Un projet qui envoie 3 lycéens en Suède

Phan Phuoc Duy, Trân Trung Hoàng et Vo Phi Thoàn sont amis depuis le collège. Originaires du delta du Mékong, les 3 garçons connaissent bien les crues, eux qui n'utilisent leur vélo que durant la saison sèche tandis que lors des pluies, ils se révèlent être d'excellents rameurs. C'est sur ces cours d'eau que les lycéens constatent souvent des nappes d'hydrocarbures répandues à la surface. Il suffit alors de lever la tête pour voir sur les berges des établissements de réparation de ma-chines et de commerce du pétrole. Une fois, par hasard, les 3 adolescents remarquent un phénomène inédit. Alors qu'un fruit de kapokier tombe dans l'eau, et que celui-ci est entraîné par le courant, les lieux où passe ce fruit sont tout de suite plus propres, les hydrocarbures sont nettoyés.
Au début de l'année scolaire précédente, le lycée An Lac Thôn (district de Kê Sach, province de Soc Trang, Sud) lance le concours "Améliorer l'utilisation et la protection des sources d'eau". L'événement est co-organisé par le ministère de l'Éducation et de la Formation, le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement et le journal Science et Vie.
Les 3 compères décident d'y participer en présentant un projet où ils utilisent le kapok comme filtre anti-hydrocarbure. Leur enseignant de biologie, Nguyên Ngoc Hai, les aide sur le plan de méthodes dans leur processus de recherche. "Nous sommes dans une région reculée et donc nous manquons de documents, de livres…Nos travaux de recherche auraient été très difficiles sans le concours de notre enseignant. Il nous a aidé à faire des expériences, à mener des analyses de données pour parvenir au meilleur résultat", explique Phan Phuoc Duy, membre du groupe.
Le kapok, un filtre naturel
Pour prouver que le kapok est le meilleur, les lycéens sont obligés de mener des comparaisons avec des matières lui ressemblant, comme la bagasse et la fibre de coco. Si les expériences donnent des résultats intéressants, seul le kapok ne se gorge pas d'eau et garde donc que des hydrocarbures.
Une fois certain de l'idéalité de leur fruit, les 3 amis tentent une première expérience grandeur nature sur un canal près de leur maison. Ils obtiennent un résultat remarquable. Avec une petite quantité de kapok, il parvient à purger le canal. Il faut en effet 300 gr de kapok pour retirer tout l'hydrocarbure répandu sur ce petit canal, (10 gr de kapok peut absorber 50 ml d’hydrocarbures).
Les lycéens et leur maître ont fabriqué un objet pour attirer l'hydrocarbure vers le kapok. Deux barres en plastique agencées en forme de la lettre V avec le kapok qui se trouve dans un grand panier à l'angle de cet objet. On place le tout dans les courants d'eau et, pour éviter les vagues, les jeunes utilisent des jacinthes d'eau qui stoppent le courant. Ainsi, les nappes d'hydrocarbures vont naturellement se déposer dans les paniers remplis de kapok…
À l'issue de ces expériences, l'école An Lac Thôn a déclenché une campagne de collecte de kapok. En effet, le kapokier est un arbre très populaire dans la région et presque toutes les maisons en possèdent un. Les duvets collectés par les lycéens ont été ensuite distribués aux établissements de commerce de pétrole le long des canaux pour qu'ils puissent traiter les nappes d'hydrocarbures répandues à la surface d'eau.
Tout travail mérite récompense, dit-on. Les 3 adolescents du lycée An Lac Thôn ont remporté en juin dernier le premier prix du concours national d'amélioration de l'utilisation et de la protection des cours d'eau. Face à la recrudescence des marées noires constatées sur les côtes vietnamiennes, cette initiative tombe à point nommé ! Ces lycéens s'envoleront en août prochain pour la Suède où ils défendront leur projet lors du concours international.
Phan Phuoc Duy, Vo Phi Thoàn et Trân Trung Hoàn, nos 3 lycéens, sont parmi les meilleurs élèves de la classe 10 A2 (l'équivalent de la seconde en France - NDLR). Si leur moyenne générale oscille cette année entre 8,6 et 8,7, ils sont surtout très forts en biologie et en chimie. Ils rêvent de devenir médecins ou enseignants de chimie ou pourquoi pas dans l'environnement ? "Franchement, avant le concours, nous ne connaissions pas du tout ceux qui sont spécialistes dans la protection de l'environnement, confie Trân Trung Hoàn. Mais je pense qu'à côté de ces professionnels, n'importe qui, quelque soit son métier, peut participer à la protection de la nature".
Le Nobel aux scientifiques lycéens
Depuis 1997, le prix suédois Stockholm sur les cours d'eau mondiaux offre une forte récompense aux lycéens. Les lauréats du concours international recevront leur récompense des mains de la princesse suédoise au Palais royal. Ainsi, ce prix est comparé à un Nobel réservé aux lycéens.
Le Vietnam a envoyé en 2003 ses premiers lycéens au concours. Pour sélectionner les meilleurs, les ministères de l'Éducation et de la Formation, des Ressources humaines et de l'Environnement et le journal Science et Vie organisent chaque année le concours "Améliorer l'utilisation et la protection des cours d'eau" réservé aux lycéens vietnamiens. Cette année, le concours national a reçu 1.221 projets.
Hoàng Hoa\CVN
Le site Source
Au début de l'année scolaire précédente, le lycée An Lac Thôn (district de Kê Sach, province de Soc Trang, Sud) lance le concours "Améliorer l'utilisation et la protection des sources d'eau". L'événement est co-organisé par le ministère de l'Éducation et de la Formation, le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement et le journal Science et Vie.
Les 3 compères décident d'y participer en présentant un projet où ils utilisent le kapok comme filtre anti-hydrocarbure. Leur enseignant de biologie, Nguyên Ngoc Hai, les aide sur le plan de méthodes dans leur processus de recherche. "Nous sommes dans une région reculée et donc nous manquons de documents, de livres…Nos travaux de recherche auraient été très difficiles sans le concours de notre enseignant. Il nous a aidé à faire des expériences, à mener des analyses de données pour parvenir au meilleur résultat", explique Phan Phuoc Duy, membre du groupe.
Le kapok, un filtre naturel
Pour prouver que le kapok est le meilleur, les lycéens sont obligés de mener des comparaisons avec des matières lui ressemblant, comme la bagasse et la fibre de coco. Si les expériences donnent des résultats intéressants, seul le kapok ne se gorge pas d'eau et garde donc que des hydrocarbures.
Une fois certain de l'idéalité de leur fruit, les 3 amis tentent une première expérience grandeur nature sur un canal près de leur maison. Ils obtiennent un résultat remarquable. Avec une petite quantité de kapok, il parvient à purger le canal. Il faut en effet 300 gr de kapok pour retirer tout l'hydrocarbure répandu sur ce petit canal, (10 gr de kapok peut absorber 50 ml d’hydrocarbures).
Les lycéens et leur maître ont fabriqué un objet pour attirer l'hydrocarbure vers le kapok. Deux barres en plastique agencées en forme de la lettre V avec le kapok qui se trouve dans un grand panier à l'angle de cet objet. On place le tout dans les courants d'eau et, pour éviter les vagues, les jeunes utilisent des jacinthes d'eau qui stoppent le courant. Ainsi, les nappes d'hydrocarbures vont naturellement se déposer dans les paniers remplis de kapok…
À l'issue de ces expériences, l'école An Lac Thôn a déclenché une campagne de collecte de kapok. En effet, le kapokier est un arbre très populaire dans la région et presque toutes les maisons en possèdent un. Les duvets collectés par les lycéens ont été ensuite distribués aux établissements de commerce de pétrole le long des canaux pour qu'ils puissent traiter les nappes d'hydrocarbures répandues à la surface d'eau.
Tout travail mérite récompense, dit-on. Les 3 adolescents du lycée An Lac Thôn ont remporté en juin dernier le premier prix du concours national d'amélioration de l'utilisation et de la protection des cours d'eau. Face à la recrudescence des marées noires constatées sur les côtes vietnamiennes, cette initiative tombe à point nommé ! Ces lycéens s'envoleront en août prochain pour la Suède où ils défendront leur projet lors du concours international.
Phan Phuoc Duy, Vo Phi Thoàn et Trân Trung Hoàn, nos 3 lycéens, sont parmi les meilleurs élèves de la classe 10 A2 (l'équivalent de la seconde en France - NDLR). Si leur moyenne générale oscille cette année entre 8,6 et 8,7, ils sont surtout très forts en biologie et en chimie. Ils rêvent de devenir médecins ou enseignants de chimie ou pourquoi pas dans l'environnement ? "Franchement, avant le concours, nous ne connaissions pas du tout ceux qui sont spécialistes dans la protection de l'environnement, confie Trân Trung Hoàn. Mais je pense qu'à côté de ces professionnels, n'importe qui, quelque soit son métier, peut participer à la protection de la nature".
Le Nobel aux scientifiques lycéens
Depuis 1997, le prix suédois Stockholm sur les cours d'eau mondiaux offre une forte récompense aux lycéens. Les lauréats du concours international recevront leur récompense des mains de la princesse suédoise au Palais royal. Ainsi, ce prix est comparé à un Nobel réservé aux lycéens.
Le Vietnam a envoyé en 2003 ses premiers lycéens au concours. Pour sélectionner les meilleurs, les ministères de l'Éducation et de la Formation, des Ressources humaines et de l'Environnement et le journal Science et Vie organisent chaque année le concours "Améliorer l'utilisation et la protection des cours d'eau" réservé aux lycéens vietnamiens. Cette année, le concours national a reçu 1.221 projets.
Hoàng Hoa\CVN
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