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Enquête
L'affaire qui secoue Veolia

UN EX-DIRECTEUR de Veolia menacé de mort, un député mis en cause, des marchés juteux au Moyen-Orient... Ce sont quelques-uns des ingrédients d'une nouvelle affaire, digne d'un polar, qui secoue actuellement le géant mondial de l'eau. Tout commence le 17 novembre 2004, Emmanuel Petit, ex-directeur délégué de Veolia au Moyen-Orient, reçoit des menaces de mort à son domicile.
Ce père de famille porte plainte et envoie une lettre au procureur de la République de Paris dans laquelle il affirme que ces menaces sont liées à des faits répréhensibles dont il a été témoin (voir interview) dans sa société. Parole contre parole. Emmanuel Petit affirme que Veolia devait créer une société, Veolia Middle East, avec un partenaire implanté sur le terrain, Ayachi Ajroudi. Veolia devait rester majoritaire avec 51 % des parts, l'autre partenaire gardait 49 %. Cette nouvelle société devait gagner les marchés de l'eau au Moyen-Orient, plusieurs milliards d'euros sur vingt ans. Seulement, toujours selon Petit, et confirmé par le partenaire minoritaire, des intermédiaires sont venus s'inviter au tour de table de la société. Ces intermédiaires, emmenés par Alain Marsaud, auraient exigé 20 % de la société. De « l'extorsion » selon l'ex-cadre. L'affaire ne se fera pas. « Une histoire inventée », réplique, en colère, Alain Marsaud (voir interview) rejoint officiellement par Veolia qui assure par sa direction que « le projet ne tenait pas la route » et que le cadre a pris le parti de Ayachi Ajroudi, contre sa propre société. En novembre, Emmanuel Petit est licencié, officiellement pour avoir « tutoyé et menacé » l'un de ses supérieurs. Pour se protéger, il déballe l'histoire lors de son entretien préalable de licenciement devant le représentant médusé de la CGT. Veolia, qui veut en finir avec cette affaire, a licencié, hier, un autre cadre, le PDG d'une filiale qui opère au Moyen-Orient et qui a passé des contrats avec Ayachi Ajroudi. Manipulations à tous les étages. Mais l'affaire va plus loin, Petit affirme aussi qu'il a eu vent de versements occultes passés lors de contrats au Moyen-Orient par une autre filiale de Veolia, la Sidem. Là encore, Veolia dément et crie à la manipulation pour déstabiliser l'entreprise. De fait, cette affaire est pleine de rebondissements. Ainsi, Ayachi Ajroudi, le partenaire de la société qui ne s'est jamais créée, est actuellement en pourparlers pour racheter 20 % du capital de Veolia appartenant à Vivendi. Se disant proche de membres de la famille royale d'Arabie saoudite, il a pris contact depuis septembre avec Jean-René Fourtou, patron de Vivendi. Ce qui n'est pas du goût d'Henri Proglio, PDG de Veolia, qui ne croit pas dans la crédibilité de l'acheteur. Ajroudi suscite des réactions opposées. Pour les uns, c'est un homme influent et respectable, en affaire avec la SNCF au Moyen-Orient, pour les autres, dont la direction de Veolia, c'est « un affabulateur ». Un proche d'un des intermédiaires mis en cause, le PDG de communications et services, Yazid Sabeg, explique dans une lettre qu'Ajroudi aurait déjà exercé des « pressions menaçantes » sur une autre affaire, et qu'il avait évoqué qu'en « Arabie saoudite, on savait couper les têtes ». Ce que dément l'intéressé, arguant de « mensonges et de diffamation ». Il restera à la justice à démêler le vrai du faux dans cette histoire rocambolesque, si le procureur de Paris décide d'ouvrir une enquête et de la confier à un magistrat opiniâtre.


Eric Giacometti
Le Parisien , jeudi 02 décembre 2004

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