
Evo Morales
Auteur Eddy Fougier
Ancien chercheur à l’Institut Français des relations internationales (IFRI), Eddy Fougier est politologue et écrivain. Il est l’auteur de Altermondialisme, le nouveau mouvement d’émancipation ? et de La Contestation de la mondialisation : une nouvelle exception française ?.
Cette élection est le symptôme d’un changement régional. Il existe une forte dynamique antilibérale qui se traduit par l’arrivée au pouvoir de mouvements progressistes et par une volonté d’appropriation collective des ressources naturelles. C’est ce qui s’est passé en Uruguay, qui a basculé à gauche pour la première fois de son histoire et qui a inscrit l’eau comme un bien collectif dans sa constitution. Le dernier sommet des Amériques a montré la forte opposition de nombreux pays au projet de zone de libre-échange des Amériques (Zlea). Evo Morales a également promis de nationaliser le gaz, principale ressource de la Bolivie même s’il est plus prudent depuis son élection- (Visualisez en cliquant ici ses prises de position)
Cette élection est significative pour le mouvement altermondialiste , où les Américains jouent un grand rôle. Evo Morales est une figure importante de l’altermondialisme et la révolte en 2000 de la ville de Cochabamba contre la privatisation de l’eau est un élément important, presque mythique, du combat contre la « mondialisation néolibérale ». Si, en France, la tendance dominante, incarnée par les ONG ou Attac, refuse de voir la mouvance se transformer en un mouvement politique et aspirer à la prise du pouvoir, d’autres en son sein ou à sa lisière n’ont pas fait le deuil du pouvoir, de la révolution et du socialisme. Avec Hugo Chavez, la tentation de regarder la Bolivie de Morales comme le modèle à suivre risque donc d’être grande pour une partie notable des altermondialistes.
Source Libération (France)
Référence « Un autre monde est possible avec Evo Morales », par Eddy Fougier, Libération, 3 janvier 2006.
réactions à l'élection d'EVO MORALES en BOLIVIE
Ancien chercheur à l’Institut Français des relations internationales (IFRI), Eddy Fougier est politologue et écrivain. Il est l’auteur de Altermondialisme, le nouveau mouvement d’émancipation ? et de La Contestation de la mondialisation : une nouvelle exception française ?.
Cette élection est le symptôme d’un changement régional. Il existe une forte dynamique antilibérale qui se traduit par l’arrivée au pouvoir de mouvements progressistes et par une volonté d’appropriation collective des ressources naturelles. C’est ce qui s’est passé en Uruguay, qui a basculé à gauche pour la première fois de son histoire et qui a inscrit l’eau comme un bien collectif dans sa constitution. Le dernier sommet des Amériques a montré la forte opposition de nombreux pays au projet de zone de libre-échange des Amériques (Zlea). Evo Morales a également promis de nationaliser le gaz, principale ressource de la Bolivie même s’il est plus prudent depuis son élection- (Visualisez en cliquant ici ses prises de position)
Cette élection est significative pour le mouvement altermondialiste , où les Américains jouent un grand rôle. Evo Morales est une figure importante de l’altermondialisme et la révolte en 2000 de la ville de Cochabamba contre la privatisation de l’eau est un élément important, presque mythique, du combat contre la « mondialisation néolibérale ». Si, en France, la tendance dominante, incarnée par les ONG ou Attac, refuse de voir la mouvance se transformer en un mouvement politique et aspirer à la prise du pouvoir, d’autres en son sein ou à sa lisière n’ont pas fait le deuil du pouvoir, de la révolution et du socialisme. Avec Hugo Chavez, la tentation de regarder la Bolivie de Morales comme le modèle à suivre risque donc d’être grande pour une partie notable des altermondialistes.
Source Libération (France)
Référence « Un autre monde est possible avec Evo Morales », par Eddy Fougier, Libération, 3 janvier 2006.
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