INDIANAPOLIS

- Ces dernières années, à travers les Etats-Unis nombre de villes ont abandonné un service public vital - la fourniture de l'eau potable - aux entreprises privées. Cette tendance a été entretenue par l'idée que des sociétés qui font du bénéfice, des conglomérats principalement européens, pourraient faire fonctionner efficacement ces systèmes d'eau et d'assainissement, en combinant haute exigence de la qualité de l'eau et coût faible. Parfois, la gestion du secteur privé a permis de se débarrasser de la bureaucratie locale et à remplacer les infrastructures qui se délabraient, selon les dires des fonctionnaires locaux. Mais à Indianapolis, en Nouvelle Orléans, à Atlanta et dans d'autres villes, la privatisation a été accompagnée par des scandales de corruption, des violations environnementales et un torrent de plaintes de clients.
À Atlanta, les résidents ont commencé à se plaindre de l'eau potable quivsortait brune, parfois saumâtre du robinet peu de temps après la prise en charge du réseau hydrographique par la société française Suez et sa filiale, et ce conformément à un contrat de 428 millions de $ signé pour une durée de 20 ans.
Il est apparu plus tard que Suez avait accordé un séjour parisien de 12,000 $ au maire d'alors- Bill Campbell-, celui qui avait soutenu la signature du contrat.
A la Nouvelle Orléans, les fonctionnaires ont accusé une filiale de Veolia Environnement, une autre société française, d’avoir illégalement "vidangé" les eaux usées une douzaine de fois dans le fleuve Mississippi.
Le président de la filiale de Veolia a été reconnu coupable en 2002 d'avoir suborné un membre du conseil d'administration de l'usine d'assainissement de la Nouvelle Orléans pour soutenir le renouvellement du contrat.
A Milwaukee, en 2002, un audit d'Etat a révélé que la filiale de Suez s’était débarrassée de 107 millions de gallons de vidanges non traitées dans les cours d'eau et dans le Lac Michigan. La société a déclenché une série de débordements en coupant des pompes situées dans les égouts pendant les heures de demande maximale d'électricité, économisant ainsi 515 000 $, d'après l'audit. Les réquisitions du Procureur Général du Wisconsin accusent la maintenance inadéquate cause d’un relargage encore plus important en mai 2004, qui a permis à un milliard de gallons d’eaux usées de se répandre dans les eaux locales.
Indianapolis en 2002 a passé un contrat avec Veolia, de 1.5 milliard de $ pour une durée de 20 ans, pour la gestion de la distribution de l'eau de la ville. Ce contrat est le plus important de la sorte en Amérique du Nord.
À Atlanta, les résidents ont commencé à se plaindre de l'eau potable quivsortait brune, parfois saumâtre du robinet peu de temps après la prise en charge du réseau hydrographique par la société française Suez et sa filiale, et ce conformément à un contrat de 428 millions de $ signé pour une durée de 20 ans.
Il est apparu plus tard que Suez avait accordé un séjour parisien de 12,000 $ au maire d'alors- Bill Campbell-, celui qui avait soutenu la signature du contrat.
A la Nouvelle Orléans, les fonctionnaires ont accusé une filiale de Veolia Environnement, une autre société française, d’avoir illégalement "vidangé" les eaux usées une douzaine de fois dans le fleuve Mississippi.
Le président de la filiale de Veolia a été reconnu coupable en 2002 d'avoir suborné un membre du conseil d'administration de l'usine d'assainissement de la Nouvelle Orléans pour soutenir le renouvellement du contrat.
A Milwaukee, en 2002, un audit d'Etat a révélé que la filiale de Suez s’était débarrassée de 107 millions de gallons de vidanges non traitées dans les cours d'eau et dans le Lac Michigan. La société a déclenché une série de débordements en coupant des pompes situées dans les égouts pendant les heures de demande maximale d'électricité, économisant ainsi 515 000 $, d'après l'audit. Les réquisitions du Procureur Général du Wisconsin accusent la maintenance inadéquate cause d’un relargage encore plus important en mai 2004, qui a permis à un milliard de gallons d’eaux usées de se répandre dans les eaux locales.
Indianapolis en 2002 a passé un contrat avec Veolia, de 1.5 milliard de $ pour une durée de 20 ans, pour la gestion de la distribution de l'eau de la ville. Ce contrat est le plus important de la sorte en Amérique du Nord.
La première année, les plaintes des clients ont presque triplé...

...et la société a admis avoir expédié par la poste plus de 15 000 factures incorrectes. Une maintenance inadéquate a causé le gel de centaines de bouches d'incendie, gênant le travail des pompiers pour lutter contre les feux qui ont consumé une église et d'autres bâtiments.
Le 6 janvier 2005, de grosses pluies ont gonflé la Rivière WHITE et ont déclenché des disfonctionnements en série au sein de l'usine de traitement des eaux usées. Les autorités ont alors déclaré l'eau impropre à la consommation, recommandant d'utiliser d'eau bouillie. 40 000 écoliers ont dû prendre un jour de congé non prévu et les résidants de la 12ème plus grande ville des USA ne pouvaient plus utiliser l’eau du robinet.
Pendant ce temps, un jury de mise en accusation fédérale, examinait des accusations portées contre l'unité de Veolia d'Indianapolis qui aurait falsifié des données sur la qualité de l'eau fournie.
Peter Gleick, le président de l'Institut du Pacifique, un groupe de réflexion d'Oakland qui étudie les questions de l'eau, a expliqué que la rhétorique de la privatisation "s'était heurtée au mur de la réalité." "Je ne suis pas opposé à la privatisation. Je suis opposé à la mauvaise privatisation," a dit Gleick. "Si le système privatisatisé travaille, cela doit vraiment induire la surveillance claire des normes de qualité pour un produit fourni au public et pour sa méthode d’exploitation." ."
Les sociétés d'eau répètent que l'énorme majorité des villes est satisfaite de leur performance. Ces dernières années, ils affirment que plus de 90 % des municipalités qui bénéficient de leurs services d’eau ou d’assainissement ont prolongé leurs contrats au moment de leur renouvellement. "Nous avons eu quelques chantiers où nous n'avons pas fait un travail fantastique," a dit Scott Edwards, un vice-président du secteur Eau de Veolia en Amérique du Nord. "Mais nous avons fait un travail fabuleux en grande partie. Nous croyons dans ce que nous faisons. Nous croyons en notre histoire et nous croyons en nos résultats quotidiens." Veolia et Suez, les deux plus grandes sociétés d'eau du monde, ont investi agressivement le marché américain en 1999.
- Veolia a dépensé 6 milliards de $ pour acquérir USFilter, la plus grande société nationale d'eau.
- Suez, qui possédait déjà un tiers de United Water, une société privée basée à Harrington Park, N.J., a dépensé 1 milliard de $ pour acquérir la société entière.
- En 2003, l'allemand RWE AG a acheté American Water Works Co., basé à Vorhees, dans le N J.
Le 6 janvier 2005, de grosses pluies ont gonflé la Rivière WHITE et ont déclenché des disfonctionnements en série au sein de l'usine de traitement des eaux usées. Les autorités ont alors déclaré l'eau impropre à la consommation, recommandant d'utiliser d'eau bouillie. 40 000 écoliers ont dû prendre un jour de congé non prévu et les résidants de la 12ème plus grande ville des USA ne pouvaient plus utiliser l’eau du robinet.
Pendant ce temps, un jury de mise en accusation fédérale, examinait des accusations portées contre l'unité de Veolia d'Indianapolis qui aurait falsifié des données sur la qualité de l'eau fournie.
Peter Gleick, le président de l'Institut du Pacifique, un groupe de réflexion d'Oakland qui étudie les questions de l'eau, a expliqué que la rhétorique de la privatisation "s'était heurtée au mur de la réalité." "Je ne suis pas opposé à la privatisation. Je suis opposé à la mauvaise privatisation," a dit Gleick. "Si le système privatisatisé travaille, cela doit vraiment induire la surveillance claire des normes de qualité pour un produit fourni au public et pour sa méthode d’exploitation." ."
Les sociétés d'eau répètent que l'énorme majorité des villes est satisfaite de leur performance. Ces dernières années, ils affirment que plus de 90 % des municipalités qui bénéficient de leurs services d’eau ou d’assainissement ont prolongé leurs contrats au moment de leur renouvellement. "Nous avons eu quelques chantiers où nous n'avons pas fait un travail fantastique," a dit Scott Edwards, un vice-président du secteur Eau de Veolia en Amérique du Nord. "Mais nous avons fait un travail fabuleux en grande partie. Nous croyons dans ce que nous faisons. Nous croyons en notre histoire et nous croyons en nos résultats quotidiens." Veolia et Suez, les deux plus grandes sociétés d'eau du monde, ont investi agressivement le marché américain en 1999.
- Veolia a dépensé 6 milliards de $ pour acquérir USFilter, la plus grande société nationale d'eau.
- Suez, qui possédait déjà un tiers de United Water, une société privée basée à Harrington Park, N.J., a dépensé 1 milliard de $ pour acquérir la société entière.
- En 2003, l'allemand RWE AG a acheté American Water Works Co., basé à Vorhees, dans le N J.
Les promesses ...

Les sociétés européennes ont vanté les mérites de leur taille, leurs moyens financiers et leur expertise et ils ont cultivé les amitiés au sein des hôtels de ville, des législatures étatiques et au Congrès. Ils ont promis de fournir des solutions aux villes qui luttaient contre des canalisations vieillissantes, des budgets serrés et des règlements environnementaux stricts.
Au cours de la dernière décennie, ces grandes sociétés d'eau ont fait plus de 4 millions de $ de contributions pour des campagne politiques fédérales, selon le Centre pour une Politique non-partisane responsable. L'industrie a aussi généreusement donné à la Conférence américaine des Maires.
La conférence des maires a ainsi aidé à stimuler la croissance de cette industrie en faisant pression sur l'administration Clinton pour enterrer une loi publique qui limitait les contrats de gestion des services municipaux à cinq ans. Le changement de loi en 1997 a ouvert la voie à des opérations sur 20 ans. Les sociétés d'eau justifient ces contrats à long terme en expliquant qu'ils leur permettent d'étendre l'amélioration du capital et les charges d'exploitation au cours de ces décennies et de fournir un service à un coût moindre. Avec le changement de "loi", le nombre d'associations "publiques-privées" pour les services d'eau aux Etats-Unis a grimpé d'environ 400 en 1997 à 1100 en 2003.
Pour gagner ou conserver des contrats, les sociétés d'eau ont fait pression plus agressivement encore au niveau local, invitant des membres du comité directeur à des déjeuners, offrant des billets à des manifestations sportives ainsi que des voyages et contribuant largement aux campagnes politiques.
Les sociétés rivalisant pour obtenir la gestion de l'eau et de l'assainissement d'Atlanta, en 1999 ont approvisionné leurs équipes de direction avec les anciens fonctionnaires de la ville et les collecteurs de fonds politiques pour Campbell.
Le Conseil municipal a approuvé le contrat de 428 millions de $ avec Suez et United Water dans l'espoir que ceux-ci contrôleraient les dépenses de ce poste et aideraient la ville à observer un décret fédéral qui visait l'arrêt des déversements sauvages des eaux usées dans la rivière Chattahoochee. Les sociétés ont pris en charge des centaines d'ouvriers des services d'eau et de l'assainissement de la ville.
Campbell a appelé cet événement "une grande victoire pour la population d'Atlanta, en prévoyant que" chaque ville en Amérique se dirigerait vers la privatisation de leurs réseaux hydrographiques. "
Quelques mois plus tard, Suez a payé à Campbell et à une personne qui l’accompagnait, un séjour de 12 000 $ à Paris, où le maire a posé pour des clichés devant le tombeau de Napoléon et l'Arc de Triomphe. Les cadres de Suez ont assuré plus tard qu'ils avaient considéré la visite de Campbell comme un voyage d'affaires légitime, alors que Campbell avait juste rencontré les employés de cette société pendant seulement 2 heures 1/2 durant son séjour de cinq jours.
Au cours de la dernière décennie, ces grandes sociétés d'eau ont fait plus de 4 millions de $ de contributions pour des campagne politiques fédérales, selon le Centre pour une Politique non-partisane responsable. L'industrie a aussi généreusement donné à la Conférence américaine des Maires.
La conférence des maires a ainsi aidé à stimuler la croissance de cette industrie en faisant pression sur l'administration Clinton pour enterrer une loi publique qui limitait les contrats de gestion des services municipaux à cinq ans. Le changement de loi en 1997 a ouvert la voie à des opérations sur 20 ans. Les sociétés d'eau justifient ces contrats à long terme en expliquant qu'ils leur permettent d'étendre l'amélioration du capital et les charges d'exploitation au cours de ces décennies et de fournir un service à un coût moindre. Avec le changement de "loi", le nombre d'associations "publiques-privées" pour les services d'eau aux Etats-Unis a grimpé d'environ 400 en 1997 à 1100 en 2003.
Pour gagner ou conserver des contrats, les sociétés d'eau ont fait pression plus agressivement encore au niveau local, invitant des membres du comité directeur à des déjeuners, offrant des billets à des manifestations sportives ainsi que des voyages et contribuant largement aux campagnes politiques.
Les sociétés rivalisant pour obtenir la gestion de l'eau et de l'assainissement d'Atlanta, en 1999 ont approvisionné leurs équipes de direction avec les anciens fonctionnaires de la ville et les collecteurs de fonds politiques pour Campbell.
Le Conseil municipal a approuvé le contrat de 428 millions de $ avec Suez et United Water dans l'espoir que ceux-ci contrôleraient les dépenses de ce poste et aideraient la ville à observer un décret fédéral qui visait l'arrêt des déversements sauvages des eaux usées dans la rivière Chattahoochee. Les sociétés ont pris en charge des centaines d'ouvriers des services d'eau et de l'assainissement de la ville.
Campbell a appelé cet événement "une grande victoire pour la population d'Atlanta, en prévoyant que" chaque ville en Amérique se dirigerait vers la privatisation de leurs réseaux hydrographiques. "
Quelques mois plus tard, Suez a payé à Campbell et à une personne qui l’accompagnait, un séjour de 12 000 $ à Paris, où le maire a posé pour des clichés devant le tombeau de Napoléon et l'Arc de Triomphe. Les cadres de Suez ont assuré plus tard qu'ils avaient considéré la visite de Campbell comme un voyage d'affaires légitime, alors que Campbell avait juste rencontré les employés de cette société pendant seulement 2 heures 1/2 durant son séjour de cinq jours.
Les plaintes

Pendant ce temps, les plaintes sur la qualité de l'eau et sur le service "déshumanisé" proliféraient, avec des pointes d’insatisfaction durant l'été 2002.
Gordon Certain, le président d'une association de résidents du Nord d'Atlanta, s'est plaint que le peu de maintenance et les nombreuses pannes de matériel aient causé des casses récurrentes des conduites principales d'eau, des alertes à l’eau non potable obligeant à la consommation d'eau bouillie et produisaient de temps à autre une eau au robinet de "la couleur du thé longtemps infusé."
Le Maire Shirley Franklin, le successeur de Campbell au début de 2002, a fait remarquer que United Water et Suez ont négligé des réparations de base, n’ont pas respecté des normes fédérales d'eau potable, n'ont pas régulièrement nettoyé à grande eau les installations afin d'éliminer les impuretés et ont facturé à la ville des travaux non réalisés.
Les employés de la société ont montré du doigt la vétusté des canalisations, les coupures de courant et ont dénoncé un suivi des opérations effectué par la ville sans rigueur, ce qui rendait impossible tout audit et toute comparaison des coûts avant la signature du contrat.
Les deux partis, en 2003, ont consenti à aller jusqu'au terme du contrat de 20 ans, après quatre annèes de fonctionnement. Pendant ce temps, les enquêteurs de FBI se concentraient sur les rapports de Campbell avec nombre d'entrepreneurs de la ville, y compris Suez.
En février 2006, pendant le procès pour corruption de Campbell en cour fédérale, un expert en écriture a témoigné que Campbell avait signé des amendements tenus secrets au contrat qui aurait pu rapporter 80 millions de $ à Suez à la fin du contrat. Campbell a nié avoir signé ces documents ou tout ce qui approuvait cette augmentation de 80 millions de $.
En mars, le jury l'a acquitté des charges qui lui reprochaient de prendre des dessous de table, mais l'a reconnu coupable de trois comptes utilisés pour fraude fiscale, des charges que les accusateurs ont pu prouver compte tenu de son style de vie extravagant et des voyages payés par Suez et d'autres sociétés.
Suez a témoigné que les transactions avec Campbell étaient appropriées et que celui-ci n'avait reçu aucune faveur en échange d'une aide à la signature du contrat avec la ville.
Atlanta dirige de nouveau son réseau hydrographique et doit dépenser 3.9 milliards de $ pour remettre à niveau l'infrastructure du système d'assainissement. Atlanta et d'autres villes avaient pourtant compté sur ces sociétés privées après des années de mauvaise gestion et de négligence budgétaire qui avaient laissé leurs systèmes publics en mauvais état.
En 1993, l'échec pour éliminer un parasite des canalisations d'eau potable de Milwaukee avait conduit à une épidémie d'un syndrome pseudo-grippale qui avait atteint 400 000 personnes et en avait tué plus de 100.
Il y a deux ans, Los Angeles a consenti à une mise en conformité de son système d’assainissement pour un montant de 2 milliards de $ afin de mettre un terme aux accusations portées contre la ville pour des milliers de déversements sauvages.
Le maire de Leominster, Mass, Dean Mazzarella, disait que l'expertise du secteur privé était un avantage pour sa ville de 44 000 habitants, qui luttait contre les fuites de ses canalisations d'eau jusqu'à la signature du contrat de délégation avec USFILTER il y a une décennie. Cette société qui a conçu et construit la nouvelle usine de traitement des eaux a été rachetée par Véolia, gère aussi les services l'eau potable de Leominster.
"Nous n'avons que des compliments à leur faire," répétait Mazzarella. "C’est une très grande structure, riche d’un gros potentiel humain et technologique dont nous pouvons profiter, et qui est la pointe de la technologie et du savoir".
Les groupes qui luttent pour les droits à l'eau doutent de telles histoires de succès largement répétées. Pour elles, la privatisation augmente la corruption et réduit la responsabilité.
Au début de l’année, les résidents de Toms River et Camden, N.J., se sont plaints du manque de "responsabilité" de United Water après que ceux-ci ont admis qu'ils n'avaient pas averti leurs clients de la contamination de l'eau potable.
À Toms River, pendant six mois, la compagnie a négligé de notifier à des clients les niveaux élevés de radium naturel présent dans l'eau.
A Camden, la compagnie a retardé l'annonce de la présence importante de TCE, un solvant industriel qui peut provoquer des dégâts au foie et le cancer.
Les "contrôleurs" du New Jersey ont condamné la société à une amende de 4 000 $ à Camden et de 64 000 $ à Toms River.
Rich Henning, un porte-parole de United Water, a expliqué que la situation à Toms River était dû à une confusion lors d’un changement de test. La société a remplacé son manager local et a conduit une enquête interne.
"Nous nous sommes confondus en excuses," a-t-il dit. "Nous faisons tout notre possible pour nous assurer que l'eau que l’on distribue à nos clients soit testée afin que toutes les exigences de qualité et de potabilité soient respectées."
Henning a admis que quelques opérations de privatisation avaient déçu des clients du fait de la course aux contrats, quelques sociétés avaient alors pris trop de risque. "Nous étions dans une situation de lutte pour rester en tête et obtenir le contrat suivant,". "Je pense que maintenant les sociétés qui sont toujours sur ce type de marché agissent de façon plus réfléchie, moins risquée et avec plus d'expériences."
Gordon Certain, le président d'une association de résidents du Nord d'Atlanta, s'est plaint que le peu de maintenance et les nombreuses pannes de matériel aient causé des casses récurrentes des conduites principales d'eau, des alertes à l’eau non potable obligeant à la consommation d'eau bouillie et produisaient de temps à autre une eau au robinet de "la couleur du thé longtemps infusé."
Le Maire Shirley Franklin, le successeur de Campbell au début de 2002, a fait remarquer que United Water et Suez ont négligé des réparations de base, n’ont pas respecté des normes fédérales d'eau potable, n'ont pas régulièrement nettoyé à grande eau les installations afin d'éliminer les impuretés et ont facturé à la ville des travaux non réalisés.
Les employés de la société ont montré du doigt la vétusté des canalisations, les coupures de courant et ont dénoncé un suivi des opérations effectué par la ville sans rigueur, ce qui rendait impossible tout audit et toute comparaison des coûts avant la signature du contrat.
Les deux partis, en 2003, ont consenti à aller jusqu'au terme du contrat de 20 ans, après quatre annèes de fonctionnement. Pendant ce temps, les enquêteurs de FBI se concentraient sur les rapports de Campbell avec nombre d'entrepreneurs de la ville, y compris Suez.
En février 2006, pendant le procès pour corruption de Campbell en cour fédérale, un expert en écriture a témoigné que Campbell avait signé des amendements tenus secrets au contrat qui aurait pu rapporter 80 millions de $ à Suez à la fin du contrat. Campbell a nié avoir signé ces documents ou tout ce qui approuvait cette augmentation de 80 millions de $.
En mars, le jury l'a acquitté des charges qui lui reprochaient de prendre des dessous de table, mais l'a reconnu coupable de trois comptes utilisés pour fraude fiscale, des charges que les accusateurs ont pu prouver compte tenu de son style de vie extravagant et des voyages payés par Suez et d'autres sociétés.
Suez a témoigné que les transactions avec Campbell étaient appropriées et que celui-ci n'avait reçu aucune faveur en échange d'une aide à la signature du contrat avec la ville.
Atlanta dirige de nouveau son réseau hydrographique et doit dépenser 3.9 milliards de $ pour remettre à niveau l'infrastructure du système d'assainissement. Atlanta et d'autres villes avaient pourtant compté sur ces sociétés privées après des années de mauvaise gestion et de négligence budgétaire qui avaient laissé leurs systèmes publics en mauvais état.
En 1993, l'échec pour éliminer un parasite des canalisations d'eau potable de Milwaukee avait conduit à une épidémie d'un syndrome pseudo-grippale qui avait atteint 400 000 personnes et en avait tué plus de 100.
Il y a deux ans, Los Angeles a consenti à une mise en conformité de son système d’assainissement pour un montant de 2 milliards de $ afin de mettre un terme aux accusations portées contre la ville pour des milliers de déversements sauvages.
Le maire de Leominster, Mass, Dean Mazzarella, disait que l'expertise du secteur privé était un avantage pour sa ville de 44 000 habitants, qui luttait contre les fuites de ses canalisations d'eau jusqu'à la signature du contrat de délégation avec USFILTER il y a une décennie. Cette société qui a conçu et construit la nouvelle usine de traitement des eaux a été rachetée par Véolia, gère aussi les services l'eau potable de Leominster.
"Nous n'avons que des compliments à leur faire," répétait Mazzarella. "C’est une très grande structure, riche d’un gros potentiel humain et technologique dont nous pouvons profiter, et qui est la pointe de la technologie et du savoir".
Les groupes qui luttent pour les droits à l'eau doutent de telles histoires de succès largement répétées. Pour elles, la privatisation augmente la corruption et réduit la responsabilité.
Au début de l’année, les résidents de Toms River et Camden, N.J., se sont plaints du manque de "responsabilité" de United Water après que ceux-ci ont admis qu'ils n'avaient pas averti leurs clients de la contamination de l'eau potable.
À Toms River, pendant six mois, la compagnie a négligé de notifier à des clients les niveaux élevés de radium naturel présent dans l'eau.
A Camden, la compagnie a retardé l'annonce de la présence importante de TCE, un solvant industriel qui peut provoquer des dégâts au foie et le cancer.
Les "contrôleurs" du New Jersey ont condamné la société à une amende de 4 000 $ à Camden et de 64 000 $ à Toms River.
Rich Henning, un porte-parole de United Water, a expliqué que la situation à Toms River était dû à une confusion lors d’un changement de test. La société a remplacé son manager local et a conduit une enquête interne.
"Nous nous sommes confondus en excuses," a-t-il dit. "Nous faisons tout notre possible pour nous assurer que l'eau que l’on distribue à nos clients soit testée afin que toutes les exigences de qualité et de potabilité soient respectées."
Henning a admis que quelques opérations de privatisation avaient déçu des clients du fait de la course aux contrats, quelques sociétés avaient alors pris trop de risque. "Nous étions dans une situation de lutte pour rester en tête et obtenir le contrat suivant,". "Je pense que maintenant les sociétés qui sont toujours sur ce type de marché agissent de façon plus réfléchie, moins risquée et avec plus d'expériences."
Les perspectives de croissance de ce type d'industrie peuvent dépendre du succès du contrat de 1.5 milliard $ que Veolia a passé avec Indianapolis.

Roger Edlin renvoyé par Véolia pour négligence
Tim Hewitt, nouvellement nommé à la présidence de Veolia Water à Indianapolis à la fin de la première année d’exercice de l’entreprise, justifiait les dernières difficultés de la société par un système de facturation imparfait et par d'autres dysfonctionnements préexistants et qui prendraient du temps pour être résolus.
Pourtant les ennuis ont persisté ce qui a provoqué entre autres l'arrêt de l'usine de traitement des eaux usées de White River en janvier 2005 et une enquête par une juridiction fédérale.
Roger Edlin, alors opérateur d'équipe de nuit à l'usine de White River, a expliqué que le protocole d'urgence se déclenche quand un pépin informatique stoppe la pompe qui envoie des désinfectants dans l'eau. Cette fois, cela n’a pas fonctionné, , parce que, d'après lui,Veolia avait mis deux réservoirs hors service et avait réduit le nombre de nettoyages et de réparations des filtres de l'usine.
La compagnie a jugé Edlin responsable pour cet arrêt et l'a renvoyé. Edlin est en procès contre Veolia et accuse les cadres d'avoir provoqué cette crise en réduisant la maintenance et pourvoyant en personnel sans compétence. Sept autres employés actuels et anciens ont raconté lors d'interview que le budget de Veolia de plus en plus serré avait laissé les canalisations d'eau dans un état médiocre. "Vous êtes là à retenir votre souffle, en espérant que votre dernière pompe ne va pas vous lâcher," a déclaré Jim Bullington, un opérateur de l'usine qui a pris sa préretraite en décembre 2004.
Pourtant les ennuis ont persisté ce qui a provoqué entre autres l'arrêt de l'usine de traitement des eaux usées de White River en janvier 2005 et une enquête par une juridiction fédérale.
Roger Edlin, alors opérateur d'équipe de nuit à l'usine de White River, a expliqué que le protocole d'urgence se déclenche quand un pépin informatique stoppe la pompe qui envoie des désinfectants dans l'eau. Cette fois, cela n’a pas fonctionné, , parce que, d'après lui,Veolia avait mis deux réservoirs hors service et avait réduit le nombre de nettoyages et de réparations des filtres de l'usine.
La compagnie a jugé Edlin responsable pour cet arrêt et l'a renvoyé. Edlin est en procès contre Veolia et accuse les cadres d'avoir provoqué cette crise en réduisant la maintenance et pourvoyant en personnel sans compétence. Sept autres employés actuels et anciens ont raconté lors d'interview que le budget de Veolia de plus en plus serré avait laissé les canalisations d'eau dans un état médiocre. "Vous êtes là à retenir votre souffle, en espérant que votre dernière pompe ne va pas vous lâcher," a déclaré Jim Bullington, un opérateur de l'usine qui a pris sa préretraite en décembre 2004.
Veolia à Indianapolis ferait briller son dernier joyau de technologie

Tim Hewitt, le boss de Veolia à Indianapolis
Pour la société, ses détracteurs ne peuvent simplement pas accepter les innovations technologiques et gestionnaires que Veolia a apporté à un environnement de travail très désuet. La preuve du progrès qu'elle aurait apporté, peut se voir dans les résultats de l'enquête réalisée en 2004 auprès des clients de Veolia qui a révélé que 83 % d'entre eux étaient "totalement" ou "dans l'ensemble" satisfaits.
Hewitt a rappelé que Veolia a investi dans un nouvel équipement et a peaufiné ces procédures d'exploitation, améliorant la qualité de l'eau et apaisant de surcroît les reproches de longue date des clients en ce qui concerne le goût et l'odeur de leur eau potable.
Cependant, les autorités d'Etat et fédérales vérifient si la compagnie a reporté exactement les résultats des tests de la qualité de l'eau.
Ces problèmes de test qu'a rencontrés la société ont incité le Département de l'Indiana de la Gestion Environnementale à conduire ses propres essais l'automne dernier. Bien que l'agence ait dit qu'elle n'avait trouvé aucune violation des normes standards de sécurité, Thomas Easterly, le chef du département, a exprimé ses inquiétudes car les rapports montrent des concentrations plus hautes en sous-produits de désinfection que les concentrations affichées par la compagnie pendant au moins quatre ans. Les traces de produits chimiques "soulèvent, d'après lui, un danger potentiel de santé publique".
Hewitt s'est dit confiant, assuré que l'enquête ne révèlerait aucun méfait. Indianapolis est un joyau pour Veolia, présent dans le monde entier, et il assure que la société ne mettrait pas en danger un contrat si important en rognant les moyens à mettre à sa disposition. " Ici, c'est un enjeu capital pour nous," répète-t-il. "Quand nos cadres supérieurs vont à Pékin, ils parlent d'Indianapolis. Quand ils vont en Inde, ils parlent aussi d'Indianapolis."
traduction bénévole SDT
Hewitt a rappelé que Veolia a investi dans un nouvel équipement et a peaufiné ces procédures d'exploitation, améliorant la qualité de l'eau et apaisant de surcroît les reproches de longue date des clients en ce qui concerne le goût et l'odeur de leur eau potable.
Cependant, les autorités d'Etat et fédérales vérifient si la compagnie a reporté exactement les résultats des tests de la qualité de l'eau.
Ces problèmes de test qu'a rencontrés la société ont incité le Département de l'Indiana de la Gestion Environnementale à conduire ses propres essais l'automne dernier. Bien que l'agence ait dit qu'elle n'avait trouvé aucune violation des normes standards de sécurité, Thomas Easterly, le chef du département, a exprimé ses inquiétudes car les rapports montrent des concentrations plus hautes en sous-produits de désinfection que les concentrations affichées par la compagnie pendant au moins quatre ans. Les traces de produits chimiques "soulèvent, d'après lui, un danger potentiel de santé publique".
Hewitt s'est dit confiant, assuré que l'enquête ne révèlerait aucun méfait. Indianapolis est un joyau pour Veolia, présent dans le monde entier, et il assure que la société ne mettrait pas en danger un contrat si important en rognant les moyens à mettre à sa disposition. " Ici, c'est un enjeu capital pour nous," répète-t-il. "Quand nos cadres supérieurs vont à Pékin, ils parlent d'Indianapolis. Quand ils vont en Inde, ils parlent aussi d'Indianapolis."
traduction bénévole SDT