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Comment
réagissez-vous aux attaques portées contre vous ? Alain Marsaud. Je
suis parfaitement au courant de cette histoire complètement inventée, et j'ai
d'ailleurs, en ma qualité de parlementaire, porté ce dossier à la
connaissance du procureur de la République de Paris, dès hier, et au Premier
ministre vendredi. C'est une tentative d'escroquerie aux dépens de Veolia
organisée par un certain nombre d'individus. La vérité est
la suivante : j'ai été abordé par Emmanuel Petit lors d'un colloque à
l'Institut du monde arabe, il voulait que je le mette en contact avec Henri
Proglio, président de Veolia, afin que celui-ci puisse rencontrer son
partenaire, un investisseur, un certain Ayachi Ajroudi, qui se disait
représentant du prince Al Walid. J'ai donc organisé un rendez-vous avec Henri
Proglio à l'aide d'un ami de celui-ci. Et alors ? Le prince Al Walid n'est
jamais venu aux réunions à l'hôtel George-V. Son « représentant », Ajroudi,
nous a expliqué que le souverain n'était pas présentable car il avait des...
tics nerveux. On a vite compris que ce projet était une fumisterie et
qu'Ajroudi affabulait. Veolia n'a pas donné suite. Pour moi, l'affaire était
terminée. Et puis voilà que trois mois plus tard on alerte les journalistes
pour me mettre en cause. Ces accusations sont ignobles, et je pense qu'il
s'agit d'une manipulation. C'est-à-dire ? Curieusement, Ajroudi a rencontré
en septembre, dans un restaurant parisien des Invalides, un patron avec qui
je suis en délicatesse à la suite des déclarations que j'ai faites sur son
compte devant la brigade financière (NDLR : utilisation de jets privés de
Vivendi par Jean-René Fourtou). Et il se trouve qu'Ajroudi se déclare
acquéreur de 20 % du capital de Veolia encore détenus par Vivendi. Les
rumeurs se sont répandues dans le but de me nuire à moi et à Henri Proglio.
Et les menaces de mort ? Soit c'est le syndrome du RER (NDLR : fausse
accusation antisémite qui a défrayé la chronique) et tout cela est
inventé, ou alors M. Petit a une vie parallèle mais je n'ai pas la moindre
idée de la réalité de ceci. Le pire de l'histoire, c'est que j'ai joué
totalement bénévolement l'intermédiaire pour faire plaisir à ce pauvre garçon
qui m'inspirait de la sympathie en nous parlant de sa famille et de ses
projets. On ne m'y reprendra pas.
Propos recueillis par E.G. Le Parisien , jeudi 02 décembre 2004 ........................................................................................................... |
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