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Association pour un Contrat Mondial de l'eau lutte sur la planète pour l'accès libre par tous à l'eau, potable et à l'assainissement sans contrepartie marchande. Elle revendique son statut de droit et de bien commun de l'humanité.
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Guadeloupe, l’île sans eau : La faillite d'une autorité
28/01/2022 23:43 - JEAN-LUC TOULY -
L'assainissement de la commune de Wissous passe en régie publique
10/01/2022 18:25 - JEAN-LUC TOULY -
France Bleu IdF Journal de 7h30 du 10 janvier 2022 : Wissous reprend à Suez son assainissement en régie publique le 12 février 2022
10/01/2022 13:18 - JEAN-LUC TOULY -
Wissous rejoindra le 12 février 2022 la Régie communautaire d’assainissement de Paris Saclay
06/01/2022 23:40 - JEAN-LUC TOULY -
Guadeloupe, l’île sans eau : une histoire complexe
31/12/2021 00:20 - JEAN-LUC TOULY -
Colmar reprend la main sur la gestion de l'eau
31/12/2021 00:05 - JEAN-LUC TOULY -
Commission d'enquête sur la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences en Guadeloupe
08/06/2021 19:24 - JEAN-LUC TOULY -
La gestion calamiteuse de l'eau en Guadeloupe : Cla Maria TV · Entretien Exclusif avec Jean-Luc TOULY
01/05/2021 06:54 - JEAN-LUC TOULY -
Veolia-Suez : coup de théâtre d'Ardian qui rejette le montage Frérot-Varin conclu à l'hôtel Bristol - Veolia/Suez : des syndicats portent plainte pour « trafic d'influence » contre le secrétaire général de l'Elysée et le PDG de Veolia
24/04/2021 10:33 - JEAN-LUC TOULY -
Plus d’un million de Français boivent une eau polluée par les pesticides
24/04/2021 10:30 - JEAN-LUC TOULY
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MEXICO 2006 : le forum alternatif
Samedi 25 Mars 2006

L'instance internationale tente de résoudre les conflits hydriques en Amérique latine.
La salle d'audience était pleine pour entendre les verdicts du Tribunal latino-américain de l'eau, qui depuis le 13 mars examine en marge du Forum de l'eau, qui s'est achevé hier à Mexico, treize cas d'atteintes à l'environnement et aux populations de la région. Au premier rang, des indiennes mazahuas en costume traditionnel, mais aussi des représentants chiliens, péruviens, mexicains, des Indiens mixtèques, des Salvadoriens... En face d'eux, huit juges de ce tribunal pas comme les autres, sans pouvoir juridique, mais dont les jugements ont valeur morale.
Idéalistes.
Dossier source Libération-jeudi 23 mars 2006 Mexico de notre correspondante
Ce ne sont pas des juges d'opérette. Idéalistes peut-être, défenseurs de l'environnement et des droits de l'homme sûrement, mais au parcours professionnel solide. Alexandre Camanho de Assis, procureur de la République du Brésil, Alfredo Vallardes, argentin, spécialiste de planification urbaine, Philippe Teixier, magistrat de la Cour de cassation française, Augusto Willemsen Diaz, du Guatemala, juriste international, ou encore Selma Diaz, la seule femme, cubaine, sociologue. Le Tribunal latino-américain est une instance internationale, autonome et indépendante créée en 2000 pour contribuer à résoudre les conflits liés à l'eau en Amérique latine. Une sorte de «monsieur bons offices». C'est la deuxième fois qu'il siège.
Tour à tour, les juges présentent leurs conclusions à la barre. Et condamnent, de façon symbolique : l'entreprise mexicaine de pétrole, Pemex, qui pollue le río Atoyac ; le gouvernement du Guatemala, qui a autorisé, avec l'appui de la Banque mondiale, l'exploitation de mines d'or à ciel ouvert ; les autorités panaméennes, pour laisser transiter par le canal des déchets nucléaires radioactifs.
Le Tribunal demande l'arrêt immédiat de la construction d'une usine de cellulose au Chili ou celui d'un barrage en Equateur. Il reconnaît le droit à la Bolivie de se réapproprier la gestion de son eau et renvoie l'entreprise française Suez, qui en avait la concession, vers un tribunal international si elle veut obtenir des compensations financières pour la rupture de son contrat.
Coût social.
Enfin, il demande «la suspension immédiate» de la construction du barrage mexicain de La Parota (Libération du 18 mars), considérant que le projet «souffre d'un manque de justification solide» et que son coût social et environnemental est énorme. Le verdict a été salué par une salve d'applaudissements, et les paysans de la région de Cacahuetepec, où se situe le projet, sont repartis encouragés dans leur combat. Décidés à aller jusqu'au bout pour défendre leurs terres et leur fleuve Papagayo. «Hasta la muerte», disent-ils («jusqu'à la mort»).
La salle d'audience était pleine pour entendre les verdicts du Tribunal latino-américain de l'eau, qui depuis le 13 mars examine en marge du Forum de l'eau, qui s'est achevé hier à Mexico, treize cas d'atteintes à l'environnement et aux populations de la région. Au premier rang, des indiennes mazahuas en costume traditionnel, mais aussi des représentants chiliens, péruviens, mexicains, des Indiens mixtèques, des Salvadoriens... En face d'eux, huit juges de ce tribunal pas comme les autres, sans pouvoir juridique, mais dont les jugements ont valeur morale.
Idéalistes.
Dossier source Libération-jeudi 23 mars 2006 Mexico de notre correspondante
Ce ne sont pas des juges d'opérette. Idéalistes peut-être, défenseurs de l'environnement et des droits de l'homme sûrement, mais au parcours professionnel solide. Alexandre Camanho de Assis, procureur de la République du Brésil, Alfredo Vallardes, argentin, spécialiste de planification urbaine, Philippe Teixier, magistrat de la Cour de cassation française, Augusto Willemsen Diaz, du Guatemala, juriste international, ou encore Selma Diaz, la seule femme, cubaine, sociologue. Le Tribunal latino-américain est une instance internationale, autonome et indépendante créée en 2000 pour contribuer à résoudre les conflits liés à l'eau en Amérique latine. Une sorte de «monsieur bons offices». C'est la deuxième fois qu'il siège.
Tour à tour, les juges présentent leurs conclusions à la barre. Et condamnent, de façon symbolique : l'entreprise mexicaine de pétrole, Pemex, qui pollue le río Atoyac ; le gouvernement du Guatemala, qui a autorisé, avec l'appui de la Banque mondiale, l'exploitation de mines d'or à ciel ouvert ; les autorités panaméennes, pour laisser transiter par le canal des déchets nucléaires radioactifs.
Le Tribunal demande l'arrêt immédiat de la construction d'une usine de cellulose au Chili ou celui d'un barrage en Equateur. Il reconnaît le droit à la Bolivie de se réapproprier la gestion de son eau et renvoie l'entreprise française Suez, qui en avait la concession, vers un tribunal international si elle veut obtenir des compensations financières pour la rupture de son contrat.
Coût social.
Enfin, il demande «la suspension immédiate» de la construction du barrage mexicain de La Parota (Libération du 18 mars), considérant que le projet «souffre d'un manque de justification solide» et que son coût social et environnemental est énorme. Le verdict a été salué par une salve d'applaudissements, et les paysans de la région de Cacahuetepec, où se situe le projet, sont repartis encouragés dans leur combat. Décidés à aller jusqu'au bout pour défendre leurs terres et leur fleuve Papagayo. «Hasta la muerte», disent-ils («jusqu'à la mort»).
JEAN-LUC TOULY
Rédigé par JEAN-LUC TOULY le Samedi 25 Mars 2006 à 21:16