Vous avez dit Extravagance ? : A Dubaï, une station de ski s’élève des sables du désert ou LE DESSALEMENT AU SECOURS !

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Ecrit par cocostar

En effet, dès cette année à Dubaï, on peut chausser les ski, avant de se lancer sur une vraie piste, en plein désert !

Défi technologique ou folie dispendieuse ?

au restaurant, vue des pistes de Ski Dubai

C’est en septembre 2005, qu’une structure bizarre de 25 étages a émergé des sables de cet émirat du Golfe, afin de reconstituer les cinq pistes de cette inimaginable station de ski. Cet audacieux projet surnommé, « the Sunny Mountain Ski Resort project » sera l’attraction insolite d’un immense « centre commercial » le « Mall des Émirats », lui-même inclus dans un pharaonique projet de parc à thèmes, le tout estimé à un milliard de dollars.

Pour ce faire, 24 heures sur 24, en pleine fournaise, un millier d’ouvriers se sont échinés à faire sortir du sable, la seule station couverte de ski du Moyen-Orient et la troisième du monde par sa taille

Voilà quelques chiffres nécessaires pour le fonctionnement quotidien de cette extravagance :

  • Pour un espace de 22.500 mètres carrés (l’équivalent de trois terrains de football)
    • Le dôme artificiel abrite 5 pistes de niveaux de difficulté différents, un télésiège, un téléski mais aussi un snowpark pour les surfeurs ainsi que des grottes de glace pour les enfants
  • 6.000 tonnes de vraie neige pour une couverture des cinq pistes, d’une épaisseur de 50 centimètres
  • 30 tonnes de neige fraîche produites chaque nuit pour l’entretien,
  • une température intérieure de moins 1 degré Celsius pendant la journée et moins 7 degrés le soir.

    • Soit un coût de 272 millions de dollars !

Avant tout un pari financier

La piste de surf est l’une des attractions prévues

Ce projet pas si fou suit la mode du « ski indoor » (à l’intérieur) pour pallier les caprices de la climatologie. De la neige et du ski 365 jours par an, c’est donc possible et de plus en plus facile depuis quelques années.

C’est sur sa localisation en plein désert sous une température extérieure avoisinant les 50°c que Ski Dubaï parie pour faire la différence afin d’attirer sa clientèle.

Mais vanter ce « formidable défi », c’est privilégier le futile pour oublier :

  • l’insulte insoutenable que représente cette réalisation pour ces milliers d’ enfants et d’adultes, voisins du lieu, qui souffrent et meurent chaque jour, de maladies hydriques par manque de moyens,
  • les innombrables pollutions générées par la mise en place et l’entretien de ce gigantesque défi incongru,
  • la formidable gabegie en ressources et énergie et les incroyables volumes d’ eau quotidiens nécessaires pour une utilisation aussi futile.

    Vous dites seulement « Extravagance » ?

Ski Dubai in Progress

Le site de Ski Dubai in Progress

Un site de photograhies des réalisations immobilières à Dubai

Un site passionnant sur la ville de DUBAI

Dubaï, la ville d’un émirat arabe du golfe persique se situe entre mer et désert, sous 40 degrés minimum et pendant toute l’année. Elle se fait connaître par ses excentricités immobilières, telles les îles artificielles sur la côte qui abritent des demeures de milliardaires ou encore un hôtel en forme de voile.

La station de ski va célébrer le génie immobilier de cette ville par sa structure monumentale en cours d’achèvement avec restaurant d’altitude, télésiège, téléski… La plus grande station de ski indoor de la planète pour 250 millions de dollars a pour maître d’oeuvre la société lyonnaise Transmontagne, déjà connue comme gestionnaire de certains domaines skiables et d’équipements de stations de ski en France et en Italie.

Source: Agoravox

Le déssalement : moyen très polluant, largement usité pour fournir abondamment et sans limite en eau les Emirats

 » Nous manquons d’eau dans les Emirats ? Mais c’est faux. Regardez, la mer en est pleine ! » L’ingénieur arabe est content de sa plaisanterie, mais celle-ci comporte une part de vérité, car derrière lui se dresse la plus grande usine au monde de dessalement d’eau de mer. Un monstre d’acier et de tuyaux qui s’étend sur plusieurs centaines d’hectares. Chaque jour, l’usine engloutit 3,2 millions de mètres cubes d’eau salée pour faire jaillir 450 000 mètres cubes d’eau douce ! De quoi assouvir la soif de trois parisiens sur quatre.

Ce miracle d’Allah se déroule au bord du golfe d’Oman, dans l’Emirat de Fujairah, l’un des malchanceux à ne pas posséder une goutte de pétrole dans son sol. C’est donc son voisin le richissime Abu Dhabi qui lui a fait ce cadeau royal. Entre membres de l’EAU (Emirats arabes unis), c’est la moindre des choses ! En fait, le don est intéressé, puisque 90 % de l’eau produite par l’usine est récupérée par Abu Dhabi pour alimenter son oasis d’Al Ain, à la nappe phréatique désormais épuisée. L’usine de Fujairah possède deux unités de dessalement. La plus ancienne est couplée à une centrale électrique dont elle récupère la chaleur pour distiller l’eau de mer. Cette dernière est chauffée sous forte pression dans des tuyaux. Puis elle est libérée brutalement dans d’énormes chambres où elle explose sous forme de vapeur qu’il suffit de condenser.

La deuxième installation, opérationnelle depuis juin 2004, fait appel à une technique bien plus élaborée : la filtration sur membrane par osmose inverse. De bien grands mots pour signifier que l’eau est fortement pressée contre une membrane en polyamide dont les micropores ne laissent passer que les molécules d’eau. Et rien d’autre, pas même microbes et virus. Cette unité est la plus grosse de son type au monde, avec 170 000 mètres cubes par jour. L’intérieur ressemble à une cathédrale d’acier abritant 20 000 tuyaux d’orgue allongés sur des racks. Se dirigeant vers un de ces tubes, Thierry Mallet, directeur général de Degrémont, ne résiste pas au plaisir de faire l’article : « L’eau salée pénètre à une extrémité sous une pression de 80 bars, mais seule une fraction de celle-ci traverse la membrane enroulée comme un tapis dans le tube. L’eau ressort de l’autre côté débarrassée d’une grande partie de son sel. Il faut recommencer deux fois l’opération pour obtenir une eau pure. »

Si tout le liquide ne traverse pas la membrane, c’est pour éviter de la colmater avec le sel. Ainsi, la plus grande partie du flot glisse à la surface, emportant le sel stoppé par l’obstacle. Des lavages mensuels de la membrane permettent également d’allonger sa durée de vie à presque quinze ans. Paradoxalement, l’eau filtrée n’est pas potable. Trop pure ! Il faut lui ajouter… les sels minéraux indispensables à la santé humaine.

Arroser le désert

Pendant longtemps, l’osmose inverse a eu mauvaise réputation à cause d’incidents de fonctionnement provoqués par l’encrassement des membranes dû aux microalgues et autres particules charriées par l’eau de mer. « Aujourd’hui, nous avons résolu ce problème en faisant subir à l’eau un prétraitement absolument adapté aux conditions locale s », explique Thierry Mallet. Ainsi, à Fujairah, l’eau salée transite dans des filtres géants composés de sable et de pierres ponces. D’autres traitements chimiques peuvent être entrepris pour précipiter toutes les substances indésirables.

Après un an de fonctionnement, l’usine de Fujairah donne entière satisfaction à son exploitant, l’Uwec (Union water & electricity company ), au point qu’il envisage de doubler la mise : 900 000 mètres cubes par jour ! Soit 450 piscines olympiques . Record du monde pulvérisé pour un site unique ! C’est que les émirs de l’EAU ne manquent pas d’ambition : anticipant l’épuisement du pétrole, ils veulent arroser le désert pour y faire pousser une industrie touristique, et même une industrie tout court. D’autant que le dessalement est un luxe que les Etats pétroliers, qui bénéficient d’une énergie quasi gratuite, peuvent encore se payer sans problème. A Fujairah, le mètre cube d’eau potable revient entre 70 et 90 centimes de dollars. Pourtant, ce record sera encore battu à Ashkelon, en Israël, où Veolia – le rival français de Degrémont – achève une double installation de 320 000 mètres cubes par jour ! Le prix du mètre cube produit n’y sera plus que de 0,53 dollar. Trois fois moins qu’il y a seulement dix ans !

Cette dégringolade permise par l’osmose inverse, bien moins gourmande en énergie que la distillation, rend désormais le dessalement accessible à de nombreux pays du sud étranglés simultanément par une démographie galopante et par un épuisement de leurs ressources naturelles. Les usines poussent comme des champignons : Mexico (130 000 m3/jour), Carboneras en Espagne (120 000 m3/jour), Baya de Palma (68 000 m3/jour), Curaçao (18 000 m3/jour), Amman (130 000 m3/jour), Minera Escondida au Chili (45 000 m3/jour)… sans compter les dizaines de milliers de petites installations pour une île, un hôtel ou encore une usine nécessitant de l’eau ultrapropre. Sur les 71 villes de plus d’un million d’habitants manquant d’eau dans le monde, 42 sont proches d’un océan. Autant de futures adeptes du dessalement. L’étude du marché réalisée par l’agence britannique Global Water Intelligence prévoit un doublement de l’eau dessalée au cours des dix prochaines années (de 30 à 60 millions de mètres cubes/jour). Le Moyen-Orient continuera, bien entendu, de caracoler en tête avec bientôt 28 millions de mètres cubes par jour. Suivi par les Etats-Unis, grâce à des milliers d’installations filtrant essentiellement des eaux saumâtres. Mais la plus forte croissance est à chercher sur les bords de la Méditerranée ! L’Algérie, Israël, la Libye veulent doubler leur capacité d’ici à 2015.

L’Espagne, également, dessale à tout-va. Aux Baléares, c’est devenu le seul moyen pour abreuver la horde touristique. En arrivant au pouvoir, les socialistes ont sabordé le mégaplan de détournement de l’Ebre pour irriguer le sud du pays, comme promis aux écologistes. A la place, ils projettent de construire jusqu’à quinze usines de dessalement (1,7 million de mètres cubes par jour). A plus long terme, la Chine et l’Inde devraient plonger à leur tour. La ville chinoise de Yantai a entrepris la construction d’une usine de dessalement couplée à un réacteur nucléaire ! Jusqu’à Londres, qui envisage de dessaler l’eau saumâtre de la Tamise. « Le marché du dessalement atteint déjà 1 milliard de dollars et augmente de 10 % par an », se réjouit Jean-Louis Chaussade, président de Degrémont.

Pour l’instant, la France fait de la résistance. Ses fleuves et ses nappes phréatiques lui suffisent amplement. Ce qui n’empêche pas nos deux mastodontes de l’eau, Degrémont et Veolia, de répondre à de nombreux appels d’offres dans le monde et de les remporter en présentant des additions pas trop… salées

DUBAI – Les autorités émiraties ont décidé lundi de fermer une usine de dessalement dans l’émirat de Charjah pour éviter toute contamination pouvant résulter de la marée noire provoquée par le naufrage d’un navire chargé de brut irakien au large de la fédération.

« Les unités de l’usine de dessalement de Baleya à Charjah seront arrêtées provisoirement en raison de la proximité de la nappe de pétrole des pompes » de la station, a indiqué un communiqué publié dans la soirée par l’organisme de l’Electricité et de l’Eau à Charjah et reproduit par l’agence WAM.

Le navire Zaineb, battant pavillon de Géorgie et se rendant au Pakistan avec une cargaison de 1 300 tonnes de produits pétroliers de contrebande, a fait naufrage samedi au large de Dubai, provoquant une marée noire d’au moins 300 tonnes de produits pétroliers, selon des responsables émiratis.

Les Emirats avec les cinq autres monarchies du Golfe disposent de dizaines d’usines de dessalement.

Evaluer la quantité de pétrole restant
Un responsable de l’organisation fédérale pour la protection de l’environnement à Abou Dhabi, Saief Al-Chafar, a pour sa part indiqué lundi aux journalistes que « des plongeurs vont vérifier mardi le navire qui gît au fond de la mer pour tenter d’évaluer les quantités de brut encore contenues dans ses réservoirs ».

« Ils devront également étudier les meilleurs moyens pour éponger rapidement le brut dans les réservoirs du navire sans menacer l’environnement marin », a-t-il dit.

Le fragile milieu marin dans le Golfe est fréquemment exposé aux rejets que déversent des centaines de pétroliers qui quittent tous les jours les ports des pays de la région à destination notamment de l’Europe et de l’Asie.

Asie et Moyen-Orient : la consommation d’eau en bouteille en hausse

Les ventes d’eau en bouteille en Asie et au Moyen-Orient ont augmenté de 11 % pour atteindre 51 milliards de litres en 2004, selon un communiqué de presse datant du 22 juillet 2005. Un nouveau rapport des consultants internationaux en matière d’Industrie – Zénith, montre que les consommateurs asiatiques ont acheté en moyenne, par personne, 11 litres d’eau l’année dernière, tandis que ceux du Moyen-Orient achetaient plus du triple de ce chiffre avec 36,5 litres.

Le rapport a été produit conjointement avec l’Association de l’Eau en Bouteille d’Asie (ABWA) et montre des taux de croissance à doubles chiffres continus, une consommation en hausse par personne de 6,7 litres en 1999 à 13,2 litres en 2004. Le volume total du marché en Asie et au Moyen-Orient a plus que doublé au cours des cinq dernières années et représente maintenant 32 % de la consommation mondiale, contre 24 % en 1999, selon la compagnie.

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