L’ETAT DE L’ILLINOIS MET SUR LE GRILL « EXELON NUCLEAR » POUR LES RESIDUS DE TITRIUM DANS L’EAU

Exelon fait fonctionner une dizaine de réacteurs nucléaires sur cinq centrales nucléaires dans cet Etat, tous situés à une vingtaine de milles d’agglomération. L'Agence d'Etat demande donc un rapport sur le nombre d’évacuations observées et la mesure de leur contamination résultante de l'eau souterraine.
L'Agence demande aussi qu’Exelon échantillonne tous les puits d'eau potable privés qui pourraient être potentiellement affectés par une de ces évacuations. "Nous avons été déçus d’apprendre seulement maintenant l’avènement d’incidents survenus dans le passé," a expliqué Doug Scott, le Directeur de l’Agence de l'Illinois. "L'Eau souterraine est une ressource précieuse appartenant à l’Etat de l'Illinois et l’IEPA s’acharnera à la protéger, ainsi que tous ceux qui comptent sur ces réserves pour l'eau potable."
L’Agence s’est alarmée d’une possible contamination au tritium de l'eau souterraine, quand le public lui a notifié qu’après un déversement accidentel en 2004 à la centrale nucléaire de Dresden du tritium fut détecté dans les quelques puits contrôlés sur place.
Après s’être entretenue avec les citoyens et des fonctionnaires locaux, l’Agence de Protection a jugé plausible que des déversements d’eau de la centrale de Braidwood puissent contenir du tritium et affectent l'eau souterraine et les puits d'eau potable des particuliers alentours. Depuis lors, l'agence s’est inquiétée des nombreuses « sorties » d'eau contenant du tritium dans les différents sites nucléaires d'Exelon à travers tout l'Etat.
Exelon désirait revoir lors de cette réunion les conditions de réparation des conséquences du déversement de tritium en 1998, appris seulement en novembre 2005 par l’Agence, comme d’autres incidents. L'IEPA a dressé procès verbal pour violation à Exelon suite à ce déversement de tritium en 1998. " Il est évident que les mécanismes d’alerte en place ne sont pas adéquats pour protéger l'eau souterraine ou les gens qui l’utilisent comme une source d'eau potable, " conclut Scott. " J'ai aussi l'intention de poursuivre dans cette voie pour corriger cette situation et discuter des options avec les sénateurs américains
Le protocole usuel oblige Exelon à dénoncer à la Commission Régulatrice Nucléaire fédérale tous les incidents comme les déversements d'eau contenant du tritium ou autre. Il n'y a aucun processus en place chez Exelon pour les notifier directement à l'Agence qui est chargée de protéger les eaux souterraines de l’Etat.
Pour assurer aux citoyens, voisins de ces équipements, l'information la plus récente sur les activités de l’Agence de l'Illinois, celle-ci rédige une page Web transmettant en ligne tous les documents sur les déversements de tritium d'Exelon dans l'Illinois.
Bientôt, tous les documents liés à la centrale de Braidwood seront disponibles, ainsi que ceux des autres sites, au fur et à mesure de la disponibilité de l’information. Une boite email collecte déjà les demandes d’information.
SPRINGFIELD, l'Illinois, le 24 février 2006 (ENS)
L'Agence demande aussi qu’Exelon échantillonne tous les puits d'eau potable privés qui pourraient être potentiellement affectés par une de ces évacuations. "Nous avons été déçus d’apprendre seulement maintenant l’avènement d’incidents survenus dans le passé," a expliqué Doug Scott, le Directeur de l’Agence de l'Illinois. "L'Eau souterraine est une ressource précieuse appartenant à l’Etat de l'Illinois et l’IEPA s’acharnera à la protéger, ainsi que tous ceux qui comptent sur ces réserves pour l'eau potable."
L’Agence s’est alarmée d’une possible contamination au tritium de l'eau souterraine, quand le public lui a notifié qu’après un déversement accidentel en 2004 à la centrale nucléaire de Dresden du tritium fut détecté dans les quelques puits contrôlés sur place.
Après s’être entretenue avec les citoyens et des fonctionnaires locaux, l’Agence de Protection a jugé plausible que des déversements d’eau de la centrale de Braidwood puissent contenir du tritium et affectent l'eau souterraine et les puits d'eau potable des particuliers alentours. Depuis lors, l'agence s’est inquiétée des nombreuses « sorties » d'eau contenant du tritium dans les différents sites nucléaires d'Exelon à travers tout l'Etat.
Exelon désirait revoir lors de cette réunion les conditions de réparation des conséquences du déversement de tritium en 1998, appris seulement en novembre 2005 par l’Agence, comme d’autres incidents. L'IEPA a dressé procès verbal pour violation à Exelon suite à ce déversement de tritium en 1998. " Il est évident que les mécanismes d’alerte en place ne sont pas adéquats pour protéger l'eau souterraine ou les gens qui l’utilisent comme une source d'eau potable, " conclut Scott. " J'ai aussi l'intention de poursuivre dans cette voie pour corriger cette situation et discuter des options avec les sénateurs américains
Le protocole usuel oblige Exelon à dénoncer à la Commission Régulatrice Nucléaire fédérale tous les incidents comme les déversements d'eau contenant du tritium ou autre. Il n'y a aucun processus en place chez Exelon pour les notifier directement à l'Agence qui est chargée de protéger les eaux souterraines de l’Etat.
Pour assurer aux citoyens, voisins de ces équipements, l'information la plus récente sur les activités de l’Agence de l'Illinois, celle-ci rédige une page Web transmettant en ligne tous les documents sur les déversements de tritium d'Exelon dans l'Illinois.
Bientôt, tous les documents liés à la centrale de Braidwood seront disponibles, ainsi que ceux des autres sites, au fur et à mesure de la disponibilité de l’information. Une boite email collecte déjà les demandes d’information.
SPRINGFIELD, l'Illinois, le 24 février 2006 (ENS)
Le Tritium

http://www.francenuc.org/fr_mat/tritium_f.htm
PRODUCTION
Le tritium est créé artificiellement par irradiation de cibles de lithium ; il est également un sous-produit des essais nucléaires et de l'exploitation des centrales nucléaires. En effet, les essais thermonucléaires ont injecté "dans l'atmosphère une quantité de tritium environ 100 fois supérieure à l'activité naturelle" (Crii-Rad 95). Les réacteurs génèrent le tritium dans leur combustible par fission ternaire (laquelle génère trois produits dont le troisième est relativement léger comme le tritium). Ce tritium reste pour la plus grande part à l'intérieur du combustible et n'est libéré que pendant le retraitement.
Les centrales à eau pressurisée, en particulier, créent du tritium dans leur réfrigérant, leur modérateur et leur barres de contrôle par activation du deutérium, du lithium, et du bore. Dans des réacteurs à eau lourde, l'absorption de neutrons par le deutérium de l'eau lourde crée des quantités importantes de tritium, qui peuvent être extraites et utilisées.
La Crii-Rad estime que la nappe phréatique alimentée par l'eau de pluie est susceptible de contamination par les tests nucléaires et par le tritium naturel jusqu'à un niveau de 4 Bq/l. Lorsque les valeurs se situent entre 4 et 7 Bq/l, il y a présomption qu'une autre source de tritium existe. Au-dessus de 7 Bq/l, il y a certainement une pollution par d'autres activités humaines (Crii-Rad 95).
SOURCES FRANÇAISES
Le premier essai militaire d'un engin à fission dopé par le tritium et le deutérium a eu lieu à Fangataufa en 1966. De 1962 à 1976 un laboratoire de Saclay était équipé pour la production d'importantes quantités de tritium. Les cibles traitées à Saclay étaient irradiées dans les réacteurs plutonigènes de Marcoule et peut-être ailleurs.
Deux réacteurs destinés particulièrement à la production de tritium, les Célestin, sont entrés en service à Marcoule en 1967 et 1968 respectivement ; et en 1967 également, à Marcoule, l'Atelier d'extraction du tritium des cibles a commencé à récupérer la matière thermonucléaire. Les Célestin fonctionnent encore aujourd'hui, mais à un niveau réduit. La production de tritium débutera dans le Réacteur d'essais à terre (RES) à Cadarache en 2012; à ce temps la production sera arrêtée définitivement dans les Célestin. (La RES divergera en 2007) (Boucheron 01).
UTILISATION
Le tritium, comme le deutérium, est une matière thermonucléaire. La fusion tritium-tritium est possible aussi bien que la fusion tritium-deutérium. Donc les militaires utilisent le tritium dans les têtes à fission dopée et les têtes thermonucléaires et également dans les études de fusion à confinement inertiel. En raison de la période relativement brève du tritium, 5.5% du tritium dans une tête nucléaire disparaît par an. Ainsi les militaires doivent périodiquement remplacer le tritium dans les têtes stockés (NRDC 84). Côté civil, le tritium est important pour les études de fusion contrôlée civile. Il est destiné également à d'autres utilisations telles que les sources de lumière, hors du domaine de ce livre.
SANTE
Le tritium n'est pas facile à manipuler en sécurité. L'irradiation bêta émise par le tritium est faible. Néanmoins, dans le corps humain, cette faiblesse peut être, en effet, un aspect de la force destructrice de cet isotope car toute la puissance d'ionisation de la particule est concentrée sur la partie du corps où il se trouve (Fairlee 92). Quoique l'industrie nucléaire dans son ensemble considère le tritium avec négligence,. il s'agit d'une substance reconnue au moins cancérigène
Des installations nucléaires rejettent le tritium sous forme de gaz et d'eau tritiée, qui peuvent contaminer la chaîne alimentaire. Le tritium pénètre dans l'être humain et dans d'autres animaux par l'aspiration, par l'absorption à travers la peau ou par l'ingestion. Le tritium inhalé se répand de façon égale dans les tissus moux ; l'eau tritiée se mêle rapidement à toute l'eau du corps [ACES 94]. Puisque l'eau tritiée est chimiquement identique à l'eau ordinaire, on la considère généralement comme bien plus radiotoxique que le gaz tritium, 25 000 fois plus, selon une étude de l'AIEA [AIEA 91].
On comprend moins bien que le tritium lié organiquement puisse être encore plus dangereux. Il peut irradier l'intérieur du corps pendant 550 jours, contre 10 jours seulement pour l'eau tritiée. Il fixe des doses sur des cellules et des organes précis au lieu de se diluer dans toute l'eau du corps. De plus, certaines études suggèrent que le tritium se concentre dans l'ADN où il peut faire des dégâts génétiques (Fairlee 92).
Après une étude de fond sur le tritium, un Conseil consultatif du gouvernement de l'Ontario, Canada, a recommandé que le maximum de tritium autorisé dans l'eau potable soit réduit de 7 000 Bq/l à 20 Bq/l en cinq ans et que l'on envisage une réduction encore plus importante (ACES 94). En France, la limite dérivée de la limite annuelle d'incorporation est de 274 000 Bq/l.
Le tritium pose un problème énorme pour l'industrie qui le crée. Il est difficile et coûteux de séparer le tritium de l'air, de l'eau et des objets qui l'ont absorbé et les résultats laissent à désirer. Ainsi, la méthode habituelle pour capter le gaz tritium est de le convertir en l'eau tritiée plus toxique. De plus, il est extrêmement difficile d'entreposer le tritium. Il se diffuse par la moindre porosité. L'eau tritiée pénétrera le béton à moins qu'il soit muni d'un revêtement spécial. Le gaz tritium peut pénétrer le caoutchouc et la plupart des qualités d'acier. De plus, l'eau tritiée en présence d'azote génère de l'acide nitrique qui ronge les conteneurs. Donc, l'industrie déclare qu'en général, la meilleure façon de faire face aux déchets tritiés est de "diluer-disperser" plutôt que "concentrer et isoler." Ainsi, la source de loin la plus importante en France, les usines de production de plutonium à La Hague, rejette la quasi totalité du tritium libéré dans l'air et dans la mer. Les limites autorisées paraissent plutôt obéir aux besoins de rejet que de suivre une logique de protection de l'environnement : La Hague peut rejeter en mer 1_400 fois plus de tritium qu'un réacteur de la centrale de Gravelines également situé au bord de la mer.
Le député Christian Bataille, dans L’évolution de la recherche sur la gestion des déchets nucléaires à haute activité, Tome II, a constaté que le tritium « présente pour la santé humaine des dangers incontestables qu’il convient de ne jamais oublier. » De plus, « les autorités responsables des installations nucléaires qu’elles soient civiles ou militaires, doivent être conscientes que les rejets de tritium dans l’environnement risquent de devenir dans les années à venir un problème majeur et certainement un des principaux axes de la contestation antinucléaire » (Bataille 97).
- Description : isotope d'hydrogène existant naturellement
- Production : fabriqué artificiellement par irradiation de lithium 6 et pendant des réactions de fission
- Utilisation militaire : têtes dopées ou thermonucléaire ; fusion inertielle
- Utilisation civile : recherche sur la fusion contrôlée pour production d'énergie
- Radioactivité : émetteur bêta
- Commentaire : matière thermonucléaire
- Comme le deutérium, le tritium est un isotope de l'hydrogène. Cependant, il possède deux neutrons et un proton, et n'est pas stable. Le tritium a une période de 12,3 ans, et décroît en perdant une particule bêta
- Aux températures ordinaires, le tritium est un gaz (HT ou H3) ; mais en présence d'oxygène, il produit spontanément de l'eau tritiée (HTO). Dans des conditions sèches, le gaz tritium est converti en eau tritiée au taux d'environ 1% par heure. La conversion est plus rapide dans des conditions humides.
PRODUCTION
Le tritium est créé artificiellement par irradiation de cibles de lithium ; il est également un sous-produit des essais nucléaires et de l'exploitation des centrales nucléaires. En effet, les essais thermonucléaires ont injecté "dans l'atmosphère une quantité de tritium environ 100 fois supérieure à l'activité naturelle" (Crii-Rad 95). Les réacteurs génèrent le tritium dans leur combustible par fission ternaire (laquelle génère trois produits dont le troisième est relativement léger comme le tritium). Ce tritium reste pour la plus grande part à l'intérieur du combustible et n'est libéré que pendant le retraitement.
Les centrales à eau pressurisée, en particulier, créent du tritium dans leur réfrigérant, leur modérateur et leur barres de contrôle par activation du deutérium, du lithium, et du bore. Dans des réacteurs à eau lourde, l'absorption de neutrons par le deutérium de l'eau lourde crée des quantités importantes de tritium, qui peuvent être extraites et utilisées.
La Crii-Rad estime que la nappe phréatique alimentée par l'eau de pluie est susceptible de contamination par les tests nucléaires et par le tritium naturel jusqu'à un niveau de 4 Bq/l. Lorsque les valeurs se situent entre 4 et 7 Bq/l, il y a présomption qu'une autre source de tritium existe. Au-dessus de 7 Bq/l, il y a certainement une pollution par d'autres activités humaines (Crii-Rad 95).
SOURCES FRANÇAISES
Le premier essai militaire d'un engin à fission dopé par le tritium et le deutérium a eu lieu à Fangataufa en 1966. De 1962 à 1976 un laboratoire de Saclay était équipé pour la production d'importantes quantités de tritium. Les cibles traitées à Saclay étaient irradiées dans les réacteurs plutonigènes de Marcoule et peut-être ailleurs.
Deux réacteurs destinés particulièrement à la production de tritium, les Célestin, sont entrés en service à Marcoule en 1967 et 1968 respectivement ; et en 1967 également, à Marcoule, l'Atelier d'extraction du tritium des cibles a commencé à récupérer la matière thermonucléaire. Les Célestin fonctionnent encore aujourd'hui, mais à un niveau réduit. La production de tritium débutera dans le Réacteur d'essais à terre (RES) à Cadarache en 2012; à ce temps la production sera arrêtée définitivement dans les Célestin. (La RES divergera en 2007) (Boucheron 01).
UTILISATION
Le tritium, comme le deutérium, est une matière thermonucléaire. La fusion tritium-tritium est possible aussi bien que la fusion tritium-deutérium. Donc les militaires utilisent le tritium dans les têtes à fission dopée et les têtes thermonucléaires et également dans les études de fusion à confinement inertiel. En raison de la période relativement brève du tritium, 5.5% du tritium dans une tête nucléaire disparaît par an. Ainsi les militaires doivent périodiquement remplacer le tritium dans les têtes stockés (NRDC 84). Côté civil, le tritium est important pour les études de fusion contrôlée civile. Il est destiné également à d'autres utilisations telles que les sources de lumière, hors du domaine de ce livre.
SANTE
Le tritium n'est pas facile à manipuler en sécurité. L'irradiation bêta émise par le tritium est faible. Néanmoins, dans le corps humain, cette faiblesse peut être, en effet, un aspect de la force destructrice de cet isotope car toute la puissance d'ionisation de la particule est concentrée sur la partie du corps où il se trouve (Fairlee 92). Quoique l'industrie nucléaire dans son ensemble considère le tritium avec négligence,. il s'agit d'une substance reconnue au moins cancérigène
Des installations nucléaires rejettent le tritium sous forme de gaz et d'eau tritiée, qui peuvent contaminer la chaîne alimentaire. Le tritium pénètre dans l'être humain et dans d'autres animaux par l'aspiration, par l'absorption à travers la peau ou par l'ingestion. Le tritium inhalé se répand de façon égale dans les tissus moux ; l'eau tritiée se mêle rapidement à toute l'eau du corps [ACES 94]. Puisque l'eau tritiée est chimiquement identique à l'eau ordinaire, on la considère généralement comme bien plus radiotoxique que le gaz tritium, 25 000 fois plus, selon une étude de l'AIEA [AIEA 91].
On comprend moins bien que le tritium lié organiquement puisse être encore plus dangereux. Il peut irradier l'intérieur du corps pendant 550 jours, contre 10 jours seulement pour l'eau tritiée. Il fixe des doses sur des cellules et des organes précis au lieu de se diluer dans toute l'eau du corps. De plus, certaines études suggèrent que le tritium se concentre dans l'ADN où il peut faire des dégâts génétiques (Fairlee 92).
Après une étude de fond sur le tritium, un Conseil consultatif du gouvernement de l'Ontario, Canada, a recommandé que le maximum de tritium autorisé dans l'eau potable soit réduit de 7 000 Bq/l à 20 Bq/l en cinq ans et que l'on envisage une réduction encore plus importante (ACES 94). En France, la limite dérivée de la limite annuelle d'incorporation est de 274 000 Bq/l.
Le tritium pose un problème énorme pour l'industrie qui le crée. Il est difficile et coûteux de séparer le tritium de l'air, de l'eau et des objets qui l'ont absorbé et les résultats laissent à désirer. Ainsi, la méthode habituelle pour capter le gaz tritium est de le convertir en l'eau tritiée plus toxique. De plus, il est extrêmement difficile d'entreposer le tritium. Il se diffuse par la moindre porosité. L'eau tritiée pénétrera le béton à moins qu'il soit muni d'un revêtement spécial. Le gaz tritium peut pénétrer le caoutchouc et la plupart des qualités d'acier. De plus, l'eau tritiée en présence d'azote génère de l'acide nitrique qui ronge les conteneurs. Donc, l'industrie déclare qu'en général, la meilleure façon de faire face aux déchets tritiés est de "diluer-disperser" plutôt que "concentrer et isoler." Ainsi, la source de loin la plus importante en France, les usines de production de plutonium à La Hague, rejette la quasi totalité du tritium libéré dans l'air et dans la mer. Les limites autorisées paraissent plutôt obéir aux besoins de rejet que de suivre une logique de protection de l'environnement : La Hague peut rejeter en mer 1_400 fois plus de tritium qu'un réacteur de la centrale de Gravelines également situé au bord de la mer.
Le député Christian Bataille, dans L’évolution de la recherche sur la gestion des déchets nucléaires à haute activité, Tome II, a constaté que le tritium « présente pour la santé humaine des dangers incontestables qu’il convient de ne jamais oublier. » De plus, « les autorités responsables des installations nucléaires qu’elles soient civiles ou militaires, doivent être conscientes que les rejets de tritium dans l’environnement risquent de devenir dans les années à venir un problème majeur et certainement un des principaux axes de la contestation antinucléaire » (Bataille 97).
Illinois Grills Exelon Nuclear Over Tritium-Laced Discharges

SPRINGFIELD, Illinois, February 24, 2006 (ENS) - As part of an ongoing enforcement process, the Illinois Environmental Protection Agency is meeting with representatives of Exelon Nuclear to discuss multiple releases of water containing radioactive tritium from their Illinois nuclear power facility in Braidwood.
During a meeting February 17, the Illinois EPA (IEPA) emphasized its concern about the safety of Illinois groundwater, and asked that Exelon perform additional investigation of not only the Braidwood facility, but of all their facilities in Illinois.
Exelon operates 10 nuclear reactors at five nuclear power plants in Illinois. In addition to its two reactors at Braidwood 23 miles southwest of Joliet, Exelon operates the two Byron reactors 17 miles southwest of Rockford, the two Dresden reactors nine miles east of Morris, the two LaSalle reactors 11 miles southeast of Ottawa, and the two Quad Cities reactors 20 miles northeast of Moline.
The state agency is asking for a report on how many releases have occurred and the extent of any resulting contamination of the groundwater.
The agency is also asking that Exelon sample all private drinking water wells that would potentially be affected by any of the releases.
“We were disappointed to learn about the old incidents only recently,” said Illinois EPA Director Doug Scott. “Groundwater is a precious resource belonging to the State of Illinois, and IEPA will aggressively work to protect it, as well as the people that rely on it for drinking water.”
The Illinois EPA first became aware of the potential for tritium contamination in groundwater, after being notified by the public in the fall of 2004 of a spill that occurred at their Dresden nuclear power plant, when tritium was detected in some on-site monitoring wells.
After discussions with citizens and local officials near the Braidwood plant, Illinois EPA became aware of tritium releases that potentially affected the groundwater and private drinking water wells near that plant as well. Since then, the agency has become aware of numerous releases of water containing tritium at several of Exelon’s nuclear facilities across the state.
Exelon requested the February 17 meeting to discuss their proposal to correct the consequences of the 1998 release of tritium, which the agency learned about in November 2005, as well as other releases.
The IEPA has issued a violation notice to Exelon on the 1998 tritium release.
“It has become apparent to me that the reporting mechanism in place is not adequate to protect the groundwater or the people that rely on it as a source of drinking water,” Scott said. “I also intend to pursue avenues to correct this gap and discuss options with U.S. Senators [Richard] Durbin and [Barack] Obama, as well as state elected officials.”
The current reporting process obligates Exelon to report spills of water containing tritium or other radionuclides to the federal Nuclear Regulatory Commission. There is no process in place for Exelon to directly notify the state environmental agency, which is charged with protecting the state’s groundwater.
To ensure that citizens in the areas of these facilities receive the most recent information about Illinois EPA’s activities, the agency is establishing an online web page containing documents relating to the tritium releases at Exelon’s Illinois facilities.
In addition, a repository containing all documents related to the Braidwood facility will soon be available at the Godley Park District offices. Repositories will be developed for the other facilities as information becomes available.
The agency is compiling a contact list for any future mailings. If you wish to be added to this list, you may call Carol Fuller at 217/524-8807, or email her at Carol.Fuller@epa.state.il.us.
During a meeting February 17, the Illinois EPA (IEPA) emphasized its concern about the safety of Illinois groundwater, and asked that Exelon perform additional investigation of not only the Braidwood facility, but of all their facilities in Illinois.
Exelon operates 10 nuclear reactors at five nuclear power plants in Illinois. In addition to its two reactors at Braidwood 23 miles southwest of Joliet, Exelon operates the two Byron reactors 17 miles southwest of Rockford, the two Dresden reactors nine miles east of Morris, the two LaSalle reactors 11 miles southeast of Ottawa, and the two Quad Cities reactors 20 miles northeast of Moline.
The state agency is asking for a report on how many releases have occurred and the extent of any resulting contamination of the groundwater.
The agency is also asking that Exelon sample all private drinking water wells that would potentially be affected by any of the releases.
“We were disappointed to learn about the old incidents only recently,” said Illinois EPA Director Doug Scott. “Groundwater is a precious resource belonging to the State of Illinois, and IEPA will aggressively work to protect it, as well as the people that rely on it for drinking water.”
The Illinois EPA first became aware of the potential for tritium contamination in groundwater, after being notified by the public in the fall of 2004 of a spill that occurred at their Dresden nuclear power plant, when tritium was detected in some on-site monitoring wells.
After discussions with citizens and local officials near the Braidwood plant, Illinois EPA became aware of tritium releases that potentially affected the groundwater and private drinking water wells near that plant as well. Since then, the agency has become aware of numerous releases of water containing tritium at several of Exelon’s nuclear facilities across the state.
Exelon requested the February 17 meeting to discuss their proposal to correct the consequences of the 1998 release of tritium, which the agency learned about in November 2005, as well as other releases.
The IEPA has issued a violation notice to Exelon on the 1998 tritium release.
“It has become apparent to me that the reporting mechanism in place is not adequate to protect the groundwater or the people that rely on it as a source of drinking water,” Scott said. “I also intend to pursue avenues to correct this gap and discuss options with U.S. Senators [Richard] Durbin and [Barack] Obama, as well as state elected officials.”
The current reporting process obligates Exelon to report spills of water containing tritium or other radionuclides to the federal Nuclear Regulatory Commission. There is no process in place for Exelon to directly notify the state environmental agency, which is charged with protecting the state’s groundwater.
To ensure that citizens in the areas of these facilities receive the most recent information about Illinois EPA’s activities, the agency is establishing an online web page containing documents relating to the tritium releases at Exelon’s Illinois facilities.
In addition, a repository containing all documents related to the Braidwood facility will soon be available at the Godley Park District offices. Repositories will be developed for the other facilities as information becomes available.
The agency is compiling a contact list for any future mailings. If you wish to be added to this list, you may call Carol Fuller at 217/524-8807, or email her at Carol.Fuller@epa.state.il.us.