Il tombe de moins en moins de pluie et de neige dans notre région. Sur les reliefs, les quelques chutes de pluie très abondantes se font de plus en plus souvent sous forme d'averses violentes dont les effets sont dans la plupart des cas négatifs sur les populations et les cultures. Le recul de la pluviométrie et l'accroissement de la consommation d'eau par les habitants et surtout par l'agriculture entraîne fatalement une diminution des réserves en eau et particulièrement une baisse des eaux retenues dans les barrages et des nappes phréatiques. La situation actuelle est déjà préoccupante et risque de s'aggraver si des mesures drastiques ne sont pas prises pour limiter le gaspillage d'une eau devenue aujourd'hui plus que jamais précieuse. Jusqu'à présent il n'y a pas eu de véritable campagne bien organisée pour sensibiliser la population sur la nécessité d'éviter le gaspillage d'une ressource qui se raréfie. L'on continue à remplir quotidiennement des piscines non dotée d'un appareil de régénération de l'eau en circuit fermé. L'on arrose des jardins avec des torrents d'eau, sans oublier l'utilisation de grandes quantités d'eau pour le lavage de voitures dans les stations-service, etc... A côté de ce gaspillage insensé, des dizaines de milliers de nos compatriotes éprouvent toutes les peines du monde pour se procurer un peu d'eau potable. Sur le plan agricole, de grands propriétaires terriens utilisent des quantités astronomiques d'eau dans leurs exploitations alors qu'un grand nombre de petits fellahs n'ont presque pas d'eau pour leurs besoins personnels et pour abreuver les quelques bêtes qu'ils possèdent. Existe-t-il une égalité de tous les citoyens pour l'accès et l'utilisation de l'eau ?
Abou Kamal
Abou Kamal