objectif de décontamination, jugé prioritaire pour les Grands Lacs, n'est pas sans signification pour le Québec. En effet, les études fédérales indiquent que plus du tiers de toute la pollution toxique du Saint-Laurent provient des Grands Lacs.
D'autre part, la CMI assigne à Ottawa et à Washington un deuxième objectif, soit d'enrayer rapidement la «pollution biologique» des Grands Lacs par l'introduction, volontaire ou non, d'espèces envahissantes et menaçantes pour les écosystèmes, principalement par les ballasts des navires étrangers qui les vidangent dans nos eaux douces. Parmi les principales espèces qui menacent l'intégrité des Grands Lacs et de leur exutoire, le Saint-Laurent, on note la grande lamproie marine, les carpes asiatiques, la moule zébrée et la salicaire pourpre.
Le rapport de la commission est cependant totalement muet sur l'introduction volontaire dans les Grands Lacs de plusieurs autres espèces envahissantes de saumons du Pacifique au profit des pêcheurs sportifs. Les chercheurs québécois constatent que ces poissons migrent chaque jour davantage vers les repaires des saumons atlantiques du Saint-Laurent et éventuellement de Terre-Neuve. Le rapport de la commission a été signé notamment par un Québécois, le commissaire Robert Gourd. La commission a été saisie officiellement cette année de la question par la Fédération québécoise du saumon atlantique.
Plaidant en faveur de «l'intégrité chimique» des Grands Lacs, la CMI précise que «les résultats de plus d'une décennie de recherches démontrent de façon irréfutable les atteintes subtiles mais sévères que l'exposition aux substances toxiques rémanentes inflige à la santé des résidants du bassin. Et pourtant, les retards s'accumulent. La restauration de l'écosystème des Grands Lacs n'avance pas et la santé publique continue d'être affectée dans les secteurs préoccupants».
La CMI ne nie pas que des progrès énormes ont été accomplis par le contrôle des décharges toxiques au cours des 20 dernières années. Elle note que des réductions de la pollution ont été notées autant dans les cours d'eau que dans les espèces vivantes, même si ces progrès ne sont pas constants d'un endroit à l'autre. Cependant, ajoute son bilan, les études menées depuis trois décennies forcent la commission à conclure que «la santé de nos enfants est menacée par notre exposition aux substances toxiques rémanentes même à des taux ambiants très faibles».
Selon la CMI, de nombreux effets sur la santé des animaux ont aussi été observés chez les humains. De plus, la chair des poissons des Grands Lacs contient au moins un ordre de grandeur de plus que les critères de protection de la vie aquatique. Or, ajoute le rapport, l'essentiel de l'exposition des humains aux toxines des Grands Lacs «provient de la consommation de poissons contaminés». Les groupes «à risque très élevé» sont les pêcheurs sportifs et les pêcheurs de subsistance, quelques groupes ethniques, les femmes enceintes, les foetus, les nourrissons, les jeunes enfants, les personnes âgées et les défavorisés vivant en milieu urbain. On note chez eux principalement des effets sur la fonction reproductive, comme les taux de grossesse, et des modifications du cycle menstruel. Certains chercheurs mettent aussi en cause la diminution générale de production de sperme par les mâles humains.
Selon la commission, les vastes dépôts de contaminants présents dans les sédiments «menacent pour des décennies à venir» la santé des poissons, de la faune et des humains.
«Les pouvoirs publics, écrivent les commissaires, doivent allouer des fonds adéquats pour assainir les sédiments contaminés et supprimer les menaces à la santé humaine qui en résultent avant que ces sédiments ne se soient trop dispersés pour qu'il soit possible d'en corriger les effets.»
Certes, la facture sera salée, conviennent les commissaires. Mais «si on peut identifier les pollueurs, il faut trouver le moyen de les faire payer pour les problèmes qu'ils ont causés», quitte à devoir innover en droit et sur le plan réglementaire.
Louis-Gilles Francoeur
Édition du vendredi 13 septembre 2002
La décontamination éventuelle des Grands Lacs aura un impact positif majeur au Québec puisqu’on évalue que plus du tiers de la pollution toxique du Saint-Laurent provient des Grands Lacs.
La Commission mixte internationale (CMI), qui administre les eaux limitrophes canado-américaines, estime que cinq millions de personnes sont actuellement «à risque élevé» dans le bassin des Grands Lacs en raison de leur consommation de poissons, contaminés par le legs historique de la pollution toxique qui s'est accumulée dans les sédiments.
Dans son onzième rapport biennal rendu public hier, la CMI propose à Washington et à Ottawa de restaurer d'ici 2025 la plupart des grands sites contaminés des Grands Lacs en commençant par trois sites prioritaires dès cette année.
Globalement, cette opération exigera l'excavation et le traitement de 95 millions de mètres cubes de sédiments contaminés. La CMI ne chiffre pas le coût de cette restauration, qu'elle évalue néanmoins à des «des milliards», précise son rapport. La commission rappelle que Washington a prévu d'investir près de huit milliards dans la décontamination des Everglades, en Floride, un défi bien inférieur à celui des Grands Lacs.
La commission a calculé que les sédiments des lacs Supérieur, Michigan et Ontario contiennent respectivement 3300, 87 000 et 115 000 kilos de BPC, pour ne citer qu'un seul des contaminants en cause. Les valeurs calculées pour le lac Michigan ne tiennent pas compte des 68 000 kilos de BPC de Green Bay, calculés séparément.
Cet objectif de décontamination, jugé prioritaire pour les Grands Lacs, n'est pas sans signification pour le Québec. En effet, les études fédérales indiquent que plus du tiers de toute la pollution toxique du Saint-Laurent provient des Grands Lacs.
D'autre part, la CMI assigne à Ottawa et à Washington un deuxième objectif, soit d'enrayer rapidement la «pollution biologique» des Grands Lacs par l'introduction, volontaire ou non, d'espèces envahissantes et menaçantes pour les écosystèmes, principalement par les ballasts des navires étrangers qui les vidangent dans nos eaux douces. Parmi les principales espèces qui menacent l'intégrité des Grands Lacs et de leur exutoire, le Saint-Laurent, on note la grande lamproie marine, les carpes asiatiques, la moule zébrée et la salicaire pourpre.
Le rapport de la commission est cependant totalement muet sur l'introduction volontaire dans les Grands Lacs de plusieurs autres espèces envahissantes de saumons du Pacifique au profit des pêcheurs sportifs. Les chercheurs québécois constatent que ces poissons migrent chaque jour davantage vers les repaires des saumons atlantiques du Saint-Laurent et éventuellement de Terre-Neuve. Le rapport de la commission a été signé notamment par un Québécois, le commissaire Robert Gourd. La commission a été saisie officiellement cette année de la question par la Fédération québécoise du saumon atlantique.
Plaidant en faveur de «l'intégrité chimique» des Grands Lacs, la CMI précise que «les résultats de plus d'une décennie de recherches démontrent de façon irréfutable les atteintes subtiles mais sévères que l'exposition aux substances toxiques rémanentes inflige à la santé des résidants du bassin. Et pourtant, les retards s'accumulent. La restauration de l'écosystème des Grands Lacs n'avance pas et la santé publique continue d'être affectée dans les secteurs préoccupants».
La CMI ne nie pas que des progrès énormes ont été accomplis par le contrôle des décharges toxiques au cours des 20 dernières années. Elle note que des réductions de la pollution ont été notées autant dans les cours d'eau que dans les espèces vivantes, même si ces progrès ne sont pas constants d'un endroit à l'autre. Cependant, ajoute son bilan, les études menées depuis trois décennies forcent la commission à conclure que «la santé de nos enfants est menacée par notre exposition aux substances toxiques rémanentes même à des taux ambiants très faibles».
Selon la CMI, de nombreux effets sur la santé des animaux ont aussi été observés chez les humains. De plus, la chair des poissons des Grands Lacs contient au moins un ordre de grandeur de plus que les critères de protection de la vie aquatique. Or, ajoute le rapport, l'essentiel de l'exposition des humains aux toxines des Grands Lacs «provient de la consommation de poissons contaminés». Les groupes «à risque très élevé» sont les pêcheurs sportifs et les pêcheurs de subsistance, quelques groupes ethniques, les femmes enceintes, les foetus, les nourrissons, les jeunes enfants, les personnes âgées et les défavorisés vivant en milieu urbain. On note chez eux principalement des effets sur la fonction reproductive, comme les taux de grossesse, et des modifications du cycle menstruel. Certains chercheurs mettent aussi en cause la diminution générale de production de sperme par les mâles humains.
Selon la commission, les vastes dépôts de contaminants présents dans les sédiments «menacent pour des décennies à venir» la santé des poissons, de la faune et des humains.
«Les pouvoirs publics, écrivent les commissaires, doivent allouer des fonds adéquats pour assainir les sédiments contaminés et supprimer les menaces à la santé humaine qui en résultent avant que ces sédiments ne se soient trop dispersés pour qu'il soit possible d'en corriger les effets.»
Certes, la facture sera salée, conviennent les commissaires. Mais «si on peut identifier les pollueurs, il faut trouver le moyen de les faire payer pour les problèmes qu'ils ont causés», quitte à devoir innover en droit et sur le plan réglementaire.
Louis-Gilles Francoeur
Édition du vendredi 13 septembre 2002